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21 mars 2021 7 21 /03 /mars /2021 17:32

 

Paru sur LE PAYS BRIARD

 

 

Seine-et-Marne : d'où venait cette forte odeur de soufre sentie hier par les habitants d'Ussy-sur-Marne ?

 

Mardi 16 mars, un accident important s'est déroulé sur le site de méthanisation O'terres Énergies à Ussy-sur-Marne. Les habitants ont ressenti une forte odeur de soufre.

 

Par Margaux Desdet

Publié le 17 Mar 21 à 17:26 

 

 

Ce mardi 16 mars, les habitants d‘Ussy-sur-Marne ont eu la désagréable surprise de se réveiller avec une forte odeur « d’œufs pourris et d’excréments », provoquant chez certains des maux de tête.

 

 

La cause ? Un accident sérieux sur le site de méthanisation O’terres Énergies en activité depuis 2014. En effet, le toit de l’un des digesteurs, c’est-à-dire de l’une des cuves dans laquelle les déchets organiques sont transformés en biogaz et en digestat, s’est ouvert.

 

 

Un accident sérieux

 

Jean-François Delaitre, céréalier à la tête de l’exploitation et président de l’association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) depuis novembre 2020, explique : « C’est dû à ce qu’on appelle une surpression : il y a un phénomène de moussage qui a fait sauter le toit. Il y a eu un échappement de gaz dans l’atmosphère, d’où l’odeur de soufre qui a été perçue dans la matinée. »

 

« C'est la première fois en sept ans, et ce n'est pas anecdotique. Des fois on a des interventions de maintenance préventives qui nous font faire ce genre d'opérations, mais que ce ne soit pas voulu ou pas maîtrisé, c'est extrêmement rare. »

 

Jean-François Delaitre Le céréalier à la tête de l'exploitation et président de l'association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF)

 

La mairie et les services de la préfecture ont été prévenus. Une unité de gendarmerie a été envoyée sur place ce mercredi 17 mars. Une enquête est en cours.

 

Le site est actuellement à l’arrêt, le temps d’effectuer le nettoyage et les opérations de maintenance, mais « il est sécurisé » précise Jean-François Delaitre.

 

« Il n’y a aucun risque, ni pour les travailleurs, ni pour les habitants, et il n’y a pas eu d’épanchement dans l’environnement comme il y a pu y avoir l’an dernier. Mis à part le dégazage, qui a libéré une odeur très désagréable et qui a en quelque sorte pollué l’air, il n’y a pas d’autres impacts, ni immédiats, ni à venir », tient à rassurer l’agriculteur, qui rappelle sa vocation à « créer de l’énergie verte et propre ».

 

« J'ai des responsabilités, donc j'aurais vraiment aimé éviter cette situation. »

Jean-François Delaitre

Immédiatement après l’accident, le céréalier dit avoir relevé les taux des analyseurs de gaz. « Le soufre est dangereux au-delà d’une certaine quantité. Or, au plus près du problème, on était à 20 ppm de soufre (qui correspond au nombre de molécules du gaz à effet de serre considéré par million de molécules d’air, ndlr), donc encore moins dans le village. »

 

Le collectif Les sens des vents alerte

Pourtant, le collectif Les sens des vents, créé fin 2017 pour « dénoncer les dérives du site », reste dubitatif.

 

Comme l’explique Patrick Bisbrouck, « l’odeur est restée dans la maison jusqu’à midi, et impossible d’ouvrir les fenêtres pour ne pas faire entrer l’air vicié. Ce site de méthanisation cause au quotidien des nuisances olfactives, sonores, mais nous envoie également des poussières. Et quand il y a des dysfonctionnements de sécurité, ça aggrave les problèmes. »

 

Le Bureau d’analyse des risques et pollutions industriels (BARPI) a été alerté.

 

Le collectif s’interroge : « Cette partie du site, déjà en panne, a été ajoutée en 2018. Est-elle bien entretenue ? Bien suivie ? Sachant que c’est le deuxième accident en moins d’un an, puisque déjà en juillet, des filtres avaient brûlé. »

 

Ces habitants regrettent de « ne pas pouvoir vivre dans une atmosphère tranquille à la campagne. »

 

« À partir du moment où une cuve est laissée à l'air libre, le développement bactérien s'échappe avec le méthane qu'il contient, or, ce n'est pas particulièrement bon pour la santé. N'importe quelle odeur et n'importe quel gaz sont potentiellement dangereux, c'est une réalité. J'ai de sérieux doutes quant aux effets secondaires... Nos inquiétudes sont légitimes, et elles ne semblent pas prises en considération. »

 

Patrick Bisbrouck Membre du collectif Les sens des vents

 

Ce dernier précise cependant qu’il n’est « pas contre la méthanisation », mais « pour une méthanisation raisonnée » : « Les gens n’en veulent pas spécialement à cette pratique ou à l’agriculteur, mais ils veulent juste être en sécurité. »

 

« Il faut que tout le monde comprenne que la méthanisation n'est pas aussi simple que ça en a l'air et que ce n'est pas aussi vertueux qu'on le dit. Les agriculteurs ont des comptes à rendre à la population et ce ne sont pas les seuls à décider. C'est un problème qui appartient à tous. Il faut en finir avec la non-information. »

 

Le collectif Le sens des vents

Mairie et préfecture recevront un rapport détaillé des événements. Mais Jean-François Delaitre précise que « si d’autres personnes veulent avoir des informations et sont inquiètes, je suis prêt à toutes les discussions. »

 

https://actu.fr/ile-de-france/ussy-sur-marne_77478/seine-et-marne-d-ou-venait-cette-forte-odeur-de-soufre-sentie-hier-par-les-habitants-d-ussy-sur-marne_40311393.html

 

 

 

 

lien vers le site Facebook du collectif  Le sens des vents

 

https://www.facebook.com/Les-sens-des-vents-337247570073298

 

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14 janvier 2021 4 14 /01 /janvier /2021 18:41

 

Paru sur actu fr :

 

Seine-et-Marne. A Chevry-Cossigny, le méthaniseur sème la discorde

L’installation d’une unité de méthanisation est au cœur de nombreuses discussions à Chevry-Cossigny. Le 19 décembre, une centaine de personnes a défilé dans les rues de la ville.

Seine-et-Marne. A Chevry-Cossigny, le méthaniseur sème la discorde

Une centaine de personnes a défilé dans les rues de Chevry-Cossigny (©DR)

Par Jérôme LemonnierPublié le 31 Déc 20 à 14:02 

 

 

Ils étaient une petite centaine de personnes à défiler dans les rues de la commune de Chevry-Cossigny le samedi 19 décembre. Munis de banderoles et de pancartes aux slogans évocateurs, ceux-ci ont bravé le froid et la pluie pour manifester leur mécontentement de voir une unité de méthanisation s’installer prochainement dans les champs qui bordent leur commune.

 

« Une logique pleine de vertus »

Mais avant d’aller plus loin, un petit coup d’œil dans le rétroviseur s’impose. « C’est un projet que j’ai en tête depuis près de quatre ans désormais », informe à ce propos Loïc Mourot, un agriculteur originaire de la commune. Ce dernier s’est associé à un autre exploitant pour donner vie à son projet de méthanisation (lire encadré). « La méthanisation permet la création d’un gaz vert avec des matières vertes. Pour moi, c’est une logique pleine de vertus », dissèque l’agriculteur.

Après avoir formulé un dépôt de permis de construire pour son installation, située à égale distance entre les bourgs de Chevry et de Cossigny, à l’hiver 2020, celui-ci a fini par obtenir l’aval de la préfecture le 25 juin dernier. S’ensuivit deux mois durant lesquels le projet pouvait faire l’objet d’un recours. Or, rien n’est venu contrecarrer les plans des agriculteurs associés.

Toutefois, c’est au moment de la rentrée que les choses se sont accélérées, comme le présente Loïc Mourot. « Entre septembre et octobre, plusieurs personnes se sont manifestées contre le projet. Et cela n’a fait qu’augmenter », déplore-t-il.

Pourquoi ce projet occupe le devant de la scène à Chevry-Cossigny depuis l’automne alors que le permis de construire avait été affiché fin juin dans ce cas ? « C’est dû à un gros manque de communication », estiment plusieurs riverains.

Réunis dans un collectif contre le méthaniseur, ceux-ci affirment avoir pris connaissance du projet de l’unité de méthanisation en se promenant dans les champs. « C’est à cet instant, à la fin de l’été 2020, que nous avons découvert le permis de construire. Pour un sujet comme celui-ci, il y aurait pu y avoir une concertation publique », lancent-ils.
Une découverte tardive qui les a empêchés de déposer un recours. Seule l’Association environnement du Réveillon (AER), prévenue au même moment, a pu déposer un recours grâcieux.

« Plusieurs pollutions »

Constitués en collectif, les riverains tentent ainsi d’inverser la vapeur pour empêcher la création de cette unité. « Il y a des pollutions à plusieurs niveaux, certifient ces derniers. Tout d’abord, l’épandage entraîne très régulièrement la pollution des nappes phréatiques via les métaux lourds. Cela détruit tout un écosystème ».

Mais ils ne s’arrêtent pas là, le mathaniseur pourrait entraîner des pollutions olfactives, et même densifier le trafic de poids lourds sur la commune.

« Nous avons calculé qu’il y aura 300 camions entrants et 300 sortants, soit 600 mouvements à cause du méthaniseur. Cela entraînera une dépréciation de la valeur immobilière des habitations et de la valeur foncière des propriétés, sans parler des risques bactériologiques pour la santé »

Les riverains du collectif

Face à ces inquiétudes, Loïc Mourot a tenté de rassurer. « Nous avons parlé à quelques reprises avec les riverains mécontents, notre porte reste ouverte pour évoquer ce sujet, garantit l’agriculteur qui regrette la tournure clivante que prennent les débats. Ce n’est qu’un petit projet agricole comparer à d’autres unités ».

Réunion d’information

Les opposants ne comptent pas baisser les bras. Ils ont d’ailleurs mis en place une pétition déjà signée par plus de 1 200 personnes.

De son côté, le nouveau maire, Jonathan Wofsy, tient à conserver une neutralité à propos de ce dossier. L’homme souhaite que tout le monde puisse parler et s’écouter. « C’est l’enjeu de la réunion d’information que nous aimerions organiser au mois de janvier, dès que la situation sanitaire le permettra, assure-t-il. Il faut absolument mettre tout le monde autour de la table ».

En attendant que cette réunion se tienne, les porteurs du projet de méthaniseur confient que le chantier pourrait débuter d’ici le début du printemps. Les travaux devraient durer un an avant une mise en fonction au printemps 2022.

 

https://actu.fr/ile-de-france/chevry-cossigny_77114/seine-et-marne-a-chevry-cossigny-le-methaniseur-seme-la-discorde_38442774.html

 

 

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 19:12

 

Valérie Pécresse et l’Etat (Ademe) allouent plus de 960 000 € de subventions pour « aider » 3 agriculteurs à implanter un méthaniseur à Thieux, le coût total  de l’opération s’élève à 5 598 000 €.

 

L’Insee annonce qu’en 2017 la commune de Thieux possédait 372 logements mais le méthaniseur devrait produire l’équivalent de consommation annuelle en  gaz  pour 2 200 logements.

 

Pour fournir du gaz aux autres, mais à qui ?

 

Pas aux villages ruraux voisins de St Mesmes, Nantouillet, Montgé en Goële, Cuisy, Iverny, Le Plessis aux Bois, Le Plessis l’Evêque… qui ne sont pas raccordés au réseau du gaz de ville.

 

 

Quant aux pistes cyclables, on verra plus tard !

 

 

Pourtant les habitants des villages ruraux de Compans, Nantouillet, Juilly, St Mesmes, Messy, Thieux, …. qui souhaitent rejoindre à vélo Claye-Souilly ou Mitry-Mory s’exposent à des risques importants car les  petites routes de campagne, non pourvues de pistes cyclables, sont très empruntées par des véhicules à moteur, et peu ou pas éclairées la nuit.

 

Quant aux piétons, ils sont pratiquement condamnés à marcher sur la route car le bas côté de la route est impraticable et parfois même inexistant car accaparé par certains agriculteurs.

 

 

Pour plus amples informations :

Subventions :

Communes françaises desservies par le gaz de ville :

https://www.datajoule.fr/pages/communes-francaises-desservies-en-gaz/#visualiser-les-donnes

 

 

Paru sur le site « La Marne » :

En Seine-et-Marne, trois agriculteurs s'associent pour construire un méthaniseur

Leur site de méthanisation sera le 13e de Seine-et-Marne. Installé à Thieux, le méthaniseur devrait pouvoir produire l'équivalent de consommation annuelle en gaz de 2 200 logements

Thieux : ils attendaient des pistes cyclables, ils auront un méthaniseur !

Le 13e méthaniseur de Seine-et-Marne se trouve à Thieux. (©GRDF)

 

Par Rédaction MeauxPublié le 25 Déc 20 à 15:02 

 

Porté par trois agriculteurs du secteur de Thieux (Seine-et-Mrne), Laurent Gautier, Hubert Riché et Fabrice Plasmans, le site Energie verte Roissy injecte depuis le 8 décembre 140 Nm3/h de biométhane dans le réseau de distribution de gaz exploité par GRDF. Cette production de 13 GWh/an environ correspond à la consommation annuelle en gaz de 2 200 logements neufs ou de 50 bus alimentés en BioGNV.

 

L’objectif de ces trois associés est de devenir producteurs de gaz vert et ainsi pérenniser les sources de revenus de leurs exploitations agricoles, très dépendantes des aléas climatiques. Ils contribueront à une économie circulaire locale respectueuse de l’environnement.

 

Le 200e site en France

Sept ans après avoir accueilli le premier site d’injection de biométhane de France, le département de Seine-et-Marne confirme sa position de leader dans la production de gaz vert avec la mise en service du 200e site français de méthanisation, sur la commune de Thieux.

 

Énergie verte Roissy sera alimenté par des cultures à vocation énergétique. Les pulpes de betteraves, le maïs, le seigle d’ensilage viendront des 900 ha de leurs exploitations.

 

À l’issue du processus de méthanisation, ces produits seront transformés en gaz renouvelable. Les résidus, un engrais naturel, seront épandus.

 

En 2017, dès l’émergence de ce projet soutenu par l’ADEME et la Région Île-de-France, ces trois agriculteurs ont impliqué la collectivité et les riverains dans leur projet de méthanisation. Ils ont ainsi effectué, en collaboration avec les équipes de GRDF, des animations dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes aux énergies renouvelables et à la valorisation des déchets.

 

13 sites en Seine-et-Marne

Aujourd’hui 13 sites injectent du gaz vert dans les réseaux gaziers en Seine-et-Marne soit l’équivalent des consommations énergétiques de 36 000 logements neufs chauffés à l’année au gaz ou de 830 bus roulant au BioGNV.

 

La mise en service de ce 13e site en Seine-et-Marne témoigne ainsi de la dynamique insufflée par le Département au travers de la charte CapMétha77. Son objectif est de couvrir 75 % des besoins énergétiques résidentiels en biométhane d’ici 2030.

 

https://actu.fr/ile-de-france/thieux_77462/en-seine-et-marne-trois-agriculteurs-s-associent-pour-construire-un-methaniseur_38334900.html

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 16:25

 

 

Alors que la population est vent debout contre l’implantation d’un méthaniseur

 Valérie Pécresse alloue 500 000 € de subvention et l’ETAT (Ademe) 300 000 €  à :

VGBIO ERNERGIE 29 RUE DE Courtry 77 GUERARD

Président M Antoine GELDOF

Directeurs Généraux  M Philippe BLOMME, M Dominique VANWALLEGHEM

Coût de l’opération 5 480 900 €

 

De quelle sucrerie viendront les pulpes de betteraves ?

De quels silos viendront les déchets de silos de céréales ?

Les agriculteurs ne le disent pas.

 

 

La question du jour :

Considérez-vous que la Région IDF et l’ETAT

 gère bien votre argent

ou favorisent-t-ils

certaines catégories professionnelles ou détriment des autres  ?

 

pour aller plus loin :

subventions page 48 : https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/medias/rapports/RAPCP2020-190DEL.pdf

        projet :https://vgbioenergie.fr/projet/

déclaration : https://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/45468/336663/file/2020-03-11-VGBIO%20ENERGIE-FAREMOUTIERS-DECLARATION%20INITIALE-ICPE.pdf

 

Paru sur actu 77 :

Seine-et-Marne. Projet de méthanisation à Faremoutiers : la fronde gronde chez les habitants

Le projet d'installation d'un méthaniseur à Faremoutiers prévue en 2021 crée la polémique chez les habitants. Mais les porteurs de projet, eux, ne sont même pas sûrs qu'il se fasse

 

Par Ann Marie KornekPublié le 1 Oct 20 à 7:30 

« On a cherché des points positifs pour l’installation du méthaniseur, mais on n’en a pas trouvé », explique Maylis. Cela fait plusieurs années qu’elle vit à Faremoutiers avec sa famille, tout comme Stéphanie. Pour elles, la commune était l’endroit parfait pour élever leurs enfants, dans un cadre paisible.

Un méthaniseur au bout du jardin

Si elles sont mécontentes aujourd’hui, c’est que l’année prochaine, un méthaniseur devrait sortir de terre, entre la commune et le hameau des Bordes, à quelque 800 mètres de leurs maisons. Elles ont appris l’existence du projet presque par hasard, il y a environ deux mois. « Nous n’avons appris par une agente immobilière qu’un méthaniseur devrait se construire au bout de nos jardins », raconte Stéphanie.

L’annonce de la construction les a fait tomber des nues : « Nous avons eu aucune information de la mairie. Il a fallu que l’agente immobilière l’apprenne d’un potentiel acheteur pour nous prévenir à son tour ! ».

Lorsqu’elles ont contacté la mairie, cette dernière se serait déchargée de sa responsabilité dans le projet et ne proposerait pas non plus de réunion publique pour le présenter aux habitants : « Ils nous ont dit que ce n’est pas de leur ressort. On a l’impression que tout se fait en sous-marin », déplore Stéphanie.

« La mairie n’est pas porteuse du projet » – Nicolas Caux

À la mairie, cependant, on ne comprend pas vraiment l’affolement des habitants :

« Pour l'instant les agriculteurs ont uniquement déposé le projet. C'est trop anticipé de tirer la sonnette d'alarme. Il s'agit d'un projet privé, sur un terrain privé. À la mairie, on ne porte rien du tout, donc il n'y a pas de raison de tenir les habitants au courant dès maintenant. »

Nicolas Cauxmaire de Faremoutiers

Destin incertain

À l’origine du projet de méthaniseur se trouve la société VGBIO Énergie qui regroupe trois familles agricoles. D’après une délibération du conseil régional sur les subventions de futurs projets de méthaniseur en Île-de-France, « le projet est dimensionné sur un approvisionnement total de 10 830 t/an, composé de 67 % CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique), de 23 % de pulpes de betterave, de 8 % issus de silos et de 1 % de déchets fruits et légumes. […] La production de digestat est d’environ 9 700 m3 /an, qui sera valorisé par épandage sur les terres des exploitants du projet. »

Toutefois, l’un des porteurs de projet, Antoine Geldof, affirme qu’il n’est même pas sûr que le projet va aboutir :

« Nous avons déposé le projet, mais il reste très flou à l'heure actuelle. Nous sommes en attente de savoir si le gouvernement passe un décret et un arrêté sur le biométhane qui pourrait être très pénalisant pour nous. »

Antoine Geldofagriculteur

Le décret dont il parle, voulu par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, porte sur une réforme du tarif d’achat du biométhane. D’après la revue numérique spécialisée « Actu Environnement », ce projet de décret prévoit une série de dispositions qui pourraient à terme menacer la rentabilité des méthaniseurs pour les petits agriculteurs et favoriser des projets industriels.

Parmi les plus grands perdants de cette réforme se trouveraient les méthaniseurs entre 100 à 200 Nm3/h (normo mètres cubes par heure, soit une mesure de quantité de gaz, N.D.L.R.). Or, à Faremoutiers, le débit moyen devrait se situer aux alentours de 123 Nm3/h, soit pile-poil dans la fourche.

« On veut jouer la carte de la transparence » – Antoine Geldof

Plus loin, Antoine Geldof souhaite rassurer les habitants :

« On veut jouer la carte de la transparence. Il est prévu de créer un site internet, d'échanger avec les habitants et même de visiter une unité de méthanisation. La sécurité du projet nous importe car un de nos associés vivra juste à côté du méthaniseur. Mais comme les choses sont encore très floues, on ne communique pas sur le projet à l'heure actuelle. »

Antoine Geldofporteur de projet

Une réunion sur ce sujet se tiendra jeudi 1er octobre à 20h dans la salle socio-culturelle de Faremoutiers. Le port du masque est obligatoire

 

https://actu.fr/ile-de-france/faremoutiers_77176/seine-et-marne-projet-de-methanisation-a-faremoutiers-la-fronde-gronde-chez-les-habitants_36459760.html

 

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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 10:33

 

 

Une installation pour fournir du gaz aux autres ?

Jean-François Copé se félicite dans les médias d’avoir sur son territoire la 1ère installation à rebours d’Ile de France, c’est en fait une installation qui va permettre de renvoyer le « trop plein » de gaz produit par les méthaniseurs  vers d’autres régions.

Mais en même temps plusieurs villages de sa communauté d’agglomération ne sont pas raccordés au gaz de ville : Gesvres le Chapitre, Forfry, St Fiacre, Villemareuil, 4 communes où SOS Médecins ne se déplace plus depuis longtemps, mais tout cela ne semble pas gêner Jean-François Copé.

Depuis plusieurs années Valérie Pécresse alloue à la pelle des subventions aux agriculteurs pour implanter des méthaniseurs, elle ne regarde pas si la commune d’implantation n’est pas raccordée au gaz de ville comme Charmentray, Vinantes, May en Multien …. peu importe.

 

CARTE DES COMMUNES DESSERVIES PAR LE GAZ DE VILLE

https://opendata.grdf.fr/explore/dataset/communes-desservies-en-gaz/map/?location=11,48.99801,2.80598

 

Paru sur le site La Marne :

 

Mareuil-lès-Meaux. La première installation de "rebours" d'Île-de-France mise en service

En travaux depuis février, la première installation de "rebours" d'Île-de-France est mis en service depuis le mois d'octobre. Elle doit permettre de stocker du gaz renouvelable.

Le poste à rebours, mis en service depuis le mois d’octobre, permet de stocker et distribuer du gaz renouvelable local. (©Pays de Meaux)

Par Laura BourvenPublié le 2 Nov 20 à 10:42 

GRTgaz a mis en service à Mareuil-lès-Meaux la première installation de « rebours » en Île-de-France. Elle va permettre d’accueillir près de 200 GWh par an de biométhane supplémentaire, un gaz 100 % renouvelable, soit l’équivalent de la consommation d’environ 50 000 foyers chauffés au gaz. Une dizaine de projets de méthanisation en bénéficieront. L’installation de rebours de Mareuil-lès-Meaux représente un investissement de 3,9 millions d’euros.

À Mareuil-lès-Meaux, un poste à rebours pour accueillir du gaz renouvelable local

Cette nouvelle installation est appelée « rebours » car elle a pour objectif d’inverser le sens habituel des flux de gaz, qui vont traditionnellement du réseau de transport national de gaz vers le réseau de distribution local de gaz. Quand le biométhane produit en continu localement et injecté dans le réseau de distribution sera supérieur aux consommations sur le territoire, l’installation de rebours permettra d’accueillir le gaz renouvelable local excédentaire en le faisant remonter vers le réseau de transport de GRTgaz.

Ce dernier l’acheminera vers les territoires voisins pour une consommation immédiate ou vers des stockages souterrains pour une consommation future.

« Un projet innovant et emblématique »

Avec ce type d’installation, le réseau de gaz existant est prêt à accueillir des volumes croissants de gaz renouvelables. « C’est une bonne nouvelle pour le développement de la filière méthanisation en Ile-de-France. Cette production souvent d’origine agricole est particulièrement dynamique en Seine-et-Marne : aujourd’hui 17 sites de production de biométhane sont en fonctionnement et de nombreux projets sont en cours de développement » souligne Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz.

Pour Jean-François Copé, président du Pays de Meaux, l’implantation de ce rebours sur le territoire s’inscrit dans une démarche volontariste en matière de développement et d’implantation d’énergies renouvelables :

Je suis très heureux que GRTgaz ait choisi la commune de Mareuil-lès-Meaux pour l'arrivée du rebours. C'est un projet innovant et très emblématique pour notre territoire, tout comme l'ont été le Parc Solaire ou la Géothermie sur Meaux. Toutes ces implantations dans le Pays de Meaux ont pour vocation de constituer une vitrine régionale des énergies renouvelables en Ile-de-France.

Jean-François Copé Président du Pays de Meaux

https://actu.fr/ile-de-france/mareuil-les-meaux_77276/mareuil-les-meaux-la-premiere-installation-de-rebours-d-ile-de-france-mise-en-service_37187683.html

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18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 18:17
MARCHEMORET : les habitants attendaient des aides pour réduire leur facture d’eau mais Valérie Pécresse  et l’ETAT préfèrent allouer une subvention  de 1 600 000 € à des agriculteurs pour 2 méthaniseurs !

En effet le Conseil Régional d’IDF et l’ETAT (Ademe) ont décidé d’allouer :

              - 800 000 € de subvention à Goële Bio Energie   (président Maurice Côme, directeurs généraux : Gaëtan Belloy,  Yves    Lecompte, Marc Maurice et Benoît Maurice)

800 000 € de subvention à Plaine de France Energie  Président Guillaume Thierry (ferme de Chantemerle à Lagny le Sec)

                         pour les aider à implanter deux méthaniseurs à Marchemoret (1).

 

Une facture d’eau qui explose !

Difficile à comprendre pour les habitants de Marchemoret que de telles subventions soit allouées à une poignée d’agriculteurs alors qu’en cette période difficile de Covid on leur impose de payer leur eau potable plus chère pour financer la rénovation du système d’assainissement des communes de la communauté de communes Plaine et Monts de France CCPMF.

Pascal Durand, président de la CCPMF et maire de Marchemoret n’a pas eu le choix :

Sa communauté de communes n’est pas bien riche car elle est constituée de villages ruraux souvent oubliés par l’ETAT et le Conseil Régional IDF quand il s’agit de leur attribuer des aides, mais que l’on n’oublie pas lorsqu’il s’agit d’y déverser les ordures des autres.

 

Ces méthaniseurs les habitants de Marchémoret n’en voulaient pas

 mais ce qu’ils souhaitent

 n’intéresse personne.

 

Alors comme d’habitude ils devront payer

subir et se taire

surtout se taire

 

 

(1) Page 65 et 69 https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/medias/rapports/RAPCP2020-190DEL.pdf

 

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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 17:51
CHARNY : les habitants attendaient des aides pour réduire leur facture d’eau mais Valérie Pécresse  et l’ETAT préfèrent allouer une subvention de plus de 900 000 € à 3 agriculteurs pour un méthaniseur !

En effet le Conseil Régional d’IDF et l’ETAT (Ademe) ont décidé d’allouer plus de 900 000 € de subvention à Laurent, Louis Courtier et Edouard Proffit (Charny Energie) pour les aider à implanter un méthaniseur à Charny (1).

Une facture d’eau qui explose !

Difficile à comprendre pour les habitants de Charny qu’une telle subvention soit allouée à 3 agriculteurs alors qu’en cette période difficile de Covid on leur impose de payer leur eau potable bien plus chère pour financer la rénovation de leur système d’assainissement et soutenir financièrement leur communauté de communes pour remettre en état plusieurs stations d’épuration dans les villages voisins.

Leur communauté de communes n’est pas bien riche car elle est constituée de villages ruraux souvent oubliés par l’ETAT et le Conseil Régional IDF quand il s’agit de leur attribuer des aides, mais que l’on n’oublie pas lorsqu’il s’agit d’y déverser les ordures des autres.

 

Alors comme d’habitude ils devront payer

subir et se taire

surtout se taire

 

 

(1) page 23 https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/medias/rapports/RAPCP2019-247DEL.pdf

lhttp://www.fresnes-sur-marne.fr/fileadmin/user_upload/Accueil/Informations_Charny_METHANISATION.pdf

 

 

Paru sur le site de la commune de Charny

Au vu de l’important programme de travaux défini sur notre territoire (réseaux de collecte vieillissants, mise aux normes et reconstruction des stations d’épuration …) avec des délais de réalisation imposés par la Direction Départementale des Territoires de Seine et Marne (police de l’eau), la Communauté de Communes a souhaité augmenter et harmoniser les parts payées par l’ensemble de ses administrés.

Le prix de l’eau pour la collecte et le traitement des eaux usées est composé d’une part à destination du délégataire (SUEZ sur la commune de Charny) et d’une part à destination de la Communauté de Communes.

Pour la commune de Charny, le prix de l’eau fixé pour la part à destination de la Communauté de Communes était de 1 euros par m3 au 01 janvier 2019. Cette taxe a été portée à 2,71 euros par m3 à compter du 26 avril 2019.

Cordialement,

La Mairie de Charny

Voir courrier dans son intégralité

Courrier concernant Suez

http://www.charny77.fr/a-la-une/facture-assainissement-eau/

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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 15:24

Article paru sur le site de l’association Bretagne Vivante :

 mercredi 2 septembre 202020

Usines de méthanisation bretonnes, nous exigeons un moratoire sur leur développement

 

Le 23 août 2020, l'usine de méthanisation de Kastellin à Châteaulin (29) a provoqué une pollution à l'ammoniaque de l’Aulne, privant ainsi que près de 200 000 personnes sur 40 communes d’eau potable. En cause, une fuite du produit de fin de fermentation (digestat) très chargé en nitrates.  C'est le 3ème accident de ce type en 3 ans.
N’y a -t-il pas un problème de gestion des risques liés aux méthaniseurs en Bretagne ?

 

Déjà en 2017, Eau et Rivières de Bretagne pointait le risque de fuite et d'écoulement comme l'un des problèmes liés à l'installation de ces usines de biogaz en Bretagne. La réponse apportée alors par les porteurs de projet fut lapidaire : ce risque n'existe pas !

 

Or, un risque qui « n'existe pas » ne peut être ni anticipé ni évité… Résultat, entre 2017 et 2020, 3 pollutions de cours d'eau du fait de fuites de méthaniseurs sont à déplorer en Bretagne.

Notons que les impacts de ce type de pollution restent difficiles à évaluer à court terme. Néanmoins, privant 180 000 personnes d’eau potable, l'impact humain est très important. Bretagne Vivante a ainsi déposé une plainte pour dégradation de la qualité de l'eau. L'enquête estimera les dégâts occasionnés, mais un suivi de la biodiversité du milieu pollué sur le long terme est indispensable.

Cet événement pointe du doigt, que d'une part, le risque de fuite existe et qu'il est anormal de ne pas s'en être préoccupé plus tôt. D'autre part, il prouve que, comme toutes installations industrielles, les usines de méthanisation doivent être soumises à une évaluation des risques avec, entre autres, une formation adéquate des exploitants, une culture de l’anticipation accrue, un contrôle et une évaluation en amont des lieux d'installation des usines.

Bretagne Vivante rappelle que le développement des méthaniseurs ne relève pas du métier d'agriculteur, mais de l'industrie. Cette technique, si elle n'est pas aboutie et suffisamment maîtrisée, induit des risques de pollution et des impacts importants sur l'environnement. La méthanisation industrielle n'est pas compatible avec une agriculture respectueuse des sols et de l'environnement. L'espace rural ne doit pas devenir le dépotoir des déchets créés par notre consommation exponentielle d'énergie, d'autant plus si nous la prétendons ''verte''.

Bretagne Vivante salue la décision du préfet de suspendre l'exploitation et s'associe à Eau et Rivières de Bretagne et la Fédération Bretagne Nature Environnement pour demander qu'un moratoire soit pris sur la poursuite des créations d’unité de méthanisation industrielles dans notre région.

Aller plus loin : Notre positionnement sur le développement de la méthanisation d'octobre 2017 est disponible sur notre site internet ICI

A l’initiative de paysans, consommateurs d’eau, environnementalistes, citoyens choqués par la pollution de l’Aulne par le Méthaniseur Kastellin rendant dangereuse la consommation d’eau du robinet de plus d’une quarantaine de communes du Finistère.

Nous, paysans de la terre, paysans de la mer, associations de protection de la nature et de consommateurs, consommateurs d’eau et citoyens, réclamons de la part de l’État et des Collectivités Territoriales :

1/ Un moratoire immédiat concernant le développement de l’industrie de méthanisation en Bretagne.

2/ L’engagement de l’État à suspendre les arrêtés d’autorisation des méthaniseurs en place et compléter la protection des rivières par de nouvelles prescriptions.

3/ La fin des aides publiques de la Région Bretagne, de l’ADEME et des Conseils départementaux à la méthanisation et leur redistribution vers la conversion du modèle alimentaire et agricole au service des paysan.ne.s et de la résilience des milieux naturels face au dérèglement climatique.

https://www.bretagne-vivante.org/Actualites/Usines-de-methanisation-bretonnes-nous-exigeons-un-moratoire-sur-leur-developpement

 

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 14:14

 

Les villages ruraux  savaient qu’ils étaient les oubliés de la région IDF sauf quand il s’agissait de payer leurs impôts et de venir y déverser les ordures des autres, mais ils espéraient qu’à minima la région IDF subventionnerait l’implantation de liaisons douces : pistes cyclables, trottoirs….

 

 

Paris a besoin de gaz

 

On  ne  va  tout  de  même  pas   implanter  une  usine  de  méthanisation au pied de la tour Eiffel ?

C’est  mieux  de  l’implanter  dans  les  villages  ruraux  à  côté des monstrueuses décharges.

 

On apprend que la région IDF a préféré utiliser l’argent de nos impôts pour allouer des subventions aux exploitants  d’usines de méthanisation, même dans des villages non raccordés au gaz de ville comme Charmentray et Vinantes au nord-ouest 77.

 Entre 2014/2019 c’est 23.7 millions d’euros qui ont été alloués à 28 usines de méthanisation

Valérie Pécresse a multiplié par 2.5  le budget alloué à la méthanisation passant de 4 millions d’euros en 2019 à 10 millions d’euros en 2020.

http://regions-france.org/wp-content/uploads/2020/02/P22-IDF-Soutien-methanisation.pdf

 

A titre d’exemple nous allons nous penchez sur le cas

de la 7ème circonscription du 77

 

Le député est Rodrigue Koukouendo, il dispose de 4 attachés parlementaires, payés par vos impôts, un député qui semble plutôt se préoccuper des affaires étrangères que des problèmes de sa circonscription. http://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA721644

 

7ème circonscription du 77

7ème circonscription du 77

Sur cette circonscription, 5 communes ne sont pas raccordées au réseau de gaz de ville : Charmentray, Iverny, Nantouillet, Le Plessis aux Bois, St Mesmes.

Mais par contre  4 méthaniseurs  y sont installés ou en cours d’installation, dont 1 à Charmentray sur une commune non raccordée au réseau du gaz de ville.

 

C’est sur ce territoire réduit que l’on a implanté les décharges parmi les plus importantes de France :

- Veolia Claye-Souilly, Fresnes sur Marne, Charny

- Suez Villeparisis

- ECT Villeneuve sous Dammartin et Annet sur Marne.

 

 

Quant aux pistes cyclables c’est une autre affaire

 

Les habitants des villages ruraux de Charny, Compans, Charmentray, St Mesmes, Messy, Thieux…. qui souhaitent rejoindre à vélo Claye-Souilly ou Mitry-Mory s’exposent à des risques importants car les  petites routes de campagne, non pourvues de pistes cyclables, sont très empruntées par des véhicules à moteur, et peu ou pas éclairées la nuit.

Quant aux piétons, ils sont pratiquement condamnés à marcher sur la route car le bas côté de la route est impraticable et parfois même inexistant car accaparé par certains agriculteurs.

 

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 16:11
SAS BIOGAZ Charmentray : implantation d’un méthaniseur agricole, sur une commune non raccordée au gaz de ville, pour fournir du gaz aux autres !

Du gaz  pour les autres !

 

Charmentray,  commune  de moins de 300 âmes, l’une des dernières communes rurales du 77  qui n’est ni raccordée au réseau de gaz de ville, ni raccordée au réseau d’assainissement collectif.

C’est sur cette commune qu’un  méthaniseur agricole est en projet qui ne  méthanisera pas les résidus de producteurs de bétail (fumiers…) car les agriculteurs intéressés à ce projet sont en majorité des céréaliers.

 

Le méthaniseur « sera  nourri » :

- pour environ 86 % avec  des cultures destinées  à produire du gaz CIVE (culture intermédiaire à vocation énergétique : maïs, tournesol…).

 -pour  environ 5% avec des pulpes de betteraves dont on ne sait pas d’où elles viendront, la sucrerie la plus proche en Seine et Marne se trouvant à Nangis (à plus de 60 kms de Charmentray).

 

Bernard LENFANT, président de la SAS BiOGAZ Charmentray a sollicité 800 000 € de subvention  pour son projet de méthaniseur  (500 000 € du conseil régional IDF accordé et 300 000 € de l’Ademe (ETAT).(1)

Ironie du sort  Bernard LENFANT est également maire de Charmentray, une commune non raccordée au réseau de gaz de ville et non raccordée à un réseau d’assainissement collectif.

 

Subventionner un projet industriel

plutôt que d’aider des petites communes rurales

 à s’équiper ?

 

Comment le Conseil régional d’IDF  peut-il privilégier le subventionnement d’un projet industriel sur une commune qui n’est ni raccordée au réseau de gaz  de ville, ni même à celui de  l’assainissement collectif (2) ?

 

  1. Page 45 https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/medias/2020/06/RAPCP2020-190DEL.pdf

Page 18 https://www.iledefrance.fr/sites/default/files/medias/rapports/RAPCP2019-332DEL.pdf

 

  1. https://eau.seine-et-marne.fr/tout-sur-ma-commune/charmentray

 

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