A la suite de l’arrêt en 2006 des installations classées à autorisation (traitement des métaux et de matières plastiques), la société Wabco a fourni plusieurs études relatives à l’état du sous-sol.
Ces études ont révélé une pollution du sol et des eaux souterraines par des hydrocarbures et composés organo-halogénés volatils (COHV), susceptible d’atteindre les habitations du lotissement voisin qui sont au droit latéral de l’écoulement de la nappe.
Aussi, il a été demandé à Wabco, par arrêté préfectoral complémentaire du 11 avril 2012 de :
- réaliser des prélèvements de gaz de sols et d’eaux souterraines dans les propriétés jouxtant le site industriel ;
- réaliser une étude visant à s’assurer que l’état des milieux à l’extérieur du site soit compatible avec les usages constatés autour du site ;
- transmettre les mesures de gestion à mettre en œuvre ;
- mettre en place une surveillance des eaux souterraines sur site et hors site. (1)
En 2013 il a été détecté la présence de trichloréthylène + tétrachloréthylène dans le puits d’une propriété voisine de l’usine Wabco.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Nous n’en savons rien
Ce que nous savons c’est que l’entreprise Wabco devrait fermer ses portes dans le courant de cette année.
Avant de partir l’ETAT obligera-t-il WABCO à dépolluer le site afin de protéger les populations environnantes ?
Pour le savoir nous vous conseillons de vous rapprocher de
Gérard Péhaut
Sous préfet de Meaux
Ou de
Yves Albarello
Député-maire de Claye-Souilly
(1) http://basol.developpement-durable.gouv.fr/fiche.php?page=1&index_sp=77.0152
Paru sur le site de l’Institut de Veille Sanitaire :
Exposition environnementale au trichloroéthylène chez les riverains de sites pollués en Île-de-France
Évaluation des expositions, des risques sanitaires associés, et appui à la décision sanitaire
Auteur(s) : Legout C
Editeur(s) : Santé publique France
RÉSUMÉ :
Une pollution au trichloroéthylène (TCE) a été détectée à proximité d'anciens sites industriels franciliens. Les concentrations mesurées dans l'air des logements des riverains étaient jusqu'à 90 fois supérieures à la Valeur d'Action Rapide (10 μg/m3) recommandée par le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) pour le déclenchement d'actions correctrices sous 6 mois.
En l'absence de recommandations nationales sanitaires spécifiques, l'Agence régionale de santé d'île-de-France a sollicité Santé publique France pour évaluer les expositions au TCE et les risques associés et pour contribuer à la décision d'une prise en charge sanitaire et d'un relogement temporaire.
L'étude des dangers et des relations doses-réponses s'est basée sur les synthèses toxicologiques disponibles. Les excès de risques individuels ont été calculés et l'impact sanitaire a été estimé. La pertinence de la surveillance biométrologique des expositions a été évaluée avec des toxicologues. Pour éclairer la question du relogement, les situations conduisant à des risques inacceptables ont été identifiées pour différents couples (concentration X durée d'exposition).
Aux concentrations mesurées, les effets dont il faut protéger les riverains sont cancérigènes. L'exposition individuelle peut théoriquement être suivie par la concentration sanguine du TCE, mais la sensibilité des méthodes de dosage est encore insuffisante pour qu'un suivi biométrologique soit possible. Le sur-risque très faible de cancer lié à l'exposition et l'absence de biomarqueurs d'effets précoces ne sont pas en faveur de l'organisation d'un dépistage spécifique. Cependant, pour les familles les plus exposées, le maintien dans le logement pendant les travaux de dépollution (3 ans en moyenne) conduirait à des excès de risque inacceptables.
Portés à la connaissance des instances nationales, ces résultats ont contribué à une réponse du HCSP (11/02/16) précisant que sur l'un des sites pollués, le relogement des personnes les plus exposées devait être envisagé sans délai.
Lien vers l’article complet :
http://invs.santepubliquefrance.fr/fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Environnement-et-sante/2017/Exposition-environnementale-au-trichloroethylene-chez-les-riverains-de-sites-pollues-en-Ile-de-France