Bientôt une 3ème décharge
à
Fresnes sur Marne ?
La population désespérée
Les habitants de Fresnes sur Marne viennent d’apprendre que Jean-François Carenco le Préfet de Région IDF, vient de demander l'annulation du PREDEC qui interdisait l'implantation de décharges ISDI en Seine et Marne pendant 3 ans de juin 2015 à juin 2018.
Le PREDEC avait permis de suspendre jusqu’en juin 2018 l’implantation d’une 3ème décharge à Fresnes sur Marne, dans cette commune martyre où le préfet Michel Guillot, avait autorisé en 2007, à son arrivée en Seine et Marne:
- l’extension de la plus importante décharge d’Europe d’ordures ménagères ISDND Rep VEOLIA(Fresnes, Claye-Souilly,Charny)
- et la même année l’implantation d’une décharge ISDI près de la future école maternelle du village.
Car il faut savoir que Fresnes sur Marne a sur son territoire la plus importante décharge d’ordures ménagères ISDND d’Europe Rep VEOLIA qui s’étale sur 3 communes Claye-Souilly, Fresnes sur Marne, Charny, décharge où sont déversés les ordures de la région parisienne et même de l’Aisne, du Loiret, de l’Oise, de l’Aube et de la Marne.
Quand à la décharge ISDI située près de l’école maternelle et du centre "aéré", elle peut recevoir des gravats BTP... de la France entière, en effet dans son arrêté préfectoral le préfet n’a pas fixé de limite.
La future décharge ISDI devrait s’implanter à proximité d’un lotissement récemment construit et les eaux de ruissellements de cette décharge devraient se déverser dans le périmètre de protection rapproché du captage d’eau d’Annet sur Marne, qui fournit en eau potable près de 500 000 habitants
Un sujet délicat pour Olivier Morin conseiller départemental du secteur de Fresnes, mais également adjoint au maire de Meaux, la ville qui démolit des tours et va continuer à le faire et qui a besoin de décharges pour venir déverser les milliers de tonnes de gravats.
Populations des villages ruraux vous devez accepter ces ordures au titre de « la solidarité départementale » . Meaux ne peut tout de même pas déverser ses déchets au pied de la cathédrale ou dans le jardin Bossuet.
Et puis il y a les ordures du Grand Paris, il faut bien les mettre quelque part, Paris ne va tout de même pas les déverser au pied de la tour Eiffel ou dans le parc Monceau, vous n’y pensez pas.
Paru sur le site le Moniteur fr.
LE MONITEUR.FR - Publié le 09/02/16 à 13h39
Jean-François Carenco a déféré le « Predec » au tribunal pour le faire annuler. Ce plan impose notamment un moratoire sur tout projet de décharge en Seine-et-Marne, ce qui, selon le Préfet d’Ile-de-France « est l’affaire de la loi ».
Adopté en juin 20015, après près de deux ans de débat, le plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et de travaux publics (Predec) d’Ile-de-France faisait jusqu’à présent consensus. Voté à l’unanimité par l’hémicycle régional, ce plan de gestion décrétait d’une part un moratoire sur les stockages en Seine-et-Marne (aucun projet d’extension ou de création de lieu de stockage autorisé pendant une durée de trois ans, et limitation à 4 millions de tonnes par la suite), imposait d’autre part aux départements de la petite couronne d’envoyer leurs déchets dans un département de grande couronne dont ils sont limitrophes, et fixait comme objectifs 200 points de collecte en 2020 pour les artisans (220 points en 2026) et le doublement du nombre de déchèteries professionnelles (16 en 2020 et 20 en 2026 contre 8 en 2010). Indispensable pour gérer une quantité de déchets qui devrait 43 millions de tonnes à l’horizon 2026 avec les chantiers du Grand Paris Express.
Mais voilà que le préfet de la Région Ile-de-France, Jean-François Carenco a décidé d’attaquer le Plan et a demandé son annulation en justice. « J’ai déféré ce plan au tribunal pour le faire annuler dans les délais » indique-t-il dans Les Echos du 9 février. Le principal grief du préfet porte sur le moratoire en Seine-et-Marne. « La Région ne saurait poser ce type d’interdiction. C’est l’affaire de la loi. Et ce plan ne règle rien de nouveau en matière de déchets » épingle-t-il.