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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 09:17

 

 

Après les inondations de la Beuvronne en 2001 lors desquelles le collège des Tourelles avait dû être évacué, Aéroport de Paris demanda à l'ETAT de modifier son arrêté préfectoral "Loi sur l'Eau".

 

Pour faire court c'était, entre autres, pour permettre à ADP d'éviter, en cas de fortes pluies, le débordement de ses bassins de rétention d'eau sans l'obliger à créer de nouveaux bassins, bien que depuis la création de l'aéroport ADP avait continué à bétonner encore et encore.

 

L'ETAT passa outre l'opposition des associations environnementales et valida la demande de l'industriel ADP par arrêté préfectoral de 2008.

 

Mais malgré cela l'industriel ne pu respecter cet arrêté préfectoral à plusieurs reprises, mais qu'à cela ne tienne l'ETAT lui donna dérogation sur dérogation.

 

Pourtant dans sa demande de modification loi sur l'eau de 2007, ADP disait concernant son bassin de retenue d'eau des Renardières  :

« Quel que soit le niveau d’eau dans les Renardières, le débit de vidange « Q » pourra être suspendu momentanément,afin de limiter au maximum les risques de saturation du réseau aval en cas de pluviométrie exceptionnelle affectant les bassins versants de la Reneuse et de la Beuvronne » (1)

et

« Dans le nouveau mode de  fonctionnement proposé Aéroports de Paris a la possibilité d’arrêter complètement son rejet afin de laisser passer la période de crues et de ne pas ainsi contribuer aux risques d’inondation des points bas de la commune de Claye-Souilly » (1)

 

Une promesse qu'ADP ne semble-t-il pas avoir tenu lors des évènements pluvieux de ces derniers jours, en effet  nous avons constaté  le 30/5/2016 à 18h30 que l'industriel déversait des vagues d'eau vers la Reneuse à Gressy alors que la Beuvronne allait déborder près du collège des Tourelles, ce qui arriva d'ailleurs le lendemain.

 

Pour éviter un désastre lors de pluies plus importantes ou d'un important orage, il serait temps que l'ETAT soit moins conciliant avec ADP et écoute un peu plus les associations environnementales qui depuis des années alertent sur ce dossier sans être entendues.

 

(1) pages 37  et 41 dossier de demande d'autorisation Loi sur l'Eau 2007, modification de l'arrêté interpréfectoral n° 97 DAE 2E 020 Dossier principal

 

 

 

Inondations à Claye-Souilly : pourquoi  ADP n'a pas suspendu ses rejets d'eau dans la Reneuse le 30/5/2016 ?

Les vagues d'eaux en provenance

d'Aéroport de Roissy

se déversant dans la Reneuse

à Gressy

le 30.5.2016

vers 18h30

 

Inondations à Claye-Souilly : pourquoi  ADP n'a pas suspendu ses rejets d'eau dans la Reneuse le 30/5/2016 ?

La Beuvronne

au bord de la saturation

allée André Benoit

le 30.5.2016 à 19 heures

Inondations à Claye-Souilly : pourquoi  ADP n'a pas suspendu ses rejets d'eau dans la Reneuse le 30/5/2016 ?

La Beuvronne

déborde

allée André Benoit

le 31.5.2016 à 18 h 30

 
Inondations à Claye-Souilly : pourquoi  ADP n'a pas suspendu ses rejets d'eau dans la Reneuse le 30/5/2016 ?

La Beuvronne

déborde

au bord du collège des Tourelles

le 31.5.2016 à 19h

 
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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 22:02

 

L'ARS non informe ce jour  qu'elle n'a pas constaté de non-conformité bactériologique  en sortie d’usine des eaux d'Annet sur Marne, une analyse poussée est prévue prochainement.

 

Nous attendons avec impatience les résultats de cette analyse, en effet, nous sommes très inquiets, car samedi dernier nous avons constaté que le camping de Condé Ste Libiaire était sous les eaux, qu'en est-il des rejets de l'usine Savoy Technology, comment  les rejets de cette usine ont-ils été traités par la station d'épuration de Quincy-Voisins ?

 

 

Réédition de notre article du 12/1/2016

 

Savoy Technology Quincy Voisins 3ème émetteur de France de cuivre dans l’eau (indirect) en 2014

 

Il passe du rang de 4ème émetteur français en 2013

à celui de 3ème émetteur français en 2014.

Ses émissions ont été multipliées par plus de 3 entre 2013 et 2014.

 

 

Savoy Technology Quincy Voisins (anciennement Grothe et Hartmann Connexions), cet établissement est installé sur la commune depuis 1974.

Cette entreprise est spécialisée dans la production de connecteurs (connexions électriques montées dans des boîtiers plastiques).

 

Les effluents industriels, après traitement physico chimique dans la station de la société, sont rejetés dans le réseau d’eaux usées communal, raccordé à la station d’épuration de Quincy-Voisins. (1)

 

La société bénéficie-t-elle d’une autorisation de déversement de ses eaux usées industrielles vers la station d’épuration de Quincy-Voisins ?

Nous n’en savons rien

 

Ce que nous savons c’est que la préfecture n’était pas en possession de ce document le 25/3/2013.(1)

 

Ce que nous savons c’est que le centre d’épuration de Quincy-Voisins est situé en zone inondable. (2)

 

Ce que nous savons, c’est que le centre d’épuration de Quincy-Voisins a été mis en service en 1983, que la station est saturée depuis de nombreuses années, tant sur le plan de la pollution que sur celui des débits à traiter, que lors des crues du Grand Morin, des retours d'eau de la rivière peuvent s'opérer par le trop-plein du poste du camping de Condé-Sainte-Libiaire (3).

 

Comment dans ces conditions les eaux rejetées par l’industriel Savoy dans la station d’épuration de Quincy-Voisins peuvent-elles être traitées correctement ?

 

Nous n’en savons rien.

 

Ce que nous savons c’est que les eaux en provenance de la station d’épuration de Quincy-Voisins se rejettent dans la Marne en amont du captage d’eau d’Annet sur Marne qui fournit en eau potable près de 500 000 habitants.

 

(1) rapport DRIEE 77 25/3/2013

(2) Groupe de travail DDT 77 13/4/2015 Vulnérabilité aux inondations, résilience et robustesse des

réseaux – TRI de Meaux

(3) DIRECTION DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT - S.A.T.E.S.E. rapport 2014

file:///C:/Documents%20and%20Settings/Station/Mes%20documents/Downloads/19293%20(4).pdf

 

 

 

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 11:38
Paris 
déverse
 dans ses poubelles d'ordures ménagères 
30 % de papiers-cartons 
et près de 30% d’emballages 
 
Petit peuple
de Seine et Marne
qui recevez
les ordures de Paris
 vous n'allez tout de même pas
obliger
la capitale
à trier ses déchets.

 

Paru dans Actu Environnement :
Déchets : les filières d'Ile-de-France ont des performances en dessous des ratios nationaux

 |    |  Déborah Paquet

 

L'Observatoire régional des déchets d'Ile-de-France (Ordif) a publié les données 2013 - 2014 relatives aux filières à responsabilité élargie du producteur (REP) régionales. Il en ressort que sur les treize filières en place sur le territoire francilien, seule une a un ratio de collecte dans la moyenne nationale. Il s'agit des déchets d'éléments d'ameublement (DEA).

Le document de 128 pages compile les informations des 13 filières existantes en Ile-de-France : piles et combustibles, déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), emballages ménagers, médicaments non utilisés (MNU), véhicules hors d'usage (VHU), papiers graphiques, textiles, linge de maison et chaussures (TLC), déchets d'éléments d'ameublement (DEA), déchets diffus spécifiques (DDS), déchets d'activités de soin à risques infectieux (Dasri), pneumatiques, emballages-produits plastiques de l'agrofourniture et produits phytopharmaceutiques non utilisables, mobil-homes. Pour chaque filière REP, l'Ordif indique son périmètre, le cadre réglementaire et les objectifs fixés, son organisation, ses mécanismes financiers, les modalités de collecte, les filières de traitement et les chiffres clés. Pour rappel, il existe 18 REP en France, comprenant des filières européennes, françaises et volontaires (agrofourniture, mobil-homes et cartouches d'impression). La région parisienne ne dispose pas de filières REP pour les lubrifiants, les fluides frigorigènes florès, les cartouches d'impression, les bouteilles de gaz et les navires.

Point positif : le taux de captage des déchets recyclables n'étant pas encore suffisant par rapport à la moyenne nationale, les auteurs soulignent le potentiel de collecte important. Et de détailler : en 2015, seulement 22% des papiers étaient réellement captés en IDF. Les ordures ménagères résiduelles (OMR) de la ville de Paris étaient encore constitués de 30% de papiers-cartons, et de près de 30% d'emballages.

Déborah Paquet, journaliste
Secrétaire de rédaction

http://www.actu-environnement.com/ae/news/ordif-filiere-rep-ratio-performance-26926.php4

 

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 14:16
ZI de Lagny sur Marne/Saint Thibault des Vignes et inondations : le cas d’Yprema qui est autorisée à stocker des mâchefers d'incinération en bordure de Marne

Lagny sur Marne 4/6/2016, Yprema sur la photo à l’avant entre les arbres et à l’arrière l’incinérateur d’ordures ménagères,ce jour là, les eaux de la Marne étaient inférieures d’environ 1m par rapport à la crue de 2001, et inférieures de plus de 2m par rapport à la crue de 1910 (2)

 

 

 

Yprema a été autorisée par arrêté préfectoral du 17/8/1999 à exploiter un centre de transit et de traitement de mâchefers d’incinération.

 

En 2008 il a été constaté lors d’une inspection que l’entreprise stockait des terres inertes sans y être autorisée.

 

Puis le 9/12/2008  l’ETAT demande à Yprema de lui fournir son étude d’impact et de dangers mise à jour, sous 3 mois, mais Yprema  mettra 17 mois à fournir l’étude complète.

 

Alors que cette société est située pour partie dans une zone inondable concernée par le plan de prévention risques inondation, le préfet autorisera le 3/4/ 2013 l’entreprise à stocker des mâchefers et des terres inertes  en bordure de Marne (à plus de 30 mètres du bord, à la côte minimum NGF 42.40)

 

Mais Yprema ne respectera pas cette obligation et fera l’objet d’une mise en demeure en 2014 et d’un arrêté de sanction le 26/11/2015.

 

 

Qu’en est-il aujourd’hui alors que la Marne déborde ? (1)

Quels risques de pollution de l’eau de la Marne ?

Quels risques pour le captage de l’eau de Neuilly sur Marne ?

 

Nous n’en savons rien.

 

 

Mais à  la lecture du plan de prévention inondation (1), nous ne pouvons qu’être inquiets.

 

En effet on peut lire page 10 :

«la zone rouge dans laquelle les possibilités de construction sont extrêmement limitées ; elle regroupe d'une part les secteurs d'aléas très forts (hauteurs de submersion supérieures à 2 m) et d'autre part des secteurs de moindre aléa délimités sur le plan, mais suffisamment proches du lit mineur pour que les vitesses y soient également très élevées en période de cru.  En l’absence de connaissance précise de la zone de fort écoulement , une bande de 40 mètres à partir du haut de la berge du lit mineur a été instaurée, à titre conservatoire, le long de certains tronçons de la Marne, dans les zones autres que les centre urbains, les zones urbaines denses ou la ZAC de Saint-Thibault-des-Vigne»

 

 

Pour faire court l’ETAT a autorisé l’implantation d’entreprises en bordure de Marne alors qu’il ne connaît pas précisément la zone de fort écoulement des eaux en période de crue.

 

 

Car Yprema n’est pas la seule entreprise à être implantée en bordure de Marne dans la zone industrielle de Lagny sur Marne/St Thibault des Vignes,  on trouve également :

 

- l’incinérateur d’ordures ménagères Sietrem qui stocke des  gaz inflammables en réservoirs

- l’entreprise  de bitume Enrobés de l’Est qui utilise de la houille, des matières bitumineuses et qui possède 5 cuves sur le site dont nous ne connaissons pas le contenu.

- l’usine Eqiom Bétons (ex Holcim)

- un site dont nous ne connaissons pas le propriétaire qui stocke des déchets en bordure de Marne.......

 

 (1) PPRI

http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/7503/48649/file/Pomponne_StThibault.pdf

http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/7451/48441/file/Pomponne_StThibault.pdf

http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/7568/48909/file/REG_Isles_Villenoy_St_Thibault.pdf

http://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/7555/48857/file/NOT_Isles_Villenoy_St_Thibault.pdf

 

(2) Sources Vigicrues, écluse de Chalifert et Gournay sur Marne

http://www.vigicrues.gouv.fr/niveau3.php?CdEntVigiCru=7&CdStationHydro=F662000101

http://www.vigicrues.gouv.fr/niveau3.php?CdEntVigiCru=7&CdStationHydro=F664000104

ZI de Lagny sur Marne/Saint Thibault des Vignes et inondations : le cas d’Yprema qui est autorisée à stocker des mâchefers d'incinération en bordure de Marne

Lagny sur Marne le 4/6/2016 , vue sur le site où sont stockés des déchets en bordure de Marne,ce jour là, les eaux de la Marne étaient inférieures d’environ 1m par rapport à la crue de 2001 et inférieures de plus de 2m par rapport à la crue de 1910 (2)

 
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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 11:38
4.6.2016 Fort de Moronvilliers (Marne), devant l'ancien site du CEA

4.6.2016 Fort de Moronvilliers (Marne), devant l'ancien site du CEA

 

 

Communiqué de presse

 

 

Le 3 juin 2016, une délégation d’élus et d’associations environnementales de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis (Environnement 93 et Nature Environnement 77) ont rencontré le Maire de Pontfaverger-Moronvilliers accompagné de la Vice-Présidente de la communauté de communes et du Président de l’association de défense de l’environnement de Pontfaverger et sa région.

A cette occasion, ils ont échangé des informations sur les sites du CEA de Vaujours et de Moronvilliers, sites jumeaux sur lesquels ont été élaborés les détonateurs de la bombe atomique française.

Ils ont pu découvrir la similitude et la gravité des contaminations générées par les activités du CEA ainsi que le manque de transparence des autorités sur ces pollutions qui représentent des risques pour la population et l’environnement.

Sur le site de Moronvilliers, ce sont, entre autres,  2,7 tonnes d’uranium qui dorment au fond des puits !

Ils ont décidé d’approfondir leur travail commun, d’interpeller ensemble les Comités de Suivi de Site respectifs, de rendre publiques les informations très importantes qu’ils ont découvertes.

Ce communiqué commun est une première étape de leur collaboration.

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5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 11:32
4/6/2016 : iNONDATIONS A LAGNY SUR MARNE
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4 juin 2016 6 04 /06 /juin /2016 09:58

 

Projet PLU Claye-Souilly

 

Les riverains lancent une pétition pour s’opposer à la construction dans une zone inondable près du centre d’épuration de Claye-Souilly.

 

Ils connaissent bien le sujet, eux qui ont subi de fortes inondations en 2001, ils ne veulent pas que d’autres habitants doivent supporter ce qu’eux-mêmes ont supporté.

 

Les associations environnementales avaient déjà attiré l’attention des élus depuis de plusieurs années sur ce dossier. Elles avaient également demandé qu’une étude soit réalisée sur les risques d’inondations sur la commune, mais les élus n’ont pas entendu leurs demandes.

 

Souhaitons qu’aujourd’hui les riverains et associations environnementales soient enfin entendus car le rôle premier d’un élu est de protéger les populations et non d’être à l’écoute du lobby des industriels de l'immobilier ou du bâtiment.

 

Nous demandons qu'à Claye-Souilly, comme en Allemagne, des poteaux soient posés dans les zones inondables indiquant le niveau des crues.

 

 

Paru dans le Journal de l’Environnement :

 

Eau

«La France a perdu la mémoire des inondations»

Le 03 juin 2016 par Stéphanie Senet

Si la crue a surpris les autorités, elle n’a pourtant rien d’exceptionnel à l’échelle des 5 derniers siècles. Mais comme la France a perdu la mémoire des inondations, elle a oublié de s’y préparer, estime l’historien du climat et des risques Emmanuel Garnier, directeur de recherche CNRS au laboratoire LIENS l’université de La Rochelle.

La crue du Loing et de la Seine est-elle exceptionnelle?

On peut considérer qu’elle est exceptionnelle à l’échelle du XXe siècle mais pas du tout dans l’histoire. Si l’on remonte jusqu’à 500 ans, ce qu’il est tout à fait possible de faire en consultant les archives du bureau de la ville de Paris[1], on se rend compte que la région francilienne a connu 50 inondations majeures depuis 1450-1480. L’une des pires crues de la Seine s’est produite en mars 1658. Elle a duré des semaines et a emporté avec elle le pont Marie. Il faut savoir qu’au XVIIe siècle, les Parisiens étaient toutefois mieux préparés. Des personnes étaient chargées d’observer le lit de l’Yonne et en cas de niveau irrégulier, elles se rendaient aussitôt à Paris pour donner l’alerte.

 

Les crues historiques de la Seine au XXe siècle
28 janvier 1910: 8,62 m au pont d’Austerlitz
23 janvier 1955: 7,1 m
14 janvier 1982: 6,18 m

 

A l’heure d’internet, les riverains semblent peu préparés…

Le problème vient des concepteurs des modèles de prévention des inondations. Ils ont fondé leur système sur les crues du XXe siècle, alors qu’en intensité elles ne représentent que 9% des inondations produites au cours des 500 dernières années. Par comparaison, 34% d’entre elles se sont déroulées au XVIe siècle. Ainsi, l’annonce faite par Vigicrues à 15h12 cet après-midi montre que ses relevés pouvaient être sous-estimés en raison de «dysfonctionnements des équipements de mesures».

 

Que nous apprennent les inondations plus anciennes?

Qu’il peut y avoir des inondations en juin! Si l’on se base sur le XXe siècle, les grandes crues parisiennes se sont exclusivement déroulées en janvier ou en février (en 1910, en 1955 et en 1982, ndlr). Résultat: les politiques de prévention n’ont pas envisagé un tel phénomène en juin. Pourtant, l’histoire nous montre que près de 30% des crues observées au cours des 5 derniers siècles se sont produites entre avril et juin.

 

Comment cette mémoire se perd-elle?

Les autorités françaises ont tendance à cacher le souvenir de la catastrophe. En théorie, l’Etat recommande plutôt d’accroître la prévention des risques mais dans les faits, les repères historiques des crues disparaissent des zones urbanisées. On n’en trouve plus qu’aux marges des villes, en pleine nature, où ils ne dérangent pas l’urbanisation. L’autre problème provient de la formation des gestionnaires des inondations. Dans l’Hexagone, il s’agit essentiellement d’ingénieurs, issus des sciences dures, qui ont une foi incommensurable dans la technique, alors qu’ailleurs en Europe, les représentants des sciences humaines sont associés et apportent un éclairage plus social et donc plus adapté aux attentes des populations.

 

Que préconisez-vous?

Il est essentiel de retrouver la mémoire des inondations et des submersions, car la tempête Xynthia a révélé le même problème. Les autorités l’ont considérée comme un phénomène exceptionnel, alors qu’une submersion similaire s’était produite dans les années 1950. Seulement, les élus préfèrent l’oublier pour construire et justifier leur manque de réaction. Le jour où l’aléa va se reproduire, ils vont pouvoir dire à nouveau qu’il s’agit d’un phénomène exceptionnel, mais que dorénavant ils l’envisageront. C’est typiquement français, et plus largement latin. Ils vont construire quelques digues, puis oublier de les entretenir… Au Royaume-Uni, au contraire, les repères des crues sont maintenus et entretenus régulièrement. Les écoliers se rendent sur les lieux. Et après chaque nouvelle catastrophe de nouveaux sont créés ! En Allemagne, des poteaux de 2 à 3 mètres sont érigés dans les zones inondées. Ils rappellent les dates et l’intensité des inondations. Cela stoppe toute velléité d’urbanisation.

 

 


[1] Il s’agit des archives des délibérations municipales qui débutent à la fin du XVème siècle

 

http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-france-a-perdu-la-memoire-des-inondations,71067?xtor=EPR-9

 

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 08:36
Pollution de la Beuvronne à Claye-Souilly

Pollution de la Beuvronne à Claye-Souilly

 

 

 

Le parcours du combattant

pour obtenir l’autorisation de consulter

des documents publics

 

 

En effet le syndicat de la Basse Beuvronne a fait réaliser en 2015 un contrôle des eaux et sédiments sur la basse Beuvronne et ses affluents, mais bien que ces documents soient publics c’est après avoir adressé un courrier à la CADA (1) que notre association a pu enfin les consulter.

 

 

Il est vrai que

les résultats d’analyses

dans la Beuvronne

sont assez désastreux.

 

Concernant les analyses de l’eau, on peut lire :

«  Sur l’intégralité des stations, le taux de matière en suspension dépasse largement le seuil de mauvaise qualité. Ces teneurs s’opposent à la pénétration de la lumière dans l’eau nécessaire à la vie aquatique, il s’agit d’une pollution solide des eaux »

 

Concernant l’étude des sédiments, on peut lire :

«  Sur la Beuvronne en aval de la route de la REP (station 10), on observe une pollution au mercure »

 

En effet une pollution de 4.49 mg/kg de mercure a été découverte dans les sédiments, 6.63 mg/kg d’arsenic, 266mg/kg  de zinc, 1.75 mg/kg de cadmium, 63 mg/kg de plomb

 

 

90 millions d’euros devaient être utilisés

 pour « nettoyer la Beuvronne »

 

Comment a été utilisé notre argent ?

 

Nous n’en savons rien.

 

 

 

 

Pour le savoir nous vous conseillons de vous rapprocher de :

 

 M. Yves Albarello

président du syndicat de la Basse Beuvronne

 

M. Jean Luc Servières

 adjoint chargé de l’eau et de l’assainissement Claye-Souilly

et vice président chargé de l’assainissement

de la communauté de commune Roissy Porte de France

 

 

(1) CADA Commission d’Accès aux documents administratifs http://www.cada.fr/

Paru dans le Parisien 77 :
90 M€ pour nettoyer l’eau de la Beuvronne

faustine léo | 22 Juin 2012, 07h00 | MAJ : 22 Juin 2012, 06h53

 

L’artillerie est sortie pour améliorer la qualité de l’eau de la Beuvronne, ce cours d’eau de 25 km de long qui, de Cuisy à Annet-sur-Marne, traverse quinze communes des cantons de Dammartin et de Mitry et se déverse dans la Marne, à côté de la station de pompage d’eau potable.

Son affluent principal, la Biberonne, longue de 12 km, qui passe par six communes de Moussy-le-Neuf à Saint-Mesmes, est aussi concernée.

L’Agence de l’eau, la région et le département investissent 90 M€ sur cinq ans. Vingt-neuf communes s’associent à eux et signent aujourd’hui un contrat par lequel elles s’engagent à maîtriser les nuisances. Elles participeront aux actions à hauteur de 20%. Aéroports de Paris est aussi partie prenante car l’hiver il rejette, grâce à une dérogation, des eaux pluviales chargées en dégivrant, quand sa station de traitement est saturée.

Les eaux de la Beuvronne et de ses affluents sont considérées comme « mauvaises » depuis plus de dix ans, le niveau le plus élevé de pollution référencé. En cause, les rejets domestiques, industriels et agricoles mal maîtrisés sur le territoire. Les hydrocarbures du trafic routier drainés par les pluies sur l’A 104, la N2 et la N3 sont aussi en cause. Les syndicats des eaux du bassin se fédèrent donc pour agir. « Jusqu’à maintenant, tout le monde agissait dans son coin », regrette Yves Albarello, le maire de Claye-Souilly (UMP) et président du syndicat de la Basse Beuvronne.

Un meilleur réseau d’assainissement. Nombreux sont les réseaux vieillissants qui présentent des fuites qui se déversent dans la rivière. Il s’agit donc de les refaire, ce qui est coûteux, en séparant les eaux pluviales du réseau d’eau usées, notamment à Mitry-Mory et Villeparisis. « Nous avons déjà commencé, précise la mairie de Mitry-Mory. Ce sera long, nous avons 50 km de voirie. » Il faudra aussi réhabiliter les stations d’épuration, voire en construire.

Créer des bassins d’orage. Une grande partie de l’amélioration réside dans la collecte des eaux pluviales. Elle permettra aussi de lutter contre les inondations qui perturbent le secteur, comme à Villeparisis où un bassin doit récupérer les eaux et celles de la Francilienne. Il sera équipé de roseaux pour filtrer les molécules toxiques.

Protéger les sols. Les communes ont cinq ans pour peu à peu diminuer leur consommation de produits phytosanitaires et utiliser, par exemple, des brûleurs thermiques pour désherber. « Nous devons aussi convaincre de l’intérêt de faire des parkings végétalisés, qui permettent l’écoulement des eaux, et non en bitume », insiste la chargée de mission du projet.

Préserver les zones humides. Toutes ces actions permettront à l’écosystème des cours d’eau de ne pas disparaître. En plus, des aménagements spécifiques seront réalisés comme la création de mares, de noues ou de passes à poissons. « Nous sommes forcément contents que l’on veuille remédier aux pollutions, concède Jane Buisson de Nature Environnement 77. Mais nous voudrions que l’on s’attaque à elles à la source. »

http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/90-meur-pour-nettoyer-l-eau-de-la-beuvronne-22-06-2012-2059910.php

 

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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 15:18
2.6.2016 Crue de la Marne à Trilbardou
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2 juin 2016 4 02 /06 /juin /2016 09:51
30.5.2016 les eaux en provenance d'aéroport de Paris se déversant dans la Reneuse affluent de la Beuvronne

30.5.2016 les eaux en provenance d'aéroport de Paris se déversant dans la Reneuse affluent de la Beuvronne

 

 

 

A Claye-Souilly, les habitants du centre ville ont toujours en tête les inondations de mars 2001.

 

Certains quartiers avaient été particulièrement touchés : l’allée des soupirs, la résidence de la Beuvronne, des Jardins Anglais, la Résidence de la Source Bleue et la rue de Vilaine..., sans oublier le collège des Tourelles qui a dû être évacué.

 

On peut lire l’inquiétude des élus dans le compte rendu de la réunion du 24/4/2001 Syndicat Basse Beuvronne SIAERBB :

 

« Monsieur Daragon souligne qu’avec le Bassin des Renardières, les communes ont « une épée de Damoclès » au dessus de la tête. Lors des inondations, une cellule de crise s’est tenue à la Préfecture. Pour faire face à la situation préoccupante (le niveau d’eau était à 40 cm du déversoir, il ne restait plus que 100 000 m3 de réserve) les rejets d’ADP ont été dirigés dans le Canal de l’Ourcq, par la mise en place d’une station de pompage (une autorisation exceptionnelle ayant été donnée sur une semaine) sachant que la Ville de Paris, qui gère le Canal de l’Ourcq, si elle pouvait recevoir les eaux, ne devait pas créer de désordres (au niveau des berges…)

Des dispositions sont à prendre, des moyens sont à mettre en œuvre pour protéger les Villes. En effet, même s’il ne pleut pas, un scénario catastrophe pourrait se produire, si la digue venait à céder.

 

Monsieur Albarello précise

« Que l’eau naturelle des Villes pouvait passer, ce qui n’était pas le cas des eaux d’ADP, soulignant qu’il a vu l’eau monter aussi vite qu’il l’a vu descendre…..

Le bassin des Renardières a montré ses limites. Ce qui s’est passé peut se reproduire…. »

 

Depuis un arrêté interpréfectoral « Loi sur l’Eau » a été pris, arrêté censé éviter de telles situations mais qui ne satisfait pas les associations environnementales.

 

 

Qu’en est-il aujourd’hui

de l’état

du bassin des Renardières ?

Un contrôle devrait être effectué ce mois-ci par les services de l’ETAT.

 

 

Ce bassin est classé parmi les 600 premiers barrages français, compte-tenu de la sécurité publique

 

Au delà du remplissage à 50 % de ce bassin la situation devient inquiétante

 or aujourd’hui le bassin est rempli à plus de 42 %.(1)

 

 

 

(1)  http://ev-labo.aeroportsdeparis.fr/environnement/eau-et-sols/surveillance-eau-pluviale/bassin_des_renardieres

 

 

 

 

Paru dans le Parisien 77 :

Une journée sans répit sur le front des crues

Valentine Rousseau et Eric Hacquemand | 23 Mars 2001, 00h00

4 HEURES Stupeur pour l'équipe de nuit de l'entreprise Motul située dans la zone industrielle de Chelles-Vaires, chemin du Corps-de-Garde, en bordure de la Marne. Après les pluies diluviennes, l'eau monte de quatre-vingts centimètres environ. Même phénomène chez Lescot, l'entreprise située à côté.

 

Les pompiers, en état d'alerte, interviennent afin de procéder à l'évacuation et pour éviter notamment tout risque de pollution. A 11 heures, les salariés n'avaient toujours pas réintégré l'entreprise, l'accès à la zone industrielle étant barré à la circulation.

 

8 HEURES La Direction départementale de l'équipement neutralise une voie de chaque côté de la N 3 à Claye-Souilly, au niveau de l'échangeur de Carrefour, jusqu'à 15 h 30. La route n'est pas coupée, mais réduite à la circulation. Les champs limitrophes dégorgent de gros débits. Toute cette nuit, les équipes de la DDE prévues sur les travaux d'entretien de la A 104 sont restées en alerte pour assurer la sécurité des usagers. 11 H 30 L'hélicoptère de la gendarmerie équipé d'un treuil pour secourir d'éventuelles victimes survole les secteurs inondés d'Esbly, Condé et Isles-lès-Villenoy. Dans la journée, trois habitations sont évacuées en canot pneumatique. Quatre-vingts maisons sont noyées sur ce secteur. La salle des fêtes d'Esbly est prête à accueillir les personnes sans toit. A Précy-sur-Marne, les pompiers et gendarmes répertorient entre 60 et 80 maisons inondées ou coupées d'accès.

 

MIDI Les pompiers pompent dans le gymnase Ostermeyer de Mitry-Mory, avenue des Martyrs-de-Châteaubriant, victime du débordement des champs. Environ dix centimètres d'eau s'étalent sur toute sa superficie. Le gymnase, utilisé par les écoles, le collège, le lycée et les associations sportives, est fermé jusqu'à nouvel ordre. Le CD 9 entre Mitry-Bourg et la Villette-aux-Aulnes est coupé.

 

13 HEURES La principale du collège des Tourelles de Claye-Souilly décide d'évacuer les élèves, qui n'ont pas cours non plus aujourd'hui. L'établissement de 490 élèves, planté tout près de la Beuveronne, voit l'eau monter à une trentaine de centimètres autour de ses bâtiments. Les sous-sols sont inondés, le chauffage et l'électricité sont coupés. Les pompiers interviennent tout au long de la journée auprès des habitants de Claye inondés. Une cinquantaine de maisons au moins sont touchées.

 

17 HEURES La DDE de Meaux coupe la première route de son secteur, la D 54a, entre Trilbardou et Charmentray.

 

18 HEURES Les secours se préparent à une garde particulièrement agitée. « L'hélicoptère est prêt à évacuer les personnes en cas de besoin. On visite chaque maison inondée », assurent les gendarmes. Aujourd'hui, ils seront accompagnés d'un médecin pour assister les personnes âgées.

 

 

http://www.leparisien.fr/seine-et-marne/une-journee-sans-repit-sur-le-front-des-crues-23-03-2001-2002049947.php

 

 

 

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