ADENCA
Association de Défense de l'ENvironnement de Claye-Souilly et ses Alentours
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le
mal,
mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d'intervenir."
Albert Einstein
Extrait Décret du 18 avril 2014 portant promotion et nomination
Par décret du Président de la République en date du 18 avril 2014, pris sur le rapport du Premier ministre et des ministres et visé pour son exécution par le grand chancelier de l'ordre national de la Légion d'honneur, vu les déclarations du conseil de l'ordre portant que les présentes promotions et nominations sont faites en conformité des lois, décrets et règlements, sont promus ou nommés pour prendre rang à compter de la date de réception dans leur grade :
……..
Economie,
redressement productif et numérique
Au grade d'officier
Pierre-André de Chalendar
président-directeur général de Saint-Gobain, administrateur de Veolia Environnement et de BNP Paribas
Jean-Dominique Senard
président-directeur général de Michelin et adminstrateur de Saint Gobain
….
Extrait article paru sur le site le Figaro :
Ces patrons promus dans la promotion de la légion d'honneur de Pâques
Par Thomas Oliveau, Marie Bartnik · Mis à jour le 20/04/2014 à 17:47
Parmi eux Marc Simoncini, le fondateur de Meetic ou encore Axel Dauchez, PDG de Deezer. Les représentants du monde économique représentent plus de 30% des personnalités récompensées.
Un tiers de la promotion de Pâques de la légion d'honneur appartient au monde économique. Sont récompensés des profils de chefs d'entreprise ou de dirigeants on ne peut plus divers puisqu'y figurent, aux côtés de patrons de multinationales comme IBM, Plastic Omnium ou Michelin, un ancien patron pêcheur ou la présidente d'une fromagerie.
En élevant Pierre-André de Chalendar au grade d'officier, l'Ordre national de la légion d'honneur récompense un capitaine d'industrie dont le groupe pèse aujourd'hui plus de 42 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie 190.000 personnes dont près de 50.000 en France. Des chiffres qui légitiment la présence dans les médias du président-directeur général de Saint-Gobain sur des sujets tels que le redressement industriel ou l'exploitation du gaz de schiste. Diplômé de l'ESSEC et de l'ENA, Pierre-André de Chalendar débute sa carrière à l'Inspection générale des Finances qu'il quitte en 1987 pour intégrer le ministère de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire. Entré en 1989 chez Saint-Gobain en tant que directeur du plan, il occupe différentes fonctions dans le groupe avant de succéder à Jean-Louis Beffa au poste de président-directeur général le 3 juin 2010. Âgé de 56 ans, il est administrateur de Veolia Environnement et de BNP Paribas et également président d'Entreprises pour l'Environnement.
L'hebdomadaire Challenges l'a classé 13ème patron le plus performant du CAC 40 en 2013. Proposé par les membres du conseil d'administration, le renouvellement de son mandat sera décidé par les actionnaires de Saint-Gobain lors de l'assemblée générale du 5 juin prochain.
Le PDG de Michelin Jean-Dominique Senard, 61 ans, est promu au grade d'officier de la légion d'honneur dix ans après avoir été élevé au rang de chevalier. Diplômé d'HEC en 1976 et titulaire d'une maîtrise de droit, Jean-Dominique Senard dirige le numéro un mondial des pneumatiques depuis 2011, d'abord en binôme avec Michel Rollier puis seul depuis 2012. Il est le premier président-directeur général de Michelin non issu de la famille. Entré dans le groupe en 2005 au poste de directeur financier, il avait auparavant travaillé successivement chez Total, Saint-Gobain (dont il est aujourd'hui administrateur) et Péchiney. Le comte Jean-Dominique Senard est également vice-président de la Réunion de la Noblesse Pontificale……
MOUTONS BROUTANT AU PIED DE POMMIERS EN FLEURS
Dernière mise à jour : 18/04/2014 à 16:29
Un camion perd sa cuve remplie d'acide.
Une cuve d’acide fluorhydrique est tombée d’un camion à l’entrée du pont de la D84 qui permet de rejoindre Mitry-Le-Neuf depuis Mitry-Bourg à proximité de l’Intermarché, aujourd’hui, vendredi 18 Avril. Il était aux alentours de 12h30 quand l’accident s’est produit.
Le bord de la route sur lequel le produit s’est répandu a été touché par la pollution à l’acide et les agents de la DDE sont sur place pour procéder au nettoyage qui consiste à “éponger” le liquide chimique. Les forces de police et les agents urbains de la ville ont mis en place une déviation par la D9. À 16 heures le trafic était encore très difficile à proximité du lieu de l’accident.
Mitry-Mory, 77http://www.journallamarne.fr/2014/04/18/une-cuve-dacide-se-renverse-sur-la-chaussee/
Paru sur le site du Centre anti-poison de Lille :
INTRODUCTION : qui est-il ?
· L'acide fluorhydrique , de formule HF (= fluorure d"hydrogène), est un réactif important de la chimie minérale et organique.
· Il est préparé pour la première fois en 1856 par l'action de l'acide sulfurique sur la fluorine ou spath-fluor ( minerai largement répandu notamment en France dans le Massif Central et Les Pyrénées )
L'HF n'existe à l'état naturel que dans les fumées volcaniques.
Il se présente sous 2 formes :
· un gaz ininflammable.
· un liquide volatil , mobile, d'odeur très irritante , fumant à l'air .
Ses caractéristiques physico-chimiques sont :
· Une importante Solubilité dans l'eau
· Il réagit vivement avec l'eau en dégageant des vapeurs blanches très corrosives
· Il attaque le verre et le béton ; ce qui conditionne des récipients de stockage particulier.
Mécanisme de sa toxicité :
· Il est CAUSTIQUE => brûlures de la peau, des yeux, irritation des voies respiratoires.
· Il libère un ion fluorure (F-) qui se précipite avec le calcium des cellules ( cette chélation du calcium est responsable d'une hypocalcémie et peut être à l'origine de graves troubles cardiaques).
· Il diffuse rapidement vers la profondeur des tissus et les détruits (nécrose).
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UTILISATIONS : A quoi sert-il ?
1. En milieu professionnel: il est utilisé dans les activités suivantes
o Polissage et gravure du verre
o Décapage des métaux
o Galvanotechniques
o Produit de base pour la production des fluorures...
o Il est utilisé également dans d'autres nombreux domaines ( pétrochimie , électronique, nucléaire ....)
SYMPTÔMES
Nous détaillons les symptômes susceptibles d'apparaître en cas d'exposition accidentelle à cet acide.
Il est absolument nécessaire de connaître et de respecter les conditions d'emploi.
1. En cas d'atteinte cutanée : les effets sont fonction de la concentration de la solution :
o Concentration > 45-50% : effet IMMEDIAT : brûlure cutanée ; la douleur est violente , la zone touchée prend un aspect gris .L'évolution se fait vers la nécrose des tissus . Cette destruction est profonde et extensive vers les muscles , les tendons et les os ++ ( risque de décalcification )
o Concentration < 45% :+++ ATTENTION +++ il existe une phase de latence c'est à dire que la douleur et la brûlure peuvent être retardées. Cette absence de symptômes entraine un retard des soins ! !
§ Pendant ce délai , l'HF pénètre dans les tissus.
§ La lésion évolue : rougeur , puis blanchiment et œdème ; ensuite , il y a formation de phlyctènes (= ampoules)
§ La brûlure est aussi extensive et profonde et les tissus sont détruits progressivement .
Les brûlures étendues ainsi que les brûlures ponctuelles par de l'acide fluorhydrique concentré peuvent provoquer une intoxication grave de l'organisme : l'action de l'ion fluorure peut être fatale !!
· Atteinte oculaire : les brûlures oculaires sont graves (kérato-conjonctivite non spécifique , nécrose)
· Atteinte respiratoire : les symptômes vont de l'irritation oro-trachéale à l'œdème pulmonaire lésionnel
· Atteinte digestive : effet caustique sur les muqueuses et risque de passage sanguin
http://cap.chru-lille.fr/GP/magazines/96685.html
Dechets / Recyclage | Aujourd'hui à 17h28 | Actu-Environnement.com
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L'entreprise de démolition toulousaine Gerlero , qui avait accumulé en 2011 plusieurs centaines de tonnes de déchets amiantés à l'air libre à Saint Alban (31), comparaîtra le 17 avril devant le tribunal correctionnel de Toulouse, a annoncé l'association France Nature Environnement (FNE) Midi-Pyrénée, plaignante.
D'après le journal La Dépêche, Françoise Souliman, secrétaire générale de la préfecture de la Haute-Garonne avait affirmé en juillet 2012 que la dépollution des terres amiantées du site de Saint-Alban était terminée : 388 tonnes de déchets amiantés ont été retirées au cours de l'été 2011 puis 315 tonnes en décembre 2011, "tandis que deux raclages et curages effectués fin mars 2012 permettaient de nettoyer le sous-sol en contact avec les déchets retirés", avait-elle indiqué en soulignant "aucun danger sanitaire relevé". L'entreprise avait été placée en liquidation judiciaire en juillet 2011.
Selon l'association, d'autres sites des sociétés Gerlero auraient entreposé ces déchets illégalement àBessens (82) et à Lamagistère (82).
Les responsables des sociétés sont poursuivis pour "9 infractions" concernant la mise en danger des anciens salariés, les irrégularités dans le traitement des déchets amiantés et l'élimination de déchets, a indiqué FNE Midi-Pyrénées, partie civile. 49 victimes seront appelées à l'audience correctionnelle, d'après l'association.
"Nous demandons que les responsables de ces agissements soient condamnés de manière exemplaire. La santé de salariés et de riverains ainsi que l'environnement ne peuvent plus être sacrifiés, impunément, par des gestionnaires de sites", a déclaré José Cambou, pilote du réseau Risques de FNE Midi-Pyrénées.
http://www.actu-environnement.com/ae/news/dechets-amiantes-gerlero-fne-21418.php4
pour aller plus loin :
FORT DE COURTRY/ VAUJOURS
où iront les déchets de démolition des casemates ?
Nous n’en savons rien
Les populations de Seine et Marne se posent la question ?
Ces déchets
seront stockés où ?
Dans des décharges de l’ANDRA (1) ?
Nous apprenons sur le site de l'ANDRA (1) qu’en France certains déchets radioactifs sont provisoirement entreposés en attendant d’être stockés dans des centres existants ou en attendant la création d’un centre de stockage adapté.(2)
En effet il semblerait que l’ANDRA recherche des sites pour stocker ses déchets radioactifs, mais comme personne n’en veut, la situation semble compliquée.
Le représentant de L’ETAT français a déjà permis de stocker des déchets radioactifs (DRNR) dans la décharge de déchets dangereux, classée SEVESO à hauts risques, de Sita Villeparisis , décharge voisine du site de l’ancien CEA Courtry/Vaujours.
L’ETAT français projetterait également d’autoriser le stockage des déchets radioactifs (DRNR) dans les décharges d’ordures ménagères comme Veolia Claye-Souilly.
Dans un souci de transparence, il serait souhaitable que
Madame Nicole KLEIN, préfète de Seine et Marne
informe les populations
sur les lieux et conditions de stockage des déchets
de démolition des casemates
de l’ancien site du CEA de Courtry-Vaujours
(1) Andra Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs
Stations trafic | ¤ Nombre de dépassements |
Autoroute A1 - Saint-Denis | 46 |
Au nord-ouest 77
combien
de dépassements à la pollution par les particules ?
Nous n’en savons rien.
Ne cherchez pas, ici il n’y a aucune station de contrôle des particules trafic Airparif.
Pas de contrôles = pas de problèmes ?
A vous de juger
Pour savoir pourquoi aucune station de contrôle trafic n’a été implantée au nord-ouest 77 à proximité de l’aéroport de Roissy en France, nous vous conseillons de vous rapprocher de Monsieur Bernard CORNEILLE, Conseiller Général du canton de Dammartin-en-Goële au nord-ouest 77 et administrateur d’Airparif.
LE JEUDI 10 AVRIL 2014 À 16:02 mis à jour à 17:38
Par Hélène Faucher
Encore une fois ce jeudi, le seuil d'information à la pollution aux particules fines est atteint en Ile-de-France. Avec 44 jours de dépassement depuis le 1er janvier sur une de ses stations de mesure, la région parisienne est déjà en infraction avec la réglementation européenne pour 2014. la France risque des "dizaines de millions d'euros d'amendes".
Le 10 avril 2014, seulement un tiers de l'année est passé, et pourtant l'Ile-de-France a déjà largement dépassé les quotas annuels autorisés par Bruxelles en matière de pollution aux particules fines.
Selon l'association Airparif, qui mesure la qualité de l'air en Ile-de-France, une des stations de mesure de la région parisienne serait déjà à 44 jours de dépassement, contre les 35 accordés par l'Union européenne. D'autres stations, situées à proximité du périphérique, ont déjà enregistré 20 jours de dépassements et celle des Champs-Elysées en a connu 17.
Un jour est considéré "en dépassement" quand le nombre de particules fines (PM10) dans l'atmosphère dépasse les 50 microgrammes par m3.Par exemple, ce jeudi dans Paris, Airparif a annoncé une concentration de particules fines de 75 microgrammes par m3, bien au-dessus de la limite.
Il n'y a pas que l'Ile-de-France qui est concernée par des dépassements trop fréquents. Cela touche aussi Marseille, Toulon, Douai-Béthune-Valenciennes, Lille, Grenoble, Lyon et une partie de Rhône-Alpes, Nice et une partie de Paca, et la Martinique.
La France est donc dans le collimateur de Bruxelles et risque des amendes de "plusieurs dizaines de millions d'euros", rappelait en mars le ministère de l'Ecologie. Selon les bilans annuels d'Airparif pour 2010, 2011 et 2012, la valeur limite de 50 microgrammes par m3 est dépassée un jour sur deux au bord de l'autoroute A1: 176 jours en 2010, 164 en 2011 et 192 en 2012.
Un autre polluant émis par le trafic routier, le dioxyde d'azote, dépasse aussi régulièrement les limites européennes, et pourrait amener la France à payer d'autres amendes.
Par Hélène Faucher
Marion Kremp | Publié le 16.04.2014, 16h00
Après la publication hier par l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) des mesures de radioactivité 10 à 20 fois supérieures à la norme relevée sur le site du Fort de Vaujours, la sénatrice de Seine-Saint-Denis Aline Archimbaud appelle à manifester cet après-midi. Rendez-vous est donné à 17 heures devant l’entrée de l’ancien site d’expérimentation du commissariat à l’énergie atomique (CEA) 354, rue de Meaux à Vaujours (Seine-Saint-Denis).
La sénatrice avait interpellé le gouvernement en février dernier en demandant un moratoire sur tous les travaux prévus sur le site. La filiale du groupe Saint-Gobain, Placoplatre est propriétaire d’une partie de 33 ha du site projette d’y exploiter une carrière de gypse à ciel ouvert. En février dernier, l’ASN, l’ACRO (association de contrôle de la radioactivité dans l’ouest) et la Criirad (Commission d’information et de recherche sur la radioactivité) ont réalisé des mesures en trois points d’une casemate, relevant une contamination à l’uranium 238 à 400 becquerels. Un fragment de mur concentré en uranium s’était d’ailleurs détaché du mur de la casemate où des tirs froids à l’uranium ont été réalisés par les ingénieurs du CEA entre 1955 et 1997.
La manifestation de ce soir entend alerter les salariés de Placo aux risques qu’ils encourent dans le cadre de l’exploitation d’un site contaminé.
LeParisien.fr
http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/une-radioactivite-anormale-detectee-au-fort-de-vaujours-16-04-2014-3771301.php
L’ASN a été sollicitée par la préfecture de Seine-et-Marne le 12 février 2014 pour faire réaliser des mesures de radioactivité en certains points du site du Fort de Vaujours, d’une superficie de 45 hectares. L’ASN a donc saisi son appui technique, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), pour l’élaboration d’un protocole de mesures et pour la réalisation de mesures comparatives qui ont concerné trois points d’une casemate1, à l’intérieur du site du Fort de Vaujours.
Les mesures de la radioactivité réalisées le 25 février 2014 sur demande de l’ASN ont mis en évidence, sur un point de la casemate concernée, un niveau de rayonnement dix à vingt fois supérieur au niveau naturel.
Le Fort de Vaujours, situé sur les communes de Vaujours (93) et de Courtry (77), fut exploité entre 1947 et 1955 par la poudrerie nationale de Sevran. A partir de 1955, le site fut occupé par le centre d’études sur les poudres et explosifs du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour l’expérimentation d’armements pyrotechniques et nucléaires utilisant notamment de l’uranium naturel et appauvri. Le CEA a fermé ce centre en 1997.
De 1996 à 1998, puis de 2001 à 2002, des opérations de démantèlement et d’assainissement des bâtiments et des sols susceptibles d’avoir fait l’objet d’une contamination ont été conduites par le CEA. A la suite de ces opérations, dans le but de prévenir le risque lié à la présence d’une éventuelle pollution radiologique résiduelle, un arrêté inter-préfectoral du 22 septembre 2005 a instauré des servitudes d’utilité publique afin de restreindre les usages du site à des activités industrielles et d’imposer certaines précautions2 à ces activités.
Une partie du site a été rachetée en 2010 par la société Placoplatre, filiale du groupe Saint-Gobain. En vue d’exploiter une carrière destinée à approvisionner son usine de transformation de gypse, située également à Vaujours, la société Placoplatre a prévu, dans un premier temps, de démolir les bâtiments du site. Ces projets font l’objet de questionnements de la part d’associations de riverains et de défense de l’environnement, qui auraient relevé en 2011 une élévation de radioactivité dans une casemate.
C’est dans ce contexte que l’ASN a saisi l’IRSN pour l’élaboration d’un protocole de mesures et pour la réalisation de mesures comparatives en trois points de cette casemate. L’association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO) a également été sollicitée par l’ASN pour participer aux mesures. La Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la RADioactivité (CRIIRAD) a également participé aux mesures.
Il ressort de l’analyse des résultats que les mesures réalisées par les différents organismes sont globalement cohérentes. Ces mesures ont montré la présence d’une radioactivité ajoutée à la radioactivité naturelle en deux points. En un premier point, le niveau de rayonnement mesuré était d’environ dix à vingt fois supérieur au niveau attendu (également appelé « bruit de fond3 »), avant qu’un fragment ne se détache de la paroi au cours des mesures. Les analyses de ce fragment réalisées par l’IRSN et l’ACRO ont mis en évidence la présence d’uranium témoignant vraisemblablement des activités passées du Fort. En un second point, le niveau de rayonnement mesuré était d’environ deux fois le niveau attendu
L’ASN souligne les limites de l’exercice de mesures de la radioactivité réalisées le 25 février 2014 : ces mesures, ponctuelles, ne sont en effet pas représentatives de l’exposition externe du corps entier aux rayonnements ionisants que pourrait subir un travailleur sur le site. En outre, ces mesures restent limitées à un bâtiment spécifique (une casemate) et ne peuvent pas être considérées comme représentatives de l’ensemble du site. Au regard des incertitudes subsistant quant à l’état radiologique du site, il appartient à Placoplatre de mettre en œuvre les mesures adaptées pour assurer la radioprotection des travailleurs et de l’environnement au cours des opérations de démolition prévues. L’ASN rendra un avis sur les modalités proposées par Placoplatre.
http://www.asn.fr/Informer/Actualites/Fort-de-Vaujours-77-93
Pour aller plus loin :
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20140415_Fort-Vaujours-mesures-25-fevrier-2014.aspx
http://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Documents/environnement/Rapport-IRSN-PRP-CRI-SIAR-2014-00169_Fort-Vaujours.pdf
http://www.acro.eu.org/Vaujours.html
Il serait plus que temps que
les ministres de l'Ecologie et de la Santé
se penchent
sur la remise à plat de la législation sur les déchets
Paru sur le site Andeva :
10 janvier 2012
La France mise en demeure de respecter la réglementation européenne
Amiante lié : plus de 300 000 tonnes de déchets par an
Décharges sauvages et collecte chez les particuliers : deux questions toujours pas réglées
Il est techniquement possible de transformer des déchets d’amiante en matériau inerte
La réglementation française considérait les déchets d’amiante-ciment comme « inertes ».
Le premier décembre, la Cour de justice européenne a condamné la France et l’a mise en demeure, sous peine d’amende, de les classer comme « dangereux », et de mettre en conformité ses décharges appropriées.
Les déclarations transmises à l’’administration par les exploitants de décharges donnent les tonnages d’amiante lié suivants pour l’année 2009 :
338 424 tonnes dans 248 installations de stockage de déchets inertes
23 320 tonnes dans 13 installations de stockage de déchets non dangereux
(chiffres officiels probablement très sous-estimés)
La mise en conformité de la réglementation française ne résoudra pas tous les problèmes que soulèvent aujourd’hui la collecte et le stockage des déchets d’amiante.
Il ne se passe pas une semaine, sans que la presse régionale ne publie un article sur la découverte d’un dépôt sauvage de plaques de fibrociment abandonnées la nuit au coin d’un bois ou dans un champ.
En décembre 2011 le quotidien Ouest France évoquait un inventaire de 150 décharges en Ille-et-Vilaine, Morbihan et Loire-Atlantique transmis à la préfecture par le collectif « Alerte déchets » . Cette liste résultait d’un véritable travail de fourmi du collectif qui a sillonné les petites routes de ces départements et réalisé une vue aérienne de tous ces sites en utilisant Google Earth. Des dépôts, où les plaques d’amiante-ciment ne sont pas rares…
Ces dépôts ne sont pas seulement le résultat de l’inconscience de pollueurs rarement sanctionnés. Ils sont aussi celui d’une absence de décharge réglementaire à proximité et d’une absence de collecte de déchets chez les particuliers.
Les carences de l’Etat dans ce domaine sont criantes. Pourtant des initiatives prises dans certaines régions, parfois en partenariat avec des associations de défense des victimes, montrent qu’il est possible d’ouvrir des structures d’accueil sécurisées, de mettre à disposition des particuliers des emballages hermétiques évitant la dispersion des fibres et des brochures de formation sur les précautions à prendre.
La sanction des contrevenants n’aura véritablement d’efficacité que le jour où toutes les personnes concernées auront les moyens pratiques d’éliminer leurs plaques d’amiante-ciment et l’information sur la marche à suivre pour le faire dans de bonnes conditions de sécurité.
ll est techniquement possible de transformer des déchets d’amiante en matériau inerte
S’il est absurde et dangereux de considérer des plaques de fibrociment ou des dalles de dalami comme des déchets inertes, il existe par contre un procédé industriel qui permet de transformer l’amiante en matériau inerte.
Il est utilisée par la société Inertam sur le site de Morcenx, dans les Landes. Ce procédé de vitrification utilise une torche à plasma à très haute température.
Des composés s’éliminent sous forme de fumées. Puis on obtient un magma qui en refroidissant devient une matière solide comparable à une roche basaltique ou un verre volcanique.
Ce procédé a l’énorme avantage de rendre le déchet amianté définitivement inoffensif et par conséquent réutilisable sans danger pour d’autres applications. Mais il a l’inconvénient de consommer beaucoup d’énergie.
L’Andeva demande que l’État dégage des fonds pour améliorer ce procédé et finance des recherches sur d’autres techniques permettant de neutraliser définitivement les déchets au lieu de les stocker tels qu’ils sont.
Dans l’immédiat, en l’absence de solution alternative, il faut préférer autant que possible l’inertage des déchets amiante à leur enfouissement.
Articles tirés du Bulletin de l’Andeva No 38 (janvier 2012)
http://andeva.fr/?Dechets-d-amiante-ciment#sauvages