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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 19:38
Extrait article paru sur le site ouvertures le temps du citoyen :
Claude Danglot : «Il faut mesurer la toxicité d’eau, pas seulement son respect des normes»

, par Jean-Luc Martin-Lagardette

 

 

Selon Claude Danglot, médecin et ingénieur hydrologue, il faudrait maintenant étudier la toxicité de l’eau potable et ne pas se contenter, comme aujourd’hui, de savoir si elle respecte les normes de potabilité. La méthode existe, mais pas la « volonté politique » de l’utiliser. Trop fiable, sans doute.

« Contrairement à ce qui est souvent affirmé, la qualité des eaux n’est pas terrible en France, s’exclame Claude Danglot, aujourd’hui à la retraite. En effet, on cherche seulement à s’assurer que les niveaux de pollution restent en deçà des normes de potabilité. Mais on n’étudie jamais sa toxicité ! 

« J’étais naïf, regrette-t-il en parlant de l’époque où il dirigeait la recherche en biologie au Laboratoire (public) de contrôle et de recherches des eaux de Paris (Crecep). Alors que nous avions mis au point une méthode rapide, reproductible, très fiable et très sensible, pour déterminer la toxicité de l’eau, nous n’avons pas été suivis. La méthode, testée sur les eaux potable, d’aqueducs, de rivière ou industrielles, et largement validée, n’est pas entrée dans la batterie des tests courants. Elle est restée lettre morte. J’ai compris, bien tardivement, que personne nes’intéressait à vérifier effectivement la toxicité de l’eau potable. Pas même le ministère de la santé ! On dépense beaucoup d’argent et d’énergie pour rechercher un certain nombre de polluants, de façon à être en règle avec la réglementation. On fait de gros efforts pour déceler des traces d’Escherichia coli, alors qu’on est pratiquement sûr de ne pas en trouver. Et ainsi sur plusieurs paramètres distincts. En fait, l’eau distribuée est juste au niveau des normes mais ces normes sont seulement des limites inférieures de potabilité. Notre méthode, normalisée au niveau communautaire depuis plus de trente ans, constitue un test d’alerte très efficace. Trop, sans doute ! Car, en ayant recours à elle, on s’apercevrait que beaucoup de nos eaux de robinet, déclarées potables, ont en réalité des impacts biologiques non négligeables. Donc on préfère ne pas en mesurer la toxicité… » 

C’est donc à un véritable changement de paradigme – la mesure de la toxicité globale d’une eau plutôt que l’analyse systématique d’un certain nombre de paramètres – qu’en appellent Claude Danglot et le Criieau afin de mieux protéger la santé des consommateurs buveurs d’eau……

 

http://www.ouvertures.net/claude-danglot-il-faut-mesurer-la-toxicite-deau-pas-seulement-son-respect-des-normes/

 

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