Gilles Cordillot | 03 Mai 2015, 17h36 | MAJ : 03 Mai 2015, 17h36
L’existence des casses automobiles date du Grand Siècle. C’est Louis XIV, qui, en 1648, promulgua un édit pour débarrasser les coches encombrant les rues de Paris ! Depuis, l’activité a évidemment bien changé. A tel point que l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (Upem), à Champs-sur-Marne, ouvrira dès la rentrée de septembre une licence professionnelle en alternance « organisation et management des services de l’automobile (Omsa) », option recyclage et valorisation des véhicules.
Olivier Calvet est responsable formation en licence pro Omsa à l’université. « A l’origine, il s’agit d’une demande de la branche professionnelleautomobile et plus spécialement du Conseil national des professions de l’automobile (CNPA), explique ce dernier. Petit à petit, de nouvelles structures, les centres de véhicules hors d’usage (VHU) remplacent les anciennes casses automobiles. Ces derniers sont assujettis à une réglementation très stricte, qui nécessite de former les futurs encadrants de ces nouvelles structures. » Ces textes précisent que les véhicules en fin de vie doivent être revalorisés à 95 %. Autant de pièces à démonter, trier et revendre.
Pour Patrick Poincelet, président de la branche des recycleurs automobiles et vice-président du CNPA, les nouveaux centres VHU tendront vers trois axes : la collecte des véhicules par les seuls centres agréés pour détruire un véhicule, leur traitement, comprenant la dépollution, et la valorisation des produits. » Il rappelle « que les Français sont les premiers exportateurs européens de pièces détachées. » Il était devenu indispensable de créer un diplôme constituant une véritable reconnaissance de cette qualification par l’Etat.
La profession estime que dans les années à venir, ce sont environ 1 500 postes qui seront à pourvoir.
Actuellement, une dizaine d’entreprises franciliennes ont émis le souhait d’accueillir un jeune en formation chez elles. La première promotion de septembre 2015 de la fac de Marne-la-Vallée comptera, quant à elle, une dizaine d’étudiants.