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10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 14:11
Le projet  des bassines de la Bassée, qui fait polémique, consiste en fait, pour faire court, à créer un cinquième réservoir de retenue des eaux de la Seine, réservoir qui serait réalisé en y stockant les déchets « dits inertes » du Grand Paris.

 

D’une pierre, deux coups, une solution pour envoyer encore plus de déchets « dits inertes »  du Grand Paris en Seine et Marne, en toute discrétion.

 

Le transport se ferait par péniches sur la Seine : à l’aller vers Paris  les péniches seraient chargées de sable et de graviers pris dans nos carrières et au retour le Grand Paris nous renverrait ses déchets « dits inertes »  que l’on entasserait à la Bassée pour y créer un 5ème réservoir de retenue des eaux de la Seine.
Extrait article Nature Environnement 77 :
La Bassée en Danger

 

La Bassée est une vaste plaine alluviale inondable, tronçon de la vallée de la Seine en amont de Paris. Elle s’étend de Romilly-sur-Seine en amont (confluence Seine-Aube) à Montereau-Fault-Yonne en aval (confluence Seine-Yonne).

Le fond de vallée, large et à faible pente a permis à la Seine de divaguer, formant un chevelu de cours d’eau et un réseau de noues. La faible pente est à l’origine des méandres du fleuve et de ses crues régulières.

Cette vaste plaine alluviale est connue pour ses richesses écologiques exceptionnelles et ses ressources naturelles, elle est classée parmi les 87 zones humides d’importance nationale en France. Une réserve naturelle nationale y a été créée en 2002, on y trouve des espèces végétales et d’insectes protégées au niveau national.

Mais, aujourd’hui, ce patrimoine est menacé par des projets d’aménagements lourds…..

Paru dans le journal le Monde :
Inondations : « Il n’y a aucune solution technique pour stopper une crue majeure à Paris »

LE MONDE | 02.06.2016 à 20h44 • Mis à jour le 03.06.2016 à 09h32 | Par Laetitia Van Eeckhout

Les pluies et inondations de ces derniers jours rappellent que le spectre d’une crue centennale plane sur Paris et l’Ile-de-France. Dans la capitale, où le niveau de vigilance jaune a été activé, la montée des eaux a été rapide. Sur les seuls quatre derniers jours, de lundi 30 mai à jeudi 2 juin 16 heures, le niveau de la Seine est passé de 1,94 à 5,17 mètres. Le zouave du pont de l’Alma a les genoux dans l’eau. Mais on est encore loin de la crue de 1910, qui avait atteint 8,60 mètres.

Les quatre grands lacs de la Seine, créés à la suite cette crue centennale pour prévenir des inondations, ont néanmoins été fortement sollicités par un niveau de pluies inhabituel en cette saison. La difficulté est que ces précipitations intenses surviennent à une période où ces lacs de retenue sont pleins, en prévision de la nécessité d’alimenter la Seine l’été pour soutenir son débit. « Le 27 mai, lorsque l’épisode de pluies intenses a commencé, ils étaient à 90 % de leur capacité de stockage. Or, les débits entrants des lacs réservoirs représentent un cumul total de près de 60 mètres cubes-seconde contre 12 en temps normal », explique Claudine Jost, directrice de l’hydrologie à l’établissement public Seine Grands Lacs, ajoutant qu’il reste tout de même 66 millions de mètres cubes de stockage sur une capacité totale de 850 millions. Ils ont désormais atteint 94 % de leur capacité.

……

 « Il faut la conjonction de crues de la Seine et de la Marne pour que se produise une crue majeure [plus de 7 m] à Paris. Pour cela, il faut des précipitations importantes sur l’ensemble du bassin-versant de la Seine », confirme Magali Reghezza-Zitt, géographe, qui rappelle que les quatre grands lacs de Seine permettent surtout d’empêcher les crues moyennes. « En cas de crue, ces réservoirs permettent de “gagner” jusqu’à 70 cm de hauteur d’eau environ. Cela n’est pas suffisant pour empêcher une crue centennale de la Seine. Mais ce sont de précieux centimètres pour réduire les dommages. Cela peut être suffisant pour mettre hors d’eau certains réseaux critiques de l’agglomération parisienne, d’eau, d’électricité, de transport. »

 

Polémique sur la création d’un cinquième lac réservoir

Il existe un projet de création de nouvelles zones endiguées, destinées à évacuer le surplus en cas de crise, à La Bassée (Seine-et-Marne). Mais celui-ci piétine depuis vingt ans. Un débat public a eu lieu en 2012, et il a été décidé de créer une première zone pilote pour en évaluer les incidences environnementales locales. Et encore, cette première zone pilote ne pourra être réalisée avant 2023.

Dans son ensemble, ce nouvel ouvrage permettrait de stocker l’équivalent de 50 millions de mètres cubes d’eau. « Ce qui ferait encore gagner quelques précieux centimètres, mais ne permettra pas de stopper une crue centennale », observe Magali Reghezza-Zitt. Et la géographe d’ajouter : « Il n’y a aucune solution technique qui soit capable d’empêcher une crue de cette ampleur. Seule la préparation de tous les acteurs, y compris la population, permettra defaire face et de limiter les dégâts. »


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/06/02/inondations-il-n-y-a-aucune-solution-technique-pour-stopper-une-crue-majeure-a-paris_4931892_3244.html#mhRp0YOkZhrlOvgJ.99

 

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