"Seul l'impact positif présumé de ces projets (emploi, développement du territoire) est mis en avant dans ce document d'urbanisme. Or leurs effets négatifs seraient nombreux : artificialisation des terres, augmentation importante des émissions de CO2 pollution de l'air, nuisances sonores, trafic routier", justifient les associations. Elles demandent que ces projets ne fassent pas partie des documents d'urbanisme "tant qu'ils n'ont pas été soumis à une étude d'impact rigoureuse et à l'information du public".
Non respect des obligations environnementales
"Au titre de l'article L101-2 du code de l'urbanisme il revient aux collectivités de lutter, à l'échelle de leur territoire, contre les nuisances sonores, l'artificialisation des terres et le changement climatique. En planifiant la réalisation de projets comme le terminal 4, ou l'urbanisation du Triangle de Gonesse, la collectivité manque gravement à ses missions", estime le collectif, qui en demande donc l'annulation au juge administratif.
Le maintien tel quel du document "s'inscrit en contradiction avec les obligations des collectivités et les enseignements de la crise climatique que nous vivons", argumentent les militants. D'une part, l'urbanisation du Triangle de Gonesse "accélérerait encore l'artificialisation du territoire avec la bétonisation de 300 hectares de terres agricoles parmi les plus fertiles de France, ce qui nuirait de manière irréversible et spectaculaire à la biodiversité, à la ressource en eau, au stockage du carbone dans le sol et à la résilience alimentaire de la région".
D'autre part, le projet du terminal 4, à l'intérieur du périmètre actuel de l'aéroport, qui prévoit 40 millions de passagers en plus par an (l'équivalent du trafic de l'aéroport d'Orly) "provoquerait chaque année l'émission de 15 Mt de CO2eq. Il nuirait à la santé des populations survolées, déjà fortement exposées, avec une augmentation de la pollution de l'air et des nuisances sonores, dont l'impact sanitaire est désormais prouvé".
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