Nous apprenions en juillet dernier que des terres excavées du Grand Paris pouvant potentiellement contenir de la pyrite avaient été déversées dans les décharges :
- ISDI ECT Annet sur Marne, située en amont du plus important captage d’eau potable de Seine et Marne qui fournit près de 550 000 habitants en eau potable
- ISDI ECT Villeneuve sous Dammartin, située en amont des captages d’eau de Mitry-Mory.
C’est suite à 2 arrêtés préfectoraux de prescriptions complémentaires imposés à l’exploitant par le préfet que ces informations étaient arrivées aux oreilles des populations de ce secteur du nord-ouest 77.
Nous apprenons aujourd’hui que le préfet du 77 a pris 2 nouveaux arrêtés préfectoraux concernant 2 sites situés également au nord-ouest 77 :
- L’un à Roissy en Brie, exploité également par ECT qui a reçu 23 600 tonnes de terres excavées du Grand Paris pouvant potentiellement contenir de la pyrite, ici ce n’est pas une décharge ISDI mais un réaménagement de parcelles agricoles aux lieudits « Le Pommerot et la Patrouille » https://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/55025/398779/file/APC+2022+DDT+SEPR+238+du+14+10+2022.pdf
- L’autre site se trouve à Grisy-Suisnes dans le parc du château de « la Grange le Roy ». Dans les années 90 il avait été déversé sur ce site des milliers de m3 de terres polluées évacuées du terrain devant accueillir le stade de France de St Denis, c’est dans le but de le réhabiliter que l’ETAT a autorisé la Safer en 2018 à y déverser des déchets inertes sur une hauteur maximale de 17m (1). Ce site n’a pas reçu de déchets pouvant potentiellement contenir de la pyrite mais à titre préventif le préfet impose le suivi de certaines terres excavées déversées sur le site. https://www.seine-et-marne.gouv.fr/content/download/55024/398775/file/APC+2022+DDT+SEPR+239+du+14+10+22.pdf
Pour ces 2 derniers sites, la police de l’eau avait demandé l’avis à l’Agence Régionale de Santé, qui, semble-t-il, n’a pas souhaité répondre.
Qu’est-ce que la Safer ?
La SAFER de l’Ile-de-France est une société anonyme sans but lucratif investie de missions de service public. http://www.saferidf.fr/website/qui_sommes_nous_&400&187.html
Pour aller plus loin : http://adenca.over-blog.com/2018/03/les-ordures-du-grand-paris-a-grisy-suisnes-une-chance-pour-la-seine-et-marne-de-qui-se-moque-t-on.html
Paru dans le pays briard :
Grisy-Suisnes : une seconde vie pour le domaine du château de la Grange-le-Roy
Une réunion publique et une visite du domaine de la Grange-le-Roy étaient organisées à Grisy-Suisnes le 5 mai pour présenter le vaste projet de réhabilitation du site
Le public a pu visiter le domaine de la Grange-le-Roy, habituellement fermé aux visiteurs. (©Le Pays Briard)
Par Rédaction CoulommiersPublié le 19 Mai 18 à 10:01
Le Pays Briard
Après une histoire riche et parfois difficile, le domaine du château de la Grange-le-Roy va s’offrir une seconde jeunesse grâce aux efforts conjoints de la commune de Grisy-Suisnes et de la SAFER de l’Ile-de-France.
Le site près de Coubert s’étend sur 55 ha et abrite un château du XVIIIe siècle, en partie détruit par la Révolution, un corps de ferme, une maison de gardien ainsi que plusieurs étangs.
Suite à des opérations immobilières frauduleuses et à des projets avortés, le domaine est davantage le lieu de rodéos en voiture, de dépôts de déchets et d’occupations illégales qu’un point de rendez-vous culturel.
Sur ce site en déshérence, les bâtiments sont déstructurés et il est interdit d’y entrer du fait de l’instabilité des structures.
Un projet ambitieux de réhabilitation
Mais cela est sur le point de changer. C’est en 2012 que la SAFER achète le site à la demande de l’État et de Grisy-Suisnes et autofinancera le projet, grâce aux redevances des importateurs de terre. Il ne coûtera donc rien à la commune.
Le château la Grange-le-Roy, source d’inspiration pour le dramaturge Eugène Labiche, est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques. Il va être entièrement rénové, son charme d’origine va côtoyer des matériaux plus modernes comme le verre, afin d’accueillir peut-être à terme une Fondation d’art numérique et des collections d’art contemporain.
Comme l’explique Jean-Baptiste Schweiger, directeur de la prospective et de l’aménagement territorial au sein de la SAFER, « le but est de redonner vie au site dans toutes ses composantes. »
C’est un projet qui fait rayonner le secteur.
Premièrement la culture avec le château et la maison d’artiste prévue dans la ferme. Viennent ensuite le paysage et l’écologie avec notamment l’idée de recréer une perspective aux abords du château et l’enjeu de la protection de la faune, de la flore et des points d’eau.
Et enfin la dernière composante est agricole puisqu’il est prévu d’implanter des noyers sur le site pour une agriculture raisonnée et adaptée au futur du réchauffement climatique. Cette production de noix, ajoutée à celle de bois d’énergie, devrait permettre au site d’acquérir une vraie valeur ajoutée par la création d’emplois liés au verger et au tourisme.
Le projet a été qualifié de « superbe opportunité » par un jeune Grysissolien qui poursuit : « C’est un projet qui fait rayonner le secteur. »
Désenclaver et relier le site aux alentours
Une enquête publique sera ouverte du 1er juin au 3 juillet afin que les habitants donnent leur avis sur le projet.
Si tout se passe bien, les travaux devraient débuter à l’automne prochain et durer cinq ans. C’est pour cela que le site sera relié au bourg de Grisy-Suisnes et à différents hameaux des environs, avec notamment une liaison douce de Cordon à Grisy.
Les élèves du futur collège de Coubert pourront bénéficier de ces nouvelles liaisons et de la proximité du domaine puisque la ferme du domaine accueille des ateliers scolaires.