Entre 2008 et 2013
le prix de l’eau potable a augmenté de près de 40 %. (1)
Pourquoi ?
La faute notamment au mauvais état du réseau d’eau potable, des fuites d’eau qui représentent une perte importante et alourdissent notre facture d’eau. (voir carte ci-dessus)
Pour remédier à ce problème il aurait fallu que la commune se penche sérieusement sur ce dossier, fasse effectuer un diagnostic précis de l’état du réseau d’eau potable et concentre une importante partie de ses investissements à la rénovation de ce réseau afin de réduire la facture d’eau du contribuable, mais les élus ont, semble-t-il, plutôt choisis d’investir encore et encore dans le fleurissement de la commune afin de s’inscrire dans un concours :le concours des villes et villages fleuries et d’obtenir une récompense : 1,2 3, 4 fleurs et la fleur d’or.
Si des travaux ne sont pas engagés rapidement une pénalité financière sur le prix de l’eau pourra être infligée aux consommateurs.
Dans les années à venir il va également falloir financer la protection du captage d’eau d’Annet sur Marne, depuis 2009 un arrêté préfectoral imposait des mesures de protection mais qu’en est-il 7 ans après ?
Nous n’en savons rien.
L’Agence Régionale de Santé chargée du contrôle promet de nous fournir le résultat de l’inspection effectuée en début d’année, mais nous l’attendons toujours.
La compétence eau et assainissement a été transférée à la communauté d’agglomération, ce qui veut dire que c’est maintenant cette communauté qui doit prendre en charge les travaux qui n’ont pas été effectués depuis des années par la commune de Claye-Souilly.
C’est l’adjoint au maire de Claye-Souilly, Jean-Luc Servières qui vient d’être chargé du dossier eau et assainissement. par la communauté d’agglomération Roissy Pays de France, pour tous renseignements concernant l’état d’avancement des travaux et l’augmentation du prix de l’eau dans notre commune, nous vous conseillons de le contacter.
(1) Calculé sur la base de 120 m3 consommés annuellement voir détail ci-dessous :
http://eau.seine-et-marne.fr/analyse-departementale
Paru sur le site les eaux glacées d’un calcul égoïste :
DÉCRET DESCRIPTIF DÉTAILLÉ DES RÉSEAUX D’EAU ET RÉDUCTION DES PERTES
PAR MARC LAIMÉ, 31 JANVIER 2012
Un décret relatif à la définition d’un descriptif détaillé des réseaux des services publics de l’eau et de l’assainissement et d’un plan d’actions pour la réduction des pertes d’eau du réseau de distribution d’eau potable a été publié au JO le 27 janvier 2012
Les collectivités locales organisatrices des services d’eau et d’assainissement vont désormais devoir mettre en œuvre une véritable gestion patrimoniale des réseaux, afin, notamment de limiter les pertes d’eau dans les réseaux de distribution.
Le décret précité oblige en effet désormais l’autorité organisatrice à établir un descriptif détaillé des réseaux et en précise le contenu.
Ce descriptif doit comprendre :
le plan des réseaux mentionnant la localisation des dispositifs généraux de mesure,
un inventaire des réseaux comprenant la mention des linéaires de canalisations, la catégorie de l’ouvrage, des informations cartographiques ainsi que les informations disponibles sur les matériaux utilisés et les diamètres des canalisations.
Il devra de plus être régulièrement remis à jour.
Une autre disposition de ce décret va immanquablement susciter débats et controverses.
Car il prévoit également que lorsque les pertes d’eau dans les réseaux de distribution dépassent les seuils fixés par ce décret, un plan d’actions et de travaux doit être engagé par la collectivité.
A défaut, une majoration de la redevance pour prélèvement sur la ressource en eau sera appliquée.
On imagine sans peine les regains de tension que va susciter cette disposition autour de la question hyper-sensible du renouvellement contractuel des infrastructures quand le service est géré en délégation de service public (DSP) par une entreprise privée…
Plus que jamais cette nouvelle contrainte réglementaire devrait engager les collectivités en DSP à surveiller de près, et les montants du coût des travaux mentionnés dans le « bordereau de prix » annexé à un contrat de DSP, l’utilisation des fameuses « provisions de renouvellement », ou de l’usage d’un « fonds de travaux » tout au long du contrat, et enfin le règlement de fin de contrat et la récupération des provisions non utilisées
Une collectivité qui continuerait imprudemment à ne pas y prendre garde, comme c’est hélas trop souvent le cas, étant donc désormais exposée à une véritable « double peine », qui aurait un impact négatif sur le prix de l’eau, occurrence que les usagers accepteront d’autant moins facilement en période de crise…
http://www.eauxglacees.com/Decret-descriptif-detaille-des