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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 08:57

 

 

Riverains

de la zone industrielle de Mitry-Compans

Circulez y’a rien à voir

 

Ce que l’on vous demande

c’est de subir et de vous taire

Surtout vous taire

 

 

 

 

Paru sur le site « La Marne » :

 

Sécurité de la zone Mitry-Compans : un rapport gardé secret par l'État ?

Après l'incendie d'un camp de roms à Compans, l'État reste muet malgré les doutes des associations sur un éventuel risque industriel. La préfecture évoque un rapport, non publié.

Un manque de transparence de l’ETAT après l’incendie de Compans du 31août dernier ?

Des sites Seveso seuil haut se trouvent dans la zone industrielle de Mitry-Compans. L’État refuse de répondre sur un éventuel risque industriel après l’incendie des 31 août au 5 septembre 2021. (©Louis Gohin / La Marne)

 

Par Louis Gohin Publié le 24 Sep 21 à 6:02 

La Marne

 

 

Pourquoi l’État refuse-t-il de commenter les conséquences de l’incendie survenu dans la zone industrielle de MitryCompans entre le 31 août et le 5 septembre 2021 ?

La préfecture de Seine-et-Marne évoque un rapport sur les risques sanitaires et industriels, que la Préfecture de police n’a pas souhaité communiquer.

Sans affirmer qu’il y a danger, des associations veulent savoir s’il y a un risque ou pas pour la sécurité de la zone, qui comprend plusieurs sites Seveso seuil haut.

Principale cause de leurs inquiétudes : une canalisation d’hydrocarbures passe dans le sol, tout près du lieu de l’incendie. Elle alimente les cuves du site CCMP, à quelques centaines de mètres de l’incendie.

Cette canalisation a-t-elle été abîmée par l’incendie ? À quelle profondeur est-elle enterrée exactement ? Est-elle protégée par la dalle en béton qui recouvre une partie du terrain ? L’entreprise Trapil, gestionnaire de la canalisation, ne répond pas à nos sollicitations.

 

Zone industrielle : un tuyau de pétrole sous l’incendie ?

Pour le maire Joël Marion, « il n’y a aucun risque, la canalisation est à au moins 2 mètres de profondeur ».

Mais tout le monde n’est pas aussi catégorique. L’association companaise 3C affirme : « dans les années 1970, quand la canalisation a été construite, la règle était de l’enterrer à un minimum de 80 centimètres seulement. »

 

Un rapport gardé secret ?

Selon la préfecture de Seine-et-Marne, un rapport aurait été rédigé par le laboratoire central de la Préfecture de police (LCPP), à la fois sur le risque industriel et sur le risque sanitaire liés à l’incendie.

Mais la Préfecture de police (PP) se refuse à tout commentaire à ce sujet. Ce rapport existe bien ? « Oui, mais nous avons ordre du cabinet de la Préfecture de police de vous renvoyer vers la préfecture de Seine-et-Marne », répond la PP. Ce rapport sera-t-il rendu public ? 

Nous ne communiquerons rien de notre côté.

 

La Préfecture de police de Paris

Cette posture étonne les associations. « Nous préférerions que les autorités nous disent qu’elles ont fait les vérifications nécessaires pour voir s’il y a un risque ou pas, explique l’association 3C. Mais même pour cela, c’est le silence total. »

 

Aucun contrôle prévu

Les associations ont tout de même assisté à une réunion le 9 septembre avec les services de l’État.

Elles ont appris à cette occasion qu‘aucun contrôle de la canalisation n’était prévu par l’État pour évaluer les dégâts éventuels causés par l’incendie, selon l’association Adenca. La préfecture de Seine-et-Marne n’a pas démenti cette information.

Aéroports de Paris, propriétaire du lieu de l’incendie, n’a pas non plus répondu à nos questions.

La communauté d’agglomération Roissy-Pays de France n’a, elle, pas souhaité répondre à nos questions sur l’entretien des voies ferrées qui serviraient à convoyer du gaz dans la zone industrielle autour de l’entreprise Gazéchim.

 

Risque sanitaire : quelques réponses officielles

Les services de l’État n’ont pas répondu non plus à nos questions sur les mesures prises pour protéger des fumées les policiers, pompiers et conducteurs de bulldozers chargés d’intervenir pour lutter contre l’incendie et sécuriser le périmètre. Concernant l’exposition des habitants aux fumées, l’Agence régionale de santé a affirmé dans nos colonnes qu’il n’y avait pas de danger. Malgré tout, le sous-préfet de Meaux aurait révélé à l’association 3C que de l’amiante se trouvait à l’endroit de l’incendie, entre autres matériaux toxiques (pyralène). Ni la préfecture de Seine-et-Marne, ni la Préfecture de police n’ont souhaité confirmer ou infirmer cette information.
En ce qui concerne l’eau potable, la préfecture de Seine-et-Marne répond et déclare que les analyses par la station de contrôle ne montrent aucun taux de toxicité inquiétant.

 

https://actu.fr/ile-de-france/compans_77123/mitry-compans-securite-pres-de-la-zi-des-questions-sans-reponses_45145857.html

 

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