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27 juillet 2016 3 27 /07 /juillet /2016 11:37

 

 

Dernière minute

 

Nous apprenons que la DRIEE 77 vient d’adresser une mise en demeure à la Sté Lucas Lefevre de Mitry-Mory qui exploite une entreprise de regroupement et tri de déchets dangereux sans autorisation.

 

Lucas Lefevre est située 15 rue des Frères Lumière, à proximité d’une zone de préparation et reconditionnement de jouet pour enfants  et de produits alimentaires (Agrana….).

 

Il a été trouvé sur le site de Lucas Lefevre des déchets amiantés et déchets de plomb.

 

 

 

Extrait de l’arrêté préfectoral du 21/7/2016

 

Mitry-Mory : l’entreprise Lucas Lefevre stocke des déchets amiantés et de plomb sans autorisation à proximité d’une zone de préparation de jouet pour enfants !

 

 

Pour mémoire  l’agence Lucas Lefevre d’Aulnay avait transporté en 2011 des fûts, palettes et conteneurs de déchets pour le compte de la Sté Siadis dans un hangar à Vaudoy en Brie, déchets déposés illégalement par Siadis et qui avaient dû être évacués en 2015 aux frais du contribuable.(AP 14 DCSE IC 075 du 8/12/2014)

 

 

http://www.larepublique77.fr/2015/07/12/seine-et-marne-dechets-vaudoy-en-brieevacuation-des-dechets-toxiques-est-terminee/

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26 juillet 2016 2 26 /07 /juillet /2016 16:16

 

Comment le projet est-il soumis à la consultation du public ?

 

Un avis au public est affiché ou rendu public 2 semaines au moins avant le début de la consultation :

  • par affichage à la Mairie de chacune des communes concernées,
  • par mise en ligne sur le site internet de la Préfecture,
  • par publication dans 2 journaux diffusés dans le ou les départements intéressés.

 

La consultation du public est réalisée :

  • par mise en ligne de la demande d’enregistrement (identité du demandeur, localisation et description du projet) sur le site internet de la Préfecture, conjointement à la mise en ligne de l’avis au public,
  • par mise à disposition du dossier complet d’enregistrement en mairie du lieu d’implantation du projet pendant 4 semaines.

Le public fait part de ses observations sur un registre dédié ouvert à cet effet à la mairie ou les adresse au Préfet par lettre ou, le cas échéant, par voie électronique avant la fin du délai de consultation du public.

Le projet est également soumis à une délibération en conseil municipal.

Les installations relevant du régime d’enregistrement seront recensées au fur et à mesure sur le site internet des installations classées.

 

 

Quelles inspections pour les sites soumis à enregistrement ?

 

Outre les inspections régulières planifiées par l’inspection, les sites soumis à enregistrement feront l’objet d’une première inspection dans les six mois ou dans l’année qui suit leur mise en service. Cette inspection permettra de vérifier que l’exploitant a effectivement mis en place les dispositions décrites dans son dossier pour justifier du respect des prescriptions réglementaires.

Plus d’infos :

http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/-Regime-d-enregistrement-.html

 

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26 juillet 2016 2 26 /07 /juillet /2016 09:45

 

 

La dernière étude pesticides d’Airparif sortie en juin dernier s’intitule :

« Pesticides des Villes, Pesticides des Champs »

 

Pour ce faire Airparif a choisi 2 points de contrôle :

Pour le côté villes c’est Paris 18ème qui a été choisi.

Pour le côté champs c’est l’ouest parisien qui a été choisi : Bois Herpin au sud de l’Essonne.

 

 

Ironie du sort, les deux sites de Seine et Marne choisi dans la précédente étude de 2006 ont été supprimés, il s’agissait de Chelles et Coulommiers, mais Airparif a conservé celui de l’Ouest parisien Bois Herpin.

 

 

 

Est-ce

pour ne pas contrarier

le puissant lobby agricole 

de Seine et Marne ?

 

 

 

 

 

http://www.airparif.asso.fr/_pdf/publications/NUMERO43.pdf

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25 juillet 2016 1 25 /07 /juillet /2016 09:51
Paru dans actu-environnement :
Hydroélectricité : VNF lance un appel à manifestation d'intérêt pour la Seine aval

Energies  |    |  Philippe Collet

 

Lundi 18 juillet, Voies navigables de France (VNF) a lancé un appel à manifestation d'intérêts (AMI) pour développer l'hydroélectricité sur la Seine aval. VNF souhaite que des candidats soumettent des dossiers pour développer l'hydroélectricité sur les sites de Meaux (Seine-et-Marne) et Port-à-l'Anglais (Val-de-Marne).

Les dossiers de candidatures doivent être déposés avant le 01 août 2016 à 17h00.

"Afin de réunir des conditions favorables à l'aboutissement des projets, les projets qui seront retenus par VNF et le ou les candidats sélectionnés pourront participer au lot 2a de l'appel d'offre du ministère de l'Environnement portant sur la réalisation et l'exploitation d'installations hydroélectriques", explique VNF.

Par ailleurs, VNF étudie la possibilité de lancer ultérieurement des AMI pour le développement hydroélectrique au droit de ses ouvrages sur d'autres sites. Elle entend développer des partenariats pour accroître la production hydroélectrique sur ses ouvrages sans nuire à la navigation.

Philippe Collet, journaliste
Rédacteur spécialisé

http://www.actu-environnement.com/ae/news/hydroelectricite-vnf-appel-manifestation-interet-seine-aval-27248.php4

 

 

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24 juillet 2016 7 24 /07 /juillet /2016 11:00
Bande enherbée protégeant les sources de la Beuvronne descendant de la forêt Régionale de Montgé en Goële

Bande enherbée protégeant les sources de la Beuvronne descendant de la forêt Régionale de Montgé en Goële

 

 

Afin de protéger les cours d’eau de la pollution (pesticides…) les agriculteurs sont tenus d’implanter une bande enherbée au bord des rivières et des rus, une situation qui ennuie beaucoup certains d’entre eux.

 

Afin de trouver une solution à ce problème les agriculteurs demandent que certaines rivières soient déclassées.

 

Qu’est-ce qu’un déclassement ?

 

Pour faire court cela permet de considérer un cours d’eau comme un fossé et non comme une rivière.

 

 

Le fossé : une aubaine pour les agriculteurs dont les obligations sont réduites à minima par la législation française : pas d’obligation de bande enherbée pour protéger le fossé de la pollution par les pesticides…, pas ou peu de contrôle de la police de l’eau.

 

 

Sur la bassin Beuvronne, certains de ces rus pourraient bien être concernés, mais sachez que les associations environnementales ne permettront pas que cette rivière polluée le soit plus encore par les pesticides.

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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 09:23
Paru dans le Parisien 77 :
Monthyon : incendie sans gravité au centre de traitement des déchets

|21 juillet 2016, 19h44|0

 

 

 

Incinérateur de Monthyon : incendie sur une plateforme de déchets : les salariés évacués
Monthyon, mercredi soir. Le feu s’est déclaré sur la plate-forme d’accueil des encombrants sans faire de victime.(Smitom.)

 

Un début d’incendie s’est déclaré au niveau de la plate-forme d’accueil des encombrants du centre de traitement des déchets ménagers de Monthyon ce mercredi soir. Le feu, qui n’a pas fait de victime, a provoqué d’importantes fumées nécessitant l’évacuation de la vingtaine d’employés qui travaillaient sur la plate-forme.....

 

http://www.leparisien.fr/monthyon-77122/monthyon-incendie-sans-gravite-au-centre-de-traitement-des-dechets-21-07-2016-5985463.php

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21 juillet 2016 4 21 /07 /juillet /2016 17:58

Paru sur le site accaparements des terres.org :

 

Sénat en action : Après les vignobles, les chinois achètent en toute discrétion des terres agricoles

Publié: 01 juil 2016

Sénat en action | Le 01.07.2016

Sénat en action : Après les vignobles, les chinois achètent en toute discrétion des terres agricoles

Faustine Saint Geniès

L’air pensif, il observe les champs à l’horizon. Cet agriculteur berrichon est sous le choc. En septembre dernier, son voisin, en grande difficulté financière, a vendu son exploitation à des investisseurs chinois. « Ce sont des bouts de France qui partent à l’étranger », s’étrangle-t-il. «Il faut vraiment être vigilant, surtout si ça prend beaucoup d’importance ». Et il ne croit pas si bien dire. En moins de deux ans, 1 700 hectares de terres agricoles sont passées sous pavillon chinois, une première en France. Des exploitations qui s’achètent à prix d’or. Après les vignobles prestigieux, les terres agricoles françaises sont-elles devenues un placement comme un autre ? Vous allez découvrir que ces investisseurs opèrent dans le plus grand secret, profitant de certaines failles de la loi. Qui sont-ils, quelles sont leurs intentions ?

Nous avons enquêté pendant un mois pour comprendre ce qui se cache derrière ces transactions.



Ombre chinoise sur les terres françaises... par publicsenat

Des prix déconnectés du marché

Ce qui attire d’abord l’attention c’est le prix, souvent déconnecté du marché. « Aujourd’hui pour acquérir, ces sociétés sont prêtes à mettre beaucoup plus cher, entre deux et trois fois plus cher que le prix du marché, [le prix moyen à l’hectare est de 5 000 euros dans l’Indre ndlr]. Donc vous imaginez qu’en plus on est en train de modifier complètement l’équilibre qui s’était fait et donc la compétitivité de l’agriculture française, » nous explique Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des Safer, l’organisme chargé de surveiller les transferts de propriétés dans le foncier agricoles pour le compte de l’Etat.  Ces transactions ont échappé au contrôle des pouvoirs publics. Comment ? En exploitant une faille dans le mécanisme des Safer. Les investisseurs n’achètent pas les terres elles-mêmes mais des parts sociales des exploitations, passant ainsi entre les mailles du filet.

« Une génération complète d’agriculteurs flinguée »

Alerté, le ministre de l’agriculture a lancé une enquête, qui remettra ses conclusions en septembre. Stéphane Le Foll redoute que cela ne mette en péril l’installation de jeunes agriculteurs : « Jusqu’ici la France est un pays qui installe beaucoup encore de jeunes agriculteurs et c’est tant mieux, et ça doit le rester. L’intérêt stratégique pour le ministre de l’agriculture aujourd’hui c’est de garder tous les moyens qui permettent demain d’installer des jeunes agriculteurs. »

Les conséquences se font déjà sentir. Cécilia Audoux, productrice de safran dans le Berry en a fait les frais. Cette jeune trentenaire a voulu agrandir son exploitation il y a quelques mois, elle est tombée des nues lorsque son voisin lui a demandé 20 000 euros pour un hectare de terre. « Ce n’est pas ça que j’avais envisagé en m’installant au milieu d’un champ en haut d’une butte, deux fermes côte à côte. Ce n’est pas comme ça que j’envisageais ma vie. Je ne suis pas partie d’un centre ville pour acheter au milieu des champs et voir les choses virer comme ça », se lamente-t-elle.

« C’est une génération complète d’agriculteurs qu’ils sont en train de flinguer. Dans 20 ans, nous on récupérera quoi ? Nos enfants ils auront quoi ? »

Depuis la crise financière de 2008, la terre fait office de valeur refuge. Un peu comme l’or.

Dans le même temps, certains pays comme la Chine souhaite sécuriser leurs approvisionnements en matières premières. Avec seulement 8 % des terres cultivables pour nourrir 20% de la population mondiale, depuis une dizaine d’années, l’Etat comme les investisseurs chinois achètent des terres un peu partout dans le monde, principalement en Asie du Sud est, en Afrique, en Océanie et désormais en Europe.

http://www.farmlandgrab.org/post/view/26296-senat-en-action-apres-les-vignobles-les-chinois-achetent-en-toute-discretion-des-terres-agricoles

 

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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 21:08

 

 

Nord-Ouest 77 :

Quand M. Le Foll

se penchera-t-il sur le problème

de l’accaparement des terres agricoles

par les exploitants de décharges ?

 

 

 

Paru sur le site accaparement des terres .org

Lutte contre la financiarisation de l'agriculture : le Sénat renforce le droit de préemption des Safer

Publié: 08 juil 2016

 

Les agriculteurs de la Confédération Paysanne de l'Indre-et-Loire ont manifesté le 7 juillet 2016 devant la Safer à Chambray-lès-Tours pour dénoncer la spéculation financière actuelle sur les terres agricoles. L'hectare peut atteindre un prix de vente de 9.000 euros (L.Perot)

France TV Info | 08 juillet 2016

Lutte contre la financiarisation de l'agriculture : le Sénat renforce le droit de préemption des Safer

Le Sénat a renforcé le droit de préemption des Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) à l'occasion de l'examen du projet de loi Sapin II sur la transparence de la vie économique, afin d'empêcher la financiarisation de l'agriculture. 

Ch.L avec AFP

Dans la région Centre-Val de Loire, la financiarisation de l'agriculture est d'actualité. Le président de la FDSEA de l'Indre, Hervé Coupeau, avait ainsi annoncé en avril qu'un fonds de gestion chinois basé à Hong-Kong avait acheté depuis un an trois exploitations céréalières dans l'Indre, soit 1.700 hectares, vendus à un prix supérieur à celui du marché. Début juillet, ce sont les paysans d'Indre-et-Loire qui se sont insurgé contre la spéculation financière sur les terres agricoles et le risque d'une inflation du prix à l'hectare..

Renforcer le droit de préemption des Safer
L'Assemblée nationale avait déjà prévu un dispositif prévoyant une meilleure transparence des acquisitions foncières afin d'éviter l'accaparement et la financiarisation des terres agricoles par des sociétés d'investissement, au détriment, notamment, du renouvellement des générations en agriculture. Les sénateurs ont adopté un amendement au projet de loi du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll qui le complète en répondant à la fois à l'objectif de transparence dans les acquisitions foncières et en donnant aux Safer "les moyens de lutter contre l'accaparement des terres au détriment de l'installation d'agriculteurs", a indiqué le ministre.

Cette extension du droit de préemption est limitée aux cas où il s'agit d'installer des agriculteurs, de maintenir ou de consolider des exploitations agricoles. "Toutes les cessions de terres, fermes et bâtiments agricoles sont concernées", a souligné le rapporteur Daniel Gremillet (Les Républicains). "Les cas dans lesquels les Safer ne peuvent préempter - dans le cadre familial, lors des installations ou lors des cessions consolidant des exploitations existantes - sont bien définis", a précisé Stéphane Le Foll.

http://www.farmlandgrab.org/post/view/26324-lutte-contre-la-financiarisation-de-l-agriculture-le-senat-renforce-le-droit-de-preemption-des-safer

 

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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 18:21

 

Paru dans actu environnement :

 

L'Ile-de-France consacre 1,8% de sa surface agricole à l'agriculture biologique

Le groupement des agriculteurs biologiques en Ile-de-France (GAB IDF) a publié l'Observatoire régional de l'agriculture biologique. Il s'appuie sur les chiffres disponibles à fin 2015.

Le document de 80 pages présente de nombreuses informations sur l'agriculture bio (AB) en région. Le GAB IDF comptabilise notamment 221 exploitations engagées dans une démarche bio, soit 4,4% des exploitations agricoles de la région et 11.074 ha. La région consacre ainsi 1,8% de sa surface agricole à l'AB.

La plus grosse partie des exploitations AB est installée en Seine-et-Marne (le plus grand département de la région), avec 96 fermes soit 3,6% des exploitations du département. L'AB est sous-représentée en Val d'Oise, avec seulement 11 exploitations, soit 2% des agriculteurs du département. Les cultures privilégiées des agriculteurs bio sont les grandes cultures (céréales, oléoprotéagineux et plantes à fibres) et la production de légumes.

L'Observatoire détaille les tendances en région et notamment le nombre d'installations et de conversions. Il présente les chiffres clés par département : Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val d'Oise et petite couronne regroupant les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val de Marne. Puis par production de l'amont à l'aval : arboriculture et petits fruits, pépinières et cultures environnementales, maraîchage diversifié, légumes secs, élevage, poules, etc.

Le document fait également un tour d'horizon des filières régionales : préparateurs-transformateurs, distribution, vente directe, magasins spécialisés, restauration collective, etc.

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17 juillet 2016 7 17 /07 /juillet /2016 20:51
Mitry-Mory : Centrale de Bitume CIFA vue du terrain de rugby Guy Mocquet

Mitry-Mory : Centrale de Bitume CIFA vue du terrain de rugby Guy Mocquet

Depuis 1991 une centrale à bitume est implantée à Mitry-Mory.

 

 

Elle se trouve à proximité de l’école maternelle et primaire Guy Mocquet qui reçoit 400 enfants, du terrain de rugby du même nom et d’habitations, notamment, chemin de la cité du Nord…..
Ironie du sort l’arrêté préfectoral figurant sur le site ICPE date du 19/9/1991, un arrêté qui n’a pas été revu depuis 25 ans.
Vous avez bien lu depuis 25 ans cette centrale à bitume fonctionne sans que les préfets n’aient revu les conditions d’exploitation.
A la lecture d'un arrêté préfectoral que Jean-Luc Marx, préfet du 77, vient de délivrer pour une centrale à bitume au sud 77 à Chaintreaux, nous constatons que les prescriptions sont bien plus contraignantes pour l’industriel  à Chaintreaux qu’à Mitry-Mory, commune qui compte pourtant 3 centrales à bitume.

 

Pourquoi 
la santé des riverains des centrales à bitume de Mitry-Mory serait-elle moins importante aux vues de l’ETAT que celles des habitants de Chaintreaux ?
Pourquoi
l’Agence Régionale de Santé n’a pas fait effectuer l’étude épidémiologique demandée par les élus de cette commune et les associations environnementales ?
A ces questions nous n’avons pas de réponses.

 

 

Paru dans le journal de l’environnement :
Bitume et santé: après les professionnels, les riverains d’usines?

 

Le 06 juin 2014 par Romain Loury

Nul doute n’est désormais permis: les fumées de bitume sont bien cancérigènes pour les professionnels à leur contact. Mais qu’en est-il pour les riverains des usines d’enrobés, dont nombre craignent pour leur santé? Tel est le sujet de la conférence «Bitume, fumée et santé» qui se tient samedi 7 juin à Metz. Une première en France.

 

Pour le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), branche cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le bitume est considéré comme un cancérogène «possible» (catégorie 2B) pour les professionnels de l’asphaltage routier, et «probable» (catégorie 2A) pour ceux œuvrant dans les travaux d’étanchéité des toits.

Particulièrement à risque, les cancers du poumon et des voies aérodigestives supérieures (cavité buccale, pharynx, œsophage, larynx) [1].

 

C’est en revanche le flou le plus complet pour la population générale, en particulier pour les riverains d’usines d’enrobés. En France, plusieurs collectifs se sont érigés face à ces nuisances, odeurs et pollution de l’air. Ils seront présents samedi à Metz pour une conférence, la première en France, organisée par la Coordination nationale d’information et de défense sur la pollution par les centrales d’enrobés routiers.

 

Outre les collectifs de riverains, seront présents des experts scientifiques, des avocats de l’environnement et des syndicalistes de l’industrie routière. En revanche, aussi bien les principales entreprises (dont Eiffage, Eurovia, Bouygues, etc.) que le ministère de l’écologie, qui se dit absorbé par l’élaboration du plan national Santé-Environnement 3 (PNSE3), ont décliné l’invitation. «Il fallait bien les inviter, mais nous devions nous attendre à ces réponses», déplore William Grandordy, de la coordination nationale.

 

Car le sujet est des plus polémiques, voire potentiellement explosif, si un risque sanitaire était avéré. Pour l’instant, il repose avant tout sur les doléances des riverains. Beaucoup moins sur des preuves scientifiques. Et pour cause: «Il n’existe pas, à ma connaissance, d’études épidémiologiques»menées sur l’exposition de la population générale, constate Marcel Castegnaro, chimiste et expert du Circ désormais à la retraite. Pas d’études, donc pas de preuves....

 

 

Un champ juridique encore restreint

Les riverains sont-ils donc condamnés à subir la proximité de telles usines, et à s’incliner devant l’absence de preuves épidémiologiques? Pour Alexandre Faro, avocat parisien spécialisé dans l’environnement, ce flou ne facilite pas les choses: «On atteint les limites de la science, mais faut-il pour autant attendre que les gens meurent tous de cela? Evidemment non».

 

Les moyens juridiques sont pourtant maigres. «Au pénal, il n’y a pas grand-chose, à la rigueur une ‘mise en danger de la vie d’autrui’. Et au civil, on peut évoquer des ‘troubles du voisinage’, sans nécessairement prouver un danger, en démontrant qu’il y a unene au quotidien», explique l’avocat. Les chances sont peut-être plus élevées devant un tribunal administratif......

 

 

A Saint-Rogatien, une association qui tient bon

Nul besoin d’aller en justice pour que riverains et exploitants d’une usine s’engagent dans un long bras de fer. Exemple à Saint-Rogatien (Charente-Maritime), où la Société rochelaise d’enrobés (SRE) exploite depuis 1982 sur la commune voisine de Périgny une usine, contre laquelle bataille l’association Saint-Rogatien Protection Nature.

 

Contactée par le JDLE, sa présidente Monique Page fait état «de fortes odeurs de bitume et de poussière grasses». Pire, elle évoque plusieurs cas suspects de maladie survenus ces dernières années dans un lotissement distant de 400 mètres de l’usine: deux leucémies aigues chez de jeunes adultes, ainsi que des maladies auto-immunes, un diabète chez un enfant, deux maladies rénales chez des enfants d’une même famille, et un lupus. Malgré les présomptions, difficile de prouver un lien de causalité avec la proximité de l’usine....

 

 

 

[1] «Au-delà du potentiel cancérogène des produits bitumineux et de leurs émissions, les études épidémiologiques ont mis en évidence l’existence d’effets respiratoires liés à une exposition des travailleurs. Des effets cardiovasculaires et immunotoxiques sont également suspectés», rappelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un rapport publié en septembre 2013 sur les risques liés à l’exposition professionnelle.

 

 

http://www.journaldelenvironnement.net/article/bitume-et-sante-apres-les-professionnels-les-riverains-d-usines,46876

 

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