ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
Les associations environnementales de Seine et Marne sont très inquiètes après avoir appris que certaines terres de creusement par tunneliers du Grand Paris en provenance de couches géologiques de l’Yprésien notamment dans les horizons des Sables de Cuise, des Fausses Glaises et des Argiles Plastiques pouvaient contenir de la pyrite.
En effet l’oxydation de la pyrite à l’air libre peut présenter des risques de transfert de certains éléments relargués dans la ressource en eau.
Dans les Yvelines, par mesures de précaution, afin de préserver la ressource en eau, le Préfet a pris la décision de faire retirer ce type de terres de 2 carrières à St Martin la Garenne et à Triel.
En Seine et Marne, les 2 décharges ISDI de Villeneuve sous Dammartin et Annet sur Marne ont reçu des terres en provenance de ces mêmes couches géologiques pouvant potentiellement contenir de la pyrite, mais ici le Préfet n’a pas fait retirer les terres de ces décharges, il a pris seulement un arrêté qui impose un suivi des terres une fois par an en 2022 et 2023. (1)
Ici les associations sont très inquiètes pour la préservation des captages d’eau de Mitry-Mory et Annet sur Marne, c’est pourquoi nous avons rencontré le 28 septembre dernier la député Ersilia Soudais afin d’attirer son attention sur ce sujet.
Dans un article paru hier dans la Journal La Marne
Ersilia Soudais
indique que l’un des sujets sur lesquels elle souhaite agir en premier :
« les déblais du Grand Paris et les risques de pollution comme la pyrite,
qui concerne de près la circonscription ».
Quelles démarches va engager l’élue pour faire avancer ce dossier :
…..
L’avenir nous le dira.
(1) Annet sur marne https://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/54087/393231/file/AP%20n%C2%B02022%20DRIEAT%20UD77%20094%20du%2025%2007%202022.pdf
Villeneuve sous Dammartin https://www.seine-et-marne.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-et-cadre-de-vie/ICPE-carrieres/Decisions/Prescriptions-complementaires/VILLENEUVE-SOUS-DAMMARTIN-77-230-societe-ECT-AP-PC-du-25-juillet-2022
Lien vers l’article du journal « La Marne » :
A l’heure de la guerre d’Ukraine
où le blé devrait devenir une durée rare
le préfet Lionel Beffre autorise la transformation
de 28 hectares de terres agricoles en décharge.
Les déchets des autres il faut bien les mettre quelque part
Ce sera chez vous
Sur vos belles terres agricoles
qui servaient à nourrir la population
C’est dans ce joli village rural de 600 âmes que le préfet Lionel Beffre a autorisé l’implantation de cette décharge sur des terres agricoles.
C’est une entreprise du Loiret qui vient implanter une décharge ISDI à Cocherel (Roland du Groupe Eiffage) sur plus de 28 hectares de terres agricoles pour y déverser des déchets du Grand Paris, de l’Aube, de l’Oise, de l’Aisne, de la Marne, du Loiret, de l’Yonne, du Val d’Oise, de la Seine St Denis, de l’Essonne, du Val de Marne et de Seine et Marne....
L’exploitation devrait durer 10 ans, pour déverser 1,65 millions m3 de déchets.
Le trafic routier de déchets pourrait atteindre jusqu’à 79 camions par jour, par semi-remorque.
Les horaires d’ouverture seraient du lundi au vendredi :
Ce serait pour y déverser des déchets « dits inertes » du bâtiment : verre, emballage en verre, béton, briques, tuiles et céramiques, terres et pierres…..
L’annexe II de l’arrêté ministériel du 12/12/2014 permet «d’accueillir» dans ce type de décharges des terres provenant de sites contaminés à condition de ne pas dépasser certains seuils pour l’arsenic, le mercure, le cadmium, le nickel, le cuivre, le chrome total….
Le préfet Lionel Beffre autorise l’exploitant à recevoir des déchets qui, par mesures dérogatoires, pourront dépasser ces seuils, à savoir :
- des déchets inertes « dits K3 » pouvant contenir jusqu’à 3 fois plus de mercure, cadmium, nickel, cuivre, chrome total
- des terres « dites TN+ » pouvant contenir jusqu’à 9 fois plus de mercure, de sélénium
C’est sur cette commune de moins de 3300 âmes que le préfet Lionel Beffre avait autorisé en août 2021, au bord d’un affluent de la Beuvronne, l’extension de l’une des plus importantes décharges ISDI d’Ile de France seulement une vingtaine de jours après son arrivée à la tête de la Seine et Marne.
Les déchets de chantier du Grand Paris et d’ailleurs
il faut bien les mettre quelque part !
Aujourd’hui le préfet Lionel Beffre autorise l’extension d’une installation de traitement de déchets de bâtiment sur cette même commune d'Annet sur Marne et près de la promenade de la Dhuis fréquentée par des familles avec enfants en bas âge.
L’autorisation consiste a permettre à la Sté Depaul d’augmenter la superficie de transit de matériaux et déchets non dangereux de plus de 8000 m2 et de sa capacité de stockage de 14 000 m3.
Ce seront environ 35 rotations supplémentaires de véhicules qui viendront s’ajouter à ceux circulant déjà sur la RD 404, les riverains de cette départementale apprécieront.
COCHEREL
pourrait-il devenir le dépotoir d’une partie de la France ?
A vous de juger
C’est l’entreprise Rolland du Loiret qui souhaite venir déverser, entre autres, des déchets du Loiret, de l’Yonne, de l’Aube, de l’Aisne, de l’Oise et d’une partie de la région parisienne sur les terres agricoles de Cocherel.
Si le Loiret, l’Yonne, l’Aube, l’Aisne, l’Oise…. n’ont pas de terrain pour accueillir leurs déchets qu’ils n’en fassent pas mais qu’ils ne viennent pas détruire le cadre de vie des habitants de Cocherel !
Ce serait 100 camions (50 aller/retour) qui devraient arpenter, chaque jour de la semaine, les petites routes départementales de Cocherel et alentours et traverser le chemin de randonnées de la montagne des Lorrains.
Le dossier va être étudié par les membres du Coderst 77 jeudi 17/2/2022.
Qu’est-ce que le CoDERST ?
Le conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CoDERST) est chargé d’émettre un avis, entre autres, sur les projets de décharges.
Qui sont les membres du Coderst ?
Entre autres :
Après le passage dans cette instance le Préfet décide d’autoriser ou non la décharge.
Il y a les déchets qui rapportent :
Ceux qui sont déversés sur des terres agricoles avec contrepartie financière et autorisation de l’ETAT.
Certains agriculteurs ou propriétaires terriens louent ou vendent leurs terres agricoles à des exploitants de décharges pour leur permettre d’y déverser des millions de tonnes de déchets, après autorisation de l’ETAT, ce sont les déchets qui rapportent.
C'est ce que viennent de faire, entre autres, plusieurs membres de la famille Gauthier qui ont permis récemment l’extension d’une des plus importante décharge ISDI de France à Villeneuve sous Dammartin, en autorisant l’exploitant à utiliser leurs terres agricoles pour y « accueillir » des déchets.
La commune de Villeneuve sous Dammartin, dont Laurent Gauthier est le 2ème adjoint, a permis également l'extension de cette décharge en autorisant l'exploitant de décharge à remblayer un morceau de chemin rural avec des déchets.
Et il y a les déchets qui fâchent :
Ceux qui sont déversés sur des terres agricoles sans contrepartie financière et sans autorisation de l’ETAT, objet de l’article qui suit.
Extrait article paru sur le site « La Marne » :
Seine-et-Marne. Des Roms recouvrent son champ de déchets, la colère de cet agriculteur
À Thieux (Seine-et-Marne), des déchets s'amassent sur le champ d'un agriculteur. Ils proviennent d'un camp de Roms, à proximité immédiate.
La montagne de déchets déborde sur le champ de cet agriculteur de Thieux (Seine-et-Marne). (©La Marne)
Par Victor FernandezPublié le 4 Fév 22 à 18:49
En parcourant en voiture les routes menant à Thieux (Seine-et-Marne), Laurent Gautier, 2e adjoint de Villeneuve-sous-Dammartin, s’agace : « Regardez tous ces tas de déchets. La commune les enlève mais presque immédiatement, il y en a de nouveaux ».
Le problème des dépôts sauvages n’est pas nouveau dans ces communes. Mais l’un des tas de déchets a battu tous les records en termes de hauteur et de surface. À tel point qu’il déborde maintenant sur le champ d’un agriculteur.
Des morceaux de plastique partout
Sur le terrain d’Hubert Riché, s’amoncellent ainsi des morceaux de plastique. Ils proviennent d’un camp de Roms installés à Compans depuis quelques mois, à proximité immédiate d’une parcelle de terrain de cet agriculteur, à cheval entre Compans et Thieux.
« Ils déchargent leurs déchets sauf que ça déborde », explique l’agriculteur. Ces détritus tombent ainsi de l’autre côté de la clôture qui sépare le camp et le champ. Aux plantations de cet agriculteur, se mélangent ainsi plastique, caoutchouc et autres matières diverses.
Pneus et fils électriques
Quelques mètres plus loin, c’est cette fois un tas de pneu, qui fait face au champ. « Si ça se met à brûler, ça va durer longtemps » s’inquiète Laurent Gautier. L’odeur de matières calcinées emplit d’ailleurs déjà l’air. « Ils brûlent du plastique », indique Hubert Riché. Selon Laurent Gautier, ces Roms pourraient être en train de brûler les gaines de fils de cuivre, pour récupérer ce dernier et le revendre.
Les habitants de ce camp de fortune se sont reliés à un poste d’électricité, le long de la route. Un câble traverse ainsi le terrain, au milieu des plantations. « Imaginez s’il se prend dans une machine », s’agace Hubert Riché. Un avion passe dans le ciel. Quelques minutes plus tard, il aura atterri sur l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. « Nous sommes à côté d’un aéroport international. Ces déchets, c’est la première chose que voient les touristes en arrivant », maugrée Laurent Gautier.
Pas de réponse des autorités
L’élu indique avoir contacté le sous-Préfet de Meaux, sans avoir pour l’instant obtenu de réponse.
Hubert Riché a porté plainte, et déplore que l’État n’agisse pas sur ce dossier. « C’est moi qui vais devoir nettoyer tout ça, souligne-t-il. Nous les agriculteurs, on est montré du doigt comme quoi on pollue, mais là personne ne fait rien pour une situation comme celle-là ».
Contactée, la Préfecture de Seine-et-Marne n’a pas répondu à nos sollicitations.
Qui sont ces familles ?
Une centaine de familles Roms occupent ces terrains, appartenant au Ministère de la Transition Écologique. En décembre 2021, ce dernier indiquait à La Marne « qu’une saisine de la juridiction compétente [était] en cours en vue de la libération du site ».
Ces familles viendraient de Roumanie et seraient venues en France pour gagner un peu d’argent avant de retourner construire une maison dans leur pays.
Dans le camp, la situation est critique. En décembre, certaines familles expliquaient ne pas avoir d’accès à l’eau.
Le dossier doit être présenté, ce mois-ci au Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques du 77.
Un membre du conseil départemental 77 donnera la position de sa collectivité.
Pour Jean-François Parigi c’est non comme l’a précisé Olivier Morin lors de la Commission CSS de la décharge de Monthyon.
Pour faire court le projet consiste à déverser des déchets de bâtiment sur des terres agricoles pendant près de 9 ans.
Les terres agricoles de Seine et Marne doivent servir à nourrir la population et non à accueillir des déchets.
Les populations du nord 77 qui n’en peuvent plus de vivre au milieu des ordures des autres remercient Jean-François Parigi de sa prise de position en faveur de la préservation des terres agricoles.
Mais c’est le préfet Lionel Beffre qui aura le dernier mot.
Souhaitons qu’il entende les arguments du président du conseil départemental.
Autrefois lieu d’accueil des artistes
Monthyon
est devenu le lieu d’accueil des déchets des autres
En effet en 1959 l’acteur Jean-Claude Brialy avait acquis le château de Monthyon et y recevait de nombreux artistes comme Romy Schneider ou Barbara, c’était la « belle époque » de la commune.
Mais aujourd’hui Monthyon est connu pour être le réceptacle des déchets des autres :
Le préfet Lionel Beffre accorde même une dérogation à l’exploitant Veolia pour recevoir des déchets jusqu’à 3 fois plus pollués en arsenic, cadmium, mercure, cuivre, plomb…. que dans une ISDI normale.
C’est 1 760 000 tonnes de déchets qui seront déversés en 9 ans.
La RN 330, déjà saturée, « accueillera » chaque jour de la semaine environ 88 poids lourds de plus, chargés de déchets (44 à l'allée, 44 au retour), ce qui présage des embouteillages supplémentaires pour les usagers.
Au pied de la décharge se trouve un charmant étang de pêche, le poisson sera-t-il toujours consommable ? l’avenir nous le dira.
Un beau cadeau de Noël
que fait le préfet aux habitants de ce village rural
et des villages environnants.
Les déchets du Grand Paris et d’ailleurs on ne va tout de même pas les mettre au pied de la tour Eiffel, dans la forêt de Rambouillet, de Chantilly ou de Fontainebleau, c’est bien mieux de venir les déverser chez les autres dans nos jolis villages ruraux du nord-ouest 77.
Lien vers l'arrêté préfectoral :
Jean-Louis Durand ne voudrait pas contrarier les habitants de sa commune qui sont vent debout contre cette décharge,
- mais en même temps en sa qualité de président de la CCPMF difficile de prendre position contre cette décharge alors qu’il a donné un avis favorable à l’extension de celle d’Annet sur Marne
- mais en même temps en sa qualité de conseiller régional difficile de prendre position contre cette décharge alors que Valérie Pécresse recherche désespérément des sites qui voudront bien « accueillir » les déchets du Grand Paris et autres, dans le cadre du Plan Déchets d'Ile de France.
Pour mémoire Copie du courrier adressé par Jean-Louis Durand, président CCPMF, à l'exploitant de décharge ECT dans le cadre du projet d'extension de la décharge ISDI d'Annet sur Marne
La 1ère demande de mars dernier de l’entreprise Rolland était-elle irrecevable ?
Nous n’en savons rien.
Ce que nous savons c’est que la préfecture n'a pas autorisé l’exploitation de cette décharge.
Concernant la 2ème demande consultable sur le site de la préfecture :
L’emplacement reste le même.
Les camions vont toujours traverser le chemin de randonnées des Lorrains.
Quant aux déchets la priorité sera toujours donnée à ceux du Grand Paris.
Qu’est-ce que le Grand Paris ?
Pour faire court, ce sont des travaux qui sont engagés pour favoriser les transports en commun des populations habitant autour de Paris.
Et pour vous la triple peine?
Combien de temps encore
la France
va-t-elle privilégier les grandes villes
au détriment de nos jolis villages ruraux ?