Ne laissons pas les multinationales s’accaparer nos espaces agricoles, bois, forêts…
Les exploitants de gypse veulent continuer à s’accaparer les terres du nord-ouest 77, nous ne devons pas les laisser transformer cette région en un no man’s land où personne ne voudra plus vivre.
Les derniers projets en date :
- Le projet de destruction d’espaces agricoles et du bois Gratuel à Villevaudé pour permettre au carrier Placoplatre d’y exploiter une carrière de gypse à ciel ouvert, à l’aide d’explosifs et remblayer les trous par des déchets
- Le projet de destruction de la forêt régionale de Montgé en Goële pour permettre au carrier Knauf d’y exploiter une carrière de gypse à ciel ouvert et remblayer les trous par des déchets.
En France c’est une seule personne qui décide pour vous : le préfet du département qui donne les autorisations.
Comme le préconise le Conseil économique, social et environnemental (CESE) :
« il serait bénéfique de s'inspirer des exemples belges ou suisses en ce qui concerne la consultation de la population locale pour certains projets d'aménagements. »
Car en France il semble bien que l’avis des populations pèse bien peu dans les décisions prises par les préfets.
Communiqué du CESE :
Paru dans le journal Le Figaro :
Par le Figaro avec AFP Mis à jour le 13/05/2015 à 6:32
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) plaide pour la défense des terres agricoles contre la pression urbanistique mais aussi contre l'appauvrissement des sols, dans un projet d'avis rendu public mercredi. "La préservation de la vocation nourricière des sols agricoles métropolitains et ultramarins, le maintien de leur qualité agronomique et la sauvegarde de leur bon fonctionnement apparaissent comme autant d'enjeux primordiaux pour notre société", selon le CESE qui y répond par une série de préconisations.
Pour préserver la qualité des sols, qui abritent une part importante de la biodiversité, le Conseil "milite pour le développement de la recherche et de l'expérimentation sur les pratiques améliorant l'état des sols" comme l'agroécologie et l'agroforesterie ou encore la réimplantation de haies et de prairies.
Le rôle des sols en matière de séquestration de carbone et de lutte contre le changement climatique "gagnerait à être valorisé", ajoute le CESE qui soutient le programme de recherche international "4 pour 1000" dont le ministère de l'Agriculture a récemment annoncé le lancement et qui vise à augmenter chaque année dans cette proportion la teneur en matière organique des sols.
Dans ce cadre, le CESE met l'accent sur la "nécessaire implication des agriculteurs et il promeut les stratégies d'interactions avec les chercheurs". En ce qui concerne la protection du foncier agricole, de nombreux textes législatifs et réglementaires ont d'ores et déjà été élaborés, mais le CESE estime que les compétences devraient être "mieux définies" pour en "améliorer la cohérence". Il faut également "exploiter davantage les dispositifs de protection des terres agricoles existants". Le CESE insiste particulièrement "dans le cadre de la réforme territoriale en cours, sur la nécessité de redéfinir les clauses de compétence en matière d'urbanisme, au niveau adéquat, c'est-à-dire celui où doivent être décidés des aménagements cohérents et utiles à l'échelle d'un bassin de vie".
Ainsi, les permis de construire en zones périurbaines ou rurales "devraient désormais relever des intercommunalités" pour limiter le mitage préjudiciable au secteur agricole, ajoute le CESE.
Le Conseil estime également qu'il serait bénéfique de s'inspirer des exemples belges ou suisses en ce qui concerne la consultation de la population locale pour certains projets d'aménagements.
Le CESE s'associe également aux préconisations formulées par le CES européen pour lutter contre l'accaparement des terres et "milite pour une nouvelle répartition de portage du foncier agricole via la création de produits financiers réglementés innovants".