Vous pourrez rencontrer les membres de notre association
Demain
Dimanche 11 septembre 2011
A Villeparisis
Au salon des Associations
Gymnase Aubertin
Entre 10 heures et 18 heures
ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
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Dimanche 11 septembre 2011
A Villeparisis
Au salon des Associations
Gymnase Aubertin
Entre 10 heures et 18 heures
Midilibre.fr
08/09/2011, 18 h 51 | Mis à jour le 08/09/2011, 19 h 38
Les habitants de Viviez , commune de 1 500 habitants de l'ancien bassin houiller de Decazeville, paient ainsi le prix de l'utilisation pendant des décennies de plomb, de cadmium et d'arsenic pour les besoins de l'industrie. (Archive Midi Libre)
Une vingtaine d'habitants d'un petit village de l'Aveyron souffrent d'atteinte rénale due à la contamination de leur environnement par 150 années d'exploitation des mines de charbon et de sidérurgie, indique une étude sanitaire rendue publique jeudi. Les habitants de Viviez, commune de 1 500 habitants de l'ancien bassin houiller de Decazeville, paient ainsi le prix de l'utilisation pendant des décennies de plomb, de cadmium et d'arsenic pour les besoins de l'industrie.
Les dernières mines ont fermé en 2000 à Viviez. Une étude à laquelle ont participé 692 habitants en 2008 montre que parmi les adultes n'ayant jamais été exposés au cadmium au cours de leur vie professionnelle, 22% présentent à cause de leur environnement une "imprégnation excessive" à ce métal lourd pouvant entraîner des atteintes rénales. Dix-neuf d'entre eux présentent effectivement de telles atteintes, indique la synthèse des résultats de l'étude.
L'Institut national de veille sanitaire (InVS), qui a réalisé cette étude avec l'ARS, a précisé que, par atteinte rénale, il ne fallait pas entendre une pathologie spécifique, mais un dérèglement rénal. "On a une réalité de sols pollués. Il s'agit de suivre l'étape post-industrielle. On n'abandonne pas les populations sans essayer de voir s'il y eu des effets pervers à cette exploitation minière et sidérurgique", a dit la sous-préfète de Villefranche-de-Rouergue Christine Royer pour expliquer le pourquoi d'une telleé étude. Entre l'exploitation de la mine et l'existence d'une fonderie de zinc, la commune a connu 150 ans d'activité industrielle. Les concentrations moyennes dans les sols y sont 20 fois supérieures pour le cadmium, cinq fois pour le plomb et trois fois pour l'arsenic qu'à Montbazens, commune proche mais non polluée, dont les habitants ont servi de population témoin pour l'étude.
http://www.midilibre.fr/2011/09/08/viviez-frappe-par-les-atteintes-renales-dues-a-la-mine,384147.php
Ces déchets de Limeil Brévannes
qui vont être déversés à Claye-Souilly
M6 / Sylvie Lancrenon
Une décharge devant mon pavillon
Ils avaient choisi de vivre au vert, à 40 minutes seulement de Paris. Le problème, c’est qu’en face de leur coquette maison de Limeil-Brévannes, est apparue une incroyable montagne d’ordures : 25 mètres de haut sur plus de 200 mètres de long. Cet amoncellement est le produit d’un site de transit de déchets qui a brutalement cessé ses activités en novembre dernier. Depuis dix mois, le « patron voyou » et les collectivités locales se renvoient la balle pour déblayer. En attendant, à cause des incendies et des émanations nauséabondes, le tas d’ordures a pris l’aspect d’un volcan fumant sous les fenêtres des riverains. Ironie de l’histoire : juste à côté se bâtit un quartier écolo.
Eleonore Gay
Videos, séries et émissions sur M6.fr : L'émission de 66 Minutes http://www.m6.fr/emission-66_minutes/11-09-2011-66_minutes-29337637.html#ixzz1XT421BER
C’est à Claye-Souilly
dans cette « ville à la campagne »« dans cet environnement préservé »
« dans la quiétude d’une ville de province »
Comme tient à le rappeler la mairie sur son site
que seront déversés
les milliers de tonnes de déchets
de Limeil Brévannes (94)
paru sur le site : "Le Parisien 94 :
Un plan pour terrasser la montagne de déchetsAgnès Vives | Publié le 06.09.2011, 07h00
Le Parisien
Lien vers l'article :
Encore une décharge illégale en Seine et Marne
SLBTP
Poincy
rue de l’ancien bois
Par arrêté préfectoral du 4 juillet 2011 Monsieur le Préfet de Seine et Marne
impose à cette société de procéder à l’évacuation des déchets stockés sur son site.
Et une installation illégale de regroupement ou tri de déchets non dangereux, non inertes
En Seine et Marne, mais pas seulement
à Saint Leu la Forêt (95) également
Article du Parisien 95 :
14.07.2010
Dans la zone d'activités des Frères-Lumières à Saint-Leu-la-Forêt, l'air est chargé. Il ne s'agit pas d'un orage qui pointe à l'horizon, mais bien d'odeurs pestilentielles. « L'odeur est insupportable, on a l'impression que des matériaux humides pourrissent, qu'il y a des champignons… Je n'ouvre plus mes fenêtres », se plaint Cécile Chalignes, belle-fille des gérants de l'entreprise voisine du centre de tri mis en cause. « C'est davantage une déchetterie à ciel ouvert qu'un centre de tri! » poursuit-elle. De fait, le tas de déchets BTP de l'entreprise Santis Environnement grossit au fil des jours. « Dans le Val-d'Oise, c'est le seul dossier BTP d'une telle ampleur », indique Baptiste Lorenzi, chef de l'unité territoriale de la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie (Driee) d'Ile-de-France, qui surveille les installations industrielles. « On a fait de nombreuses visites et publié de nombreux rapports. A chaque fois, le préfet a suivi nos avis de mise en demeure de l'activité de l'entreprise polluante. » Et à chaque fois, ces arrêtés de cessation d'activité sont restés sans effet. Officiellement, Santis Environnement, filiale de Pro-Bennes, n'a plus le droit de trier ses déchets. « Mais depuis 2008 rien n'a changé », confie la Driee. Des rapports accablants Pourtant, les rapports sont accablants. Baptiste Lorenzi explique : « Sur le terrain, on a constaté des traces de pollution des sols, un stockage d'huile et de carburants qui ne sont pas dans des lieux de rétention et un stockage de déchets BTP à même le sol. » Selon les normes en vigueur, les déchets BTP doivent être stockés sur une surface dure et étanche. L'Agence de l'eau avait donc subventionné l'entreprise pour qu'elle fasse les travaux, mais rien n'a été entrepris. « J'ai fait tout ce que j'ai pu, mais ils ne m'ont pas laissé le temps de mettre tout aux normes! » s'énerve Marc Valette, le propriétaire de la société incriminée. Et de continuer sur le même ton : « Je suis en perte nette de 300000 € parce que j'ai passé mon temps à dépenser de l'argent pour me mettre aux normes! » Au départ, l'apparente bonne volonté de Marc Valette avait rassuré, mais maintenant, plus personne n'y croit. « Entre ses manifestations de bonne foi et la réalité, il y a un pas », explique Ekarat Thanadabouth, directeur du développement économique et commercial de la communauté d'agglomération Val et Forêt. Et ce pas, il n'a pas souvent été franchi depuis 2008. Aujourd'hui, Sébastien Meurant, le maire UMP de Saint-Leu-la-Forêt, craint que « Santis Environnement ne s'en aille en nous laissant tous ses déchets sur le dos ». La réponse du propriétaire de la société polluante ne peut le rassurer qu'à moitié : « J'en ai marre, je veux mettre la clé sous la porte », menace Marc Valette, qui promet d'enlever tous ses déchets « à l'exception des gravats ». « Et je souhaite bonne chance au repreneur! » conclut-il, amer.
Le Parisien
Cet article a été publié dans la rubrique Val d'Oise
Villeparisis BMR 4 septembre 2011
Encore une décharge illégale en Seine et Marne
BMR Villeparisis
Route de Villevaudé
Villeparisis
CETTE ENTREPRISE CONTRAINTE DE QUITTER LE 93 EST VENUE S'INSTALLER A VILLEPARISIS.
Son dossier passe au Coderst (1) le 8 septembre prochain :
"Projet d'arrêté de prescriptions complémentaires en application de l'article L 512-20 du code de l'environnement, l'évacuation de tous déchets présents sur le site vers les installations dûment autorisées à les recevoir."
Et une installation illégale de broyage
de déchets issus du bâtiment et des travaux publics
(1) http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/13-_Qu_est_ce_que_le_CODERST.pdf
Villeparisis BMR 4.9.2011
En Seine et Marne, mais pas seulement
à Montreuil (93) également
Par Maria Mancilla | Rue89 | 27/06/2007 | 18H31
Un tas de déchets de plus de cinq mètres de haut, une foule de rats et de corbeaux, un passage incessant de camions, des routes de leur quartier détruites, tout comme les » murs à pêches » . Ce site, partiellement classé depuis 2003, abritait en effet des murs (ceux qui sont encore debout sont en très mauvais état) où des arbres fruitiers poussaient depuis le XVIe siècle.
Ces problèmes sont devenus » insupportables » pour les habitants du quartier Saint-Antoine, à Montreuil, en plein cœur du site des murs à pêches. Avant de se constituer en association, certains avaient envoyé individuellement des lettres à la mairie pour signaler les activités de la SLB (devenue BMR en 2006). L'association des habitants de Montreuil a également écrit au commissaire de police, sans obtenir de réponse.
Ils accusent cette entreprise de trier et de broyer des déchets en tout genre, de la laine de verre aux déchets hospitaliers, alors que ceci n'est pas prévu dans ses statuts (voir document). Rue89 a contacté Roger Filliatre, gérant de l'entreprise BMR, qui n'a pas souhaité nous parler.
Le passage de camions a quoi qu'il en soit dégradé les rues du quartier, interdites aux véhicules de plus de 3,5 tonnes (voir vidéo). Mais les habitants disent ne plus savoir à qui s'adresser, puisque la mairie les renvoie vers la police et cette dernière vers la municipalité....
La préfecture de Seine-Saint-Denis aurait été plus active pour stopper les activités illicites de BMR. Le dernier arrêté préfectoral, daté de 2002, demande à l'entreprise SLB (aujourd'hui BMR) de « supprimer la totalité des déchets qui ne constituent pas des gravats inertes » et de mettre le site en état (voir document ci-dessous), ce qui n'a pas été fait.
L'association des habitants de Montreuil compte continuer à faire pression sur la mairie et sur la préfecture jusqu'à ce que l'entreprise BMR arrête ses activités et que les sols soient dépollués.
.........
Lien vers l'article complet :
http://www.rue89.com/2007/06/27/les-montreuillois-en-guerre-pour-sauver-leurs-murs-a-peches
Autres articles sur le même sujet :
http://lepoivron.free.fr/article.php3?id_article=743
Bruitparif - 26/08/2011
Paru dans le Parisien 91 :
ARNAUD BAUR | Publié le 09.03.2011, 07h00
Un drôle d’appareil vient d’atterrir dans le parc de la mairie de Saint-Prix (Val-d’Oise). Il s’agit d’un sonopode, un appareil installé par Bruitparif - Observatoire du bruit en Ile-de-France, qui permet de mesurer le bruit des avions de l’aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle. C’est le premier du genre. Un dispositif de quinze stations de mesure sera déployé, d’ici trois mois, autour des trois aéroports franciliens (Roissy, Orly et Le Bourget).
« L’idée est de compléter le réseau actuel de stations de mesures déjà exploitées par Aéroports de Paris (ADP), explique Fanny Mietlicki, la directrice de Bruitparif. Nous les implanterons dans des zones urbanisées plus éloignées que les secteurs qui font déjà l’objet d’une surveillance permanente du bruit. Les zones choisies sont toutes survolées à des altitudes inférieures à 2000 m et sont celles où de nombreux riverains se déclarent gênés par le bruit des avions. »
Un coût de 40 000 €
…….
La mise en place prévisionnelle est la suivante :
Aéroports de Roissy et du Bourget, cinq installations en mars : à Saint-Prix (opérationnelle), Sannois, Saint-Martin-du-Tertre, Saint-Brice-sous-Forêt (95) et Conflans-Sainte-Honorine (78). Cinq autres en mai : secteur de Cuisy (77), entre Saint-Soupplet et Etrépilly (77), entre Monthyon et Chambry (77), secteur sur L’Ile-Saint-Denis - Saint-Denis (93) et Tremblay-en-France (93).
Aéroport d’Orly, cinq stations prévues en avril : à Bonnelles (78), Limours (91), Marolles-en-Brie (94) et Lésigny (77). La mise en place d’un cinquième sonopode à Ozoir-la-Ferrière (77) est en attente, il dépendra du déploiement ou non d’une station ADP.
Le Parisien
Que faire de nos boues d’épandage
de stations d'épuration ?
Envoyons-les
en Seine et Marne
là-bas ils ont de la place.
http://fertifondp.siaap.fr/wp-pdfs/2011/Rapport/2010-77.pdf
http://fertifondp.siaap.fr/index.php?p=645
http://www.siaap.fr/nos-equipements/les-usines/seine-aval/
Extrait article paru sur le site IGEPAC le blog des consommateurs d’eau :
Jeudi 1 septembre 2011
Publié dans : STATION d'épuration
En attendant les rapports AMPERE du Cemagref, igepac vous propose son troisième article d'outre-mer sur la partie émergeante de l'iceberg des polluants de l'industrie chimique.
L'EPANDAGE est quasi général en France, tout au moins dans les petites et moyennes collectivités. C'est le moyen le plus économique pour se débarrasser des déchets solides des assainissements collectifs ou non. Et lorsqu'on manque de place chez soi, on va polluer chez ses voisins. Tout ceci bien sûr est orchestré en respectant la loi, c'est à dire grâce à nos parlementaires citadins qui légifèrent dans ce sens. C'est ainsi que nos élus encouragent et gèrent la plus grosse pollution des sols et des nappes phréatiques jamais égalée. L'Erika est bien innocent, il a eu le seul tort de rejeter un polluant peu discret.
La pollution par épandage est officiellement inexistante car non réglementée, donc non quantifiée. Voici un premier aperçu de cette "absence" de polluant.
Gardez en mémoire que ces polluants vont également migrer dans les végétaux puis dans l'organisme des êtres vivants qui se nourrissent de ces végétaux.
CANADA - Revue de littérature - Rapport final -
N° de projet CCME 447-2009
« CONTAMINANTS D’INTÉRÊT ÉMERGENT DANS LES BIOSOLIDES : CONCENTRATIONS ET IMPACTS DES PROCÉDÉS DE TRAITEMENT »
……
Les principales catégories de contaminants
d’intérêt émergent identifiées dans cette revue de littérature sont les suivantes :
· produits chimiques industriels (plastifiants, pesticides, composés organiques perfluorés, solvants, etc.)
· alkylphénols et leurs composés éthoxylés correspondant
· produits ignifuges bromés (retardeurs de flamme)
· hormones et stérols
· produits pharmaceutiques
· produits de soins personnels
· certains métaux (arsenic, argent, sélénium, mercure, etc.)
· autres substances (p. ex. hydrocarbures aromatiques polycycliques, dioxines et furanes chlorés)
…..
PLUS d’informations ici : http://www.ccme.ca/assets/pdf/exec_summ_contam_invt_rvw_fr.pdf
Lien vers l’article complet : http://www.igepac.com/article-les-polluants-emergents-des-boues-d-epandage-de-stations-d-epuration-82849715.html
Pour aller plus loin, le site Yonne Lautre : http://yonne.lautre.net/spip.php?article4703
Encore une décharge illégale en Seine et Marne
GVHTP
Dirigée par Gabriel Van Honacker
Coupvray
« Lieudit les Pendants »
Par arrêté préfectoral du 4 juillet 2011 Monsieur le Préfet de Seine et Marne
impose à cette société de procéder à l’évacuation de tous les déchets stockés sur son site.
Lien vers l’arrêté préfectoral :
pour aller plus loin : http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/soupcons-de-pollution-dans-une-decharge-09-07-2010-994716.php
Paté Villeparisis 25.4.2011
Publié le mercredi 24 juin 2009 à 01H00 -
Le maire de Crouy redoute « une pollution du site », aux allures de glacier.
Alexandre Alalrd
C'EST un paysage lunaire qui apparaît en s'aventurant dans la zone d'activité des Taillepieds, frontalière entre Soissons et Crouy.
Au détour d'un bouquet d'arbres, une montagne de verre de plus de 10 mètres de haut se dessine, puis une autre… en avançant ce sont des langues de débris de pare-brise qui dégueulent jusqu'au sol. Des photographes y ont puisé une inspiration artistique. Les riverains et autres « écolos » dénoncent « le manque d'esthétisme » et redoutent « des risques sanitaires importants ».
Un dossier suivi de longue date par les élus crouyssiens. Face à la multiplication des plaintes d'habitants, le maire Daniel Moitié a décidé de prendre cette affaire à bras-le-corps : « En mairie je n'ai aucune trace d'autorisation d'exploitation pour ce type d'activité, précise-t-il, c'est donc pour moi un dépôt de déchets industriels illégal ».
Une consigne de 30 000 euros
Un avis partagé et entériné par la préfecture qui, dans un arrêt publié il y a quelques semaines, « oblige l'exploitant (NDLR, la société Paté) à consigner, entre les mains d'un comptable public, une somme de 30 000 euros, répondant au montant du dossier de demande de régularisation administrative ». Un soutien de l'État « qui donne de la force à notre démarche », souligne l'élu.
D'autres élus avaient déjà mouillé leur chemise sur cette affaire, n'obtenant que « des menaces de délocalisation de la quarantaine d'emplois ». Aujourd'hui, les protagonistes devraient s'asseoir autour d'une même table en sous-préfecture de Soissons.
La stratégie de défense sera-t-elle la même ? Si le maire a bien conscience « que ce déménagement n'est pas pour demain », il veut faire avancer ce dossier « qui bloque quelques projets d'intérêt communautaire ».
Alexandre ALLARD
Publié le mercredi 17 novembre 2010 à 12H00 -
Il faudra l'équivalent de 3 000 camions de 25 tonnes pour dégager le terrain
IL est tel une verrue ou une œuvre d'art, selon les avis. Le tas de verre, à Crouy, existe depuis dix ans et en agace plus d'un, élus et riverains. Cette colline, composée de milliers de pare-brise, entreposés dans la zone des Taillepieds par l'usine Paté, est considérée par beaucoup comme une nuisance visuelle majeure. L'équivalent de 3 000 camions de 25 tonnes. Comment en est-on arrivé là ? « Jusqu'en 2008, il y avait autant d'entrées de pare-brise que de sorties, explique David Paté, mais avec la crise, les sorties ont baissé de 30 %. Des clients ont disparu, notamment Saint-Gobain Emballage. Nous cherchons d'autres marchés. »
Six mois de production
L'usine a déjà été mise en demeure par la préfecture de régulariser la situation. Depuis plusieurs mois, le sous-préfet de Soissons joue le médiateur entre Paté et la mairie de Crouy, pressée d'être débarrassée du monticule dans la perspective de la construction d'un quartier écolo dans les environs. « Ceux qui arriveront de Soissons pour se rendre à l'écoquartier vont passer par la rue de Laon et se retrouveront devant le tas de verre », déplore le maire, Daniel Moitié.
« C'est un souci pour la commune et les habitants, mais aussi pour M. Paté qui loue ce site », fait remarquer de son côté le sous-préfet, Paul Coulon.
David Paté affirme que le déstockage a démarré, « parce qu'on commence à trouver des filières ». Le tas de verre ne pesait plus « que » 78 000 tonnes en août dernier, contre 88 000 en avril 2009. Les pare-brise serviront à faire de la laine de verre et des vitres.
L'entreprise estime qu'elle pourra vider les lieux dans les trente mois, tout en nuançant les volumes : « Cela équivaut à six mois de production. » Daniel Moitié est moins optimiste et craint qu'il faille des années.
S'il y a pollution visuelle, y a-t-il pollution tout court ? Plusieurs analyses, que nous avons pu voir, montrent que les conséquences sur l'environnement sont nulles. « Nous avons refait des analyses le mois dernier et sommes allés plus loin ; nous avons pris la réglementation comme si c'était une décharge », insiste Xavier Rivière, responsable environnement chez Paté.
Le propriétaire du terrain, Jean-Luc Daunizeau, surveille l'affaire comme le lait sur le feu. Il avait loué le site Coraline dans le cadre d'une convention d'occupation précaire, « pour dépanner l'entreprise provisoirement ». Malgré tout, la nuisance visuelle ne l'empêche pas de louer ses terrains (2 hectares au total) à différentes sociétés.
L'endroit reste attractif pour le patron de Jardi déco qui, pour s'agrandir, va acquérir un terrain qui a vue sur le tas de verre. « Moi, ça ne me dérange pas, confie-t-il. Je mettrai un beau tas de déchets verts à côté ! »
Isabelle BERNARD