La majorité des documents présentés lors de cette commission ont été envoyés seulement quelques heures avant la réunion aux membres de la CSS, difficile dans ces conditions de pouvoir les étudier.
Les préfets n’ont toujours pas mis en place un règlement intérieur afin notamment d’imposer à l’industriel de fournir ces documents de séance au moins 15 jours avant la CSS comme le fait le préfet des Yvelines.
Une visite inopinée à la demande des préfets du 77 et 93 a eut lieu sur le site le 11/6/2015,
l’Agence régionale de Santé qui était présente n’a toujours pas fait de compte-rendu de sa visite aux membres de la CSS.
Ludovic Toro, maire de Coubron et médecin, toujours très inquiet sur les risques pour la santé de sa population a envoyé un courrier à Mme Marisol Touraine, sans réponse à ce jour.
A la demande des sénateurs Archimbaud et Billout, qui ont relayé les attentes des riverains, Mme Royal a missionné un tiers expert l’ASN pour surveiller les travaux de démolition du point de vue radioactif.
Plusieurs intervenants élus et associations de riverains demandent l’intervention d’un expert indépendant pour surveiller les travaux de démolition du point de vue pollution chimique des bâtiments et des sols mais le représentant de l’ETAT ne souhaite pas donner suite à leur demande. Les sénateurs Archimbaud et Billout devraient contacter Mme Royal pour lui demander de missionner ce tiers expert indépendant.
Quant au service de l’ETAT qui surveille le site, c’est l’inspection du travail.
En effet ce site n’étant pas pour l’instant une installation classée, il n’est pas sous le contrôle de la DRIEE.
Du côté de l’Agence Régionale de Santé la position n’a pas changé, cet organisme ne juge pas utile de financer une étude épidémiologique autour du fort de Courtry/Vaujours.
Concernant l’évacuation des déchets :
- les déchets d’amiante friable ont été envoyés dans la décharge de déchets dangereux voisine Sita FD de Villeparisis
- les déchets d’amiante lié ont été envoyés à St Martin du Tertre.
L’ASN dans son courrier du 6/11/2015 indique :
« l’ASN recommande , en complément du portique de détection, que des contrôles complémentaires soient réalisés sur les bennes qui convoieront les matériaux de démolition hors du site, par exemple par mesure directe ou par frottis au contact de ces bennes »
Placoplatre a promis de suivre les préconisations de l’ASN.
Placoplatre s’est engagé à tenir un registre répertoriant l’ensemble des déchets sortants du site et de permettre aux associations de riverains de pouvoir le consulter sur demande.
Placoplatre a fait une proposition à la communauté d’agglomération Marne et Chantereine pour le rachat de son terrain, nous apprenons que cette communauté d’agglomération avait acquis le terrain sans semble t-il avoir les moyens de sécuriser le site, ce qui aurait permis la sortie de matériaux dont on ne connaît pas la dangerosité.
Quant au recyclage du plâtre, qui pourrait créer des centaines d’emplois et éviter que les déchets de plâtre ne soient enterrés par milliers de tonnes dans la décharge Rep Veolia de Claye-Souilly, il semblerait que ce soit un sujet qu’il faille éviter d’évoquer en CSS.