Réactions des riverains dans le projet de stockage de co2 dans la région de Lacq Pyrénées Atlantiques
COTEAUX DE JURANCON ENVIRONNEMENT
Extrait assemblée générale du 14-5-2008
· le bien-fondé du refus d'une expérimentation industrielle, en zone urbanisée, viticole, agricole, ... et sismique. La mise en oeuvre d'un projet pilote pour tester une nouvelle technologie non totalement maîtrisée a de quoi inquiéter les riverains.
· Le risque de fuite avéré aussi bien à court terme qu'à long terme et dénoncé par de multiples experts internationaux (article des Echos du 11/10/07) représente une menace pour les humains et l'environnement. Il n'existe aucune méthode fiable pour évaluer la probabilité ou la gravité de tels risques. Il est impossible de garantir un stockage techniquement sûr et permanent du CO2.
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· Le bien fondé du refus de léguer aux générations futures un cadre de vie dégradé situé sur un site industriel d'enfouissement de déchet.
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· La nébuleuse autant technique que juridique qui entoure le projet, laissant dubitatifs de nombreux élus contactés, ...
· La totale méconnaissance de l'avenir : aucun engagement formel et formalisé après 2 années d'expérience pilote!!! Total s'accroche à un cadre juridique qui l'exonère de toute responsabilité à long terme. Le transfert envisagé de propriété au gouvernement fait en sorte que les contribuables devront assumer et payer pour les dommages qui pourraient en découler.
· Enfin dernier point qui n'est pas le moins important, la prise de conscience que cette nouvelle technologie, loin d'être une solution miracle pour lutter contre le réchauffement climatique comme veut le présenter Total montre, selon les études les plus récentes, toutes ses limites en terme de fiabilité économique et de perspective réelle pour contribuer à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. Les inconvénients globaux sont supérieurs aux bénéfices.
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Greenpeace, qui considérait, jusqu'à présent, l'enfouissement souterrain du CO2 comme un moyen d'éviter l'effet de serre, est maintenant contre : "La capture et la séquestration du CO2 ne sauveront pas le climat" "C'est un faux-espoir". Il est souligné aussi devant l'assemblée que l'association CJE a l'appui de France Nature Environnement et de la Sépanso.
Il est dénoncé l'erreur commise par Total qui a négligé le test initial d'acceptabilité sociale auprès des populations directement concernées, en voulant plutôt passer en force selon les vieilles méthodes "robustes" des industries pétrolières pour arriver à leurs fins.
Il est également expliqué la notion de conflits d'intérêts qui ne semble pas bien comprise par les autorités françaises. Il importe que les personnes chargées d'évaluer la faisabilité scientifique et les risques de l'expérience pilote ainsi que son acceptabilité sociale dans le cadre de Chapelle de Rousse soient totalement indépendantes de Total et le garantissent par écrit. Il semble, de manière surprenante, que le Préfet des Pyrénées-Atlantiques ait choisi le BRGM pour effectuer une contre-expertise. Or, le Direteur du BRGM siège au conseil scientifique du projet pilote de Total ; ce qui rend son institution inéligible à une contre-expertise. Par ailleurs, le BRGM a des liens étroits avec Total et est partie prenante dans une entraprise de prestation de service d'ingénierie dans le stockage de CO2, Geogreen.
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L’intégralité de l’assemblée générale est à consulter sur le site :
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