Article paru dans Liaison d’IDFE de février 2009
Pendant 28 ans un incinérateur a rejeté des fumées chargées de dioxines, métaux lourds et acides dans le ciel de la Seine-et-Marne. Avec quelle conséquence sur la santé des habitants? Un procès est en cours...
En avril 2008, dans son étude d'incidence des cancers à proximité des usines d'incinération d'ordures ménagères, l’Institut national de veille sanitaire (l'INVS) a écrit:
"Cette étude a mis en évidence une relation positive significative aux émissions atmosphériques
d'incinérateurs d'ordures ménagères dans les années 1970-1980 et l'incidence chez la femme, des cancers du sein, des lymphômes malins-non-hodgkinien et des cancers toutes localisations
confondues. Une relation positive significative a, de plus, été observée avec les myélomes multiples
chez l'homme et les lymphômesmalins-non-hodgkinien pour les deux sexes réunis. La population
exposée par inhalation est constituée des habitants domiciliés en site urbain et périurbain à l'intérieur
d'une aire limitée à 2 km de rayon autour des incinérateurs. Jusqu'à une distance de 50 km des
incinérateurs, les populations sont considérées comme exposées par ingestion. La population
exposée au risque de cancers se trouve dans un cercle de 5 km autour des incinérateurs."
28 ans de rejets toxiques
A Vaux-le-Pénil, l'incinérateur du SIGUAM a fonctionné durant 28ans. L'ampleur de la contamination
locale justifie qu'on s'interroge car le risque n'a pas cessé avec l'arrêt de cet incinérateur en raison
notamment de la longue demi-vie des dioxines, de la charge corporelle élevée des riverains, de la pollution
des sols qui perdure et des délais pour l'apparition de certaines pathologies.
L'Association de défense des victimes de l'incinération et de leur environnement (AVIE)
regroupe les riverains concernés et tous ceux qui souhaitent agir pour faire la lumière sur cette
contamination et pour que des mesures sanitaires soient prises pour protéger au mieux la santé
des voisins de l'ancien incinérateur de Vaux-le-Pénil et leur droit à vivre dans un environnement
qui ne nuise pas à leur santé.
Action en justice Depuis le 16 mars 2004, plus de 100 riverains ont déposé une plainte avec
constitution de partie civile. Elle est instruite par le pôle santé environnement du tribunal
de grande instance de Paris. Les qualifications retenues par le juge d'instruction sont : mise en
danger de la personne, blessures et homicide involontaire par manquement délibéré et poursuite
de l'exploitation d'une installation classée sans se conformer àun arrêté de mise en demeure,
complicité. Le 8 septembre 2008, la communauté d'agglomération de Melun Val-de-Seine,
représentée par son président, Bernard Gasnos, a été mise en examen pour “mise en danger
de la personne et poursuite de l'exploitation d'une installation classée sans se conformer
à un arrêté de mise en demeure”.
………….
Pascale Coffinet, présidente
01 64 38 54 39
39 rue Alfred et Edme Sommier
77950 Maincy
http://www.maincy.net/HTML/associations/avie/accueil.html
Pour plus amples informations, consultez : http://www.idfe.org/upload/LIAISON_FEVRIER_2009_n_112.1235942390.pdf
N’oublions pas qu’à Mitry-Mory l’incinérateur de déchets dangereux GEREP fonctionne depuis plus de 30 ans et qu’à notre connaissance aucune étude sanitaire n’a été faite dans notre secteur.
La Seine et Marne ne possède pas de registre de Cancers, alors que le Val de Marne en possède un.
Une étude récente du professeur Guy Altan indique que les seine et marnais ont l’espérance de vie la plus courte de l’Ile de France, mais qui s’en préoccupe ?
Pour plus amples informations consultez sur le registre de cancers du Val de Marne :
http://ile-de-france.sante.gouv.fr/veille-sanitaire-et-alerte/surveiller-les-cancers/index.html