PROJET PILOTE DE CAPTAGE CO2 A JURANCON
TOTAL A CONCLU AVEC LA COMMUNE DE JURANCON UN CONTRAT DE MECENAT
DE 1 500 000 € SUR 5 ANS.
COMBIEN D’ARGENT VA PROPOSER VEOLIA AUX COMMUNES DE CLAYE-SOUILLY, FRESNES SUR MARNE, CHARNY POUR AUTORISER LE PROJET DE STOCKAGE DE CO2 ?? ?
COMBIEN DE TEMPS ALLONS-NOUS PERMETTRE AUX INDUSTRIELS DE CONTINUER A POLLUER NOTRE ENVIRONNEMENT CONTRE DE L'ARGENT?
NE LAISSONS PLUS NOS ELUS DECIDER SEULS,
DEMANDONS UN REFERENDUM SUR LE
PROJET DE CAPTAGE CO2.
Extrait article paru sur le site Alternatives Paloises
Lundi 30 mars 2009 par Jean Yves Spinelli
LE CO2 LE DEBAT S’ORGANISE
Quand, le 8 février 2007, TOTAL annonçait le lancement du projet pilote de Capture et Stockage du CO2 (CSC) dans le bassin de Lacq, avec l’appui inconditionnel du gouvernement, pouvait-il imaginer l’ambiance deux ans plus tard ? Si oui, se serait-il alors lancé dans cette galère ? Rien n’est moins sûr !...
En 2007, que pouvait peser l’opposition de quelques dizaines de Jurançonnais, face :
➢ au soutien de toute la classe politique locale,
➢ à la volonté politique de tous les gouvernements des pays développés qui, sans exception, faisaient du CSC un axe stratégique de recherche pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre,
➢ aux perspectives de pouvoir poursuivre le développement de l’exploitation pétrolière et gazière au même rythme,
➢ aux perspectives de ventes de cette technologie à l’étranger,
➢ au rêve de la nouvelle image de TOTAL qui, de pollueur non payeur, se changeait brusquement en écologiste, sauveur du dérèglement climatique et adepte du développement durable.
Mais, depuis 2007, bien des choses ont changé :
➢ les expériences menées ailleurs dans le monde se sont avérées décevantes et ont singulièrement refroidi l’enthousiasme des gouvernements (cf. mon article précédent) ;
➢ le marché à l’export est moins prometteur qu’il n’y paraissait, en raison principalement de l’éloignement entre les zones potentielles de captage et celles de stockage ;
➢ l’opposition, non pas au projet, mais au principe du CSC lui-même, se développe, tant dans le monde politique que scientifique ;
➢ enfin l’image de TOTAL dans l’opinion publique ne s’est pas améliorée, c’est le moins que l’on puisse dire : son appel dans le procès Erika, son annonce quasi simultanée de bénéfices records (14 milliards d’euros) et d’un plan de restructuration qui supprime 555 emplois dont 25 en Béarn ne la positionne pas vraiment comme une société solidaire des préoccupations actuelles des français, en pleine crise économique et envolée du chômage...
………
Le 13 mars dernier, l’association Coteaux de Jurançon Environnement a adressé au préfet une lettre ouverte dénonçant des « Manquements à l’Ethique », avec notamment :
➢ une absence d’évaluation indépendante et un conflit d’intérêts, le BRGM étant rémunéré par TOTAL pour évaluer un projet dans lequel il est lui-même impliqué,
➢ des comportements cavaliers de la part de la CLIS en réponse aux demandes de l’association,
➢ une enquête publique biaisée, dont l’avis favorable ne faisait pas ressortir l’opposition franche des jurançonnais au projet
➢ un financement litigieux, TOTAL achetant le « droit de polluer » par l’octroi d’une importante somme d’argent la commune de Jurançon,
➢ des insuffisances sur la sécurité et le devenir à long terme.
Le texte intégral de cette lettre au Préfet se trouve sur le site :
http://blog.ifrance.com/coteauxdejuranconenvironnement
Le 27 mars, le Conseil Municipal de Jurançon a approuvé la conclusion d’un contrat de « Mécénat » entre TOTAL et la commune de Jurançon, qui prévoit le versement, par TOTAL, d’une somme de 1 500 000 € sur 5 ans (la durée du projet pilote) dont 850 000 en 2009, avec pour seules conditions que cet argent soit utilisé par la commune pour financer des actions « développement durable » .
Pour plus amples informations consultez :
http://www.alternatives-paloises.com/article.php3?id_article=2285