Le captage dans la Marne
de Nanteuil les Meaux
qui fournit
près de 75 000 habitants en eau potable
est situé en aval proche de
l’usine BASF Meaux (1)
classée SEVESO à Hauts risques
et implantée en bordure de Marne
dans une zone inondable
BASF Meaux fabrique à l’échelle industrielle, entre autres, des substances dangereuses pour l’environnement, toxiques pour les organismes aquatiques, produits qu’elle stocke à Meaux dans son usine des bords de Marne.
BASF, usine classée SEVESO à hauts risques mais également inscrite dans la base Basol (2) des sites pollués français, suite aux sondages de 1999/2000 qui ont montré que le sol de cette entreprise présentait des traces de pollution en composés organiques et détergents.
Une entreprise qui semble avoir des difficultés à respecter la réglementation qui lui est imposée puisqu’elle a fait l’objet ces dernières années de plusieurs mises en demeure de l’ETAT (20/12/2013 et 11/2/2015).
Une commission de suivi de site CSS devait se réunir en ce début d’année, CSS annulée au dernier moment, nous ne savons pas pourquoi, mais nous constatons que l’ETAT, à ce jour fixé, n’a fixé aucune nouvelle date.
Comment a-t-on pu laisser s’implanter et s’agrandir BASF, une usine aussi dangereuse, en bordure de Marne et dans une zone inondable, si près d’un captage d’eau stratégique pour l’agglomération de Meaux qui n’a pas de ressource d’eau de secours en cas de forte pollution de la Marne.
En effet par mesure de sécurité certaines collectivités ont connecté entre elles leurs réseaux d'eau, pour éviter une pénurie en eau potable, et cela depuis de nombreuses années, mais ce n’est pas le cas de Meaux.
Pour tous renseignements complémentaires
nous vous conseillons de vous rapprocher de
Jean-François Copé
Président de la communauté d’agglomération de Meaux
(2) BASOL http://basol.developpement-durable.gouv.fr/fiche.php?page=1&index_sp=77.0065
L'eau du robinet est puisée directement dans la Marne. Mais comment réagir si la rivière est polluée ? La Ville creuse de nouveaux puits pour trouver de l'eau de "secours".
23/03/2016 à 11:31 par Audrey Gruaz
Pour le moment, à Nanteuil-lès-Meaux, la foreuse perce les différentes couches de calcaire, de sables et de gypse pour atteindre l'yprésien, où se trouve l'eau tant convoitée.
Remplir un verre d’eau c’est simple comme tourner un robinet. Et pourtant. Avant d’arriver dans au domicile des Meldois, l’eau de la Marne a subi de nombreux traitements qui l’ont rendue propre à la consommation.
« Même quand la Marne est polluée, nous sommes en capacité de traiter l’eau » évoque Cédric Dupuis, directeur du service Eau et assainissement pour la ville de Meaux, la DEA. En effet, les hydrocarbures qui pourraient polluer la rivière restent en surface et n’atteignent généralement pas les 4 mètres de profondeur, là où l’eau est pompée. « Nous savons la décontaminer » assure Cédric Dupuis.
Quand cette pollution est plus grave ou plus longue, l’usine de traitement des eaux puise alors dans ses réserves pour continuer à alimenter les 7 600 abonnés, sans que ceux-ci ne constatent de différence.
Le risque, aujourd’hui, c’est qu’une pollution plus grave que celles rencontrées jusqu’à présent ne prive les Meldois d’eau potable.
Depuis près de 5 ans, la DEA cherche de nouveaux points de prélèvement d’eau pour constituer une ressource de secours. Depuis le début de l’année, la direction de l’eau et de l’assainissement réalise trois forages de reconnaissance à Nanteuil-lès-Meaux, Chauconin-Neufmontiers et Trilport. Pour le moment, l’entreprise en charge du forage creuse un trou de 130 mètres de profondeur pour atteindre l’yprésien. Il s’agit de la couche argileuse de laquelle l’eau peut être extraite.
Il faudra encore entre 4 et 6 mois avant d’avoir une idée précise des résultats des études. Pour autant, l’eau ne sera pas disponible tout de suite. « Une fois que nous aurons le feu vert pour aller au bout, il faudra lancer toute la procédure d’appel d’offres, puis les travaux de forage d’exploitation. Nous devrons aussi définir quels types de filtration seront nécessaires en fonction de la qualité de l’eau que nous aurons trouvée. Cela peut prendre encore entre deux à trois ans » complète Cédric Dupuis.