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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 18:45

L'ETAT, représenté par François Hollande, qui autorise l'exploitation  d'une nouvelle carrière/décharge, exploitée à l'explosif, au nord-ouest 77, à Villevaudé.

 

Le Conseil Régional, représenté par Jean-Paul Huchon, qui a voté en 2013 le SDRIF  schéma directeur régional (SDRIF) décrétant le gypse  comme une “richesse d’importance nationale” et d’intérêt communautaire et qui encourage dans le Predec, voté en 2015, le remblaiement des carrières par des déchets (voir page 170).

 

Le Conseil Départemental, représenté par Jean-Jacques Barbaux qui veut encourager le remblaiement des carrières par les déchets du Grand Paris.

 

Et même le député de cette circonscription Yves Albarello, rapporteur du Grand Paris, qui est favorable aux remblaiements des carrières par des déchets.

 

C'est

"ladite démocratie à la française"?

 

Le droit des industriels

de détruire

un territoire avec la bénédiction des élus ?

 

 

Le droit des populations

 de subir et de se taire

surtout se taire ?

 

 

A vous de juger.

 

 

 

Paru dans le Parisien 77 :
Villevaudé : Placoplâtre a le feu vert pour réexploiter une carrière de gypse

Île-de-France & Oise>Seine-et-Marne>Villevaudé|Hendrik Delaire|05 avril 2017, 14h40

Hendrik Delaire

 

«Nous allons lancer les premiers travaux d’aménagement dès que possible pour que l’exploitation puisse débuter au plus tôt ». Responsable de l’exploitation et des carrières de Placoplâtre, Gilles Bouchet ne cache pas son empressement de pouvoir lancer l’exploitation de la carrière de gypse du Bois-Gratuel et des Mazarins à Villevaudé. La filiale de Saint-Gobain, a obtenu la semaine dernière le feu vert de la préfecture de Seine-et-Marne pour exploiter à ciel ouvert ce site, qu’elle convoitait depuis plusieurs années.

 

Un enjeu primordial pour la société plâtrière afin d’assurer l’approvisionnement de son usine de Vaujours (Seine-Saint-Denis), la plus grande au monde, où le gypse est transformé en plâtre. « Le site de bois Gratuel doit prendre le relais de la carrière de Bois-le-Comte, qui fournit deux tiers du gypse et dont les ressources seront épuisées d’ici à 2020 », explique Gilles Bouchet.

105. LP/InfographieLa future carrière de Bois-Gratuel-les-Mazarins sera reliée à celle de Bois-le-Comte par un pont enjambant la D

Conséquence : le bois et ses espaces naturels sont voués à la destruction. « En tout, ce sont plus de 38 espèces de la faune et de la flore dont des espèces rares, qui sont menacées par la destruction du Bois-Gratuel ; en particulier les amphibiens et les batraciens comme le triton alpestre », se désole de Christophe Nédélec, président de l’association Les Abbesses de Gagny-Chelles, opposé au projet de carrière.

« Nous avions proposé des solutions de compromis comme l’exploitation en cavage (souterraine, NDLR) de la carrière mais Placoplâtre a voulu passer en force, alors cette fois nous nous enchaînerons aux arbres s’il le faut », s’emporte le représentant de l’association. « La carrière sera remblayée et revégétalisée au fur et à mesure de l’extraction du gypse et les continuités écologiques de la Dhuis seront préservées », tente de rassurer Gilles Bouchet.

Pour acheminer les 670 000 tonnes de gypse qui seront extraites chaque mois du futur site, Placoplâtre va aussi construire un pont enjambant la D105. L’ouvrage d’art, dont le chantier a déjà débuté, doit permettre le passage des camions effectuant les travaux de terrassement, ainsi que le prolongement du tapis roulant qui charrie déjà le gypse entre la carrière de Bois-le-Comte et l’usine de Vaujours.

« Placoplâtre semble très pressé. Ils ont communiqué auprès des habitants sur les bienfaits de leur projet alors qu’une pétition a récolté plus de 800 signatures contre ce chantier », s’insurge Marie-Françoise Pian, présidente de l’association « Villevaudé demain ».

Opposée au projet, elle souligne le soutien sans faille de l’Etat à Placoplâtre sur ce dossier et dénonce les nuisances pour les riverains. « L’utilisation de tir de mines va soulever de la poussière, provoquer du bruit et des vibrations. Nous craignons même que les explosions ne provoquent l’effondrement de cette carrière dont le sous-sol a déjà été exploité dans les années quatre-vingt. »

« Le projet a reçu en février dernier un avis favorable de la Commission départementale de la nature des sites et des paysages (CDNPS) », rétorque la préfecture.

leparisien.fr

http://www.leparisien.fr/villevaude-77410/villevaude-placoplatre-a-le-feu-vert-pour-reexploiter-une-carriere-de-gypse-05-04-2017-6826974.php

 

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