Le parcours du combattant
pour obtenir l’autorisation de consulter
des documents publics
En effet le syndicat de la Basse Beuvronne a fait réaliser en 2015 un contrôle des eaux et sédiments sur la basse Beuvronne et ses affluents, mais bien que ces documents soient publics c’est après avoir adressé un courrier à la CADA (1) que notre association a pu enfin les consulter.
Il est vrai que
les résultats d’analyses
dans la Beuvronne
sont assez désastreux.
Concernant les analyses de l’eau, on peut lire :
« Sur l’intégralité des stations, le taux de matière en suspension dépasse largement le seuil de mauvaise qualité. Ces teneurs s’opposent à la pénétration de la lumière dans l’eau nécessaire à la vie aquatique, il s’agit d’une pollution solide des eaux »
Concernant l’étude des sédiments, on peut lire :
« Sur la Beuvronne en aval de la route de la REP (station 10), on observe une pollution au mercure »
En effet une pollution de 4.49 mg/kg de mercure a été découverte dans les sédiments, 6.63 mg/kg d’arsenic, 266mg/kg de zinc, 1.75 mg/kg de cadmium, 63 mg/kg de plomb
90 millions d’euros devaient être utilisés
pour « nettoyer la Beuvronne »
Comment a été utilisé notre argent ?
Nous n’en savons rien.
Pour le savoir nous vous conseillons de vous rapprocher de :
M. Yves Albarello
président du syndicat de la Basse Beuvronne
M. Jean Luc Servières
adjoint chargé de l’eau et de l’assainissement Claye-Souilly
et vice président chargé de l’assainissement
de la communauté de commune Roissy Porte de France
(1) CADA Commission d’Accès aux documents administratifs http://www.cada.fr/
faustine léo | 22 Juin 2012, 07h00 | MAJ : 22 Juin 2012, 06h53
L’artillerie est sortie pour améliorer la qualité de l’eau de la Beuvronne, ce cours d’eau de 25 km de long qui, de Cuisy à Annet-sur-Marne, traverse quinze communes des cantons de Dammartin et de Mitry et se déverse dans la Marne, à côté de la station de pompage d’eau potable.
Son affluent principal, la Biberonne, longue de 12 km, qui passe par six communes de Moussy-le-Neuf à Saint-Mesmes, est aussi concernée.
L’Agence de l’eau, la région et le département investissent 90 M€ sur cinq ans. Vingt-neuf communes s’associent à eux et signent aujourd’hui un contrat par lequel elles s’engagent à maîtriser les nuisances. Elles participeront aux actions à hauteur de 20%. Aéroports de Paris est aussi partie prenante car l’hiver il rejette, grâce à une dérogation, des eaux pluviales chargées en dégivrant, quand sa station de traitement est saturée.
Les eaux de la Beuvronne et de ses affluents sont considérées comme « mauvaises » depuis plus de dix ans, le niveau le plus élevé de pollution référencé. En cause, les rejets domestiques, industriels et agricoles mal maîtrisés sur le territoire. Les hydrocarbures du trafic routier drainés par les pluies sur l’A 104, la N2 et la N3 sont aussi en cause. Les syndicats des eaux du bassin se fédèrent donc pour agir. « Jusqu’à maintenant, tout le monde agissait dans son coin », regrette Yves Albarello, le maire de Claye-Souilly (UMP) et président du syndicat de la Basse Beuvronne.
Un meilleur réseau d’assainissement. Nombreux sont les réseaux vieillissants qui présentent des fuites qui se déversent dans la rivière. Il s’agit donc de les refaire, ce qui est coûteux, en séparant les eaux pluviales du réseau d’eau usées, notamment à Mitry-Mory et Villeparisis. « Nous avons déjà commencé, précise la mairie de Mitry-Mory. Ce sera long, nous avons 50 km de voirie. » Il faudra aussi réhabiliter les stations d’épuration, voire en construire.
Créer des bassins d’orage. Une grande partie de l’amélioration réside dans la collecte des eaux pluviales. Elle permettra aussi de lutter contre les inondations qui perturbent le secteur, comme à Villeparisis où un bassin doit récupérer les eaux et celles de la Francilienne. Il sera équipé de roseaux pour filtrer les molécules toxiques.
Protéger les sols. Les communes ont cinq ans pour peu à peu diminuer leur consommation de produits phytosanitaires et utiliser, par exemple, des brûleurs thermiques pour désherber. « Nous devons aussi convaincre de l’intérêt de faire des parkings végétalisés, qui permettent l’écoulement des eaux, et non en bitume », insiste la chargée de mission du projet.
Préserver les zones humides. Toutes ces actions permettront à l’écosystème des cours d’eau de ne pas disparaître. En plus, des aménagements spécifiques seront réalisés comme la création de mares, de noues ou de passes à poissons. « Nous sommes forcément contents que l’on veuille remédier aux pollutions, concède Jane Buisson de Nature Environnement 77. Mais nous voudrions que l’on s’attaque à elles à la source. »