Dans le cadre du contrat bassin Beuvronne qui était censé, grâce à l’argent de nos impôts, financer des actions pour réduire la pollution et les inondations, la commune de Claye-Souilly a décidé d’acquérir plus de 29 hectares de terrain dans le Marais de Claye que l’industriel WABCO voulait vendre.
Ce projet a été financé grâce à une subvention de 80 % de l’Agence Seine Normandie.
Cette acquisition constituait un préalable à la création d’un Espace Naturel Sensible.
Le projet visait à la renaturation d’une peupleraie à l’abandon en zone humide afin de lui rendre son rôle de marais filtrant les pollutions entre la Beuvronne et la Marne et régulant la montée des eaux.
Dans le Plan Local d’Urbanisme actuel le Marais de Claye est identifié comme une zone paysagère devant faire l’objet de mesure de protection des biotopes et d’aménagement écologique.
Mais à ce jour aucune renaturation du site n’a été réalisée.
C’est sur ce terrain qu’ADP doit passer une partie de sa canalisation Marne, pour ce faire l’industriel préfère acquérir les terrains concernés soit 7370 m2 que la commune de Claye-Souilly devrait lui vendre pratiquement au prix coûtant (moins d’un euro le m2).
Ce sont des travaux d’envergure qu’ADP va réaliser pour implanter sa canalisation, en effet la nappe phréatique à cet endroit est, semble-t-il, peu profonde. Un dispositif de pompage temporaire de cette nappe devrait être mis en place (rabattage de nappe).
L’eau récupérée sera reversée dans la Beuvronne et ses affluents, ce qui accentuera sur cette période le niveau d’eau de ces cours d’eau, souhaitons que ce ne soit pas en période de forts orages.
Quant aux déblais ADP ne dit pas s’ils resteront sur le site ou s’il les évacuera ?
Jean-Luc-Servières aurait pu profiter de cette opération pour demander à ADP de participer au financement de l’aménagement de ce terrain en Espace Naturel Sensible pour compenser les inconvénients que nous venons de citer, mais il ne semble pas que ce soit à l’ordre du jour et nous le regrettons.
Paru dans le Parisien 77 :
90 M€ pour nettoyer l’eau de la Beuvronne
Par faustine léo
Le 22 juin 2012 à 07h00
L’artillerie est sortie pour améliorer la qualité de l’eau de la Beuvronne, ce cours d’eau de 25 km de long qui, de Cuisy à Annet-sur-Marne, traverse quinze communes des cantons de Dammartin et de Mitry et se déverse dans la Marne, à côté de la station de pompage d’eau potable. Son affluent principal, la Biberonne, longue de 12 km, qui passe par six communes de Moussy-le-Neuf à Saint-Mesmes, est aussi concernée.
L’Agence de l’eau, la région et le département investissent 90 M€ sur cinq ans. Vingt-neuf communes s’associent à eux et signent aujourd’hui un contrat par lequel elles s’engagent à maîtriser les nuisances. Elles participeront aux actions à hauteur de 20%. Aéroports de Paris est aussi partie prenante car l’hiver il rejette, grâce à une dérogation, des eaux pluviales chargées en dégivrant, quand sa station de traitement est saturée.
Les eaux de la Beuvronne et de ses affluents sont considérées comme « mauvaises » depuis plus de dix ans, le niveau le plus élevé de pollution référencé. En cause, les rejets domestiques, industriels et agricoles mal maîtrisés sur le territoire. Les hydrocarbures du trafic routier drainés par les pluies sur l’A 104, la N2 et la N3 sont aussi en cause. Les syndicats des eaux du bassin se fédèrent donc pour agir. « Jusqu’à maintenant, tout le monde agissait dans son coin », regrette Yves Albarello, le maire de Claye-Souilly (UMP) et président du syndicat de la Basse Beuvronne.
Un meilleur réseau d'assainissement
. Nombreux sont les réseaux vieillissants qui présentent des fuites qui se déversent dans la rivière. Il s’agit donc de les refaire, ce qui est coûteux, en séparant les eaux pluviales du réseau d’eau usées, notamment à Mitry-Mory et Villeparisis. « Nous avons déjà commencé, précise la mairie de Mitry-Mory. Ce sera long, nous avons 50 km de voirie. » Il faudra aussi réhabiliter les stations d’épuration, voire en construire.
Créer des bassins d'orage.
Une grande partie de l’amélioration réside dans la collecte des eaux pluviales. Elle permettra aussi de lutter contre les inondations qui perturbent le secteur, comme à Villeparisis où un bassin doit récupérer les eaux et celles de la Francilienne. Il sera équipé de roseaux pour filtrer les molécules toxiques.
Protéger les sols.
Les communes ont cinq ans pour peu à peu diminuer leur consommation de produits phytosanitaires et utiliser, par exemple, des brûleurs thermiques pour désherber. « Nous devons aussi convaincre de l’intérêt de faire des parkings végétalisés, qui permettent l’écoulement des eaux, et non en bitume », insiste la chargée de mission du projet.
Toutes ces actions permettront à l’écosystème des cours d’eau de ne pas disparaître. En plus, des aménagements spécifiques seront réalisés comme la création de mares, de noues ou de passes à poissons. « Nous sommes forcément contents que l’on veuille remédier aux pollutions, concède Jane Buisson de Nature Environnement 77. Mais nous voudrions que l’on s’attaque à elles à la source. »