Le projet de SCOT, futur schéma de territoires de la CARPF Communauté d’agglo Roissy Pays de France, montre bien les différences qui semblent peu conciliables entre le 77 et certaines grosses agglomérations du 95.
Les populations et élus du 77 qui ne souhaitaient pas intégrer cette communauté d’agglomération l’avait bien compris.
Mariage de la carpe et du lapin ?
Comment peut-on concilier les intérêts de villes comme Sarcelles et Garges les Gonesse qui a elles deux comptent près de 99 000 habitants avec ceux des villages ruraux comme Villeneuve sous Dammartin ou Rouvres 600 habitants chacun ?
Dans le document distribué mardi à Villeparisis par la communauté d’agglo, on y parle de développement économique autour notamment de l’aéroport de Roissy, de construire un
territoire inclusif dans lequel chaque commune participe à l’effort de cohésion sociale et territoriale.
Le volet santé/environnement est, semble-t-il, balayé d’un revers de la main.
Plutôt que de nous parler des déserts médicaux du nord-ouest 77, on nous parle des 2 hôpitaux
qui ne sont pas accessibles aux populations du 77, pour être situés dans le 95.
Nos rivières polluées, nos industries polluantes, nos décharges sont passées sous silence.
Mais il faut savoir qu’Annie Peronnet, en charge de l’aménagement du territoire et du SCOT, au sein de la CARPF, est également maire de Sarcelles, une commune qui démolit ses tours et envoie ses gravats chez les autres.
Au titre de
« ladite solidarité communautaire »
vous en prendrez bien un peu
d’ordures de démolition des tours
de
Sarcelles, Garges les Gonesse et Villiers le Bel
dans vos décharges
de
Villeneuve St Dammartin, Claye-Souilly ou Villeparisis… ?
Paru dans le Parisien :
Sarcelles : ils vivent dans cette barre en cours de démolition
>Île-de-France & Oise > Val-d'Oise|16 février 2013, 4h28|7
La démolition d'un immeuble de quatre étages de Sarcelles est encours alors que des locataires vivent encore dans 9 des 300 appartements.
Des appartements vides et des portes murées au milieu d'un ballet de pelleteuses et d'engins de chantier. La résidence des Sablons, rue Paul-Cézanne à Sarcelles, à des allures d'immeuble fantôme. Vouée à la destruction dans le cadre de la rénovation urbaine, cette longue barre de quatre étages et de plus de 300 appartements a été progressivement vidée de ses habitants, relogés par le bailleur Osica. Vidée, mais pas complètement. Neuf appartements sont toujours occupés. Plus de la moitié du bâtiment, un des plus anciens du Grand-Ensemble, a déjà été détruite. Mais pour ces derniers locataires, aucune solution de relogement n'a encore été trouvée.
« Je vis avec la peur au ventre », soupire Nadia, qui est seule au quatrième étage. Depuis qu'ils ont été désertés, les halls de la résidence sont devenus le terrain de jeu de squatteurs. L'ancien appartement de la gardienne a été visité plusieurs fois. Une locataire a été cambriolée en pleine journée. « On entend tout le temps des bruits la nuit, raconte Angélique, qui dort avec des chaises contre sa porte « au cas où ». « Et, plusieurs fois par mois, il y a aussi les voleurs de métaux qui sévissent sur le chantier. Du coup, on passe notre temps à regarder par la fenêtre. On n'est jamais tranquille. »
Il y a aussi les nuisances liées aux travaux. « Tous les matins, on est réveillé par des bruits de pelleteuses, qui durent ensuite toute la journée, explique Nadia. Quand ils ont détruit une partie de la barre il y a quelques mois, j'ai cru que c'était un tremblement de terre tellement ça vibrait. » Sans compter les coupures récurrentes d'électricité ou de gaz. Une locataire a aussi perdu tout son électroménager après un court-circuit.
Aujourd'hui, les derniers locataires n'attendent qu'une chose : partir au plus vite de cette barre à l'abandon. « On se sent abandonné, lâche Sophie. Cela fait trois ans que l'on parle de cette destruction. Osica aurait pu prendre ses précautions pour reloger tout le monde avant que les travaux démarrent. Nous, on n'a pas demandé à partir. » Pour le bailleur, le cas de ces locataires est complexe. « Ils sont prioritaires pour le relogement, assure Osica. Un cabinet a été spécialement mandaté pour s'occuper d'eux. Nous leur avons fait des propositions. La plupart ont été refusées. Trouver des appartements libres et qui correspondent à leurs attentes n'est pas simple. Nous, nous sommes prêts à faire des efforts. Mais, parfois, il y a aussi une absence de bonne volonté. »
Anne dément. « Je n'ai reçu aucune proposition avant le mois de novembre, assure cette locataire qui vit dans un deux-pièces. Après une réunion, où je l'ai signalé, on m'a proposé un F3 pour un loyer de 200 € de plus que ce que je paie actuellement. C'est trop cher pour moi. Pourtant, je ne demande pas la Lune. »
« C'est une situation humainement insupportable, qui doit être traitée au cas par cas, réagit François Pupponi, député-maire PS de Sarcelles. Nous avons mis en place une cellule de crise pour s'occuper spécialement de ces neuf dossiers. Tout devrait être réglé d'ici un mois. »
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