Thomas Poupeau | 12 Avril 2015, 16h08 | MAJ : 12 Avril 2015, 16h08
Vallée de la Brosse. Ce site est protégé de l’urbanisation par le Périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains. (DR.)
Flambant neuf, l’ultramoderne hôpital de Marne-la-Vallée, à Jossigny, scintille de mille feux… au beau milieu d’un champ de betteraves. C’est l’effet du Périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains (PPEANP), et il plaît beaucoup à Nicolas Hulot, conseiller du président Hollande en matière d’écologie.
Sa fondation vient de désigner le PPEANP, mis en place par Marne et Gondoire en 2012, comme une solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Principe du dispositif : sanctuariser des zones vertes en milieu urbanisé ou semi-urbanisé en empêchant toute construction.
Choisi par la Fondation Hulot avec une centaine d’autres dispositifs pour être soumis à un vote public sur Internet, jusqu’au 19 avril, le PPEANP pourrait bénéficier d’une importante campagne de communication pour le faire connaître, et favoriser par la suite son application dans d’autres territoires….
Le PPEANP présente plusieurs atouts aux yeux de la fondation Hulot. « Sur les enjeux climatiques, préserver des espaces naturels et agricoles, et ainsi lutter contre l’urbanisation et l’artificialisation des sols à tout va, permet de contribuer à la résilience face aux changements climatiques, analyse Matthieu Orphelin, porte-parole de la fondation. Cela permet notamment de répondre aux enjeux d’adaptation pour plein de raisons, en particulier en préservant des sols qui sont des formidables puits de carbone, contrairement aux surfaces artificialisées. »
Qui plus est, les zones naturelles sanctuarisées permettent également d’être « plus résilient face aux inondations, sans compter que maintenir de tels espaces doit permettre de contribuer à l’alimentation des territoires par une agriculture locale de qualité », précise celui qui est aussi le 15e vice-président EELV du conseil régional d’Ile-de-France.
À Marne et Gondoire, ce sont environ 4 638 ha qui sont soumis au PPEANP, soit plus de la moitié du territoire. Parmi elles, la plaine agricole de Jossigny, ou encore les 500 ha classés de la vallée de la Brosse et de la Gondoire.
Michel Chartier Président PS de la communauté d’agglomération Marne et Gondoire, élu à l’origine du PPEANP (LP/DR.)
POUR
« Cela protège les espaces naturels et les agriculteurs »
C’est Michel Chartier (PS), président de Marne et Gondoire, appuyé par le département, qui a lancé le Périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains (PPEANP) en 2012. « L’objectif de ce dispositif, c’est d’empêcher l’étalement urbain », résume l’élu. Marne et Gondoire est particulièrement concernée par l’urbanisation, étant située sur le périmètre de Marne-la-Vallée, une ville nouvelle où l’Etat impose un rythme de construction de logements effarant. « Non seulement le but est de protéger les espaces naturels, dont certains sont classés, mais également les agriculteurs du secteur, à qui on ne peut pas demander d’avoir une vision à long terme si on leur bouffe leurs terres », poursuit le socialiste….