>Île-de-France & Oise>Seine-et-Marne>Meaux|Sébastien Roselé|01 novembre 2017, 12h08|
Guy Pelamourgue, le gérant de l’entreprise spécialisée dans des pièces de précision pour l’industrie de l’armement, a été placé en garde à vue, le 18 octobre. Il avait déjà été entendu par la police judiciaire le 19 juin. Il lui est reproché de ne pas s’être mis en conformité avec un arrêté préfectoral, en matière de normes environnementales.
Et de deux. Guy Pelamourgue, le gérant de l’entreprise Wipelec, a de nouveau été placé en garde à vue par la police judiciaire de Meaux, le mercredi 18 octobre. Il avait déjà été entendu par les enquêteurs, il y a quatre mois, lundi 19 juin. Au terme de cette première garde à vue, il était reparti libre et sans contrainte. Mais après sa deuxième audition, le juge d’instruction l’a placé sous contrôle judiciaire. Il lui a été interdit de gérer son entreprise et d’y mettre les pieds.
La société Wipelec, basée dans la zone industrielle de Meaux, fabrique des pièces de précision pour l’armée, l’aéronautique et le spatial. Elle emploie quarante-trois personnes. Les motifs de la garde à vue sont les mêmes qu’en juin. Le chef d’entreprise n’aurait pas respecté les deux exigences fixées par le préfet de l’époque, qui avait signé un arrêté préfectoral, en mai dernier, suspendant son activité. Il devait, entre autres, vider une cuve de 1 000 m3 de produits chimiques dangereux.
L’avocat de Wipelec, Me Yvon Marti
« Sauver son entreprise et ses quarante-trois salariés »
Contacté, l’administrateur judiciaire qui gère Wipelec, depuis que Guy Pelamourgue a l’interdiction de la diriger, confirme qu’il travaille « actuellement, à tenter de lever les conditions » de la préfecture. Celle-ci acquiesce mais en partie. « Le mandataire provisoire (...) transmet actuellement les pièces nécessaires pour lever les trois dernières non-conformités. Pour autant, d’autres points de non-conformités notables (...) perdurent encore. L’exploitant est invité à y remédier dans les meilleurs délais. »
Guy Pelamourgue n’a pas souhaité réagir, étant mis en examen. Son avocat, MeDavid Marais estime, quant à lui, qu’« on reproche à M. Pelamourgue de
Fin juin, Guy Pelamourgue et ses avocats avaient tenté, devant le Conseil d’Etat, en référé, de suspendre l’arrêté préfectoral. Sans succès, malgré le témoignage de l’entreprise Safran, qui plaidait en sa faveur. Le feuilleton judiciaire Wipelec semble loin d’être terminé.