Paru sur le site Claye-Souilly Découverte :
Félix GABORIT Député de la 1ère circonscription de Meaux et Conseiller Général du canton de Claye-Souilly
http://claye-souilly-decouverte.over-blog.com/article-felix-gaborit-depute-de-la-1ere-circonscription-de-meaux-et-conseiller-general-du-canton-de-claye-so-71936512.html
Félix GABORIT
Né le 06/06/1867 à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) où son père est entrepreneur de déchargement de navires.
Il obtient une licence en droit, et devient journaliste, collabore au journal nazairien La Démocratie de l'Ouest, il sera également un temps le principal rédacteur du Courrier de Saumur.
Il se déclare socialiste dès 1894.
Fidèle serviteur du chocolatier national Gaston Menier.
Franc-Maçon.
Chevalier de la légion d'honneur.
Conseiller général du canton de Claye-Souilly 1907 à 1919.
Député 1ère circonscription de Meaux
10/05/1914 - 07/12/1919 : Seine-et-Marne - Gauche radicale |
|
16/11/1919 - 31/05/1924 : Seine-et-Marne - Entente républicaine démocratique |
« C'est au cours de sa jeunesse que devait se nouer une très profonde et très vive amitié entre Félix Gaborit et Aristide Briand, amitié qui, si elle devait se rompre publiquement en 1924, allait jouer un grand rôle dans la vie de ces deux hommes. Ainsi lorsqu'en 1890, Aristide Briand fut poursuivi à la suite de l'affaire dite du « Pré de Toutes-Aides », Gaborit, déjà à Paris, rédacteur à La Lanterne, y fit entrer Briand et l'aida à se disculper en usant de la ressemblance physique qui existait entre eux.
Quelque peu anarchiste dans sa jeunesse, Félix Gaborit participa à de nombreux duels, dont un d'ailleurs avec - ou contre - Aristide Briand. A la suite d'un de ces duels, Gaborit fut condamné à un mois de prison qu'il purgea à la prison politique de Sainte-Pélagie, où Briand devait lui aussi passer quelques jours à la suite d'une manifestation tapageuse.
Lorsque Briand devint, le 14 mars 1906, ministre de l'Instruction publique et des Cultes, Gaborit fit partie de son cabinet en s'installant, raconte-t-on, dans un bureau du ministère, ne laissant plus ainsi à Briand que le soin de ratifier le fait accompli.
Lorsqu'en 1921, Briand fut appelé à la présidence du Conseil, chacun, et Gaborit le tout premier, pensait qu'un portefeuille allait lui être attribué, d'autant plus qu'il présidait la commission de l'administration générale, départementale et communale et s'était acquis une solide réputation d'orateur doué d'humour et d'intelligence.
Aussi, lorsque fut connue la liste des membres du gouvernement, le désappointement de Félix Gaborit fut-il très vif. Briand lui laissa cependant entendre qu'il lui destinait un poste d'une toute autre ampleur : celui de gouverneur général en Algérie. Mais ce projet échoua, ainsi d'ailleurs que celui de confier à Gaborit le poste de haut-commissaire en Syrie qui fut attribué, en raison de la situation locale, au général Gouraud.
En avril 1924, la rupture entre les deux hommes est consacrée : Gaborit interpelle le gouvernement, alors présidé par Poincaré, mais, en fait, il vise Briand et nul ne s'y trompe.
Au cours de cette législature, Gaborit fut l'auteur du rapport sur la proposition de loi de Maurice Barrès tendant à instituer « une fête nationale de Jeanne d'Arc, fête du patriotisme ».
Les élections de 1924 ne lui furent pas favorables. Est-ce en raison de la rupture intervenue entre Briand et lui qu'il ne figure qu'en troisième position sur la liste d'union républicaine démocratique ? Toujours est-il que sur cinq sièges, quatre reviennent au cartel des gauches et que seul, M. Prévet, qui vient en tête de sa liste, est élu avec 29.611, Gaborit n'en obtenant que 29.467.
Il reprit alors ses activités journalistiques et collabora notamment à l'hebdomadaire Candide. » (sic(2)
Il décède le 3 avril 1944 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, à l'âge de 76 ans.
Sources :
Site internet Saumur Jadis :
(1) http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:USlTvJeWoeMJ:saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/recit/ch32/r32d4pre.htm+FELIX+GABORIT+CANDIDE&cd=4&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&source=www.google.fr
AD 77 :
(2)dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (J.Joly)
Bibliothèque diocésaine Guillaume Briçonnet : Croix de s et m 13.2.1908 et 7.6.1908