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8 juillet 2017 6 08 /07 /juillet /2017 13:25

Paru dans Claye-Souilly découverte :

HISTOIRE CLAYE-SOUILLY : LA BEUVRONNE

  La Beuvronne à Vinantes

  La Beuvronne à Vinantes

 

       

                                           

Au début du 19ème siècle si l’on se réfère à différentes cartographies le cours d’eau qui traverse Vinantes jusqu’à Compans se nommait « La petite Beuvronne » (aujourd’hui La Beuvronne) et celui qui prenait sa source à Moussy-le-Neuf « La Beuvronne » (aujourd’hui La Biberonne).

 De nos jours il en a été décidé autrement, la rivière qui prend sa source au delà de Vinantes est considérée comme le cours d’eau principal dénommé « La Beuvronne », son affluent est « La Biberonne » qu’elle reçoit sur la droite entre St Mesmes et Compans.

 

 Compte tenu de l’étymologie proche de Beuvronne et Biberonne, il est probable que ces deux rivières étaient colonisées par de nombreux castors.

 Parlons de la source de « La Beuvronne »,  ce sont plusieurs rus qui descendent de la forêt de Montgé au niveau des villages de Cuisy et Montgé-en-Goële qui forment un ruisseau  à Vinantes et  l’origine de la rivière.

 

 

 

  « La Beuvronne » traverse les villages de Vinantes, Nantouillet, St Mesmes, Messy, Gressy, Souilly, Claye, Annet s/Marne, Fresnes s/Marne et se jette dans « La Marne » entre Fresnes s/ Marne  et Annet s/Marne.

 « La Biberonne » passe à Moussy-le-Neuf, Moussy-le-Vieux, Villeneuve-sous-Dammartin, Thieux, Compans et se jette dans la Beuvronne entre Compans et St Mesmes.

 

Citons quelques moulins (disparus aujourd’hui pour certains) sur « La Beuvronne » :

-         « Moulin de Vinantes »,

-         « Moulin de la Haize » et « Moulin, chemin de St Mesmes à Nantouillet »,

-         « Moulin de  Tussac » à St Mesmes, 

-         « Moulin de Moulignon » à Messy (deux moulins dans la même cage),

-         « Moulin Rouge » à Gressy,

-         « Moulin de Souilly»,

-         « Moulin de Claye » (deux moulins dans la même cage),

-         « Moulin de Vilaine » à Claye,

-         « Le vieux Moulin »  à Fresnes s/Marne,

-         « Le Moulin de Fresnes s/Marne ».

 

sur «  la Biberonne » :

-         « Grand Moulin Dongé » à Thieux, 

-         « Moulin d’Ouacre » à Compans,

-         « Moulin de Condé » à Compans.

 

 A dater du 15/8/1813 les eaux de la Beuvronne sont introduites dans le canal de l’Ourcq et les moulins situés en aval : Souilly, Claye, Vilaine et Fresnes ne recevront plus que le trop plein de la Beuvronne, le ru des Grues et L’Arneuse ou Reyneuse et disparaîtront progressivement.

 

Sources :

Carte IGN 2413 OT.

AN : -F20/293,  ET/XCVII/741 .

 Médiathèque de Meaux :

 - Sté d’Histoire et d’Archéologie de la Goële 1991.92.

 - Carte topographie arrondissement de Meaux dressée par Bonnet 1822.

 - Carte topographique par L. Denis Géographe 1778.

 - Claye-Souilly et le pays de la Beuvronne, Claude Cajat, Presses du Village,

 Médiathèque Claye-Souilly :

 - Si Gressy m’était conté Raymond Selleret.

http://claye-souilly-decouverte.over-blog.com/article-6356708.html

 

 

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 14:20
Paru sur le site France info :

Agriculteurs et défenseurs de l'environnement divisés sur la nouvelle cartographie des cours d'eau

Mercredi, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, franceinfo se rend en Seine-et-Marne, où la nouvelle carte des cours d'eau en préparation en France fait l'objet d'importantes divergences entre agriculteurs et associations environnementales.

 

 

 

 

 

Bande enherbée entre un cours d'eau et un champ (photo d'illustration) (MAXPPP)

Bande enherbée entre un cours d'eau et un champ (photo d'illustration) (MAXPPP)

Grégoire Lecalot Radio France

Mis à jour le
publié le

De grands champs de betteraves et de céréales survolés par les avions de l'aéroport de Roissy : bienvenue en Seine-et-Marne. Ce département rural, grignoté par l’agglomération parisienne, est le plus "arrosé" d'Ile-de-France. Il est parcouru par 4 300 km de cours d'eau, depuis la Seine jusqu’aux modestes ruisseaux. Des petits cours d'eau... dont certains risquent d'être bientôt déclassés. Comme chaque département français, la Seine-et-Marne est concernée par la nouvelle carte hydrographique en préparation depuis juin 2015.

De petits ruisseaux gommés de la carte

Pour les services de l'État, il s'agit de clarifier la délicate question de l'entretien des écoulements d’eau. "Il y a cinquante ans, on mettait une allumette dans les fossés et ça brûlait tout. Maintenant il faut tout faire à la main", explique Yves Pelletier. Cet agriculteur de Vinantes, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Meaux, nous embarque sur son tracteur. Son champ est bordé de petits cours d'eau qu'il est chargé d'entretenir. "Il faut avoir les autorisations. On ne sait jamais à qui il faut s'adresser, commente-t-il. Là où c'est compliqué, c'est qu'on ne comprend pas toujours ce qu'on nous demande de faire."

La nouvelle carte en préparation réjouit la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA). Concrètement, elle va transformer en de simples fossés ce qui est aujourd'hui souvent considéré comme de petits ruisseaux, rendant ainsi la gestion bien moins contraignante pour les agriculteurs. "La règlementation s'est accumulée", explique Cyrille Milard, secrétaire général de la FDSEA 77, qui réclame le déclassement d'environ 15% des cours d’eau de Seine-et-Marne. La demande est plutôt modeste. Dans l’Ariège par exemple, les agriculteurs réclamaient au départ 35% de déclassements.

 

Nous avons des difficultés à savoir si tel cours d'eau est un vrai cours d'eau ou un simple fossé, à savoir si on a le droit de l'entretenir ou pas.

Cyrille Milard, FDSEA 77

à franceinfo

Du coup, les terres s'assèchent moins vite. La conséquence, on l'a vue lors de l'épisode pluvieux dramatique de mai-juin dernier : les canaux embourbés , poursuit Cyrille Milard."Sur le terrain, la peur de mal faire fait que les agriculteurs ont un peu abandonnéne font pas office d'évacuation rapide des eaux et on se retrouve avec des villes et des villages inondés."

Les associations veulent protéger les cours d'eau de l'épandage

Non loin du champ labouré par Yves Pelletier, Mireille Lopez, présidente de l'Association de défense de l'environnement de Claye-Souilly et de ses alentours (Adenca), observe le ru [petit ruisseau de faible largeur NDLR] de Beauvais, long d'environ deux kilomètres, qui traverse les champs. Il devrait bientôt être rétrogradé au rang de simple fossé. Ces "coups de gomme"sur la nouvelle carte en préparation inquiètent Mireille Lopez. Elle soupçonne la FNSEA et ses fédérations locales de faire pression pour un maximum de déclassements, afin de supprimer des contraintes en termes d'épandage agricole.

De chaque côté du ru de Beauvais, des bandes d'herbe séparent l'écoulement d'eau des champs cultivés. "Ce ru est un affluent de la Beuvronne, l'une des rivières les plus polluées de Seine-et-Marne. La Beuvronne se déverse dans la Marne, en amont du plus important captage du département, qui fournit en eau potable 500 000 habitants", détaille Mireille Lopez.

 

Le déclassement de cours d'eau permettra aux agriculteurs de ne plus mettre de bandes enherbées au bord, et donc de cultiver avec pesticides et nitrates tout au bord du cours d'eau.

Mireille Lopez, Adenca

à franceinfo

Prouver qu’un écoulement d'eau est bien un ruisseau et pas un fossé n'a rien d'un jeu d’enfant. Dans son bureau situé près de Melun, Laurent Bedu, numéro deux de la direction départementale des territoires, qui dépend de la préfecture, compulse une liasse de documents écrits en petits caractères. Ce dossier est le résultat de deux ans d’un travail de fourmi, mené avec la police de l’eau, les syndicats des rivières et l’association des pêcheurs. "Est-ce qu'on est sur une source ou sur des eaux de drainage collectées ? La limite est parfois floue, explique Laurent Bedu. L'État doit prendre ses responsabilités et fixer les choses. En menant ce travail d'expertise scientifique, on espère que les désaccords seront les moins nombreux possibles."

Après les dernières consultations, moins de 10% des cours d’eau de Seine-et-Marne devraient être rétrogradés en simples fossés agricoles. Certains y perdront les bandes d’herbe qui les isolent de l'épandage... mais pas tous : d'autres réglementations permettront de les maintenir. Les associations environnementales craignent toutefois une seconde offensive des agriculteurs et des services de l'État, visant à demander l’harmonisation de toutes les règlementations de protection.

 

 

Reportage de Grégoire Lecalot en Seine-et-Marne, où la nouvelle carte des cours d'eau divise
 
 
 

00:00-00:00

 
http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/agriculteurs-et-defenseurs-de-l-environnement-divises-sur-la-nouvelle-cartographie-des-cours-d-eau_2107996.html
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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 19:17

 

 

La Beuvronne, l’une des rivières les plus polluées de Seine et Marne,  pour laquelle l’ETAT a dû demander une dérogation, jusqu’en 2027, pour délai d’atteinte du bon état des eaux.

C’est justement sur cette rivière que Jean-Luc Marx, préfet du 77,  a décidé de déclasser quatre cours d’eau, dont 2 avec la bénédiction de l’Onema (1), un organisme d’ETAT chargé de la  préservation et de la  restauration du bon état des eaux, lacs, rivières….

 

 

Une aubaine

pour l’agriculture intensive

qui le demandait

 

 

Un déclassement

quelle conséquence pour un cours d’eau ?

 

Cours d’eau déclassé = moins de contraintes pour les riverains

 

Afin de protéger les rivières des pollutions diffuses, la loi sur l’eau oblige à implanter, au bord des cours d’eau, une bande enherbée de 5 à 20 mètres, sans pesticides, ni engrais (nitrates…), cette obligation concerne les cours d’eau figurant sur les cartes IGN.

Cette législation concerne les riverains de cours d’eau (agriculteurs, collectivités, particuliers).

 

Les agriculteurs ne peuvent pas bénéficier des juteuses subventions de la PAC s’ils ne respectent pas cette obligation.

 

Si le cours d’eau est déclassé, la loi sur l’eau ne s’applique plus, les agriculteurs pourront notamment cultiver et déverser des pesticides, nitrates… jusqu’au bord de ces cours d’eau qui n’apparaîtront plus sur la carte IGN et bénéficier sans contraintes des juteuses subventions de la PAC.

 

 

Ajouter de la pollution à la pollution de la Beuvronne

est-ce vraiment le meilleur moyen d’atteindre

le bon état des eaux en 2027 ?

 

 

 

 

Pour extrait Schéma Départemental à vocation piscicole de Seine et Marne :

« La Beuvronne

Sur l'ensemble des cours d'eau de la masse d'eau, les rejets agricoles ne peuvent être quantifiés mais on considère qu'ils représentent des apports diffus importants de fertilisants et de produits phytosanitaires par les eaux de ruissellement et de drainage des zones de cultures intensives riveraines du cours d'eau. Le phénomène de drainage provoque des crues plus importantes suivie par des étiages plus sévères puisque l’eau ne va plus alimenter les nappes superficielles et plus profondes ; de plus il assure un passage plus rapide des produits de traitement des parcelles (produits phytosanitaires) et des amendements (engrais). Ainsi, ce facteur de perturbation entraîne une dégradation de la qualité physicochimique des eaux voire même jusqu'à l'expression d'un phénomène d'eutrophisation et d'un point de vue physique, accélère l'érosion du cours d'eau…….

 

ACTIONS A METTRE EN OEUVRE …

Réduire les pollutions diffuses agricoles  

Réduire les pollutions ponctuelles agricoles ……. »(2)

 

(1) http://www.onema.fr/rubrique/qui-sommes-nous/missions-eauma

(2) http://www.sdvp77.fr/wp-content/uploads/2012/12/Beuvronne_cle0b2d74.pdf

 

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 08:59

 

Dans la plus parfaite discrétion le préfet de Seine et Marne a réuni depuis plus d’un an

le lobby agricole(la Chambre d'agriculture, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination Rurale) l’Edater du Conseil départemental, la Fédération de Pêche, l’ONEMA, la DRIEE et l'Agence de l'eau pour établir la carte des cours d’eau du 77.

C’est à la demande du Ministère de l’Ecologie que cette carte doit être établie dans tous les départements.

 

Les associations environnementales n’ont pas été conviées à ces réunions en Seine et Marne alors que dans bon nombre de départements les préfets les y ont invité.

 

La préfecture vient de nous adresser le  projet de cartographie le 29 juillet dernier, nos observations doivent être formulées avant le 15/9/2016.

 

Ironie du sort, nous constatons  que le ru de Louche, affluent de la Beuvronne, pourrait être déclassé sur avis de l’Onema (organisme technique français de référence sur la connaissance et la surveillance de l’état des eaux et sur le fonctionnement écologique des milieux aquatiques). (1) 

 

 

Le ru de Louche est un affluent  de la Beuvronne ( situé près du captage d’eau d’Annet sur Marne) l’une des rivières les plus polluées du 77  qui n'a pas pu atteindre le bon état des eaux  en 2015 comme l'imposait la  législation européenne et  pour laquelle la France a dû demander une dérogation jusqu’en 2027 pour atteindre ce bon état

 

Cette rivière souffre d’une pollution physico chimique très importante.

Pour faire court elle est très polluée notamment par les nitrates et pesticides ...  dû en particulier à l’agriculture intensive.

 

 

Un déclassement 

quelle conséquence pour un cours d’eau ?

 

Cours d’eau déclassé = moins de contraintes pour les riverains

 

Afin de protéger les rivières des pollutions diffuses, la loi sur l’eau oblige à implanter, au bord des cours d’eau,  une bande enherbée  de 5 à 20 mètres, sans pesticides, ni engrais (nitrates…), cette obligation concerne les cours d’eau figurant sur les cartes IGN.(2)

 

Cette législation concerne les riverains de cours d’eau (agriculteurs, collectivités, particuliers).

Les agriculteurs ne peuvent pas bénéficier des juteuses subventions de la PAC s’ils ne respectent pas cette obligation.

 

 Si le cours d’eau est déclassé, la loi sur l’eau ne s’applique plus, les agriculteurs pourront notamment cultiver et déverser des pesticides, nitrates… jusqu’au bord de ces cours d’eau qui n’apparaîtront plus sur la carte IGN et bénéficier sans contraintes des juteuses subventions de la PAC.

 

 

Ajouter de la pollution à la pollution de la Beuvronne

 est-ce vraiment le meilleur  moyen d’atteindre

le bon état des eaux en 2027 ?

 

Adenca a demandé à l’ONEMA d’expliquer les raisons de sa décision mais à ce jour cet organisme n'a pas souhaité nous répondre.

 

 

 

(1) Établissement public national créé par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, l’Onema est placé sous la tutelle du ministère en charge de l’écologie. Il accompagne la mise en oeuvre de la directive-cadre sur l’eau (DCE), en lien étroit avec les agences et offices de l’eau et les services de l’État. 

http://www.onema.fr/-Missions-

 

(2) Arrêté du 12 septembre 2006 relatif à la mise sur le marché et à l'utilisation des produits visés à l'article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000425570

 

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 19:25

Dans la plus parfaite discrétion le préfet de Seine et Marne a réuni depuis plus d’un an

le lobby agricole(la Chambre d'agriculture, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination Rurale) l’Edater du Conseil départemental, la Fédération de Pêche, l’ONEMA, la DRIEE et l'Agence de l'eau pour établir la carte des cours d’eau du 77.

C’est à la demande du Ministère de l’Ecologie que cette carte doit être établie dans tous les départements.

 

Les associations environnementales n’ont pas été conviées à ces réunions en Seine et Marne alors que dans bon nombre de départements les préfets les y ont invitées.

 

 

D’après nos informations ce serait près de 300 kms de cours d’eau qui pourraient être déclassés en Seine et Marne.

 

Un déclassement des cours d’eau

qui pourrait

avoir pour conséquence

 une augmentation d’utilisation des pesticides !

 

Cours d’eau déclassé = moins de contraintes pour les riverains

 

Afin de protéger les rivières des pollutions diffuses, la loi sur l’eau oblige à implanter, au bord des cours d’eau,  une bande enherbée  de 5 à 20 mètres, sans pesticides, ni engrais (nitrates…), cette obligation concerne les cours d’eau figurant sur les cartes IGN.(2)

 

Cette législation concerne les riverains de cours d’eau (agriculteurs, collectivités, particuliers).

 

Les agriculteurs  ne peuvent pas bénéficier des juteuses subventions de la PAC s’ils ne respectent pas cette obligation.

 

 Si le cours d’eau est déclassé, la loi sur l’eau ne s’applique plus, les agriculteurs non bio pourront notamment cultiver et déverser des pesticides, nitrates… jusqu’au bord de ces cours d’eau qui n’apparaîtront plus sur la carte IGN et bénéficier sans contraintes des juteuses subventions de la PAC.

 

 

Paru dans le journal de l’environnement :
Réduction des pesticides : l'agence de l'eau Seine Normandie lance un appel à projets

Eau  |    |  Rachida Boughriet

 

L'agence de l'eau Seine Normandie lance, jusqu'au 15 octobre 2016, l'appel à projets "Réduisons l'utilisation des produits phytosanitaires", doté de trois millions d'euros. Cet appel à projets s'inscrit dans le cadre du plan d'adaptation national Ecophyto 2 qui vise la réduction de moitié de leur usage d'ici 2025. Les organismes de développement agricole (chambres d'agriculture ...), les groupes d'agriculteurs, les acteurs des filières économiques agricoles (collecte, transformation...) et collectivités locales sont invités à participer à cet appel à projets.

Des dépenses de fonctionnement sont ciblées reposant sur des actions d'animation et d'ingénierie, du conseil, de l'appui technique, des études, des diagnostics, des formations, des expérimentations ou de la communication visant à réduire l'usage de produits phytosanitaires. Auxquelles s'ajoutent des dépenses d'investissement concourant au développement de filières de productions agricoles structurellement moins consommatrices d'intrants (chanvre, luzerne, miscanthus, prairies…) et permettant le développement chiffré de surfaces cultivées moins consommatrices. Figurent également des dépenses d'investissement pour les frais d'implantation des systèmes agro-forestiers.

Le taux de financement des projets retenus pourra atteindre 70% du montant des dépenses finançables.

 

 

, journaliste

http://www.actu-environnement.com/ae/news/reduction-pesticides-ecophyto2-agence-eau-seine-normandie-appel-projets-27421.php4

 

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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 20:57

Dans la plus parfaite discrétion le préfet de Seine et Marne a réuni depuis plus d’un an

le lobby agricole(la Chambre d'agriculture, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination Rurale) l’Edater du Conseil départemental, la Fédération de Pêche, l’ONEMA, la DRIEE et l'Agence de l'eau pour établir la carte des cours d’eau du 77.

C’est à la demande du Ministère de l’Ecologie que cette carte doit être établie dans tous les départements.

 

Les associations environnementales n’ont pas été conviées à ces réunions en Seine et Marne alors que dans bon nombre de départements les préfets les y ont invitées.

 

La préfecture vient de nous adresser le  projet de cartographie le 29 juillet dernier, nos observations doivent être formulées avant le 15/9/2016.

 

D’après nos informations ce serait près de 300 kms de cours d’eau qui pourraient être déclassés en Seine et Marne.

 

Un déclassement 

quelle conséquence pour un cours d’eau ?

 

Cours d’eau déclassé = moins de contraintes pour les riverains

 

Afin de protéger les rivières des pollutions diffuses, la loi sur l’eau oblige à implanter, au bord des cours d’eau,  une bande enherbée  de 5 à 20 mètres, sans pesticides, ni engrais (nitrates…), cette obligation concerne les cours d’eau figurant sur les cartes IGN.(2)

 

Cette législation concerne les riverains de cours d’eau (agriculteurs, collectivités, particuliers).

 

Les agriculteurs  ne peuvent pas bénéficier des juteuses subventions de la PAC s’ils ne respectent pas cette obligation.

 

 Si le cours d’eau est déclassé, la loi sur l’eau ne s’applique plus, les agriculteurs non bio pourront notamment cultiver et déverser des pesticides, nitrates… jusqu’au bord de ces cours d’eau qui n’apparaîtront plus sur la carte IGN et bénéficier sans contraintes des juteuses subventions de la PAC.

 

Paru dans Rue 89 :
L’eau se ressource grâce à l’agriculture bio

                par Simon Barthélémy  29 octobre 2014

 

Dépolluer de l’eau coûte 27 fois plus cher que de soutenir l’agriculture bio sur les aires de captage. Un réseau encourage la conversion bio d’exploitations agricoles, avec des résultats probants sur l’emploi et l’environnement, présentés ce mardi à Bordeaux.

La France engloutit 54 milliards d’euros par an pour dépolluer l’eau souillée par les rejets de l’agriculture et de l’élevage – engrais, pesticides… C’est à dire une somme équivalente au budget européen de la PAC (politique agricole commune).

Il faut dire que l’état des nappes phréatiques est autres réserves d’eau douce n’est pas fameux : 400 captages sont abandonnés chaque année pour cause de pollution d’origine agricole, et on retrouve la présence des pesticides dans la majorité des points d’observation. Si bien que la France, 1er utilisateur de pesticides d’Europe, est régulièrement condamnée par l’Union pour non respect de la directive-cadre eau......

 

Pour combattre la contamination de la ressource, mais aussi préserver la santé des agriculteurs qui manipulent ces produits chimiques, il existe une solution simple : convertir les surfaces agricoles des zones de captage en bio, un mode de culture qui prohibe tout pesticides ou intrants azotés. Cet objectif défini par le Grenelle de l’environnement, est inspiré d’expériences comme celle de la ville de Munich, qui a contractualisé le passage au bio des agriculteurs des environs.

Des petits Munich en France

Le modèle s’avère très économique, affirme le réseau Bio d’Aquitaine, co-organisateur ce mardi à la Communauté urbaine de Bordeaux d’une journée de débats sur « l’agriculture biologique, levier d’action pour un développement territorial durable » :

« Cela revient 27 fois moins cher de soutenir l’agriculture bio que d’engager des actions de dénitrification de l’eau – l’équivalent d’un centime d’euro le m3 d’eau distribuée, contre 27 centimes pour dépolluer », estime Sylvie Dulong, viticultrice et présidente d’Agrobio Gironde, membre de Bio d’Aquitaine.

Pour prouver la pertinence du modèle, « on essaie de faire des petits Munich partout en France », lance Sylvain Roumeau, chargé de mission à la FNAB. La Fédération nationale de l’agriculture biologique coordonne depuis 2007 un groupe de travail, le réseau Eau&Bio, qui associe notamment les agences de l’eau.

Ce réseau compte 12 sites pilotes – dont les sources de la vallée de la Vanne, qui fournissent 15% à 20% de l’eau consommée par les Parisiens, où la bio est passée de 1% à 6% de la surface agricole utile (SAU), soit 1494 hectares labellisés AB, avec 22 agriculteurs bio.

Parmi ces 12 territoires, un seul se trouve en Aquitaine : dans la vallée de la Dordogne, sept agriculteurs sont passés en bio sur l’aire de captage du Puits de la Prade de Gardonne, dont les nappes souterraines sont affectées par les pesticides pulvérisés sur les vignes voisines.

Des résultats rapides

Quelle est l’efficacité de telles mesures ? Pour Françoise Vernier, ingénieur-chercheur à l’Irstea de Bordeaux (institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture), elles ne marchent que si elles sont économiquement viables. Or selon ses travaux sur l’évolution de l’agriculture en Poitou-Charentes, le passage en bio est beaucoup plus rentable pour les agriculteurs, et efficace pour l’environnement, que d’autres mesures type agriculture raisonnée.

A Coulonges et Saint-Hyppolite, des coins où la bio ne pèse que quelques % de la SAU, la présence des pesticides dans l’eau est massive (55% des stations superficielle et les ¾ des nappes souterraines contaminées), les effets d’un changement de pratiques agricoles sont spectaculaires : selon la scientifique bordelaise, la conversion en bio de seulement 20% des vignes présentes sur les zones de captage « a permis d’obtenir en 6 ans une réduction de 44% de la pression en herbicides, insecticides et fongicides », calculée en IFT (indice de fréquence de traitement). Cela s’est traduit par une baisse mesurée de la présence des molécules chimiques dans les cours d’eau.

Peut-on revenir à une situation normale ? Oui : une étude réalisée sur l’aquifère Brie-Beauce prévoit un dépassement des normes d’eau potable (50 milligrammes de nitrate par litre) en cas de scénario « business as usual », une stagnation à un niveau de pollution élevée en cas d’évolution vers une agriculture « intégrée » ou « raisonnée » (c’est à dire utilisant un peu moins de produits chimiques), et un retour en 20 ans à la situation des années 1950, en cas de conversion bio......

 

http://rue89bordeaux.com/2014/10/eau-ressource-grace-lagriculture-bio/

 

 

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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 09:30

 

 

Paru sur le site ARIA

Explosion en chaine de camions.

N° 5258

28/08/1985

FRANCE - 77 - MITRY-MORY

E38.22 - Traitement et élimination des déchets dangereux

Dans une usine détruisant des déchets industriels organiques liquides et traitant des solvants chlorés, plusieurs explosions détruisent des camions-citernes de produits chimiques. Un camion transportant de l’hydrazine qui heurte des fûts d’ammoniaque est à l’origine du sinistre. L’incendie s’est ensuite communiqué à 3 autres camions situés à proximité, dispersant des aérosols dans l’atmosphère. Une personne est tuée et 2 autres sont blessées

 

 

 

Paru dans la Revue TSM d’octobre 1986 ( archivé sur Gallica)

 

Pollution de la Beuvronne et de la Marne d’août 1985 par de l'Hydrazine et de la Diméthydrazine- incidence sur l’alimentation ene eau des usines de la région parisienne.

 

 

Circonstances de l’accident :

 

Le Mercredi 28 août 1985, une explosion suivie d’un incendie interrompait une opération de livraison de combustible de propulsion des fusées « Ariane » sur le site de la Société GEREP (Groupement pour l’élimination de Résidus polluants) Mitry-Mory.

 

La cuve livrée par la S.E.P. (Socété Européenne de Propulsion) contenait une vingtaine de tonnes d’un carburant de qualité insuffisante pour être utilisée pour la propulsion des fusées et devait donc être détruite dans le four du GEREP.

 

L’incendie était rapidement maîtrisé par les sapeurs pompiers qui évitaient ainsi sa propagation à d’autres stockages inflammables. Bien entendu, d’importantes quantités d’eau étaient mises en jeu pour assurer cette extinction et une partie du carburant non brûlé était drainée vers les réseaux d’eaux pluviales de la zone industrielle et par ce biais vers la Beuvronne et la Marne en y provoquant une pollution d’une ampleur inhabituelle.

 

Aussi vers 19 heures, voyant qu’il serait sans doute impossible de contenir dans des rétentions toutes les eaux polluées, les responsables du site alertaient le poste de commande de l’usine de Neuilly sur Marne et celui de l’usine d’Annet de la possibilité d’une pollution de la Beuvronne. L’alerte étaient également transmise aux usines situées en aval : Ville de Paris et Ville de Saint Maur.

 

Les responsables du GEREP, conscients de l’importance de l’accident et sensibilisés par de nombreux contacts noués avec la Mission Antipolllution, l’organisme de protection mis en place par la Compagnie Générale des Eaux depuis plusieurs années, donnaient à ses techniciens des indications précises sur :

 

-la nature de ce carburant qui contenait

75% de 1-2- Diméthylhydrazine (UDMH)

16 % d’hydrazine

9% d’eau

 

- sa toxicité

- les moyens de le déceler sur le terrain

 

Les dispositions prises

 

Très rapidement il apparaissait, grâce à des tests qualitatifs effectués sur le terrain, qu’une importante pollution menaçait le milieu naturel. Il est donc décidé de mettre en place un point test sur la Beuvronne, en amont de son confluent avec la Marne……

 

A la suite des prévisions des temps de transfert, la prise d’eau  de l’usine d’Annet  a été arrêtée pendant 25 heures 30 et celle de Neuilly pendant 38 heures….

 

Compte-tenu des renforts reçus des réseaux de distribution voisins et de la faible consommation d’eau de ce dernier week-end du mois d’août, il a été possible d’arrêter les pompages pendant le passage de la nappe polluée dans la rivière. Par ailleurs, lors de la remise en marche des principales usines de traitement, des contrôles de saveur ont été pratiqués, avec rejet en Marne de l’eau produite, jusqu’à disparition du goût métallique, caractéristique de la présence d’Hydrazine…..

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25 août 2016 4 25 /08 /août /2016 09:12
24.8.2016 Saint Mesmes  Arrosage de betteraves en pleine journée

24.8.2016 Saint Mesmes Arrosage de betteraves en pleine journée

Dans la plus parfaite discrétion le préfet de Seine et Marne a réuni depuis plus d’un an

le lobby agricole(la Chambre d'agriculture, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination Rurale) l’Edater du Conseil départemental, la Fédération de Pêche, l’ONEMA, la DRIEE et l'Agence de l'eau pour établir la carte des cours d’eau du 77.

C’est à la demande du Ministère de l’Ecologie que cette carte doit être établie dans tous les départements.

 

Les associations environnementales n’ont pas été conviées à ces réunions en Seine et Marne alors que dans bon nombre de départements les préfets les y ont invités.

 

La préfecture vient de nous adresser le  projet de cartographie le 29 juillet dernier, nos observations doivent être formulées avant le 15/9/2016.

 

 

Ironie du sort , nous devons faire nos remarques en  période de sécheresse des cours d’eau, accentuée par les arrosages de l’agriculture intensive, en pleine journée, qui pompent abondamment dans notre nappe phréatique.

 

Comment pouvons-nous fournir des informations sur certains petits cours d’eau alors qu’à cette période ils sont presque à sec ?

 

La préfecture qui a donné plus d’une année au monde agricole pour s’exprimer ne peut-elle pas donner à minima deux mois de plus aux associations pour  formuler leurs observations ?

 

 

 

Extrait site Eau France de l’ETAT :

 

 

Aujourd’hui, l’agriculture absorbe plus de 70 % de l’eau consommée. Cette consommation conséquente dans ce secteur peut s’expliquer par différentes raisons :

 

- l’élevage dont le régime alimentaire implique la mobilisation de grandes quantités d’énergie et d’eau par ration produite.

 

- l’irrigation massive dans le but d’assurer des rendements maximums.

 

- l’accroissement de la population qui nécessite la production de plus grandes quantités de denrées alimentaires.

- des régimes alimentaires plus riches dus à une orientation croissante du mode de vie « à l’occidental ».

 

De ce fait, au début des années 1960, les agriculteurs, pour accroître de manière conséquente leurs rendements, ont eu recours à l’agriculture intensive (utilisation d’engrais chimiques, de pesticides et de produits phytosanitaires). Cette agriculture intensive a eu pour conséquence de polluer les eaux des sols avec de fortes concentrations en azote, phosphore et molécules issues des produits phytosanitaires. Aujourd’hui, les traitements pour éliminer ces polluants sont complexes, onéreux et souvent difficiles à appliquer. Par conséquent, on s’oriente donc vers d’autres pratiques agricoles plus respectueuses de l’homme et de l’environnement comme l’agriculture « intégrée » ou « biologique »……

 

 

 

http://www.eaufrance.fr/comprendre/les-usages-de-l-eau-et-les/eau-et-agriculture

 

 

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15 août 2016 1 15 /08 /août /2016 20:16
Messy le 13.8.2016 un champ de pommes de terre arrosé abondamment  depuis plusieurs jours  et en pleine après-midi

Messy le 13.8.2016 un champ de pommes de terre arrosé abondamment depuis plusieurs jours et en pleine après-midi

St Mesmes le 15.8.2016 champ de betteraves arrosé abondamment en pleine après-midi

St Mesmes le 15.8.2016 champ de betteraves arrosé abondamment en pleine après-midi

 

Dans la plus parfaite discrétion le préfet de Seine et Marne a réuni depuis plus d’un an

le lobby agricole(la Chambre d'agriculture, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination Rurale) l’Edater du Conseil départemental, la Fédération de Pêche, l’ONEMA, la DRIEE et l'Agence de l'eau pour établir la carte des cours d’eau du 77.

C’est à la demande du Ministère de l’Ecologie que cette carte doit être établie dans tous les départements.

 

Les associations environnementales n’ont pas été conviées à ces réunions en Seine et Marne alors que dans bon nombre de départements les préfets les y ont invités.

 

La préfecture vient de nous adresser le  projet de cartographie le 29 juillet dernier, nos observations doivent être formulées avant le 15/9/2016.

 

 

La circulaire du ministère de l’environnement du 3/6/2015 (1) précise que :

« Trois critères cumulatifs doivent ainsi être retenus pour caractériser un cours d’eau :

 1. la présence et permanence d’un lit, naturel à l’origine ;

 2. un débit suffisant une majeure partie de l’année ;

 3. l’alimentation par une source.

 

Néanmoins, ces critères généraux, valables sur l’ensemble du territoire national, doivent s’apprécier en fonction des conditions géographiques et climatiques locales. »

 

Ironie du sort c’est  en pleine période d’assèchement des cours d’eau et de congés annuels que le préfet nous demande d’indiquer nos remarques.

 

L’assèchement des cours d’eau  est accru en cette période de sécheresse par l’agriculture intensive  qui ne se prive  pas d’arroser abondamment les champs, même en pleine après-midi , réduisant nos ressources en  eau  comme peau de chagrin : assèchement des sources, des cours d’eau, des milieux humides, diminution de la nappe phréatique….

 

A Messy un agriculteur arrose même abondamment ses champs de pommes de terre depuis plusieurs jours et même en pleine après-midi.

Nos anciens doivent se retourner dans leurs tombes, eux qui économisaient l’eau et n’arrosaient pratiquement jamais les pommes de terre au mois d’août.

 

A St Mesmes c’est les betteraves  que l'agriculteur arrose abondamment.

 

C’est à St Mesmes également que les exploitants agricoles demandent le déclassement d’un affluent de la Beuvronne pourtant alimenté par une source.

 

Dans les communes voisines : Plessis l’Evêque, Villeroy, Charny, Trilbardou, c’est des déclassements à la pelle qui sont demandés par le lobby agricole.

Un affluent complet de la Marne, alimenté par des sources,  pourrait même disparaître des cartes IGN, c’est le ru de Courset qui a le malheur de traverser ce secteur d’agriculture intensive.

 

 

(1)http://circulaires.legifrance.gouv.fr/index.php?action=afficherCirculaire&hit=1&retourAccueil=1&r=39701

 

 

 

 

 

Le ru du Courset qui prend sa source à Plessis aux Bois et traverse les champs cultivés par l'agriculture intensive

Le ru du Courset qui prend sa source à Plessis aux Bois et traverse les champs cultivés par l'agriculture intensive

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11 août 2016 4 11 /08 /août /2016 10:02

 

Dans la plus parfaite discrétion le préfet de Seine et Marne a réuni depuis plus d’un an

le lobby agricole(la Chambre d'agriculture, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination Rurale) l’Edater du Conseil départemental, la Fédération de Pêche, l’ONEMA, la DRIEE et l'Agence de l'eau pour établir la carte des cours d’eau du 77.

C’est à la demande du Ministère de l’Ecologie que cette carte doit être établie dans tous les départements.

 

Les associations environnementales n’ont pas été conviées à ces réunions en Seine et Marne alors que dans bon nombre de départements les préfets les y ont invités.

 

La préfecture vient de nous adresser le  projet de cartographie le 29 juillet dernier, nos observations doivent être formulées avant le 15/9/2016.

 

Ironie du sort, nous constatons  que le ru de Beauvais, affluent de la Beuvronne, pourrait être déclassé sur avis de l’Onema (organisme technique français de référence sur la connaissance et la surveillance de l’état des eaux et sur le fonctionnement écologique des milieux aquatiques). (1) 

 

bandes enherbées  de chaque côté du ru de Beauvais (au centre de la photo caché sous les herbes)

bandes enherbées de chaque côté du ru de Beauvais (au centre de la photo caché sous les herbes)

Le ru de Beauvais est un affluent proche des sources de la Beuvronne l’une des rivières les plus polluées du 77 qui n'a pas pu atteindre le bon état des eaux  en 2015 comme l'imposait la  législation européenne et  pour laquelle la France a dû demander une dérogation jusqu’en 2027 pour atteindre ce bon état.

 

Cette rivière souffre d’une pollution physico chimique très importante.

Pour faire court elle est très polluée notamment par les nitrates et pesticides ...  dû en particulier à l’agriculture intensive.

 

 

Un déclassement 

quelle conséquence pour un cours d’eau ?

 

Cours d’eau déclassé = moins de contraintes pour les riverains

 

Afin de protéger les rivières des pollutions diffuses, la loi sur l’eau oblige à implanter, au bord des cours d’eau,  une bande enherbée  de 5 à 20 mètres, sans pesticides, ni engrais (nitrates…), cette obligation concerne les cours d’eau figurant sur les cartes IGN.(2)

Cette législation concerne les riverains de cours d’eau (agriculteurs, collectivités, particuliers).

 

Les agriculteurs ne peuvent pas bénéficier des juteuses subventions de la PAC s’ils ne respectent pas cette obligation.

 

 Si le cours d’eau est déclassé, la loi sur l’eau ne s’applique plus, les agriculteurs pourront notamment cultiver et déverser des pesticides, nitrates… jusqu’au bord de ces cours d’eau qui n’apparaîtront plus sur la carte IGN et bénéficier sans contraintes des juteuses subventions de la PAC.

 

 

Ajouter de la pollution à la pollution de la Beuvronne

 est-ce vraiment le meilleur  moyen d’atteindre

le bon état des eaux en 2027 ?

 

Adenca a demandé à l’ONEMA d’expliquer les raisons de sa décision mais à ce jour cet organisme n'a pas souhaité nous répondre.

 

 

 

(1) Établissement public national créé par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006, l’Onema est placé sous la tutelle du ministère en charge de l’écologie. Il accompagne la mise en oeuvre de la directive-cadre sur l’eau (DCE), en lien étroit avec les agences et offices de l’eau et les services de l’État. 

http://www.onema.fr/-Missions-

 

(2) Arrêté du 12 septembre 2006 relatif à la mise sur le marché et à l'utilisation des produits visés à l'article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000425570

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