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28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 08:22

 

 

Dans le cadre du Ve plan d’équipement, par arrêté ministériel du 16/6/1964, sans concertation avec les populations riveraines, l’ETAT décide d’implanter un aéroport à Roissy en France. Il sera inauguré le 8/3/1974.

 

C’est Paul Andreu (1), ingénieur en chef des départements travaux et architecture  d’Aéroports de Paris qui sera chargé de la construction de l’aéroport de Roissy.

Il sera également chargé de la construction de l’aérogare 2 E dont une partie s’effondrera en 2004 seulement un an après sa construction, qui fera 4 morts et 7 blessés. (2)

 

Pour contenir une crue décennale, plusieurs bassins de retenue d’eau seront créés qui  pour la majorité renverront les eaux vers le barrage des Renardières situé à Mitry-Mory, puis vers Claye-Souilly par la Reneuse (affluent de la Beuvronne).

 

Le barrage des Renardières est le plus important barrage d’Ile de France, hauteur 11m70 et volume 1 150 000 m3, il est classé parmi les 600 barrages les plus dangereux de France, à cause de son importance et des zones urbanisées, fortement exposées à un risque de submersion  en cas de rupture du barrage.

 

 

Source DRIEE : L’évaluation préliminaire des risques d’inondation 2011 Bassin Seine-Normandie

Source DRIEE : L’évaluation préliminaire des risques d’inondation 2011 Bassin Seine-Normandie

 

 

Comme le précise un document de la DRIEE (3), le barrage des Renardières  situé sur la commune de Mitry-Mory, se trouve à environ 180 m en amont de la RN2, si ce barrage venait à céder, l’élévation brutale du niveau de l’eau atteindrait Mitry-Mory dans le quart d’heure qui suivrait.

 

Rappelons que Mitry-Mory (19 000 habitants) :

- possède un nombre important d’écoles dont  un lycée intercommunal

- possède la plus importante zone industrielle de l’Ile de France, située sur les communes de Mitry-Mory et Compans, cette zone « accueille » 6 sites Seveso dont 3 à hauts risques et compte environ 6500 salariés.

- qu’une voie ferrée traverse la commune RER B et ligne Paris Soissons.

 

Rappelons que Claye-Souilly (11 000 habitants)  est en aval proche de ce barrage, Claye-Souilly une commune située pour partie en zone inondable.

 

Quelques questions

auxquelles

nous n’avons pas de réponses :

 

- Pourquoi ADP a-t-il continué  à vider le barrage des Renardières, lors des évènements pluvieux de ces derniers jours, alors que le barrage était  rempli à moins de 50 %en effet  nous avons constaté  le 30/5/2016 à 18h30 que l'industriel déversait des vagues d'eau vers la Reneuse à Gressy alors que la Beuvronne allait déborder près du collège des Tourelles, ce qui arriva d'ailleurs le lendemain.

 

- Quels risques pour les populations de Mitry-Mory et Claye-Souilly si le barrage des Renardières était rempli à plus de 50 % ?

 

- Pourquoi la préfecture 77 ne met  en ligne,  aucunes informations concernant ce barrage, pas même les compte-rendus du comité « Loi sur l’eau » ADP Roissy qui  a été créé en 1999 dans le but de tenir informé les différents partenaires ?

 

- Pourquoi la préfecture 77 ne met pas en ligne la carte des zones menacées par le risque de submersion en cas de rupture de ce barrage ?

 

Un manque de transparence dans ce dossier ?

 

A vous riverains de juger.

 

 

D’autant que l’on pouvait déjà  lire l’inquiétude des élus dans le compte rendu de la réunion du 24/4/2001 Syndicat Basse Beuvronne SIAERBB :

 

« Monsieur Daragon souligne qu’avec le Bassin des Renardières, les communes ont « une épée de Damoclès » au dessus de la tête. Lors des inondations, une cellule de crise s’est tenue à la Préfecture. Pour faire face à la situation préoccupante (le niveau d’eau était à 40 cm du déversoir, il ne restait plus que 100 000 m3 de réserve) les rejets d’ADP ont été dirigés dans le Canal de l’Ourcq, par la mise en place d’une station de pompage (une autorisation exceptionnelle ayant été donnée sur une semaine) sachant que la Ville de Paris, qui gère le Canal de l’Ourcq, si elle pouvait recevoir les eaux, ne devait pas créer de désordres (au niveau des berges…)

Des dispositions sont à prendre, des moyens sont à mettre en œuvre pour protéger les Villes. En effet, même s’il ne pleut pas, un scénario catastrophe pourrait se produire, si la digue venait à céder.

 

Monsieur Albarello précise

« Que l’eau naturelle des Villes pouvait passer, ce qui n’était pas le cas des eaux d’ADP, soulignant qu’il a vu l’eau monter aussi vite qu’il l’a vu descendre…..

Le bassin des Renardières a montré ses limites. Ce qui s’est passé peut se reproduire…. »

 

 

 (1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Andreu

(2) http://www.liberation.fr/societe/2014/10/01/effondrement-d-un-terminal-a-roissy-le-renvoi-en-correctionnelle-d-aeroports-de-paris-requis_1112619

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/paul-andreu-s-explique_486746.html

(3)  http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/EPRI_VF3_partie_2_annexe-pdf_cle5ebd6d.pdf

 

 
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