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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 08:46

 

 

 

Créer des emplois en Seine et Marne : oui

Mais pas dans des activités polluantes

 

Après les décharges,

la Seine et Marne va-t-elle recevoir

la majorité des entreprises de recyclage de déchets de l'Ile de France ?

 

Chaque département de l'Ile de France doit implanter des entreprises de recyclage au plus près des sites de production des déchets, même Paris peut le faire, en recyclant directement ses déchets sur les sites de déconstruction ou en utilisant ses délaissés.

 

 

 

 

 

Paru dans le journal le Parisien 77 :

 

Le Parisien > Louis Moulin | Publié le 27.02.2012 

 

Déchets : le département demande de l’aide 

 

La Seine-et-Marne, qui reçoit la moitié des déchets franciliens, demande le soutien financier des départements voisins. Elle compte aussi sur la filière pour créer de l’emploi. 

 

 

soignolles-en-brie, vendredi. Vincent Eblé (à gauche), qui a visité la déchetterie Big Bennes en compagnie de son directeur, Henry De Wulf, veut « reconquérir ces montagnes qui polluent nos paysages et nos sous-sols ». | (lp/l.m.)  

 

La Seine-et-Marne, poubelle de l’Ile-de-France. L’image est communément admise dans le département qui accueille la moitié des déchets enfouis de la région, alors qu’il n’en héberge que le dixième de la population. Mais le président (PS) du conseil général, Vincent Eblé, estime que le département n’en reçoit aucune contrepartie.  

« Certes, on accueille toutes les nuisances de la région, mais il faut que nous ayons un juste retour. La problématique des déchets doit être pensée à l’échelle de la métropole », a-t-il martelé à l’occasion de sa visite, vendredi, à Big Bennes, l’une des plus grandes déchetteries du département, à Soignolles-en-Brie. 

 

La situation du département est dénoncée par les associations écologistes et le conseil général. Tous demandent un rééquilibrage, notamment vers les Yvelines. Fin 2011, ils ont à nouveau manifesté leur colère en apprenant qu’une partie de la montagne de déchets de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) serait transférée vers le centre d’enfouissement technique de Claye-Souilly, la « plus grande décharged’Ile-de-France ». 

 

L’exigence de compensations s’exprime notamment au sein du syndicat Paris Métropole, qui regroupe un très grand nombre de collectivités de l’agglomération parisienne. Mais quelle pourrait être la nature de ces compensations? Financières? Vincent Eblé balaye l’éventualité : « Unecompensation pécuniaire, c’est accepter l’idée que l’on pourrait récupérer le pire. Ce qu’on souhaite, c’est déjà de faire progresser l’idée de ces compensations. » 

 

Concrètement, le patron du département a réclamé tout de même à ses voisins uneaide pour mener des études sur les décharges du département. « On veut reconquérir ces montagnes qui polluent nos paysages et nos sous-sols, lance Vincent Eblé. Mais, pour ce faire, il faut de l’argent pour mener des études environnementales. » Dans le département, on recense douze buttes, érigées essentiellement avec des déchets issus des chantiers des travaux publics, notamment à Brie-Comte-Robert, Moissy-Cramayel, Fresnes ouOzoir-la-Ferrière. Du haut de la butte d’Egrenay, construite par la société ECT à Moissy-Cramayel, on peut apercevoir désormais… Montmartre et son Sacré-Cœur. 

 

Un secteur qui crée des emplois 

 

Les déchets n’apportent pas que des nuisances. Le président PS du conseil général, Vincent Eblé, a reconnu que la filière des déchets peut être unechance pour le département : « Ce sont des emplois peu délocalisables. » Et ce n’est pas Henri De Wulf, le patron de la déchetterie Big Bennes de Soignolles-en-Brie, qui le contredira : « Nous sommes 65, sans compter les emplois indirects, à travailler à la récupération de matériaux. » A Soignolles, près de 90 000 tonnes de matériaux sont ainsi traitées chaque année, sur unsite de quelque 11 ha qui s’étend à l’abri d’unedes fameuses montagnes de déchets enfouis que compte le département. Outre l’emploi, une déchetterie comme Big Bennes permet aussi de lutter contre les dépôts sauvages. « L’intérêt, c’est que nous recyclons tout, détaille Henri de Wulf. Et ça évite notamment aux entreprises dans le bâtiment d’aller à droite à gauche. »

 

clés

 

3 millions de tonnes de déchets non dangereux et non inertes sont enfouis chaque année en Ile-de-France. Les sites de Claye-Souilly et du Plessis-Gassot (Val-d’Oise) en accueillent les deux tiers.

1 100 000 tonnes de déchets peuvent être enfouies chaque année dans la plus grande décharge d’Ile-de-France à Claye-Souilly. Les autres sites de stockage seine-et-marnais sont à Monthyon, Isles-les-Meldeuses, Soignolles-en-Brie et Fouju.

8 millions de tonnes de déchets du BTP sont accueillies en Seine-et-Marne, déposées dans des buttes ou des carrières. Le Val-d’Oise arrive derrière, avec 2 millions de tonnes.

Les 19 incinérateurs de la région brûlent 4,3 tonnes de déchets. Avec ses quatre incinérateurs, la Seine-et-Marne y contribue à hauteur de 10%.

 

 

Vingt tonnes de détritus sauvages à Dammartin-en-Goële

 

Un amas de pots de peinture, de matelas, de canapés, de sacs en plastique… Soit vingt tonnes de déchets sauvages qui empoisonnent la route d’Eve à Dammartin-en-Goële. Vingt tonnes de déchets qu’il faut chaque année évacuer à coups de milliers d’euros. « Cela ne semble affoler personne, alors que ces déchets posent un véritable problème écologique et sanitaire », insiste Emilie, unehabitante de la commune.

Pourtant, la mairie affirme agir en coulisses pour régler le problème. Mais rien n’est simple puisque la décharge sauvage est située sur un chemin communal partagé entre Dammartin et la commune voisine d’Eve (Oise). Il mène à la station d’épuration, elle-même du ressort de l’intercommunalité de la Goële et du Multien et gérée par Veolia. « Nous avons commencé par mettre des merlons de terre, mais l’effet a été de courte durée, regrette Brigitte Baguier, l’adjointe chargée de l’environnement. Et comme Veolia a du mal à accéder à la station, il met tout sur les côtés. »

 

dammartin-en-Goële, route d’ève, mercredi dernier. La municipalité a installé un panneau et une barrière. La police municipale patrouille. Mais rien à faire : quand on enlève les déchets, ils reviennenttoujours.

Il existe bien une barrière pour garder l’entrée du chemin. Mais elle est toujours relevée, sans doute cassée, laissant accès aux contrevenants. « C’est dur de prendre quelqu’un la main dans le sac, regrette l’adjointe. La police municipale ne peut pas être partout. On a bien mis un panneau site sous surveillance, mais ça n’a pas eu beaucoup d’effet. Ils viennent tôt le matin ou tard le soir. Ce sont sans doute des entrepreneurs, pour qui la déchetterie est payante. Malheureusement, nous savons bien que nous ne sommes pas les seuls à subir cette calamité. C’est pareil dans toutes les communes. Il n’y a pas qu’un problème d’esthétisme. Il y a aussi des risques d’infiltration de la pollution dans les sols. »

Il y a plus d’un an, une réunion a rassemblé les deux mairies, l’intercommunalité, la police municipale et Veolia pour trouver unesolution. Ses conclusions visaient à l’installation d’un portail, aux frais de l’intercommunalité. « Ce n’est pas à nous de payer, affirme Brigitte Baguier. Mais j’ai dû répéter mes courriers pour que ça bouge enfin. » La semaine dernière, le président de la communauté de communes, Bernard Rigault, a répondu dans unelettre qu’« uneentreprise a été missionnée afin de mettre en place dans les plus brefs délais unebarrière permettant d’interdire l’accès du chemin aux personnes non autorisées ».

 

http://www.leparisien.fr/brie-comte-robert-77170/dechets-le-departement-demande-de-l-aide-27-02-2012-1879468.php

 

 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 17:11

Que fait la ville de Paris

pour réduire et réutiliser ses biodéchets

plutôt que de les envoyer

vers les décharges de Seine et Marne ?

 

 

 

Un exemple à suivre,  le guide d'une association ...

 

 

Paru sur le site compost à Paris :

samedi 24 septembre 2011

 Chaque année les Parisiens produisent plus de 180.000 tonnes de biodéchets qui sont principalement incinérés ou mis en décharge. La valorisation biologique par compostage ou lombricompostage est une alternative beaucoup plus avantageuse sur les plans écologique et économique, c'est pourquoi le groupe parisien de l'Association les Amis de la Terre a écrit un Guide du compostage et du lombricompostage illustré d'expériences initiées dans la capitale. A télécharger gratuitement en cliquant ici

 

http://www.compostaparis.fr/

 

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 11:51

 

Paru dans le journal le Monde :

 

Le gouvernement veut fermer toutes les décharges illégales d'ici à fin 2012

  Article publié le 16 Février 2012 Par Gilles van Kote Source : LE MONDE Taille de l'article : 500 mots Extrait : On compterait en France 500 déchetteries non conformes. A l'instar du site de Coupvray, près de Disneyland Paris, dont l'activité a été suspendue. Sur le plateau agricole qui surplombe Disneyland Paris, des centaines de mètres cubes de déchets s'entassent dans un terrain boueux situé sur la commune de Coupvray (Seine-et-Marne). Le site ne dispose pas d'autorisation pour stocker les déchets de chantier ou industriels qui s'y trouvent. Il est homologué comme plate-forme de fabrication de compost. Des installations de ce type, il en existe des centaines en France……..

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1183010

 

pour aller plus loin :

Reportage sur les décharges en Seine et Marne

Reportage sur deux décharges illégales : Limeil Brévanne (94) et Nord 77

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 15:34

 

Communiqué de Presse

France Nature Environnement

 

Lundi 20 février 2012 Fuite d’ammoniac : GRANDE PAROISSE SA, filiale de Total, reconnue coupable

 

Le tribunal de police de Melun (77) vient de rendre aujourd’hui une décision reconnaissant la culpabilité de la société GPN (anciennement Grande Paroisse) et de son représentant légal et les condamnant respectivement à payer une amende de 5 000 et 400 € pour une contravention à la législation sur les installations classées, suite à des fuites d’ammoniac, survenues en juillet et août 2009. France Nature Environnement et Nature Environnement 77 (NE 77) ont été reconnues comme victimes et le tribunal leur a accordé des dommages-intérêts. Des incidents à répétition La société GRANDE PAROISSE, filiale de Total exploite sur le territoire de la commune de Grandpuits-Bailly-Carois (77) une installation de production d’engrais et de produits chimiques. Elle fabrique, stocke et expédie des engrais azotés, de l’ammoniac, de l’acide nitrique et du nitrate d’ammonium. Le 4 juin 2009, le préfet de Seine-et-Marne l’a autorisée à exploiter de nouvelles unités de production et d’expédition de solutions azotées et d’urée à usage technique. Cet établissement relève du seuil haut du classement SEVESO. Dès juillet 2009, une fuite d’ammoniac s’est produite lors d’une opération de déchargement d’un camion d’acide chlorhydrique conduisant à l’hospitalisation de douze personnes. A la suite de cet incident, le service préfectoral de contrôle de l’environnement a constaté l’insuffisance des mesures mises en place pour détecter toute fuite anormale d’ammoniac au niveau du réseau de purge des postes de chargement. Le 13 août 2009, 22 jours seulement après l’incident, une nouvelle fuite d’ammoniac a été constatée lors d’une opération de maintenance de l’unité de liquéfaction du CO2 donnant lieu à l’évacuation du personnel, à la mise en œuvre du plan d’opération interne et à l’hospitalisation de quatre personnes pour observation. A nouveau, le service préfectoral de contrôle de l’environnement a mis en évidence le non respect de certaines dispositions de l’arrêté préfectoral du 4 juin 2009.

Un rappel au nécessaire respect de la réglementation

 

Jane Buisson, présidente de l’association NE 77 relève : «que les négligences de la société GPN aient été reconnues, ainsi que l’intérêt à agir de NE 77, et espère que cette condamnation contribuera à l’amélioration de la prévention et au respect de la réglementation à tous les niveaux de fonctionnement de l’installation de Grandpuits ».

 

http://www.fne.asso.fr/fr/fuite-d-ammoniac-grande-paroisse-sa-filiale-de-total-reconnue-coupable.html?cmp_id=33&news_id=12647&vID=897

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 15:53

 

 

Pourquoi ne lance-t-on pas d’enquête épidémiologique

autour des décharges du Nord-Ouest de Seine et Marne ?

 

A-t-on peur des résultats ?

 

paru sur le site  Romandie news :

Limousin : enquête sur un possible lien entre cancer et mines d'uranium


LIMOGES - L'Agence Régionale de la Santé (ARS) du Limousin a décidé de lancer une enquête épidémiologique qui devra établir s'il existe un lien entre certains types de cancers et la proximité de sites miniers d'uranium, a-t-elle indiqué jeudi à une correspondante de l'AFP.

Deux études, l'une émanant d'un géographe limougeaud du laboratoire de géographie physique et environnementale du CNRS, et l'autre du Groupement d'Expertise Pluraliste (GEP) sur les sites miniers d'uranium en Limousin, ont mis les autorités sanitaires en alerte.

Ainsi, l'ARS estime légitimes les interrogations posées par ces études et considère qu'il y a suffisamment d'éléments pour se poser la question d'une corrélation ou non entre ces constatations, a expliqué Jean Jaouen, de la direction de la santé publique à l'ARS du Limousin.

En effet, la première étude met notamment en évidence un nombre anormalement élevé de cancers (du rein essentiellement) autour du bassin versant de la Gartempe en Haute-Vienne.

Son étude a consisté à superposer des éléments de données des cancers avec la cartographie des sites miniers, et certains secteurs ont été mis en relief par cette superposition. Il nous appartient d'établir si l'importante proportion de cancers dans ces secteurs est le fruit du hasard ou s'il y a une vraie corrélation, a poursuivi Jean Jaouen.

A ce jour, les deux épidémiologistes qui seront chargés de la mission ont été recrutés, dont l'un issu de la cellule de veille sanitaire. Mais avant de lancer ce que Jean Jaouen qualifie d'enquête de grande ampleur, l'ARS doit élaborer une méthodologie, faute de quoi l'étude pourrait ne pas voir le jour, a-t-il cependant précisé.


(©AFP / 26 janvier 2012 17h09)

http://www.romandie.com/news/n/_Limousin__enquete_sur_un_possible_lien_entre_cancer_et_mines_d_uranium260120121701.asp

 

 

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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 12:17
Paru dans le journal Sud Ouest :

Mardi 14 février 2012 à 14h17
Par Odile Faure

 

Pau : le stockage de CO2 en question

Le stockage de CO2 était examiné ce mardi matin au tribunal administratif de Pau

 

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La question du captage, du transport et surtout du stockage de CO2 dans le sous-sol des coteaux de Jurançon, un projet pilote exploité par Total depuis deux ans, était examinée ce matin au tribunal administratif de Pau.

Alors que le préfet des Pyrénées-Atlantiques a donné son accord fin 2011, pour la poursuite du projet, trois associations ont attaqué le premier arrêté d'autorisation du préfet du 13 mai 2009. Le temps du dépôt des différents mémoires, le dossier est arrivé à l'audience ce matin.

 

L'association Côteaux de Jurançon, la fédération Sépanso et la Sépanso Béarn mettaient en cause les différentes polices utilisées dans le dossier (police du code minier et des installations classées) ; la légalité du permis de stockage ; la capacité financière et technique avec notamment « l'impartialité » du BRGM, nommé tiers expert alors qu'il travaille « pour Total ; la question du CO2, déchet ou pas déchet et enfin « l'absence » d'application du principe de précaution.

Pour les associations, Marie-Laure Lambert a fait référence à la situation européenne. « Sur 13 projets de stockage envisagés en Europe, 6 ont déjà été annulés. La France est la seule à se lancer la fleur au fusil. » Elle met également en doute, la « remise en état du site »

Le représentant de l'Etat a pour sa part expliqué que la cessation d'activité et donc la question de la remise en état du site fera l'objet d'un nouvel arrêté.

Le rapporteur public a demandé au tribunal de rejeter tous les moyens invoqués par les requérants bien que les association « soulèvent d'abondants moyens fort argumentés ». Le tribunal rendra sa décision le 6 mars 2012.

 

lien vers l'article :

http://www.sudouest.fr/2012/02/14/pau-le-stockage-de-co2-en-question-633467-4344.php

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 13:44

 

 

 

 

La ville de Paris et la Seine et Marne

un passé conflictuel

 qui ne semble pas s’améliorer 

 

 

Hier Paris dérivait les eaux de plusieurs rivières de Seine et Marne à son profit, aujourd’hui  elle voudrait vendre une partie de l’aqueduc de la Dhuis aux carriers ?

 

 

 

Ironie du sort Eugène Derveloy, l’un des députés qui protesta

contre la dérivation des eaux de certaines rivières de  Seine et Marne pour l’alimentation de la capitale, habita jusqu’à 1892 à Villevaudé et fut conseiller général du canton de Claye-Souilly.

 

 

 

Château de Bisy à Villevaudé où vécut Eugène Derveloy

 

 

 

 

 

Le département de Seine et Marne

      dépossédé de ses rivières (1)

 

Extrait article paru  dans le bulletin :

 

Les rivières de Provins vont êtres captées et dérivées vers Paris.

La question devant le Sénat séance du 1/3/1917

Les protestations de M.M. Gaston Menier et Regismanset (1)

 

 

Pour la protection des rivières de Seine et Marne

La ville de Paris est autorisée à déposséder le département de Seine et Marne de ses trois pittoresques rivières de la région de Provins, la Voulzie, le Durteint et le Dragon, dont les sources vont êtres captées et dérivées pour concourir à l’alimentation de la capitale en eau potable.

Ainsi en avait décidé la Chambre des Députés à sa séance du 4 octobre 1916 malgré la vive opposition de MM. Derveloy et Dumesnil, députés de Seine et Marne.

La question est venue en discussion le 1er mars 1917 au Sénat. Elle y a donné lieu à d’intéressants débats qu’on lira ci-après, dont la reproduction est empruntée au compte-rendu du Journal officiel.

La Haute Assemblée a, sans s’arrêter aux plus légitimes protestations des sénateurs seine et marnais, cédé à son tour aux arguments des représentants de la ville de Paris.

Solution regrettable à tous points de vue, comme M. Gaston Menier la surabondamment démontré dans un discours très documenté.

En effet, un prochain avenir prouvera que, du fait de l’accroissement progressif des quantités d’eau potable nécessaires à Paris, une autre solution s’impose tous les jours davantage ; elle consiste en la réalisation d’un vaste projet d’ensemble,assurant le débit quotidien de plus d’un million de mètres cubes d’eau à provenir des nappes souterraines des vals de la Loire, voire même des cours de la Seine et de la Marne : les progrès de la science ont permis de doter les eaux de rivières, par des procédés récents d’épuration, de filtration et de stérilisation dont M. Gaston Menier a cité maints exemples, d’une innocuité  que ne possèdent pas toujours les eaux transportées des sources aux canalisations urbaines.

Il apparaît bien que c’est un résultat discutable, dans les cas insuffisant et précaire, et sans profit certain pour la santé publique de Paris, qu’une des plus verdoyantes régions de la Brie va se voir spoliée de ses éléments de prospérité.

Mais la partie était perdue d’avance dans cette lutte du plus faible contre le plus fort.

Une proposition d’attente, soutenue par M. Le Sénateur Regismanset, tendait à envoyer l’examen de la question après les hostilités, c’est-à-dire à une époque où la ville de Paris devra arrêter le programme des grands travaux qu’elle aura à entreprendre à la fin de la guerre. Cette sage proposition elle-même n’a pas prévalu.

De sorte que les intérêts, encore mal compris, de la ville de Paris l’emportent sur ceux, pourtant si respectables des populations briardes.

Quoi qu’il soit, il faut espérer que ce sera le dernier appel fait aux rivières de la grande banlieue parisienne, de Seine et Marne en particulier, et que Paris finira par résoudre bientôt le gros problème de son alimentation sans plus détourner à son usage, les uns après les autres, les cours d’eau qui sont la richesse naturelle des départements voisins de la capitale.

 

                                                                                  Mars 1917

 

 (1) Source : Médiathèque de Meaux 

Biographie de Monsieur Derveloy qui fut conseiller général du Canton de Claye-Souilly :
 

http://www.claye-souilly-decouverte.com/article-5299704.html

 

 

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 20:44

Décharge ECT Annet sur Marne, lieudit les carreaux.

 

 

Article paru dans le journal « Le Monde » :
Les décharges du BTP se répandent en France

| 08.02.12 | 16h23   •  Mis à jour le 08.02.12 | 16h31

A ce rythme, la Seine-et-Marne pourra bientôt disputer au Rwanda son surnom de pays des Mille Collines. Au fil des années, ce département au relief peu marqué se hérisse de hautes buttes d'une vingtaine de mètres, dont la forme trahit l'oeuvre des hommes. Sous une couche de terre recouverte d'herbe et de jeunes arbres, les archéologues du futur y trouveront un mélange de béton et de ciment, de débris minéraux ou bitumineux, de terres et de gravats. Ce sont, en langage du XXIe siècle, des installations de stockage de déchets inertes (ISDI).

Un déchet inerte est un déchet qui ne subit "aucunemodification physique, chimique ou biologique importante" avec le temps, et ne représente donc pas un danger pour l'environnement ou la santé humaine. Pour l'essentiel, il s'agit de déchets du bâtiment et des travaux publics (BTP). En 2008, selon le ministère de l'écologie, la France en a produit 254 millions de tonnes. Huit fois plus que d'ordures ménagères.

Moins de la moitié de ce "gisement" serait recyclée, après concassage, généralement comme matériau de remblai ou sous-couche pour travaux routiers. Une directive européenne fixe un objectif de recyclage et de valorisation de 70 % en 2020 pour ces déchets du BTP. Cela passera par une politique encourageant la création de plateformes de tri et de recyclage.

Pour l'heure, il est bien plus intéressant d'exploiter une ISDI. "C'est uneactivité raisonnablement lucrative", reconnaît Ann Philippe de la Giraudière, avocat d'Enviro Conseil Travaux (ECT), leader du marché en Ile-de-France.

Le principal souci des pouvoirs publics est plutôt de mieux encadrer le stockage de ces déchets. Car de nombreuses affaires ont nourri la suspicion, même si elles ne concernaient pas seulement des déchets inertes. En 2007, une entreprise de Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) avait ainsi été placée en liquidation après qu'une enquête eut prouvé qu'elle s'était débarrassée en pleine nature d'environ 400 000 m3 de gravats contenant de l'amiante.

En 2011, la montagne de déchets de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) a justifié la venue de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie. Ce mélange de déchets industriels, abandonnés par une entreprise défaillante, provoquait d'importantes nuisances. Le préfet du Val-de-Marne a assuré, mardi 7 février, que cette "montagne", en cours d'évacuation, aurait disparu d'ici à avril.

Lors de sa visite, Mme Kosciusko-Morizet avait annoncé des mesures. La publication d'un décret prévoyant la mise en place d'un système de garantie financière par l'exploitant, afin d'assurer la remise en état du site, est attendue pour la fin février. Et la ministre a signé, fin décembre 2011, une circulaire demandant aux préfets de renforcer le contrôle des ISDI en 2012.

La situation est explosive. Le ministère de l'écologie reconnaît que, sur les 1 300 décharges accueillant des déchets inertes recensées début 2011 en France, seules 557 disposaient d'une autorisation préfectorale : 239 attendaient une régularisation et les autres étaient illégales. "Nous en avons dénombré 37 illégales rien que dans le Var, et plus du double dans toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, affirme Robert Durand, de la Confédération environnement Méditerranée. Des vallons entiers sont comblés par des déchets du BTP, évidemment sans autorisation. C'est unequestion de prix : cela coûte deux fois moins cher, entre 2 et 4 euros la tonne, que dans une ISDI autorisée."

Même si la loi impose au producteur ou au détenteur de déchets d'en assurer l'élimination dans des conditions n'engendrant pas de nuisances pour la santé et l'environnement, la tentation est grande de s'en débarrasser, ni vu ni connu, au bord d'un chemin de campagne. En y glissant parfois, au passage, une plaque amiantée ou quelques déchets toxiques, coûteux à traiter. D'autant que les exploitants d'ISDI ne sont tenus d'effectuer que des contrôles visuels sur le contenu des camions venant décharger leurs cargaisons chez eux.

"Il y a aussi un problème de distance : il n'est pas raisonnable de demander aux gens de faire plus d'unedemi-heure de route pour se débarrasser de leurs déchets, sans parler des émissions de CO2 que cela provoque", estime Jacques Rabotin, président du Syndicat des recycleurs du BTP, qui déplore la multiplication des dépôts sauvages dans l'Aude, où est située son entreprise. D'où, ajoute-t-il, "l'importance d'un bon maillage du territoire".

Mais la pression foncière à proximité des zones urbaines, où se trouve le "gisement" de déchets, rend de plus en plus difficile la création de nouvelles installations. "On n'arrivera pas à s'en sortir sans de véritables choix politiques, estime Jean-Christophe Louvet, président de la Fédération des travaux publics des Pays-de-Loire. Or, la question des déchets du BTP a été laissée à l'abandon."

La loi Grenelle 2 fait pourtant obligation aux départements de se doter d'un plan de gestion et de prévention des déchets du BTP. Mais la préparation de ces plans suscite "la fébrilité des opérateurs, qui se précipitent aujourd'hui pour nepas avoir à trouver de nouvelles solutions ensuite", constate Hélène Gassin, vice-présidente (Europe Ecologie-Les Verts) du conseil régional d'Ile-de-France.

En Seine-et-Marne, où une douzaine d'ISDI sont en activité, sept demandes de création ou d'extension de sites existants ont été déposées en 2011. De quoi désespérer Mireille Lopez, présidente de l'Association de défense de l'environnement de Claye-Souilly et ses alentours (Adenca), qui se désole de "voir détruit notre paysage" et s'inquiète de la présence de terres polluées au milieu des déchets inertes. En 2006, le département avait produit 2 millions de tonnes de déchets du BTP, mais en avait enfoui cinq fois plus, en provenance du reste de l'Ile-de-France.

Gilles van Kote

 

Lien vers l’article :  http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/08/les-decharges-du-btp-se-repandent-ern-france_1640367_3244.html

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 21:49

Pour rappel le 15/11/2011 Monsieur Le Préfet de Seine et Marne à autorisé la SAS Paté à exploiter à Villeparisis entre autres une installation de traitement de déchets dangereux (1)

alors que les communes de Villeparisis, Mitry-Mory, Courtry et le Pin avaient donné un avis défavorable.

Seuls les élus de Claye-Souilly avaient donné un avis favorable.

 

(1) http://www.seine-et-marne.pref.gouv.fr/sections/actions_de_l_etat/environnement_et_san/icpe_-_carrieres/decisions/autorisations/villeparisis_-pate_s/downloadFile/attachedFile/AP_11_DCSE_IC_112_du_15_nov_2011.pdf?nocache=1321353189.4

Ce qui se passe ailleurs……
Paru sur le site l’Union :
Paté : à l'image d'Épinal ?

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Publié le mercredi 25 janvier 2012 à 11H00 -  

 

Le site Paté de Crouy commence à être dans la tourmente.

 

SOISSONS (Aisne) Alors que le juge départiteur doit, à Soissons, examiner le dossier de harcèlement de deux salariés de la société Paté, les Prud'hommes d'Épinal viennent de la condamner dans une autre affaire.

APRÈS de multiples renvois, le dernier en date pour des raisons totalement indépendantes de la volonté de leur avocat, les salariées de la société Paté de Crouy, Sabine et Brigitte*, devraient enfin, le 7 mars, voir examiné au fond le dossier de harcèlement moral pour lequel elles ont saisi le conseil des prud'hommes de Soissons.
C'est le juge départiteur - un magistrat professionnel donc - qui examinera ce litige que les conseillers prud'homaux n'ont pas tranché. Après neuf ans passés dans l'entreprise, Sabine a été licenciée en juin 2008. Brigitte y est salariée depuis seize ans, mais elle est en arrêt maladie depuis mars 2008, pour dépression.


Un salarié vosgien aux Prud'hommes
Avec de multiples témoignages d'anciens salariés à l'appui, toutes deux estiment avoir été victimes de harcèlement de la part de leur hiérarchie.
« Le harcèlement est, au sein de cette entreprise, une technique de management », considère Me Octave Lemiale, leur avocat rémois. Me Olivier Baglio, du barreau d'Avignon, qui défend les intérêts de la société Paté, estime, pour sa part, qu'il y a « du stress, mais pas de harcèlement moral. On monte en épingle un dossier qui ne le mérite pas ».
À quelques centaines de kilomètres de Soissons, l'avocat avignonnais vient pourtant de perdre une première bataille.
Un ancien salarié du site Paté de Saint-Menge (Vosges) vient, en effet, de faire condamner la société pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse » par le conseil des prud'hommes d'Épinal. La société doit payer au demandeur la somme de 50 000 euros à titre de dommages et intérêts, mais elle doit aussi rembourser à Pôle Emploi des allocations de chômage versés au salarié dans la limite de 180 jours.


« Belle décision »
Dans leur jugement, les Prud'hommes vosgiens reprennent à leur compte le fait que les élus du CE « révélaient le mal-être du salarié au travail et la pression morale au travail exercée sur lui par l'employeur, notamment en lui retirant une à une ses fonctions pour se retrouver agent de nettoyage ».
S'il rappelle que chaque dossier est différent et chaque juridiction indépendante, Me Lemiale y voit néanmoins une « belle décision, claire et nette et qui reconnaît la souffrance au travail ainsi que la pression morale », autant d'éléments que l'on retrouve, à ses yeux, dans le dossier soissonnais.
Ce jugement intervient aussi dans un contexte particulier puisque la pression judiciaire monte, dit-on, très sérieusement sur la société Paté, quant à de possibles infractions à la réglementation en matière environnementale.
Philippe ROBIN
probin@journal-lunion.fr
* Les prénoms ont été changés.

 

 

Lien vers l’article :http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/pate-a-limage-depinal

 

 Pour aller plus loin :

 http://adenca.over-blog.com/article-monsieur-le-prefet-de-seine-et-marne-vient-d-autoriser-la-sas-pate-a-exploiter-a-villeparisis-entre-93817410.html

http://adenca.over-blog.com/article-depot-de-dechets-illegal-de-la-ste-pate-a-villeparisis-77-mais-pas-seulement-a-crouy-02-egalem-82660904.html

 http://adenca.over-blog.com/article-depot-de-dechets-illegal-de-la-ste-pate-a-villeparisis-77-mais-pas-seulement-a-crouy-02-egalem-82660904.html

 

 

 

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 16:06

 

 

Nord Ouest Seine et Marne 

ici  on parle encore de déchets :

extrait de l’article du collectif « Sauvons la Dhuis »

 

 

« un industriel du plâtre bien connu pour faire des carrières à ciel ouvert qu'il rebouche des décennies plus tard avec des dizaines de milliers de tonnes de déchets. »

 

 

Est-ce une idée fixe ou une réalité ?


 dhuis villevaudé 2 15.10.2011 Aqueduc de la Dhuis Villevaudé 

Article paru sur le site officiel du collectif « Sauvons la Dhuis » :

Communiqué - Aqueduc de la Dhuis : Faut-il que l'on marche sur Paris ?

Aqueduc de la Dhuis : Faut-il que l'on marche sur Paris ?

Après une manifestation sur la promenade de la Dhuis en Novembre dernier qui a attiré plus de 900 personnes, un soutien massif des élus locaux, des communes directement ou indirectement concernées, le collectif "Sauvons la Dhuis" a demandé à être reçu par le maire de Paris en la personne de Monsieur Delanoë.

 

Dans le même temps, depuis le mois d'octobre 2011, nous avons demandé officiellement, comme le droit administratif nous l'y autorise, aux services de la Mairie de Paris, les éléments techniques et autres documents administratifs de ce brûlant dossier.

 

Ou plutôt, nous avons demandé les pièces liées au projet de la vente de la coulée verte de l'est Francilien, que constitue l'aqueduc de la Dhuis et les milieux naturels qui l'alimentent et cela au profit d'un industriel du plâtre bien connu pour faire des carrières à ciel ouvert qu'il rebouche des décennies plus tard avec des dizaines de milliers de tonnes de déchets.

 

Au mépris du droit administratif, Monsieur Le Buhan et ses collaborateurs du Service d'Intervention Foncière de la Mairie de Paris, se sont refusés à nous transmettre quelques éléments que ce soit du dossier.

A notre demande de rendez-vous, le cabinet du Maire de Paris a daigné finalement nous répondre : 9 semaines plus tard. Et sa réponse a été de nous adresser aux élus en charge de ce dossier : Madame AnneLe Strat et Mr Pierre Mansat. Il convient de préciser que ni ce dernier ni son entourage n'ont jamais pris le soin de contacter le collectif "Sauvons la Dhuis".

L'entourage de Monsieur Pierre Mansat a même osé déclarer dans la presse que « même si la cession est temporairement reportée, afin de mieux l'expliquer, l'exploitation de la carrière de gypse aura lieu de toute façon ».

Si la Mairie de Paris persiste dans cette attitude, le collectif "Sauvons la Dhuis" fort de ses milliers de sympathisants appellera à une marche sur Paris qui pourrait bien se terminer devant l'hôtel de ville de Paris.

Nous restons mobilisés et vigilants et nous vous tiendrons informés si nous sommes contraints de marcher sur Paris pour fêter pour fêter l'arrivée du Printemps.
DIFFUSEZ LARGEMENT L’INFORMATION, SIGNEZ OU FAITES SIGNER LA PÉTITION « SAUVONS LA DHUIS ».

Le collectif « SAUVONS LA DHUIS » http://sauvons.dhuis.fr

  • Nature Environnement 77
  • Villevaudé... Demain
  • Les Abbesses de Gagny-Chelles
  • Environnement 93
  • ADENCA
  • Les Amis de Carnetin
  • Association de Défense de l'Environnement du Bois Fleuri (ADEBF)
  • AJT Rando
  • Marne et Gondoire à Vélo

Lien vers l’article :

 

http://sauvons.dhuis.fr/?utm_medium=email&utm_campaign=Aqueduc+de+la+Dhuis+%3A+Faut-il+que+l\\\%27on+...&utm_source=YMLP&utm_term=sauvons.dhuis.fr

 

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