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11 février 2021 4 11 /02 /février /2021 11:42

 

Pour faire suite à notre article d’hier concernant la mise sous plastique (enrubannage) d’ordures ménagères chez Veolia Claye-Souilly et son stockage à l’air libre jusqu’à 6 mois, sur une surface de près de 3 hectares, les problèmes rencontrés en Corse nous montrent que cette pratique doit être très encadrée.

 

Il serait peut-être temps que les élus des 5 communes qui encaissent des taxes de Veolia ne se contentent pas de comptabiliser cet argent mais interviennent auprès du Préfet Thierry Coudert afin qu’un arrêté préfectoral de prescriptions complémentaires soit rapidement mis en place pour prendre en compte les particularités de cette nouvelle activité, afin de protéger les riverains de toutes éventuelles nuisances supplémentaires.

 

 

Pour tous renseignements complémentaires

 nous vous conseillons de vous rapprocher

des élus de ces 5 communes :

 

Jean-Luc Servières  maire de Claye-Souilly

Xavier Ferreira maire de Charny

Jean Lefort maire de Fresnes

Jean-Lou Szyska maire de Messy

Stéphanie Auzias maire d’Annet sur Marne

 

 

 

Extrait de l'article de Marianne

Ordures ménagères emballées sous plastique et stockées pendant plusieurs mois  à l’air libre chez Veolia Claye-Souilly : l’exemple Corse inquiète !

Elections

Par Paul Ortoli

Publié le 14/03/2020 à 15:36

 

L’île étouffe sous les détritus. Elle produit plus qu’elle ne peut gérer. Un sujet qui flotte sur les élections aussi intensément que la puanteur à l’abord des sites où des tonnes de déchets se retrouvent stockées faute de mieux.

 

Des centaines de rats, de corneilles et, à présent, des nuées d’insectes par dizaines de milliers. A lire le message d’alerte de la préfecture de Corse, ce 4 février, signalant une prolifération de mouches à Ajaccio, on croirait presque qu’une des dix plaies d’Egypte vient de s’abattre sur l’île. Il ne s’agit pourtant pas d’un châtiment divin, mais simplement de la situation catastrophique du site de Saint-Antoine, l’ancienne décharge sur les hauteurs de la ville. Y sont accumulées, pareils à de gigantesques Legos verdâtres, près de 10.000 balles de déchets dégradées par l’assaut des animaux, gâtées par un hiver trop clément, faute de pouvoir être traitées sur le site d’enfouissement de Viggianello, à 70 km au Sud. C’est que ce dernier est bloqué depuis le 8 novembre 2019 par le collectif Valincu Lindu (Valinco propre). A la mi-mars, on estime que 55.000 balles soit environ 48.000 tonnes de déchets gisent sur la vingtaine de sites que gère le Syvadec, le syndicat chargé du traitement des déchets sur l’île.

 

Dans ce dossier qui coûte 35.000 euros par jour (soit 2,4 millions d’euros pour le seul mois de janvier), toutes les instances ou presque se renvoient la responsabilité. Alors que la faillite est collective. La majorité nationaliste hésitante, qui a annoncé un "plan Marshall" à l’automne, peine à mettre en place une politique publique cohérente depuis son arrivée aux affaires, en 2015. Elle côtoie l’inaction chronique des services de l’Etat, se frotte Syvadec accusé d’inefficacité et fait face enfin au double discours d’intercommunalités prises entre le marteau de la loi et l’enclume des associations.

 

INCENDIE CRIMINEL

 

S’il fallait un signe supplémentaire de la tension qui règne, un incendie criminel a visé des balles de déchets à Saint-Antoine, le mois dernier, et un collectif de riverains constitué dans la foulée, harcelé par les mouches et les odeurs, bloque son accès, en pleine campagne municipale, tant les déchets sont devenus la question centrale de cette campagne municipale que l’on sert à toutes les sauces de la politique corse......

 

70 000 TONNES DE TROP

Aujourd’hui, après les fermetures de Vico dans le Sud et de Tallone en Plaine orientale, deux seulement sont encore effectifs : le centre privé de Prunelli dans l’Est de la Corse et le site public de Viggianello dans le Sud, qui cumulent à eux deux, environ 100 000 tonnes annuelles, loin, très loin, des volumes de détritus que la Corse génère. "En 2019, 170 000 tonnes de déchets résiduels ont été produits", rappelle-t-on à la Capa. Ces 70 000 tonnes supplémentaires sont au centre de toutes les interrogations et laissent présager, comme chaque été, une dégradation de la situation. Car au cœur de la saison estivale, l’Insee estime que la population locale ajoutée aux vacanciers équivaut à 400.000 habitants, contre près de 330.000 le reste de l’année.

 

Tous les regards sont désormais rivés vers Viggianello, village dominant le golfe du Valinco, devenu "la poubelle de la Corse". Le collectif Valincu Lindu bloque donc son accès en ne laissant passer que les camions du bassin Sud, soit 110 tonnes. "Une usine de stockage a une vocation régionale, Viggianello est financé par la taxe d’ordures ménagères", rappelle la directrice du Syvadec Catherine Luciani dont l’organisme n’a pas demandé l’envoi de la force publique et qui a préféré fermé le site que d’exposer ses agents.

 

Membre du collectif Valincu Lindu, qui revendique 80 adhérents et 1.100 inscrits sur Facebook, Frédéric Larigi estime, lui, qu’il faut envisager la question des déchets corses sous l’angle "environnemental et non plus économique" et inverser le ratio entre le tri et l’enfouissement. "Viggianello et Tallone ont pris un million de tonnes dans la gueule, 50 à 60 camions par jour, du lixiviat (pour faire court, il s’agit du "jus" des détritus, ndlr) sur les routes, sans compter la pollution des sols...", appuie le quadragénaire pour qui, la gestion des déchets, doit rester une "affaire publique". Lors d’une réunion à Corte le 27 février en présence des décideurs, Valincu Lindu a ainsi accepté de laisser passer 110 tonnes par jour ainsi que des balles de déchets endommagées......

 

 

UN "CADEAU" POUR LES VOISINS SARDES !

Le plan envisagé, qui sera dévoilé à une date qui n’est pas précisée, prévoit selon une source proche du dossier la création de deux usines de surtri, l’une à Ajaccio l’autre à Bastia et d’autres sites plus petits. "L’objectif est de parvenir à 2025 à 80 % de tri", promet Gilles Simeoni. D’ici là, une solution d’exportation des déchets vers la Sardaigne, qui compte notamment trois incinérateurs, est envisagée. Le navire chargée des rotations aurait pour port d’attache Propriano. Mais avant d’entrer en vigueur, ce dispositif nécessite un accord d’Etat à Etat, ce qui devrait prendre environ 9 mois.

L’information n’est pas encore confirmée par l’exécutif corse, mais "les deux présidents du conseil exécutif et de la région sarde travaillent à cette solution dans un accord global de coopération et d’économie circulaire", confirme Simeoni. Une manière de régler le problème en apparence insoluble des déchets en les éloignant de l’île, mais qui aura un coût pour le contribuable. D’ici là, les Sysiphe insulaires devraient remonter sur leur monticule pour mettre en balle, stocker, enfouir. Et recommencer.

En chiffres :
- Chaque jour, 400 tonnes de déchets sont produits en moyenne dans l’île.
- Le taux de tri moyen y est faible, de l’ordre de 35 % des déchets.
- En 2019, 170.000 tonnes de déchets résiduels destinés à l’enfouissement ont été produits en Corse.
- 35.000 euros par jour, c’est le coût de la crise depuis le 8 novembre 2019, selon le Syvadec (soit 2,4 millions d’euros pour le seul mois de janvier).
- Environ 50.000 balles de déchets sont stockées sur une vingtaine de sites provisoires.

 

 

article complet https://www.marianne.net/politique/corse-des-municipales-parfumees-au-fumet-de-dechets

 

 

 

 

 

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