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10 mars 2017 5 10 /03 /mars /2017 14:40

 

Le conseil technique de la CRIIRAD en soutien aux populations riveraines dans l’angoisse est nécessaire dans le lourd dossier du Fort de Courtry/Vaujours.

 

Nous regrettons que le député Pascal Popelin , de la 12ème circonscription du 93, qui couvre la commune de Vaujours n’ait pas souhaité verser une subvention à la CRIIRAD, au travers de sa réserve parlementaire.

 

Vous trouverez ci-dessous le détail des sommes versées par l’élu au travers de sa réserve parlementaire :

2016 http://www2.assemblee-nationale.fr/reserve_parlementaire/plf/2016?idDemandeur=610354&typeTri=dest

2015 http://www2.assemblee-nationale.fr/reserve_parlementaire/plf/2015?idDemandeur=610354&typeTri=dest

2014 http://www2.assemblee-nationale.fr/reserve_parlementaire/plf/2014?idDemandeur=610354&typeTri=dest

 

 

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 20:56

 

La Beuvronne, l'une des rivières de Seine et Marne les plus polluées par les pesticides... qui devraient voir une partie de ses affluents rayée de la carte IGN.

 

Pour mieux comprendre voir ci-dessous, la photo du ru de l'Abîme à Montgé en Goële, un ru qui est actuellement protégé des nuisances de l'agriculture intensive par une bande enherbée sur laquelle les agriculteurs n'ont pas le droit de déverser des pesticides.

 

Si Jean-Luc Marx, préfet du 77, décide de déclasser ce ru, il n'apparaîtra plus sur les cartes IGN, sera considéré comme un fossé et les agriculteurs pourront supprimer la bande enherbée et déverser des pesticides au bord de ce ru, ce qui accroîtra la pollution de la Beuvronne, une rivière déjà bien maltraitée.

 

Le ru de l'Abîme prend sa source dans la forêt de Montgé en Goële, c'est l'un des rus qui forme la source de la Beuvronne.

 

 

Ru de l'Abime Montgé en Goële

Ru de l'Abime Montgé en Goële

Paru sur le site Reporterre :
La nouvelle cartographie des cours d’eau menace l’intérêt général

2 mars 2017 / Lorène Lavocat et Fabrice Nicolino (Reporterre)
 

 

Est-ce un cours d’eau ou un fossé ? La question n’a rien d’anodin : épandage de pesticides et travaux d’aménagement sont interdits à proximité du premier, mais autorisés autour du second. Le déclassement possible de nombre de cours d’eau menace la qualité de notre environnement.

Cet article est le dernier de l’enquête que Reporterre consacre à la définition de la carte de France des cours d’eau.
1. « Quand le gouvernement et la FNSEA redessinent la carte des cours d’eau ».
2. « La FNSEA veut faire disparaître les petits cours d’eau de nos cartes ».


Impulsée par la FNSEA, la cartographie des cours d’eau pourrait à terme bouleverser profondément la géographie de nos territoires et la qualité de notre environnement. Ce qui se joue dans les couloirs des préfectures n’a donc rien d’anodin. Derrière des termes techniques et des formulaires compliqués, se dessine une menace écologique grave sur la qualité des rivières du pays.

Comme Reporterre vous le racontait hier, près d’un cours d’eau sur cinq pourrait être déclassé en fossé ou ravine… et ainsi sortir du cadre protecteur de la loi sur l’eau. « C’est principalement le cas des têtes de bassin, notamment celles des petites rivières », précise Bernard Rousseau, spécialiste de l’eau à France nature environnement (FNE). Ces têtes de bassin sont constituées de rus, de ruisseaux et d’aubettes qui représentent l’arborescence — le chevelu — en amont des rivières et des fleuves.


Ce chevelu, bien qu’épars et instable, joue un rôle écologique fondamental. Refuge de biodiversité, il détermine, de par sa position en amont, la qualité de l’eau en aval. C’est pourquoi « l’enjeu principal est par rapport aux zones de traitement : au bord des cours d’eau, les traitements phytosanitaires sont très réglementés, ce n’est pas le cas auprès des simples fossés », résume Bernard Rousseau. La directive nitrates de 1991, l’arrêté de 2006 sur l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, puis le Grenelle de l’environnement préconisent ainsi des zones non traitées et des bandes enherbées de cinq mètres minimum aux abords des points d’eau. Loin d’être symboliques, ces bandes sans pesticide permettent de maintenir un filtre vert, une « zone tampon », afin de limiter les transferts de produits phyto vers les eaux de surface. Ce sont de petites stations d’épuration. L’équation est donc simple : sans zone libre d’épandage, les cours d’eau déclassés vont voir la concentration en pesticides augmenter. « Si l’on se met à traiter en amont, ça se retrouvera en aval. C’est la qualité de notre chevelu qui fait la qualité des cours d’eau », conclut Henri Delrieu, de l’association environnementale Le Chabot.

« Pour la FNSEA, le cours d’eau est pris une entrave au développement agricole »

Autre enjeu : les travaux effectués sur les cours d’eau sont soumis à des règlementations strictes (demande d’autorisation préalable, information à la police de l’eau). Si les ruisseaux deviennent des fossés, les recalibrages et les rectifications pourraient donc se multiplier. Or,« la modification de la morphologie, à la suite de ces travaux, conduit à un surdimensionnement du lit du cours d’eau qui entraîne une diminution de la hauteur d’eau et souvent une augmentation de sa température, aggravant ainsi les phénomènes d’eutrophisation, comme avec les algues vertes, explique Christian Weiss, responsable de ces questions à FNE Ile-de-France. On constate aussi une dénaturation du substrat constituant le fond du lit, les structures d’abris — gravières, roches, sous-berges — et les écosystèmes végétaux disparaissent. » Ces aménagements peuvent également favoriser des écoulements torrentiels, sans parler des impacts sur la biodiversité.

Une perspective bien sombre, alors que la France s’est engagée auprès de l’Europe à atteindre un bon état écologique des cours d’eau d’ici à 2027… et que pour l’instant, cet objectif n’est atteint que pour un tiers des masses d’eau. « Pour la FNSEA, le cours d’eau est pris comme une contrainte, une entrave au développement agricole, regrette Gilles Huet, d’Eau et rivières de Bretagne. Mais un cours d’eau doit être protégé, afin d’éviter la destruction des milieux aquatiques dont nous dépendons pour notre propre survie. »

Cette histoire de cartographie illustre à nouveau le triste triomphe des intérêts privés sur l’intérêt général, la primauté du court-termisme sur l’avenir de notre planète.


 

https://reporterre.net/La-nouvelle-cartographie-des-cours-d-eau-menace-l-interet-general

 

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8 mars 2017 3 08 /03 /mars /2017 12:44

 

Lors de la  commission de suivi de site de novembre dernier nous avions appris que 3 sénateurs avaient demandé à rencontrer Mme Royal, ils avaient été reçus par un membre de son cabinet qui semblait favorable à la nomination d’un expert indépendant concernant l’étude de  la pollution aux métaux lourds.

Ségolène Royal

aux abonnés absents ?

 

Mais aujourd’hui aucune nomination d’experts n’a eut lieu et le cabinet de Mme Royal semble injoignable.

 

 

Une pensée pour ceux qui  travaillent sans relâche sur ce dossier, qui vendredi se rendront à la commission de suivi de site et qui tenterons de faire entendre votre voix dans ce contexte difficile.

 

 

 

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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 17:47
Nous remercions les élus de Seine et Marne qui vont saisir le conseil d’ETAT, il s’agit des maires de Dammartin-en-Goële, Othis, Le Pin, St Pathus.
La fédération d’Ile de France  FNE IDF, à laquelle Adenca est affiliée
déposera ce recours au côté des élus. 
Paru sur Actu environnement :
Nuisances aériennes sonores : élus et associations franciliens vont saisir le Conseil d'Etat

Une vingtaine d'élus et associations renforcent leur action contre les nuisances sonores des aéroports franciliens. Ils vont déposer un recours devant le Conseil d'Etat pour que la France se mette en conformité avec une directive européenne.

Transport | | Rachida Boughriet

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Une vingtaine d'élus franciliens membres de l'association nationale Ville & Aéroport, les maires des communes de Gonesse et de Saint-Prix (Val d'Oise) et une dizaine d'associations de défense desriverains vont déposer un recours devant le Conseil d'Etat pour non-respect de la réglementation européenne encadrant les nuisances sonores des aéroports de Roissy, d'Orly et du Bourget.

Cette action juridique est menée à l'initiative de l'association de défense contre les nuisances aériennes (Advocnar) et du collectif alerte nuisances aériennes (Ana) pour demander l'application par la France de la directive européenne du 25 juin 2002 relative à la gestion et à l'évaluation du bruit dans l'environnement. Pour rappel, cette directive impose aux Etats membres de réaliser une cartographie aux abords des grands aéroports (plus de 50.000 mouvements par an) et de mettre en place des plans de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE) à cinq ans. La directive prévoyait d'adopter les cartes du bruit au plus tard le 30 juin 2007, et les PPBE au plus tard le 18 juillet 2008.

La directive a été transposée en droit national par l'ordonnance du 12 novembre 2004 et par le décret du 24 mars 2006. Le PPBE comporte une évaluation du nombre de personnes exposées à un niveau de bruit excessif, fixé par l'arrêté du 4 avril 2006 à 55 décibels pondérés (dB(A)), selon l'indicateur Lden (jour/soir/nuit), pour les aérodromes. Il identifie également les sources de bruit dont les niveaux devraient être réduits.

 

Absence de PPBE au Bourget

Or, la France a accusé beaucoup de retard. Attendu pour juillet 2008, le PPBE d'Orly a été approuvé seulement en mars 2013 par arrêté interpréfectoral. Celui de Roissy Charles-de-Gaulle (CDG) l'est depuis novembre 2016. Le PPBE du Bourget a aussi été soumis à consultation publique de février à avril 2015 : sa cartographie du bruit est réalisée mais son plan n'est toujours pas adopté.

Les élus et les associations déplorent l'absence de PPBE pour l'aéroport du Bourget et demandent son adoption conforme à la directive. Ils pointent son projet de PEB (plan d'exposition au bruit) "basé sur une situation de long terme à 90.000 mouvements. Ce futur PEB est peu contraignant en termes de restrictions d'urbanisme". Ils estiment aussi que les fonds mobilisés pour l'insonorisation des logements, prévus par son PGS (plan de gêne sonore) sont "nettement insuffisants", au rythme"des rentrées" collectées via la taxe sur les nuisances sonores aériennes. "Il faudra 189 ans pour insonoriser tous les logements situés dans le PGS du Bourget", indiquent-ils, en s'appuyant sur un rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) de 2014.

 

Roissy, "point noir du bruit" en Europe

Le collectif dénonce également des insuffisances dans les PPBE d'Orly et de Roissy et réclame leur annulation. Orly et Roissy concentrent plus de 60% du trafic français et "dépassent le seuil de saturation environnementale", déplore-t-il. "Roissy CDG est, avec Heathrow [à Londres], l'un des deux points noirs du bruit aérien en Europe". Sur une centaine d'aéroports européens, Roissy est le premier aéroport en nombre de mouvements des aéronefs (480.000 par an) et le premier en nombre de mouvements la nuit entre 22 heures et 6 heures (58.000 par an). Les élus et les associations appellent de nouveau à "plafonner" ces mouvements et réduire les vols de nuit "au même niveau que les grands aéroports européens". Ils appellent aussi à supprimer les avions bruyants conformément aux préconisations de l'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa). Ils demandent également la "mise en place systématique" du décollage en seuil de piste ou encore d'augmenter l'angle d'atterrissage. "Un grand nombre de ces mesures sont applicables à Orly et Le Bourget", soulignent les élus et les associations "Autour de l'aéroport de Roissy, près de la moitié de la population concernée par le contour de l'indice Lden55 habite dans la frange (Lden57 – Lden55), ce qui fait qu'une réduction de seulement 2 dB de l'indice Lden réduirait considérablement le nombre de personnes impactées", estiment-ils.

Concernant l'aéroport d'Orly, le collectif exhorte de conserver son couvre-feu de 23h30 à 6h00 ainsi que son nombre de mouvements limité à 200.000 environ par an. "Nous demandons une étude de l'extension de ce couvre-feu afin d'obtenir une plage de silence nocturne de 8heures conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Aujourd'hui, les riverains d'Orly subissent le passage d'un avion au-dessus de leur tête toutes les 3 minutes, 365 jours par an sur une plage horaire de 17h30". Selon le collectif, les survols d'avions d'Orly impacteraient 500.000 franciliens (à moins de 3.000 m d'altitude), alors que seuls 120.000 habitants sont éligibles à l'aide à l'insonorisation prévue par son plan de gêne sonore. Le collectif demande la limitation du nombre de gros porteurs "à 8,5% des mouvements".

Le collectif a saisi le Premier ministre le 26 décembre dernier. Mais à ce jour, Louis Cofflard, leur avocat, n'a toujours pas reçu de réponse. "Si cette situation se confirme dans les jours qui viennent, nous serons à même de lancer les recours au Conseil d'Etat". Le collectif n'exclut pas de déposer aussi plainte auprès de la Commission européenne.

 

Rachida Boughriet, journaliste
Rédactrice spécialisée

https://www.actu-environnement.com/ae/news/nuisances-sonores-aeroport-conseil-etat-28577.php4

 

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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 09:48
Paru sur le site Actu environnement :

 

“ Les exploitations agricoles de grandes cultures pourraient réduire leur usage de pesticides de 30% ”

Les exploitations de grandes cultures pourraient réduire leur usage de pesticides sans pertes économiques ou de production, selon une étude parue dans Nature plants. Explication de Nicolas Munier-Jolain, ingénieur de recherche dans l'unité Agroécologie de l'Inra de Dijon.

Interview | Agroécologie | | Dorothée Laperche

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Nicolas Munier-Jolain
Ingénieur de recherche dans l’unité Agroécologie de l'Inra de Dijon

 

Actu-environnement : Vos travaux ont porté sur 956 fermes du réseau Dephy. Quelles ont été votre approche et vos hypothèses pour initier cette recherche ?

Nicolas Munier-Jolain : Nous nous sommes demandés si une réduction de l'usage de pesticides serait associée à une diminution des performances en productivité et en rentabilité économique des exploitations agricoles. Ce travail a été mené dans le cadre de la thèse de Martin Lechenet, dont j'ai été l'un des encadrants pendant ces trois dernières années.

Aujourd'hui, 3.000 agriculteurs dans les secteurs des grandes cultures, de la viticulture, de l'arboriculture etc. sont engagés dans le réseau Dephy pour réduire leur usage des pesticides. De notre coté, nous avons uniquement travaillé sur lesexploitations des grandes cultures, réparties sur l'ensemble du territoire national. Elles ont comme caractéristiques d'être très diversifiées.

Nous avons étudié la corrélation qui existe entre le niveau d'usage de pesticides et la performance productive et économique à l'échelle de la ferme. L'hypothèse retenue était que cette corrélation peut dépendre du sol, du climat, de la présence d'élevages sur l'exploitation, d'un accès à l'irrigation, et du contexte socioéconomique comme l'accès à des marchés locaux de produits industriels.

AE : Vos travaux montrent que l'usage des pesticides pourrait être réduit de 42% sans impacts négatifs dans 59% des fermes de votre panel. Quelles sont les conditions nécessaires pour arriver à cette réduction ?

NMJ : Plusieurs étapes sont nécessaires à l'obtention de ce résultat. Tout d'abord, nous avons montré que pour 94% des exploitations, le niveau d'usage de pesticides ne perturbe pas la productivité. Parfois même, des systèmes consomment moins de pesticides et produisent plus. Et dans 78% des cas, un niveau moindre d'usage de pesticides ne réduit pas la rentabilité économique.

Ensuite, nous avons cherché pour chaque ferme de notre panel si une autre ferme du réseau dans un contexte similaire de sol, de climat et d'environnement socio-économique (appelée "voisin"), utilisait moins de pesticides avec une rentabilité économique au moins équivalente. Notre hypothèse était qu'il n'y a pas d'obstacle théorique pour que chaque agriculteur adopte les pratiques de ce "voisin" qui consomme moins de pesticides. Selon ce scénario, nous obtenons une baisse en moyenne de 42% du niveau d'usage de pesticides pour l'ensemble des fermes qui trouvent un "voisin" moins consommateur de pesticides. Si on tient compte du fait que certaines fermes ne modifieraient pas leurs pratiques, soit parce qu'elles sont déjà localement moins consommatrices de pesticides, soit parce qu'elles sont dans un contexte où il est difficile de réduire l'usage de pesticides sans dégrader la rentabilité, alors la baisse moyenne extrapolée à l'échelle nationale serait de 30%.

AE : Avez-vous identifié des facteurs favorables à une réduction des pesticides ?

NMJ : Le principal facteur favorable est la présence d'élevages sur l'exploitation. La polyculture-élevage offre des solutions de diversification des cultures, de mise en place de fourrages sous forme de prairies temporaires, de mélange d'espèces céréales/légumineuses… Ces cultures ont en effet une faible dépendance aux pesticides. Les agriculteurs en polyculture-élevage sont à la fois ceux qui utilisent souvent le moins de pesticides mais également ceux où il y a le plus de possibilités de les réduire.

En effet, il faut bien rappeler que la baisse d'usage de pesticides ne peut être une simple suppression des traitements, toutes choses étant égales par ailleurs. Les fermes qui ont peu recours aux pesticides compensent la moindre utilisation du levier chimique par la valorisation de moyens agronomiques de gestion des maladies, ravageurs et adventices. Elles bénéficient par exemple de la diversification des cultures dans la rotation, de l'utilisation de variétés résistantes aux maladies, pratiquent la modération de la fertilisation ou mobilisent le désherbage mécanique. Cette démarche qui permet de réduire l'usage de pesticide passe donc par des adaptations d'ordre agronomique assez lourdes.

AE : Dans votre étude, vous montrez également qu'à l'inverse dans 22% des situations la forte utilisation de pesticide est associée à la rentabilité. Quelles sont les situations concernées ?

NMJ : Les exploitations pour lesquelles l'utilisation forte de pesticides favorise la rentabilité économique sont plutôt situées dans le Nord de la France, dans des régions de cultures "industrielles" comme les betteraves ou les pommes de terre. Ces cultures ont la particularité d'être à la fois à forte valeur ajoutée et très consommatrices de pesticides. Plus une ferme cultive des betteraves et pommes de terre dans son assolement, plus sa rentabilité est bonne et plus elle consomme de pesticides. Pour autant, Martin Lechenet a aussi montré que même dans ces situations, il est possible de cultiver la betterave avec peu de pesticides sans affecter le rendement ni la rentabilité. Même dans ces régions, il y a donc de la place pour de la réduction d'usage de pesticides.

AE : Quelle suite allez-vous donner à ces travaux ?

NMJ : A court terme, nous avons prévu de produire un second article dans lequel nous compléterons notre scénario de transition des fermes vers des pratiques moins consommatrices en pesticides.

Nous souhaitons évaluer les conséquences de cette évolution sur des critères comme la relocalisation des productions à l'échelle de chaque région française. Nous voulons également évaluer ses impacts pour la balance commerciale de la France. Ce scénario implique en effet des modifications des assolements, des rotations, etc. qui pourraient entraîner une réduction de la production de céréales. D'un autre coté, des économies sont réalisables car ces systèmes de culture moins consommateurs de pesticides, sont également souvent plus producteurs de protéines. Cela permettrait de réduire les importations de protéines de soja brésilien ou américain. Par ailleurs, ces systèmes ont des niveaux de fertilisation en particulier azotée plus faibles, entre autres parce qu'il y a plus de légumineuses dans les rotations.

Nous avons fait des premiers calculs et constatons que les économies liées à la réduction des importations de soja américain et de pétrole pour produire l'engrais azoté compenseraient largement la réduction des exportations de blé et d'orge. Au final, selon ce scénario de transition, la balance commerciale serait améliorée.

AE : Qu'envisagez-vous à plus long terme ?

NMJ : Nous allons regarder l'impact de l'aspect paysager – la présence de bois, de haies, d'agriculture biologique, la diversité de culture autour de la ferme - dans le niveau d'utilisation des pesticides. Par exemple, si les fermes voisines sont très consommatrices de pesticides, cela pourrait jouer sur les organismes auxiliaires et donc de façon indirecte sur la pression en ravageurs qui seraient alors moins régulés par ces organismes bénéfiques ?

Propos recueillis par Dorothée Laperche, journaliste
Rédactrice spécialisée

https://www.actu-environnement.com/ae/news/nicolas-munier-jolain-inra-pesticides-grande-culture-reduction-legumineuses-28552.php4

 

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 20:34

 

Le  conseil technique de la CRIIRAD  en soutien aux populations riveraines dans l’angoisse  est nécessaire dans le lourd dossier du Fort de Courtry/Vaujours.

 

Adenca avait sollicité le soutien de la commune de Mitry-Mory  à cette association.

 

Les élus

de Mitry-Mory

ont décidé à l’unanimité

de verser une subvention

de 2500 €

à la CRIIRAD

et nous les  en remercions.

 

Pour mémoire les élus de Tremblay-en France et Courtry ont alloué à la CRIIRAD respectivement 3 000 € et près de 2000 €.

 

Adenca avait sollicité également les communes de Coubron, Claye-Souilly, Vaujours et Villeparisis mais ces communes n’ont pas souhaité donner suite à notre demande et nous le regrettons.

 

Si vous habitez l’une de ces communes

soutenez la demande d’Adenca

 en contactant vos élus

 

 

Pour mémoire, vous trouverez en lien, l’analyse réalisée par la  CRIIRAD dans le dossier Fort de Courtry/Vaujours  :

http://www.criirad.org/vaujours/Note_CRIIRAD_N_16-69%20_Vaujours_Radioactivite_Air.pdf

 

 

 

 

 

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6 mars 2017 1 06 /03 /mars /2017 11:42
Les associations environnementales du 77 ont appris par hasard fin 2015, que depuis près d’un an des réunions étaient organisées par la préfecture avec la FDSEA 77 notamment afin de rayer de la carte IGN des petits cours d’eau.
En Seine et Marne, Jean-Luc Marx, notre préfet, n’avait pas souhaité inviter les associations environnementales à ces réunions de concertation, alors que ses homologues d’autres départements l’avaient fait.
C’est
« la dite concertation »
à la seine et marnaise
Faute de mieux, certaines associations environnementales ont pu obtenir une copie du projet de cartographie des cours d’eau, la dernière en date leur est parvenue le 17 février dernier, elles ont moins d’un mois pour faire un travail de fourmi, aller rechercher notamment l'emplacement  des sources d'une centaine de rus qui devraient être déclassés, c’est mission impossible, puisqu'un grand nombre d'entre elles se trouvent dans des propriétés privées.
La Beuvronne, l’une des rivières les plus polluées du 77 par les pesticides devraient voir bon nombre de ses affluents rayés de la carte comme le ru de Beauvais ou peut-être celui de l’Abîme……
Ironie du sort, deux affluents de la Thérouanne, qui figurent sur les cartes depuis plusieurs siècles, devraient être pour partie rayés de la future carte IGN sur la commune de Trocy en Multien, où exploite l’influent président de la FDSEA 77, Arnaud Rousseau.
Paru sur le site Reporterre :
La FNSEA veut faire disparaître les petits cours d’eau de nos cartes

28 février 2017 / Lorène Lavocat et Fabrice Nicolino (Reporterre)
 

Alors que l’État cartographie les cours d’eau du pays, la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, a mobilisé ses troupes pour en faire déclasser le maximum. Enjeu : échapper aux règles sur la lutte contre la pollution. Deuxième volet de l’enquête de Reporterre.......

 

Le ru du Pommeret dans les Yvelines, le ruisseau ariégeois de Paradis, le ru de Beauvais en Seine-et-Marne pourraient bien disparaître, effacés des cartes hydrographiques d’un trait de gomme. Une gomme tenue par la FNSEA, qui « veut refaire la géographie de la France suivant ses intérêts », comme le dit Gilles Huet. Pour le président d’Eau et rivières de Bretagne, ce qui est en train de se passer dans l’indifférence générale relève ni plus ni moins d’une « vaste escroquerie ». Voici la suite de l’histoire que Reporterre a commencé à vous raconter hier.

Nous sommes en juin 2015. Pressé par le syndicat des exploitants agricoles, Valls fait signer par Ségolène Royal une Instruction officielle. Il s’agit de faire réaliser par les services de l’État une identification et une cartographie complète de tous les cours d’eau de France. Incapable de contenir sa joie, le président de la commission environnement de la FNSEA, Éric Thiroin, triomphe dans un éditorial du 3 juillet 2015 : « Aujourd’hui, grâce au travail syndical du réseau FNSEA, une définition claire des cours d’eau est en train d’être intégrée. »

Joint par Reporterre, Éric Thirouin s’explique : « Cette procédure était une demande partagée par beaucoup de monde, pas uniquement des agriculteurs. Comme aucune loi ne définissait clairement ce qu’est un cours d’eau, on était arrivé sur le terrain à des situations extrêmement conflictuelles. » En effet, avant 2015, aucune cartographie n’existe en France. Ou plutôt, il en existe plusieurs, parfois contradictoires. Car, discerner un ruisseau d’un fossé ou d’une ravine peut relever du dilemme cornélien. Mais cette distinction est d’une importance cruciale : autour d’un ruisseau, épandage des pesticides et travaux sont interdits. Il appartient alors aux juges de trancher, à partir des observations de la police de l’eau. Une situation insoutenable, d’après Eric Thirouin : « Il faut que les choses soient claires dès le début, qu’un agriculteur sache ce qu’il a le droit de faire ou pas. »

Les sections locales de la FNSEA se mobilisent, notamment via les chambres d’agriculture

Mais en fait de clarification, c’est un déclassement d’un certain nombre de cours d’eau qui est en cours. Pas la Loire, l’Aude ou l’Allier, dont l’existence ne fait aucun doute, mais les rus, ruisseaux et talwegs (petit cours d’eau en fond de vallée), qui serpentent par milliers sur nos territoires. « La stratégie de la FNSEA est de forcer la route pour inscrire les cours d’eau dans une cartographie fixée, et se battre au niveau départemental pour que, dans un maximum d’endroits, on réduise le nombre de cours d’eau », explique Bernard Rousseau, spécialiste de l’eau à France nature environnement (FNE).

Pour être sûre de peser, la FNSEA a même publié à l’été 2015 un formidable Guide d’appui à l’identification des cours d’eau. Le syndicat enjoint à ses adhérents locaux de mouiller la chemise et de faire leur propre inventaire des cours d’eau, car autrement, « ce que nous avons vécu au niveau national, vous risquez de le vivre au niveau local avec vos administrations : refus de réaliser les cartographies par manque de moyens, volonté incessante de revenir à un faisceau d’indicateurs, arbres de décision qui conduisent à tout classer en cours d’eau… ».

Sur le terrain, dès la parution de l’instruction gouvernementale, c’est l’agitation. Les sections locales de la FNSEA se mobilisent, notamment via les chambres d’agriculture, qu’elles contrôlent. Car le syndicat sait que le temps joue en sa faveur. Les cartes départementales doivent être finalisées par les services préfectoraux avant fin 2016. Un travail titanesque au vu des faibles moyens des directions départementales du territoire (DDT) et de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Car « pour bien faire, il faut se rendre sur le terrain, observer chaque cours d’eau », explique Gilles Huet. Sous prétexte « d’avancer vite », nombre de chambres tentent alors d’imposer leurs procédures, leurs propres cartes. Et court-circuitent les associations environnementales.

Ainsi en Seine-et-Marne, l’association Adenca, l’antenne locale de FNE, n’a été conviée à aucune réunion de la préfecture, malgré plusieurs demandes. « Nous avons été mis au pied du mur, fin juillet 2016, on nous a envoyé un projet de cartographie en nous disant de faire nos observations, mais vite, avant l’automne. Nous avons été mis devant le fait accompli en plein été, quand les rivières sont à sec, et qu’il est impossible de montrer que ce sont des cours d’eau », raconte Mireille Lopez, présidente de l’association. Depuis, leurs contestations n’ont obtenu aucune réponse.

 

« Ils viennent en force, parfois jusqu’à quinze, et peuvent être très agressifs »

En Ariège, l’association Le Chabot doit se battre pour être associée au processus. Depuis un an, les militants passent des heures sur le terrain afin de relever les indicateurs permettant d’identifier un cours d’eau. « Nous avons à ce jour établi plus de 80 fiches par “masse d’eau”. Mais la chambre d’agriculture, qui n’en a délivré qu’une dizaine en six mois, tente de changer la procédure en demandant l’analyse sur simple “carte récapitulative”,globalisée et non argumentée, de leurs désidératas », témoigne Henri Delrieu, membre de l’association environnementale. Grâce au travail minutieux du Chabot, trois ruisseaux — de Forgis, des Trois Bornes et de Coumelongue — menacés de déclassement ont été réintégrés dans la cartographie. Curieuse coïncidence, « ces cours d’eau en sursis sont situés dans les grandes plaines cultivées pour le maïs… et non loin d’un très gros élevage qui appartient au président de la chambre d’agriculture du coin », note Henri Delrieu. En revanche, le ruisseau de Paradis, sur la commune de Vals, n’est désormais plus qu’une ravine.

 

Dans le département voisin du Tarn-et-Garonne, Sabine Martin, de FNE, a pu assister aux débats. Elle décrit des réunions tendues, où les représentants de la FNSEA ont fait montre d’une « attitude de blocage et d’intimidation constante » envers les associations environnementales. « Ils viennent en force, parfois jusqu’à quinze, et peuvent être très agressifs. Ils nous disent que nous n’avons rien à faire là. Ils ne supportent pas notre présence, car ce qu’ils voudraient, c’est négocier avec l’État en direct. Je résumerais cela ainsi : “La FNSEA, ou le despotisme d’une minorité légale” ». Depuis une réunion catastrophique mi 2016, les associatifs n’ont aucune nouvelle de la carte.

« Dans certains départements, le travail est difficile, reconnaît Éric Thirouin, de la FNSEA. Mais dans la majorité des cas, c’est plutôt un dialogue inhabituel et constructif. » Il estime à« 20 % environ » le nombre de départements « où les discussions sont incohérentes ». Lui assure « vouloir apaiser les tensions, dissiper les incompréhensions, ne pas laisser la place à l’interprétation et au subjectif ». Et trouver un compromis entre le « rien en cours d’eau des agriculteurs, et le tout en cours d’eau des ONG environnementales ».

Le déclassement pourrait toucher jusqu’à 20 % des cours d’eau dans certains territoires

Les situations varient de département en département selon les rapports de force locaux.....

D’après nos sources, le déclassement pourrait toucher jusqu’à 20 % des cours d’eau dans certains territoires. Dans beaucoup de cas, par commodité, l’inventaire comprend essentiellement les cours d’eau de la carte IGN au 25.000e, qui représente « une sous-estimation considérable de la réalité de terrain », qui peut atteindre d’après Gilles Huet jusqu’à 30 % suivant les lieux. « L’Institut géographique national n’a pas pour mission de cartographier de manière systématique les cours d’eau, explique-t-il. Résultat, il n’intègre que des éléments du réseau hydrographique évident. Mais tout le petit chevelu, qui correspond aux zones les plus sensibles — les têtes de bassin versant, les zones humides — risque de disparaître. ».....

« C’est une stratégie globale de la FNSEA de remise en cause des normes environnementales »

.......

Les associations environnementales font valoir la définition jurisprudentielle qui prévalait avant la cartographie. D’après cette définition, la qualification de cours d’eau repose sur « la présence et la permanence soit d’un lit naturel à l’origine, soit d’un fossé creusé par la main de l’homme incluant un cours d’eau naturel à l’origine rendu artificiel par la suite, ainsi que par un débit suffisant une majeure partie de l’année », apprécié au cas par cas par le juge en fonction des données climatiques et hydrologiques locales. D’autres critères, comme la présence d’une vie aquatique, peuvent également être pris en compte.

« La situation d’avant était tout à fait acceptable, et il y avait peu de conflits devant les tribunaux, estime Gilles Huet. Mais c’est une stratégie globale de la FNSEA de remise en cause des normes environnementales. Ils veulent façonner le pays en fonction de leurs intérêts. » Sauf que ce remodelage de notre géographie risque fort de mettre en péril notre environnement et notre santé. Car la loi sur l’eau limite les traitements phytosanitaires et règlemente les travaux destructeurs. « Seul un tiers des masses d’eau peut aujourd’hui être considéré en bon état écologique en France, note Gilles Huet. Avec cette cartographie, on prend un risque énorme d’aggraver une situation déjà fragile. »

https://reporterre.net/La-FNSEA-veut-faire-disparaitre-les-petits-cours-d-eau-de-nos-cartes

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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 18:44

Certains n’ont pas fait le choix d’habiter près d’un site Seveso comme à Villeparisis et Courtry où depuis des années on disait aux populations que la décharge n’était pas dangereuse, mais quelle a été leur angoisse quand ils ont appris qu’ils vivaient à côté d’une décharge de déchets dangereux, qui stockait des déchets radioactifs et de surcroît classée Seveso à hauts risques.

Leurs jolies maisons
les habitants de
Villeparisis et Courtry
devront-ils les solder ?

 

 

En effet
qui voudra les acheter
et venir vivre
près
d'une montagne de déchets dangereux
et radioactifs (DRNR)
et près d’un site classé
 Seveso
à hauts risques?

 

Paru dans le parisien 77 :

Seine-et-Marne: habiteriez-vous près d'un site Seveso ?

Île-de-France & Oise>Seine-et-Marne|05 mars 2017, 11h06|

 

 

Sénart compte de nombreux sites Seveso, à Moissy-Cramayel, Savigny-le-Temple ou Lieusaint. Une situation qui inquiète certains riverains et des associations comme Adir Sénart, qui dénonce "la prolifération des sites industriels à risque". Entre le trafic des camions et le grignotage des terres agricoles, l'association réclame d'ailleurs un moratoire sur le développement de la logistique XXL à Sénart. Le message semble avoir été entendu. Line Magne, maire PS de Moissy-Cramayel, vient de faire renoncer la société Prologis à construire un nouvel entrepôt logistique Seveso seuil bas.

leparisien.fr

 

http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/seine-et-marne-habiteriez-vous-pres-d-un-site-seveso-05-03-2017-6733929.php

 

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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 10:36

 

Le 1er projet pilote en France

de stockage de gaz carbonique CO2

 dans les aquifères salins

 refait surface.

 

Veolia Claye-Souilly

sur les rangs ?

 

 

Le groupement Géodénergies (1) bénéficie d’un financement mis en place par l’ETAT, dénommé PIA (2) qui aide à  co-financer ce projet « dit  de recherche » innovant et prometteur sur le territoire.

 

Pour faire court ce groupement, après avoir fait des essais en laboratoire, veut trouver un site pour mettre ses expériences en pratique, site  qui servira de cobaye.

Si les essais ne sont pas concluants on laissera ce gaz sous terre et les riverains dans l’angoisse.

 

Rappelez- vous des projets de stockage de gaz CO2 :

 

Projet abandonné près de Lacq :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/pyrenees-atlantiques/lacq-total-arrete-de-stocker-du-co2-dans-le-sol-bearnais-168453.html

 

Projet abandonné en Norvège :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/10/29/stockage-de-co2-un-projet-phare-abandonne-en-norvege_3504794_3244.html

 

(1) Entreprises Actys-Bee, CFG Services, Drillscan, Electerre de France, Enertime, Fonroche Géothermie, Entrepose Group, Géothermie Bouillante et Solexperts.
Etablissements publics et laboratoires de recherche Le BRGM, le CNRS, MINES ParisTech - Armines, l'Université d'Orléans, l'Université de Lorraine, l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, et l'Université des Antilles.
Pôle de compétitivité  S2E2.

(2) http://www.caissedesdepots.fr/investissements-davenir

Paru sur le site Usine Nouvelle :  Veolia lance un projet de captage et stockage de Co²

PUBLIÉ LE 13/03/2008 À 12H16

Le groupe Veolia Environnement a sélectionné Claye-Souilly (Seine-et-Marne) pour étudier la mise en place d'un pilote de captage et de stockage géologique de CO2 de taille industrielle. Ces travaux seront réalisés en partenariat avec Geogreen, une société internationale de services d'ingénierie dédiée au transport et au stockage géologique du CO2. Le site, déjà existant, a été choisi grâce à ses caractéristiques géologiques favorables. ….

http://www.usinenouvelle.com/article/veolia-lance-un-projet-de-captage-et-stockage-de-co2.N23384

 

Paru sur le site BRGM : Le couplage réussi du stockage de CO2 et de la géothermie

22.07.2016

Stocker du CO2 sous forme dissoute dans des aquifères salins proches d'installations industrielles émettrices, c'est l'idée développée avec "CO2-Dissolved". Une solution très prometteuse, alternative aux stockages massifs.

Si la nécessité de recourir à la séquestration géologique de CO2 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne fait pas de doute, les conditions de mise en oeuvre, de sécurisation et de suivi des stockages massifs posent des questions scientifiques, techniques, économiques et sociétales qui freinent un déploiement à court terme. La mise en place de stockages de petite taille près des sources d'émissions constitue donc une solution complémentaire sinon alternative. Le projet ANR CO2-Dissolved l'a explorée durant trois ans. Associant sept partenaires sous coordination BRGM, il a démontré la faisabilité d'associer le stockage de CO2 dissous en aquifère et la récupération d'énergie géothermique.

"Cette solution, explique Christophe Kervévan, responsable du projet au BRGM, présente plusieurs avantages. Il s'agit en effet de stocker le CO2 produit par une installation industrielle sur le lieu même des émissions, en l'injectant dans un aquifère salin profond sous forme dissoute. La récupération puis la réinjection d'eau chargée en CO2 s'opèrent au moyen d'un ensemble "puits injecteur / puits producteur" semblable aux doublets géothermiques utilisés pour des réseaux de chaleur." Stockage sur place du CO2, ce qui réduit les coûts et les risques liés au transport du gaz, plus récupération de chaleur, la solution est séduisante, sous réserve d'aquifères appropriés bien localisés et de maîtrise du procédé.

Faisabilité et maîtrise des risques

Du fait des limites de solubilité du CO2 dans la saumure et des débits généralement observés dans les doublets géothermiques (250-350 m3/h dans le bassin parisien), la solution s'avère pertinente pour des petits émetteurs industriels de CO2 (< 150 000 t / an). Les sites de stockage visés sont des aquifères profonds (1 500 à 2 500 m) dont la température atteint 60 à 80°C. En France, 650 sites industriels potentiellement compatibles (25 % des émissions nationales) ont été inventoriés.

"Nos partenaires américains, poursuit C. Kervévan, ont mis au point un procédé innovant de captage du CO2 utilisant l’eau comme seul solvant. L’intégration de ce dispositif au sein du système "CO2-Dissolved" a été étudiée en fonction de la teneur en CO2 des fumées et de la nécessité éventuelle d’une séparation préalable à l’injection. À la différence des stockages massifs, où le CO2 est injecté sous forme supercritique, il est ici totalement dissous dans la saumure de l'aquifère. On s’affranchit ainsi de tout risque de création d’une bulle de gaz en profondeur et donc de remontée potentielle de celle-ci."

L'impact de l'injection d’eau acidifiée sur la roche et les réactions chimiques induites en fonction des caractéristiques hydrogéologiques des milieux ont fait l'objet de simulations numériques et de nombreux tests sur une installation expérimentale. L’impact économique, sur le cas d'une sucrerie-distillerie du Loiret, a également été étudié, démontrant la viabilité de la majorité des scénarios simulés, du fait, notamment, du bénéfice lié à la récupération de chaleur.

"La prochaine étape est d’aller vers un pilote de démonstration sur un site industriel, conclut C. Kervévan. La démarche est engagée, dans le cadre du nouveau projet "Pilote CO2-Dissolved" financé par le groupement d'intérêt scientifique Géodénergies."

http://www.brgm.fr/projet/couplage-reussi-stockage-co2-geothermie

 

 

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2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 15:58

 

Entreprise SEVESO à hauts risques

BASF Meaux

 un manque de transparence ?

 

A vous de juger.

 

 

Depuis près de 4 mois les associations environnementales attendent  les réponses à leurs questions.

 

Pour chacune des Commissions de suivi de site, la sous préfecture de Meaux  prévoit un temps réduit  d’environ 2 heures : présentation du bilan d’activité par l’industriel et réponses aux questions des différents participants.

 

Les associations environnementales qui passent plusieurs heures à consulter les dossiers et à préparer leurs questions regrettent que les temps qui leur sont impartis soient si courts.

 

Pour palier à ce manque, la sous préfecture de Meaux leur avait proposé, lors de la CSS du 9/11/2016, de poser leurs questions par écrit à l’industriel BASF Meaux, qui promettait de leur  répondre.

 

Mais près de 4 mois après leur demande

 BASF Meaux

n’a toujours pas souhaité répondre

et nous le regrettons.

 

 

Souhaitons que les prochaines commissions de suivi de site organisées par les services de l’ETAT permettent aux associations d’obtenir des réponses à leurs questions, sinon pourquoi organiser de telles réunions ?

 

 

Est-ce cela

la concertation à la française ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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