Un peu plus de 2 heures ont été consacrés à cette réunion, amputée pour près d’un sixième de son temps par la présentation d’une étude biodiversité qui a coûté pas moins de 15 000 € à l’exploitant pour en quelque sorte reverdir son image.
Mais personne n’est dupe les 289 hectares de terres agricoles sur lesquelles on déverse depuis des années des ordures ne pourront pas être rendus à l’agriculture.
Les premiers à le savoir ce sont ces agriculteurs qui ont vendu à prix d’or leur terrain à la multinationale.
Les associations environnementales auraient préféré que les 15 000 € soient utilisés pour financer l’implantation d’un point de contrôle de la qualité de l’air sur l’école maternelle de Fresnes sur Marne.
Réduire le temps de paroles des associations environnementales, il semblerait que ce soit dans l’air du temps. Comme le disait un intervenant lors d’une récente réunion : « on a tous autre chose à faire… ».
Pour pallier à ce manque, ces associations ont décidé qu’après chaque CSS elles enverraient une demande écrite à l’exploitant, espérant qu’il daignera répondre ou que le sous préfet interviendra afin qu’une réponse leur soit donnée.
A la lecture du rapport d’activité nous apprenons que cette décharge « dite de déchets non dangereux » reçoit de plus en plus de déchets dangereux (amiante liée) , son tonnage a été pratiquement multiplié par 4 entre 2014 et 2015.
Un peu plus d’un tiers des ordures enterrées proviennent de Seine et Marne, les autres proviennent de l’IDF ( les hauts de Seine envoient de plus en plus d’ordures), du Loiret, de l’Oise, de l’Aisne, de l’Aube, de la Marne….
Une décharge qui est autorisée à recevoir des terres polluées de la France entière.
Elle reçoit également des pneumatiques usagés pour majorité de l’Orne, également de la Seine Maritime, du Nord, de la Meuse, du Jura, des Ardennes, du Bas Rhin…..
Pneumatiques broyés que la multinationale semble avoir des difficultés à revendre, puisque seulement un peu plus de 1000 tonnes ont été revendues à l’extérieur sur 9450 tonnes reçus.
Idem pour les mâchefers sur 188 000 tonnes reçues, un peu plus de 3500 tonnes ont été revendus à des clients extérieurs, Veolia Bouqueval sera destinataire d’environ 6000 tonnes et 72 800 tonnes resteront sur le site de Claye-Souilly mais nous ne savons pas comment ils sont utilisés, nous demandons des informations à ce sujet.
En plus des mâchefers des usines d’incinération de la région parisienne, de Monthyon et Vaux le Pénil, la décharge devrait recevoir également ceux de Montereau F.Yonne, située à plus de 80 kms de Claye-Souilly.
Quand au dit « bio gaz » qui devait alimenter un véhicule de la commune de Claye-Souilly, projet pour lequel Veolia a reçu des subventions de l’ETAT, l’installation est toujours à l’arrêt, il n’y a eu aucune production en 2013,2015 et 2016 jusqu’à maintenant, la production devrait repartir le mois prochain.
Pour mémoire cette décharge est l’un des plus importants émetteurs dans l’air de méthane de France et cela depuis de nombreuses années.
La Driee lui impose un état des lieux de ses émissions diffuses dans l’air, avant le 30/6/2017.
Veolia est également l’un des plus importants émetteurs d’IDF dans l’air de gaz SOx.
Les SOx proviennent essentiellement de la combustion des combustibles fossiles contenant du soufre (fuel lourd, fuel domestique, charbon).
Le dioxyde de soufre est un gaz irritant pour les yeux et les voies respiratoires, susceptible d’aggraver les troubles cardio-vasculaires. Les symptômes respiratoires sont accrus lorsque les oxydes de soufre sont associés à des teneurs simultanément élevées en particules. Le dioxyde de soufre est également à l’origine des pluies acides. (1)
(1) http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/les-emissions-de-dioxyde-de-souffre-sox-r1139.html