Pour éviter de se laisser surprendre, comme en 2010, par un soudain épisode de froid ou de neige, les aéroports parisiens ont «considérablement renforcé» leurs moyens d'actions, selon Aéroport de Paris. Y compris pour secourir d'éventuels naufragés du ciel si, malgré tout, des vols devaient être annulés.
Anthony Lieures | 27 Déc. 2014, 08h31 | MAJ : 27 Déc. 2014, 08h51
172 engins de déneigement ou de dégivrage peuvent être déployés en cas d’épisode de grand froid sur le site aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle.LP / A.L.
Alors que cette fois, c'est sûr, l'hiver s'installe sur le pays, avec des températures en chute et la neige annoncée sur l'est de la France, pas question dans les aéroports de Roissy et Orly, les deux plus importants de France, de se laisser surprendre.
Les leçons des mauvaises expériences passées ont été retenues, les stocks de produits et matériels nécessaires au dégel des avions et des pistes, comme de matériel de secours pour les passagers qui seraient bloqués dans les aéroports ont été renforcés. Tour d'horizon sur les deux sites aéroportuaires parisiens
Des moyens renforcés depuis la pagaille de 2010
Beaucoup de voyageurs se souviennent encore des derniers jours de 2010, lorsque de considérables chutes de neige avaient engendré une immense pagaille dans les aéroports de Roissy (Val-d'Oise) et d'Orly (Val-de-Marne). Des milliers de personnes s'étaient retrouvées bloquées plusieurs heures, parfois des jours, à l'approche de Noël.
Depuis, Aéroports de Paris (ADP) indique avoir « considérablement renforcé » son dispositif. Cet hiver, 236 engins de déneigement seront déployés sur les deux aéroports, dont 172 rien qu'à Roissy (contre 75 en 2010). « Il faut savoir que la neige qui tombe en France est plus dure et plus collante que dans d'autres pays, a rappelé Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports. Mais je note que nos aéroports ont aujourd'hui beaucoup plus de matériel et de personnel. Il y a aussi une très bonne coordination entre ADP, les compagnies et la Direction générale de l'aviation civile. »
Les réserves de glycol ont été doublées
Il y a quatre ans, la pénurie de glycol, qui sert à dégivrer les avions, avait causé l'annulation de centaines de vols. Le givre qui se dépose sur les ailes et le fuselage, alourdit en effet les avions et dégrade considérablement les conditions de vol. « Nous avons désormais doublé nos réserves de glycol en passant de 1 200 m³ à 2 400 », précise Régis Lacote, directeur des aires aéronautiques à Roissy.
A Charles-de-Gaulle, 5 nouvelles aires de dégivrage ont été ouvertes depuis deux ans, portant le total à 20. L'opération se fait juste avant le décollage : une dégivreuse asperge en continu
3 000 l de glycol et d'eau. Une opération d'antigivrage est parfois nécessaire dans la foulée, afin de protéger l'avion jusqu'au décollage….