En Île-de-France, plus de la moitié des communes (57%) sont classées comme rurales selon leur degré d’urbanisation et occupent 64 % du territoire francilien. Elles regroupaient 640 000 habitants en 2015 soit 5 % des habitants d’Île-de-France. Cette population rurale est plutôt âgée avec une sur-représentation des personnes de 45 à 75 ans par rapport au reste de la région. La population active est surtout composée d’employés et de professions intermédiaires et marquée par une moindre présence de cadres. L’état de santé des personnes vivant dans les zones rurales est moins bon que dans les zones urbaines et périurbaines de la région, quels que soient les indicateurs examinés : espérance de vie, mortalité générale, mortalité prématurée, mortalité évitable, mortalité selon les principales pathologies étudiées, mortalité par accident de la circulation et mortalité par suicide. Pour tous ces indicateurs, on observe des excès de décès par rapport à la moyenne régionale. Enfin, les densités médicales, omnipraticiens et spécialistes, sont dans ces zones rurales, les plus faibles de la région.
Auteur : Jean-Philippe Camard
Directrice de publication : Isabelle Grémy
L’offre de soins
En 2017, les communes rurales de la région Île-deFrance recensent 313 médecins généralistes (en cabinet principal) en mode d’exercice libéral soit un taux de 49,1 médecins pour 100 000 habitants contre 76,2 pour l’Île-de-France.
En 2017, les communes rurales de la région Île-deFrance recensent 14 ophtalmologistes (en cabinet principal et secondaire) en mode d’exercice libéral soit un taux de 2,2 ophtalmologistes pour 100 000 habitants contre 11,2 pour l’Île-de-France.
En 2017, les communes rurales de la région Île-deFrance recensent 3 pédiatres (en cabinet principal et secondaire) en mode d’exercice libéral soit un taux de 0,5 pédiatres pour 100 000 habitants contre 6,6 pour 100 000 en Île-de-France.
En 2017, les communes rurales de la région Île-deFrance recensent 7 gynécologues (en cabinet principal et secondaire) en mode d’exercice libéral soit un taux de 1,1 gynécologues pour 100 000 habitants contre 12,7 pour 100 000 en Île-de-France.
Conclusion
L’état de santé moyen des populations rurales d’Île-de-France est relativement méconnu. Cette étude montre que celui-ci reste en retrait par rapport à celui du reste de la région. En effet, on observe une espérance de vie inférieure à celle des espaces urbains et une surmortalité générale supérieure de 16,7 % par rapport à la moyenne régionale. Pour de nombreuses pathologies, on observe également des surmortalités dans les commu ne s rurales avec par exemple, + 8,2 % pour les cancers, + 23 % pour les maladies de l’appareil circulatoire, + 18,1 % pour les maladies de l’appareil respiratoire et + 41,0 % pour les pathologies liées au tabac. Après avoir comparé les territoires ruraux aux territoires urbains franciliens, il serait intéressant de comparer la santé de la population rurale francilien ne à la population rurale d’autres régions