ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
Hier des habitants de Souilly ont découvert aux aurores qu’ils étaient privés d’eau potable, pas un mot pour les prévenir dans leur boîte aux lettres, ce n’est qu’à l’ouverture de la mairie qu’un message laconique a été posté sur le site facebook, un message qui ne prévoyait aucunes mesures de remplacement pour ces habitants privés brutalement d’eau :
Quant aux travaux d’assainissement qui devaient se terminer le 30 juin pas plus d’informations de la part de la mairie, vu l’immense trou creusé dans la rue de Souilly il semble que le chantier avance à petit pas. C’est la communauté d’agglo CARPF qui est chargé de ce chantier, Jean-Luc Servières est l’adjoint chargé de l’eau et l’assainissement au sein de la CARPF.
Le panneau indiquant la fin des travaux le 30/6/2023 est toujours en place aujourd'hui.
Extraits du rapport d'inspection
Lien vers le rapport complet
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006522702
Dans le bulletin municipal de juin dernier à la page 34 Jean-Luc Servières indique :
« Des inquiétudes ont été exprimées au sujet du devenir du site WABCO dans le cadre de la révision du PLU
Des rumeurs circulent en cette période de révision de PLU au sujet de ce site. Il avait été envisagé, lors de la mandature précédente, la possibilité d’urbanisation avec constructions d’habitations et notamment logements sociaux. Comme je m’y étais engagé avec mon équipe municipale, ce site restera en zone d’activité (zone UX dans le nouveau PLU….. »
D’après dictionnaire le Robert une rumeur serait :
Bruit, nouvelle de source incontrôlée qui se répand.
Le mot rumeur ne semble pas approprié au dossier WABCO puisque dans le projet de PLU voté par le conseil municipal en novembre dernier et mis actuellement à l’enquête publique un projet d’implantation de logements sur une partie du site Wabco est bien indiqué comme nous l’avions précisé dans notre article qui suit :
Les habitants ne comprennent plus rien :
Jean-Luc Servières aurait-il changé d’avis
depuis le vote du projet de PLU en novembre dernier ?
Une affaire à suivre…….
Extraits du rapport d'inspection
Lien vers le rapport complet
https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0006500644
Suite à la commission de suivi de site du 21 avril dernier lors de laquelle tous les sujets n’avaient pu être traités, le Sous Préfet Nicolas Honoré avait promis que le dossier de dépollution de la Gerep serait traité à une date ultérieure hors CSS.
Courant mai ne voyant rien venir les maires de Compans, Gressy et Mitry-Mory ont adressé un courrier au Sous Préfet pour connaître la date de la réunion, démarche soutenue par les associations environnementales, à la suite de quoi le 5 juin dernier le Sous Préfet organisa cette réunion à Meaux.
Etaient présents :
Le 1er dossier présenté concernait la dépollution du site GEREP qui exploitait l’incinérateur de déchets dangereux, aujourd’hui fermé.
En effet environ 1500 fûts enterrés, en toute illégalité, ont été retrouvés dans les « entrailles » du site.
Pour contrôler la pollution de la nappe phréatique 5 piézomètres ont été implantés sur le site dans la nappe d’eau souterraine des sables de Beauchamp, seuls les résultats de 3 piézomètres ont pu être fournis par l’exploitant, pour les 2 autres il faudra attendre septembre.
En date du 3 mai dernier un arrêté préfectoral a été pris relatif à la surveillance post travaux de réhabilitation du site.
Le représentant de la commune de Mitry-Mory constate que cet arrêté n’impose pas de mesure de contrôle de la nappe phréatique en dehors du site, il souhaiterait que des piézomètres soient implantés en aval du site pour contrôler si la pollution ne migre pas.
Une demande soutenue par les associations.
Les associations regrettent que le Préfet ne mettent pas en place de Servitudes d’Utilité Publique qui interdiraient notamment l’implantation de construction à usage d’habitation sur le site, une maison de gardien, par exemple.
Le 2ème dossier présenté concernait la pollution de la nappe souterraine par Trapil, une entreprise qui est chargée du transport des hydrocarbures entre Le Havre et Compans afin d’alimenter le site CCMP.
Trapil promet de faire une présentation plus complète de ses investigations car la présentation du 21 avril n’a satisfait ni les élus, ni les associations.
De l’argent pour les Yvelines
mais pas pour le nord-ouest 77 ?
Le maire de Compans s’inquiète des problèmes de santé sur sa commune et demande la réactivation de l’Etude de Zone Nord-Ouest 77 qui ne s’est pas réunie depuis le 19/6/2019. Les associations soutiennent cette demande.
La 2ème phase de cette étude devait permettre d’effectuer des investigations air, eau et sols mais c’est l’argent qui manque, il semblerait qu’ici personne ne veut mettre la main à la poche.
A l’Ouest Parisien dans la Vallée de Seine (Yvelines) cela se passe autrement l’ETAT, les Industriels et les communautés d’agglomération ont financé des investigations dans le cadre de leur étude de zone, la Préfecture a même mis en place une structure dénommée SPPI (structure de concentration locale pour concilier industrie et environnement), qui compte 2 salariés, l’un payé par l’ETAT qui dépend de la DRIEAT et l’autre payé par l’association ASPI constituée d’industriels et de communautés d’agglomérations.
Pour nourrir en partie leurs méthaniseurs de déchets certains agriculteurs du nord 77 couvrent actuellement des dizaines d’hectares de cultures non alimentaires qu’ils dénomment « CIVE d’été », le but de ces cultures n’est pas d’alimenter la population ou le bétail mais de « nourrir » leurs méthaniseurs de déchets pour fabriquer du gaz.
Pour faire pousser ces petites graines, en général de maïs, en cette période de sécheresse, les agriculteurs doivent les arroser pendant une partie de l’été.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA et agriculteur de Trocy en Multien, au nord 77, connaît bien le sujet pour être directeur général du méthaniseur Biogaz du Multien à May en Multien.
Dans un article paru dans le Parisien 77 le 27 avril dernier Arnaud Rousseau indique que la question de l’eau le préoccupe beaucoup et qu’« Il faut que chacun veille à sa consommation d’eau. Les agriculteurs n’échappent pas à la règle ».
Arnaud Rousseau évoque la solution : planter des cultures moins gourmandes en eau, mais cette pratique l’a-t-il mise en place sur son exploitation ?
Continue-t-il à semer et arroser, en période de sécheresse, des cultures non alimentaires (CIVE d’été) pour alimenter son méthaniseur de déchets de May en Multien ?
Pour le savoir, nous vous conseillons de le contacter.
Extrait de l’article paru dans le Journal « La Marne »
Seine-et-Marne : deux usines de méthanisation seront construites dans le Pays de l'Ourcq
En Seine-et-Marne, deux usines de méthanisation vont bientôt se construire dans le Pays de l'Ourcq. La première se situera à May-en-Multien et la deuxième à Coulombs-en-Valois.
Par Pierre BarboteauPublié le 9 Juin 19 à 13:02
En Seine-et-Marne et dans le Pays de l’Ourcq, deux nouvelles usines de méthanisation seront bientôt construites. La première se situera à May-en-Multien et la deuxième à Coulombs-en-Valois. Ces projets seront en partie subventionnés par la Région Île-de-France.
Le 31 mai 2019, Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président du Conseil régional d’Île-de-France, en charge de l’écologie, est allé à la rencontre des porteurs de projets d’unités de méthanisation et s’est donc rendu dans les deux villes du Pays de l’Ourcq.
Biogaz du Multien s’étendra sur 4 ha
Afin de créer une nouvelle structure dénommée « Biogaz du Multien », cinq agriculteurs se sont regroupés autour de Jérôme Garnier, le président. L’usine sera construite le long de la D405 après avoir passé la ferme Saint-Faron, sur les terres de Pascal Méheut, le maire de May-en-Multien. Elle s’implantera sur une surface de 4 ha dont un de construit.
Arnaud Rousseau, l’un des associés de la société :
Nous serons à plus d’un kilomètre des habitations et pourrons injecter le gaz produit directement dans le gazoduc sous terrain. Nous voulons ainsi limiter au maximum le passage des tracteurs et camions et développer un projet en harmonie avec l’environnement. Le but est d’évoluer vers un nouveau modèle agricole.
Au total, 10 919 tonnes d’intrants seront traités par an. 57 % de CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétiques) et 43 % de pulpes de betteraves, d’issues de silos, d’écarts de tri de pommes de terre et de pommes. Le digestat sera de 9 675 tonnes/an. Les 1 987 hectares des exploitations agricoles recevront 100 % du digestat qui y sera épandu.
Le projet est évalué à 5 629 000 € HT. Une subvention de 757 600 € a été allouée par la Région…..
Toujours est-il que les agriculteurs ne vont pas laisser tomber leurs cultures vivrières au seul profit de ces nouvelles installations. « Les belles années sont derrière nous et nous nous devons d’évoluer vers les nouvelles technologies pour laisser quelque chose à nos enfants », a soutenu Jérôme Garnier, le président de Biogaz du Multien…..