par Cécile Castellan | Cleantech Republic | 22.09.09
Première rentrée pour la nouvelle chaire d’enseignement et de recherche, consacrée au captage, au transport et au stockage du CO2, dans la très prestigieuse Ecole des Mines Paristech. Industriels, politiques et universitaires… tous les partenaires de la chaire industrielle s’étaient donné rendez-vous le 30 juin dernier au Havre pour son inauguration. Ils l’ont cosignée pour une durée de cinq ans. Le temps dont disposeront les chercheurs pour convaincre de l’utilité de leurs travaux sur la question sensible des émissions de CO2, de son captage et son stockage.
Un budget annuel de 700 000 euros
La chaire est subventionnée par des partenaires industriels (EDF, Lafarge, Air Liquide, Total, GDF-Suez) grands émetteurs de CO2, la Communauté d’agglomération havraise et son Grand Port Autonome, et des laboratoires universitaires (Mines Paristech, Ecole des Ponts Paristech, l’université du Havre réputée pour sa culture « logistique » et ses sciences sociales, et le BRGM « bureau de recherche géologique et minière »). Elle disposera d’un budget annuel de 700 000 euros.
Cette enveloppe devrait permettre l’élaboration de 12 thèses sur cinq ans et l’organisation de séminaires croisés dans le but de confronter les travaux de recherche français avec ceux d’autres pays, comme l’explique Denis Clodic, titulaire de la chaire (Mines Paristech) : « le travail de mise en réseau à l’étranger, avec des pays comme la Chine, l’Australie ou la Suède, qui travaillent déjà beaucoup sur le sujet, sera très important. » Les thèses, quant à elles, porteront sur les sciences sociales, les risques, le stockage et la logistique. Toute la chaîne du CO2 (de la production au stockage artificiel, en passant par les problématiques d’un transport risqué), va être passée au crible et évaluée dans le but de retenir des solutions les plus écologiques et économiques.
…….. Et bien que les chercheurs aient fort à faire, ils regardent encore un peu plus loin puisque selon Denis Clodic, « certains commencent à se poser la question du recyclage du CO2 et ils y travaillent ». Et si la recherche nous offrait la possibilité de rentabiliser ce que l’on a eu tant de mal à stocker ?
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