Villeparisis
vous en reprendrez bien un peu
de déchets radioactifs ?
Jacques Repussard directeur de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), organisme issu d’un service du CEA, préconise d’envoyer les déchets radioactifs dans les décharges ISDD de déchets dangereux comme Sita Fd de Villeparisis.
En effet cette décharge reçoit déjà des déchets radioactifs (DRNR) mais ce sont d’autres déchets radioactifs que l’IRSN voudrait nous envoyer : des déchets radioactifs TFA.
Les déchets radioactifs TFA ont pour origine principale l'industrie nucléaire avec le démantèlement des centrales nucléaires, des laboratoires d'études, des centres de recherches et de production de matières radioactives……
Il faut bien que vous compreniez que ce type de déchets radioactifs, personne n’en veut, alors si vous pouviez faire un effort à Villeparisis pour les prendre en charge, cela rendrait bien service à l’ETAT.
Comme le dit M. Repussard dans l’article qui suit : il faut libérer notre cadre de pensée.
Libérer notre cadre de pensée, c’est en quelque sorte ne plus avoir une opinion négative contre les déchets radioactifs.
Voyons donc le côté positif
la compensation
financière
Villeparisis pourrait obtenir de l’argent de l’ETAT, on pourrait vous construire des équipements de luxe : gymnases, salles polyvalentes, une seconde piscine……
Mais ici les ventes immobilières
sont
déjà en chute libre.
Qui voudra
acheter
une maison ou un appartement
près
d’une décharge de déchets radioactifs ?
Paru dans le journal de l’environnement :
Le 18 février 2016 par Romain Loury et Valéry Laramée de Tannenberg
Directeur général de l'IRSN, Jacques Repussard quitte ses fonctions dans quelques jours.
À quelques jours de son départ, le directeur général de l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dégoupille deux grenades offensives: la remise à plat de la gestion du post-accidentel en cas de catastrophe nucléaire et l'ouverture d’un débat sur le seuil de libération des déchets très faiblement contaminés. De quoi faire trembler un secteur nucléaire, déjà fortement secoué par les difficultés d’Areva et d’EDF………
UN SEUIL DE LIBÉRATION?
Autre cadeau de départ, Jacques Repussard a remis sur la table le dossier, ô combien sensible, des déchets radioactifs de très faible activité (TFA), objet d’un rapport publié mercredi 17 février par l’IRSN. Le sujet va en effet se poser de manière très pressante ces prochaines années: le seul centre de stockage de ces déchets, le centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires), devrait bientôt arriver à saturation.
Situé sur les communes de Morvilliers et La Chaise, dans l’Aube, il a été mis en service en 2003, et est doté d’une capacité de stockage de 650.000 mètres cubes sur une durée de 30 ans. Or avec les prochains démantèlements de centrales nucléaires, ce sont 2,2 millions de mètres cubes de déchets TFA qui devraient débouler ces prochaines années. Selon l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), le Cires devrait être plein aux environs de 2020-2025.
Or sur ces déchets TFA, 30% à 50% présenteraient une activité «très très faible» (déchets TTFA), voire nulle, rappelle l’IRSN dans son rapport. Que faire de ceux-ci? Auditionné mercredi par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), Jacques Repussard estime qu’il faut revoir le système actuel, en particulier pour les déchets dont la radioactivité est inférieure aux seuils de libération prévue par la directive européenne 2013/59/CE.
TROIS PISTES
Le rapport de l’IRSN évoque trois pistes: primo, trouver d’autres solutions de stockage, par exemple en orientant les déchets les moins actifs vers les installations de stockage de déchets dangereux (ISDD), au nombre de 16 en France. Deuxio, limiter leur production en laissant sur place les matériaux dont la contamination est de très faible niveau. Et tertio, valoriser certains déchets, en particulier ceux de nature métallique, en recourant à leur fusion dans des filières conventionnelles.
Cette dernière solution est déjà appliquée en Allemagne et en Suède. Elle n’en pose pas moins un important problème d’acceptation sociale, d’autant que «les débouchés ne seraient pas tous internes à l’industrie nucléaire», qui ne suffirait pas à réemployer ses propres déchets, indique Jacques Repussard. Parmi les éventuelles filières, «la métallurgie, les constructeurs automobiles, le génie civil et la construction de routes».
Pour le député Christian Bataille (PS, Nord), présent lors de l’audition de l’Opecst, «on connaît l’empire des médias et des réseaux sociaux, tout cela a de grandes chances d’être déformé, au risque final qu’on ne puisse rien faire: toutes les démagogies sont possibles derrière de tels sujets».
Raison pour laquelle il faut, selon Jacques Repussard, engager «un travail sociétal de fond» avant toute chose, éventuellement avec des conférences de consensus ou de citoyens. Viendra alors le travail technique, qui ne sera «possible qu’à condition qu’on libère notre cadre de pensée».
[1] L’IRSN est issu d’un service du CEA.
http://www.journaldelenvironnement.net/article/jacques-repussard-vous-salue-bien,67407?xtor=EPR-9