Le Syndicat de rivière SIBHBB, dirigé par Julien Boussange, 1er adjoint au maire de Claye-Souilly a décidé de faire réaliser des travaux sur plusieurs communes arrosée par la rivière Biberonne, principal affluent de la Beuvronne, une rivière qui inonde régulièrement une partie des communes qu’elle traverse.
Ces travaux sont réalisés grâce, en grande partie, à la taxe Gemapi qui est facturée aux propriétaires avec leur imposition taxe foncière.
Paru dans le Journal « La Marne »
Face aux risques d'inondations, des travaux d'entretien prévus sur cette rivière de Seine-et-Marne
De la mi-novembre à fin décembre 2024, le SIBHBB réalise des travaux d'entretien sur la Biberonne, affluent de la Beuvronne.
De nombreux embâcles bloquent le bon ruissèlement des cours d’eau. ©SIBHBB
Par Baptiste RingevalPublié le 5 nov. 2024 à 7h00
C’est une nécessité face à l’encombrement de la rivière Biberonne et aux récentes inondations. Pour éviter tout risque, le Syndicat mixte du bassin de la haute et de la basse Beuvronne (SIBHBB) va réaliser des travaux d’entretien sur ce cours d’eau et ses affluents.
La localisation de ces travaux concerne six communes du secteur : Dammartin-en-Goële, Longperrier, Moussy-le-Vieux, Moussy-le-Neuf, Thieux et Villeneuve-sous-Dammartin.
Quels objectifs ?
Le but de cet entretien est « de maintenir le cours d’eau dans son profil d’équilibre, d’assurer le libre écoulement de l’eau et de contribuer à son bon état écologique », explique Théo Sorbara du SIBHBB.
Les travaux consistent essentiellement en un entretien de la ripisylve (végétation abondante et variée qui borde les rivières), associé ponctuellement à un nettoyage du lit, le tout ayant comme objectif une maîtrise de la végétation et un meilleur écoulement des eaux tout en préservant le potentiel biologique et paysager.
Les différents travaux peuvent être détaillés ainsi :
– enlèvement des embâcles majeurs ;
– coupe sélective et non-systématique des tiges et branches basses gênant l’écoulement ;
– abattage non-systématique des arbres sains ou morts risquant d’être dessouchés ;
– lutte contre les espèces exotiques envahissantes ;
– replantation des secteurs les plus dénudés avec des espèces locales.
« Tout cela a également pour objectif final de limiter les risques d’inondations. Ici, nous sommes en amont qui est de temps en temps touché par des inondations. Mais, ces travaux permettront également d’éviter des embâcles en aval, où la Biberonne sort régulièrement de son lit », poursuit le membre du syndicat.
Un cours d’eau non-domanial
L’ensemble des cours d’eau du bassin versant de la Beuvronne est non domanial. Le cours d’eau appartient donc aux propriétaires riverains. Les propriétaires ont la possession des berges et du lit jusqu’à sa moitié. En vertu de l’article 215-14 du Code de l’environnement, les propriétaires riverains ont l’obligation d’assurer un entretien régulier des berges et du lit de la rivière qui bordent leur propriété.
Cependant, les collectivités territoriales peuvent se substituer aux propriétaires pour réaliser les travaux d’entretien des rivières, si le plan d’entretien est reconnu d’intérêt général. « C’est le cas ici, les riverains ne le font pas, et le syndicat se substitut pour assurer l’entretien. »
5 phases
Ces travaux rentrent dans un programme d’entretien pluriannuel sur 5 ans et 5 phases. Sur ces 5 années, de 2023 à 2028, ce sont 100 kilomètres de la Biberonne qui sont concernés et 23 communes.
« Nous avons réalisé un découpage en 5 sous-bassins représentant chacun 20 kilomètres », ajoute Théo Sorbara, avant de conclure, « la première phase a donc eu lieu l’année dernière et pour cette année 2024, ce sont donc les travaux du second tronçon qui débuteront dès le 15 novembre et pour un coût financier de 78 000 euros. »