Les analyses de l’eau du robinet du ministère de la santé, en date du 15/11/2017 ont révélé des doses de pesticides non conformes aux limites de qualité.
Il a été retrouvé notamment du métaldéhyde à une dose supérieure de 4 fois
aux limites de qualité.
Le métaldéhyde est un pesticide utilisé en majorité par l’agriculture intensive contre les limaces.
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Jean-Luc Servières
l'adjoint au maire en charge de l'eau
Paru dans le journal l’Express :
Pesticides: les victimes recensées sur une carte de France
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le
L'OGN Générations futures, qui s'est donné pour objectif de "rendre visibles les victimes des pesticides", a récolté 200 témoignages et établi une carte de France.
"Mon père est décédé d'un lymphome", "Nous ressentons des maux de tête et une fatigue répétée après les épandages", "l'odeur est très désagréable et irritante"... Plus de 200 Français qui se disent confrontés aux effets des pesticides dans leurs lieux de vie ou de travail ont témoigné des désagréments qu'ils subissent auprès de l'ONG Générations futures. Ils sont agriculteurs, ou riverains de propriétés agricoles, victimes avérées ou présumées de pesticides. Avec ces données écrites ou vidéos, l'association a pu établir une carte de France qu'elle a publiée ce jeudi sur son site internet.
Générations futures a rassemblé plus de 200 témoignages de victimes des pesticides (capture écran) La signification des couleurs ci-dessous.Générations futures
"De l'arsenic de soude dans son sang"
Son but? "Rendre visibles les victimes de pesticides et qu'ensuite, on prenne des mesures de protection vis-à-vis de ces populations", explique l'une des responsables de l'organisme, Nadine Lauverjat. "Toutes les zones de France en culture intensive sont touchées", a-t-elle souligné. Les auteurs de la carte ont classé les témoignages par couleurs, selon qu'ils proviennent de professionnels (bleu), de riverains (orange) ou si les témoignages déposés sont en cours de validation (noir). Les sept collectifs locaux sont répertoriés en vert.
La grande majorité des problèmes sont d'ordre médical. Dans le Finistère nord, Bernard et son épouse se plaignent de problèmes de thyroïde, en raison de l'épandage sur des champs près de chez eux. Il évoque aussi des "rhinites, des problèmes respiratoires, des boutons, des démangeaisons, des extinctions de voix"... "On a appris que mon grand-père était atteint d'uneleucémie, il est décédé il y a 15 jours", raconte Cécile, qui vit tout près de vignes et de champs d'asperges près de Bordeaux. "Et les médecins ont retrouvé de l'arsenic de soude dans son sang", ajoute-t-elle. Elle évoque aussi son autre grand-père "décédé de problème neurologiques" et son père qui est "insulino-dépendant".
Fausses couches, cancers, lymphomes...
D'autres témoignages anonymes, notamment d'exploitants et salariés agricoles, font état de maladies de Parkinson, de fausses-couches, de cancers des testicules ou des poumons, de lymphomes... Certains d'entre eux ont été reconnus porteurs d'une maladie professionnelle, comme Jean-Marie Desdion, un céréalier qui a contracté un myélome. "Aujourd'hui, on obtient assez facilement une reconnaissance de maladie professionnelle ou d'accident du travail concernant les professionnels", a expliqué un avocat spécialisé dans ces dossiers, Stéphane Cottineau. De leur côté, les riverains peuvent agir en justice notamment en invoquant "un trouble du voisinage anormal", a-t-il ajouté.
Les riverains de champs où sont pulvérisés les pesticides constatent aussi la mort anormale des abeilles, des problèmes de santé de leurs chiens ou chevaux, la mort de leurs arbres et de leurs haies ou la multiplication des odeurs irrespirables lors des épandages.
Générations futures, qui a également lancé ce jeudi "une coordination nationale d'organisations locales de soutien aux victimes des pesticides", réclame la création d'"une zone tampon minimale de 100 mètres sans pulvérisations à proximité de tous les lieux de vie", l'interdiction des pulvérisations aériennes sur tout type de culture et celle de "tous les pesticides dangereux pour la santé et l'environnement".