Extrait de l’article de la Gazette du Val d’Oise.fr du 11/6/2013 concernant le projet d'exploitation d’une carrière de gypse souterraine à Cormeilles en Parisis :
« L’exploitation se fera à 70 mètres de profondeur sous la butte du Parisis, comme à la carrière de Baillet-en-France, sous la forêt domaniale de Montmorency, «et qui est fréquentée par des millions de visiteurs», rappelle Placoplatre, qui assure donc de son «savoir-faire» en la matière. »
A Cormeilles en Parisis Placoplatre projette d'exploiter en souterrain laissant l’usage des sols aux populations.
A Baillet en France Placoplatre exploite sous la forêt de Montmorency laissant l’usage du sol aux populations.
A Coubron Placoplatre exploite sous le Bois de Bernouille laissant l’usage du sol aux populations.
Mais à Villevaudé Placoplatre souhaite exploiter à ciel ouvert, il veut tout : le sol et le
sous-sol, c’est-à -dire supprimer nos espaces agricoles privant nos agriculteurs bio
de terres pour s’installer, supprimer nos bois et les emplois s’y rapportant.
Pourquoi :
parce que ce gypse se trouve
sur le canton martyre de Claye-Souilly ?
Pourquoi :
parce que la majorité des élus de ce département
ne s’opposent pas
à l’exploitation de cette carrière à ciel ouvert ?
LE DROIT DE SAVOIR
Pour ou contre une carrière à ciel ouvert à Villevaudé
les élus doivent s'exprimer ?
L'entreprise Placoplatre (filiale du groupe Saint-Gobain) s’apprête à déposer sa demande d’extension, pour extraire le gypse sous la butte du Parisis.
Dernière mise à jour : 11/06/2013 à 10:32
Un paysage sidérant s’offre aux yeux sur les hauteurs de la carrière de gypse de Cormeilles-en-Parisis. Un trou de cent dix mètres de profondeur et plusieurs dizaines d’hectares. «C’est l’une des plus grandes carrières à ciel ouvert du monde», confie le directeur général de Placoplatre, Thierry Fournier, au cours d’une visite organisée pour le public et la presse, vendredi dernier.
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De la carrière de Cormeilles-en-Parisis (450 emplois dont 120 à l’usine) sont extraits 350000 tonnes de gypse par an : c’est 10% de la production nationale de gypse et 15% de celle d’Île-de-France. Autant dire qu’il s’agit là d’un trésor pour Placoplatre, filiale de Saint-Gobain, qui gère aussi la carrière de Baillet/Montmorency. La plus grande carrière souterraine de gypse d’Europe, qui alimente les cimenteries du nord de la France, assure à elle seule, avec 800 000 tonnes de gypse par an, plus de 15% de la production nationale et 25% de la production de l’Île-de-France.
Au vu de son importance stratégique et économique, le gisement de Baillet-Montmorency a d’ailleurs fait l’objet d’un classement en Projet d’intérêt général en 1999.
Le gypse cormeillais, très blanc, est jugé d’une exceptionnelle pureté. Si les techniques d’extraction ont évolué depuis la création de la carrière par Pierre-Étienne Lambert en 1822, une chose n’a pas changé, le gisement en lui-même, formé il y a quarante millions d’années.
La première couche de gypse, la plus pure, fait 16 mètres d’épaisseur.
Elle se trouve sous 70 mètres de marnes et d’argiles, qui empêchent la dissolution du gypse. Une deuxième et une troisième couches de gypse se situent en dessous, sous d’autres masses rocheuses.
Moins pur, ce gypse servira aux carreaux de plâtre. La pierre extraite en gros blocs de un mètre est ensuite concassée en tout petits morceaux. Puis direction l’usine, via un convoyeur à bande, où elle sera à nouveau concassée, stockée, broyée et cuite.
Placoplatre va déposer son dossier en préfecture «après cet été», confie-t-on. L’entreprise doit solliciter l’auto- risation administrative d’exploiter en souterrain sous la Butte du Parisis.
Il faudra compter environ un an d’enquête publique. Mais on n’a guère de doute sur l’issue du processus administratif. Le gypse est en effet un matériau vital, jugé «stratégique» pour l’industrie du bâtiment.
L’exploitation se fera à 70 mètres de profondeur sous la butte du Parisis, comme à la carrière de Baillet-en-France, sous la forêt domaniale de Montmorency, «et qui est fréquentée par des millions de visiteurs», rappelle Placoplatre, qui assure donc de son «savoir-faire» en la matière.
«Il n’y aura pas de nuisance en surface, pas d’impact sur la faune et la flore, les paysages et les nappes phréatiques, aucun bruit perceptible. Et si les craintes étaient que l’entrée de la carrière souterraine empêche le remblaiement total, nous levons cette crainte, l’entrée se fera à côté».
L’entreprise espère donc dès 2016-2017, juste après la cessation de l’activité à ciel ouvert, poursuivre son exploitation «sans rupture d’approvisionnement». Avec un même objectif : extraire 350000 tonnes de gypse par an, sur une période de trente ans. C’est la durée de vie moyenne d’exploitation d’une carrière de gypse.
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Daniel Chollet