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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 20:29

 

Qualité de l’Eau en Seine et Marne 
9 communes touchées
par une pollution
au perchlorate d’ammonium
Nemours, Saint-Pierre-lès-Nemours, Darvault,
Fay les Nemours, Bagneaux sur Loing,
Chatenoy, Ormesson, Aufferville, Chevrainvilliers.


 

La pollution pourrait affecter de nombreuses autres zones

en France 

où les contrôles n’ont pas encore été effectués

 

Afin de connaître si les contrôles

ont été effectués sur votre commune 

contactez votre mairie. 

 

Paru sur le site Agoravox :
Perchlorates dans l’eau du robinet : pourquoi femmes enceintes et jeunes mères doivent s’en méfier

Ce sont plus de 500 communes en France, qui ont distribué une eau contaminée par les perchlorates d’ammonium. Une pollution concentrée dans le Nord et l’Ouest de la France, dont on ne parle pas beaucoup, mais qui pourrait être bien plus étendue.

 

C’est presque par hasard que l’on a découvert en juillet 2011 les pollutions aux perchlorates en France. Les autorités sanitaires n’ont pas l’obligation de contrôler systématiquement les taux de perchlorates. Mais après la découverte d’une pollution dans l’Ouest de la France, l’Anses s’est résolut à lancer une campagne d’analyse toujours en cours.

Résultats : les régions de Lille (voir la Google Map de la contamination dans le Nord Pas de Calais) et Bordeaux sont les plus touchées.

La pollution touche aussi 9 communes d’Ile de France et pourrait affecter de nombreuses autres zones en France où les contrôles n’ont pas encore été effectués.

Si l’on a découvert cette pollution récemment, elle ne date pas d’hier. Dans le Nord, elle serait liée à des résidus chimiques datant de la 1ère guerre mondiale, ou à des résidus d’explosifs que l’on utilisait dans les mines. Dans la région de Bordeaux, la pollution est liée à une ancienne usine d’armement qui rejetait jusqu’à 30 tonnes de perchlorates / an depuis « de nombreuses années »

Quels sont les effets de ces résidus de perchlorates sur la santé ?

Les doses détectées peuvent clairement impacter la santé des femmes enceintes et nouveaux nés. Pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) :

- à partir de 4 μg/L de perchlorates dans l’eau : il est interdit d’utiliser l’eau du robinet pour préparer des biberons destinés à des nourrissons de moins de 6 mois

- plus de 15 μg/L de perchlorates dans l’eau : interdiction de consommer de l’eau du robinet pour les femmes enceintes et allaitantes.

En 2011 à Bordeaux, les doses détectées étaient de 30 μg/L soit le double de la dose maximale pour les femmes enceintes et 7 fois la dose autorisée pour les nourrissons… D’autres données montrent que pendant la période 2006-2011, les doses détectées étaient de 11 μg/L dans cette région, soit près de 3 fois la dose acceptable pour préparer des biberons.

Dans près de 500 communes du Nord de la France, les doses sont bien supérieures à 4 μg/L, au dessus de la dose maximale recommandée pour préparer un biberon. Même problème en Seine et Marne où l’on a détecté des concentrations de 13 μg/L.

Or on sait que ces ions de perchlorates diminuent la capacité de notre thyroide à incorporer l’iode, ce qui peut impacter la croissance et le développement neuronal des nouveaux nés.

Une contamination qui risque de durer puisque faute de traitement anti-pollution, les distributeurs diluent de l’eau polluée avec de l’eau non polluée pour faire baisser les teneurs. A Bordeaux, où la pollution est très localisée, la situation a été rétablie en fermant les captages les plus pollués. Mais la pollution subsiste dans certaines nappes ce qui va compliquer l’approvisionnement de la ville en eau à long terme.

Dans le Nord, où la pollution est plus diffuse, aucune solution satisfaisante n’a encore été trouvée. Et l’on pressent que la crise sera probablement plus longue à résoudre…

En Mars dernier, Que Choisir, avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’état de notre eau : près de 2 millions de personnes sont approvisionnées par une eau du robinet non-conforme aux normes sanitaires. Et encore ce chiffre ne prend pas en compte les polluants émergents (produit chimiques, résidus de médicaments, etc.) qui ne font pas l’objet de contrôles réguliers…

Raison de plus pour que les publics à risque (femmes enceintes, femmes allaitantes, nourrissons) restent particulièrement vigilants et s’informent de la qualité de leur eau dans leur localité.

http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/perchlorates-dans-l-eau-du-robinet-127106

 

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