Extrait compte-rendu réunion Territoires Risques Inondation de Meaux 13/4/2015
« Concernant la station d’eau potable de Meaux (située sur le territoire de Nanteuil), à partir du scénario R 1, elle est impactée : elle ne dispose que de 24h d’autonomie. Il n’y a pas de sécurisation de ce réseau qui alimente Villenoy, Chauconin-Neufmontiers, Crégy-lès-Meaux, Penchard, Poincy, Trilport, Nanteuil-lès-Meaux et les zones d’activités de Mareuil-lès-Meaux. Une étude de sécurisation est en cours, et des recherches en eau à l’yprésien seront effectives avant la fin de l’année 2015 sur 3 sites totalement hors zones inondables. Même en cas de succès de ces recherches en eau, il est probable que des interconnexions avec des réseaux structurants proches devront être réalisées (Syndicat de production de Marne-et-Morin, Syndicat de Crécy-la-Chapelle et environs), même pour satisfaire les besoins de crise, qui ont été estimés à 50 % des besoins habituels. Pour les autres crues, la station de pompage est située 1m à minima au-dessus des eaux. Lors de la crue centennale, la station arrête de fonctionner. » (1)
Aujourd’hui le captage d’eau de Nanteuil les Meaux, captage stratégique pour l’agglomération de Meaux, n’a pas de ressource d’eau de secours en cas de crue du siècle ou de forte pollution de la Marne.
En effet par mesure de sécurité certaines collectivités ont connecté entre elles leurs réseaux eau, pour éviter une pénurie en eau potable, et cela depuis de nombreuses années, mais ce n’est pas le cas de Meaux.
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Jean-François Copé
Président de la communauté d’agglomération de Meaux.
L'eau du robinet est puisée directement dans la Marne. Mais comment réagir si la rivière est polluée ? La Ville creuse de nouveaux puits pour trouver de l'eau de "secours".
23/03/2016 à 11:31 par Audrey Gruaz
Pour le moment, à Nanteuil-lès-Meaux, la foreuse perce les différentes couches de calcaire, de sables et de gypse pour atteindre l'yprésien, où se trouve l'eau tant convoitée.
Remplir un verre d’eau c’est simple comme tourner un robinet. Et pourtant. Avant d’arriver dans au domicile des Meldois, l’eau de la Marne a subi de nombreux traitements qui l’ont rendue propre à la consommation.
« Même quand la Marne est polluée, nous sommes en capacité de traiter l’eau » évoque Cédric Dupuis, directeur du service Eau et assainissement pour la ville de Meaux, la DEA. En effet, les hydrocarbures qui pourraient polluer la rivière restent en surface et n’atteignent généralement pas les 4 mètres de profondeur, là où l’eau est pompée. « Nous savons la décontaminer » assure Cédric Dupuis.
Quand cette pollution est plus grave ou plus longue, l’usine de traitement des eaux puise alors dans ses réserves pour continuer à alimenter les 7 600 abonnés, sans que ceux-ci ne constatent de différence.
Le risque, aujourd’hui, c’est qu’une pollution plus grave que celles rencontrées jusqu’à présent ne prive les Meldois d’eau potable.
Depuis près de 5 ans, la DEA cherche de nouveaux points de prélèvement d’eau pour constituer une ressource de secours. Depuis le début de l’année, la direction de l’eau et de l’assainissement réalise trois forages de reconnaissance à Nanteuil-lès-Meaux, Chauconin-Neufmontiers et Trilport. Pour le moment, l’entreprise en charge du forage creuse un trou de 130 mètres de profondeur pour atteindre l’yprésien. Il s’agit de la couche argileuse de laquelle l’eau peut être extraite.
Il faudra encore entre 4 et 6 mois avant d’avoir une idée précise des résultats des études. Pour autant, l’eau ne sera pas disponible tout de suite. « Une fois que nous aurons le feu vert pour aller au bout, il faudra lancer toute la procédure d’appel d’offres, puis les travaux de forage d’exploitation. Nous devrons aussi définir quels types de filtration seront nécessaires en fonction de la qualité de l’eau que nous aurons trouvée. Cela peut prendre encore entre deux à trois ans » complète Cédric Dupuis.