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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 10:18
Paru sur le site du CNIID :

 

PROJETS DE "BIORÉACTEURS" : MOBILISATION DES ASSOCIATIONS CONTRE CES DÉCHARGES TOUT SAUF "BIO"

 

Le 5 avril 2012,

Deux départements, deux associations, mais un seul combat : faire la lumière sur ce qu’il y a vraiment derrière les projets de "bioréacteurs" qui leur sont présentés. Cette nouvelle appellation cache en réalité les mêmes types de nuisances et de risques que ceux associés aux vieilles décharges, à cela près que les exploitants utilisent l’aberration d’enfouir des biodéchets pour produire plus de biogaz (pour en savoir plus, lire notre définition).

En Haute-Loire, l’Association de Sauvegarde de l’Environnement en Brivadois (ASEB) lutte depuis 2008 contre un projet de centre d’enfouissement porté par l’entreprise Pizzorno, récemment condamnée dans le Var pour une affaire de stockage illicite suite à une plainte du Cniid et d’autres associations (voir notre article). L’entreprise privée prévoit d’enfouir 80 000 tonnes de déchets par an dans un casier exploité en mode "bioréacteur" situé sur un terrain privé lui appartenant. L’enquête publique qui déterminera l’avenir du projet, retardée depuis trois ans grâce à la mobilisation de l’ASEB, s’est achevée le 30 mars dernier. Grâce au travail d’information réalisé par les bénévoles de l’association, la majorité des élus s’oppose désormais à cette solution.

Le Collectif de Sauvegarde de l’Espace de Branviel (COLSEB) se bat quant à lui depuis 2009 contre un projet de décharge que le syndicat de traitement de la région d’Aurillac (Cantal) a décidé d’implanter au cœur du poumon vert de la région (la forêt de Branviel). Progressivement les élus ont fait évoluer leur discours pour vanter les mérites du "bioréacteur", une décharge soi-disant "écologique" et tenter ainsi de faire passer la pilule. Ils souhaitent aujourd’hui condamner 10 hectares de forêt pour y enfouir dès 2015 environ 30 000 tonnes de déchets. Comme dans beaucoup de projets similaires, les porteurs s’enorgueillissent de pouvoir, grâce au "bioréacteur", produire chaleur et électricité, alors même qu’aucun débouché n’existe dans ces zones de faible densité de population.

La priorité à la réduction des déchets et au recyclage, et le détournement des déchets organiques de la mise en décharge ont pourtant été actées par les réglementations européenne et française. Mais il est encore temps pour ces collectivités de faire les bons choix pour respecter ces orientations et de s’engager dans une politique intelligente de réduction et de gestion durable de leurs déchets.

Contact : Delphine Lévi Alvarès

http://cniid.fr/Projets-de-bioreacteurs-mobilisation-des%2C458

 

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