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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 21:45

Pourquoi ne fait-on pas d’études sanitaires

autour des plus importantes décharges de Seine et Marne,

cela permettrait  de combler certaines lacunes

 quand à l’impact sanitaire des polluants chimiques

sur la santé des riverains de ces sites ?

 


Paru sur le site JL John Libbey Eurotext :

 

 

 

 

Hiérarchisation des polluants chimiques émis par les installations de traitement des déchets ménagers en France basée sur les impacts sanitaires non cancérigènes


Environnement, Risques & Santé. Volume 11, Numéro 2, 120-36, Mars-Avril 2012, Articles originaux


Texte intégral   Summary  

 


Auteur(s) : Vincent Nedellec, Julie Lapkoff, Ari Rabl

 


Résumé : Contexte : l’évaluation des impacts sanitaires fournit des informations décisionnelles pour la gestion des installations de traitement des ordures ménagères (ITOM). Actuellement, seuls les impacts des polluants critères de l’air ambiant (PM x, NO x, SO 2, O 3), des cancérigènes (As, Cd, BaP) et des neurotoxiques (Pb, Hg) ont pu être évalués. Pour les autres polluants, on manque de fonctions dose-réponse (FDR). Le projet AMESTIS (Amélioration de l’estimation des impacts sanitaires des déchets et leur évaluation monétaire) propose de développer des FDR pour les effets non cancérigènes des polluants des ITOM les plus importants pour la santé publique. La première phase du projet AMESTIS consiste donc à hiérarchiser les substances émises selon leur potentiel d’impacts sanitaires non cancérigènes. Objectif : identifier dans les émissions des ITOM les polluants chimiques ayant le plus fort potentiel d’impacts sanitaires non cancérigènes. Matériel et méthode : l’inventaire des toxiques présents dans les émissions est réalisé à partir d’études métrologiques et des textes réglementaires français. Deux méthodes de hiérarchisation sont testées : l’une qualitative et l’autre quantitative. La première consiste à attribuer des points à chaque polluant en fonction de critères relatifs aux impacts sanitaires : fréquence du polluant dans les émissions, quantités émises et importance toxique. Outre la fréquence et les quantités émises, ce système de notation donne priorité à ceux dont la toxicité s’exerce d’abord sur les systèmes cardiovasculaires, nerveux, respiratoires et sur la reproduction ou le développement. La seconde méthode est basée sur le calcul d’un ratio entre la concentration à l’émission et la valeur toxicologique de référence non cancérigène du polluant. Un classement final, combinant les résultats des deux méthodes est proposé. Résultats : environ 250 polluants ont été identifiés dans les émissions des ITOM. Les données quantitatives sur la toxicité et sur les émissions sont disponibles pour 98 d’entre eux \; 43 sont présents dans les émissions d’incinérateurs, 88 dans les biogaz des décharges, 47 dans l’air des sites de compostage et 57 dans les biogaz de méthanisation, 20 sont communs aux quatre filières. Il y a 45 composés organiques volatils (COV), 19 métaux et métalloïdes, 8 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), 8 pesticides, 6 composés inorganiques, 4 BTEX (benzène, éthylbenzène, toluène, xylènes), 4 aldéhydes, 4 composés organiques persistants. Les deux méthodes de hiérarchisation donnent des résultats faiblement corrélés (r \= 0,54). Dans les dix premiers polluants du classement final on trouve 7 métaux (As, Cd, Mn, Cr, Hg, Ni, Co), 2 composés organiques (naphtalène, benzène) et un composé inorganique (sulfure d’hydrogène). Le plomb et les dioxines, arrivent ici respectivement en 19 e et 27 e places. Si l’on s’intéresse uniquement aux émissions des incinérateurs, ils remonteraient respectivement en 10 e et 12 e places. Conclusion : les résultats indiquent, quelle que soit la méthode de hiérarchisation, une prépondérance des métaux quant au potentiel d’impacts sanitaires non cancérigènes. Nous avons sélectionné l’arsenic, le cadmium, le chrome, le manganèse, le mercure et le nickel pour le développement ultérieur de FDR non cancérigènes. Par ailleurs, on note que les émissions des ITOM en France sont encore assez mal connues, notamment celles en COV des incinérateurs et des centres de tri. La création d’une base de données nationale compilant les résultats détaillés de l’autocontrôle et du contrôle réglementaire des émissions de chaque ITOM permettrait de combler ces lacunes. Les valeurs limites d’émissions réglementaires mériteraient d’être complétées pour les composées organiques (BTEX, HAP, COV) et d’être dégroupées pour les métaux afin d’éviter le mélange d’éléments aux propriétés toxiques et aux potentiels d’impacts sanitaires très hétérogènes.


Mots-clés : évaluation du risque , non cancérogènes , polluants atmosphériques , priorités en santé , traitement des déchets

 

 

 

http://www.jle.com/fr/revues/sante_pub/ers/e-docs/00/04/76/3A/resume.phtml

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