Bientôt une 2ème décharge
à
Isles les Villenoy ?
La population en état de choc
Les habitants d’Isles les Villenoy et Villenoy viennent d’apprendre que Jean-François Carenco le Préfet de Région IDF, vient de demander l'annulation du PREDEC qui interdisait l'implantation de décharges ISDI en Seine et Marne pendant 3 ans de juin 2015 à juin 2018.
Le PREDEC avait permis de suspendre jusqu’en juin 2018 l’implantation d’une 2ème décharge ISDI à Isles les Villenoy, dans cette commune martyre, où Jean-Luc-Marx, préfet de Seine et Marne, avait autorisé fin 2014 l’implantation d’une décharge ISDI près d’une école primaire et d’un lotissement alors qu’il la refusait près de Disneyland.
Cette future décharge devrait se situer sur les anciens terrains de la sucrerie de Villenoy.
Pour acheminer les ordures les camions (probablement plus d’une centaine par jour) devront passer à moins de 300 mètres d’une cité pavillonnaire de Villenoy.
Mais qu’à cela ne tienne Jean-François Copé a besoin de décharges pour venir déverser les milliers de tonnes de gravats issus des tours qu’il va faire démolir à Meaux, alors les populations des villages ruraux doivent comprendre qu’au titre de « la solidarité départementale » ils doivent accepter les ordures de la ville du Brie de Meaux, il faut qu’elles comprennent que Jean-Francois Copé ne peut pas déverser ses ordures au pied de la cathédrale ou dans le jardin Bossuet.
Et puis il y a les déchets du Grand Paris, il faut bien les mettre quelque part, Paris ne va tout de même pas les déverser au pied de la tour Eiffel ou dans le parc Monceau, vous n’y pensez pas.
Paru sur le site le Moniteur fr.
Jean-François Carenco a déféré le « Predec » au tribunal pour le faire annuler. Ce plan impose notamment un moratoire sur tout projet de décharge en Seine-et-Marne, ce qui, selon le Préfet d’Ile-de-France « est l’affaire de la loi ».
Adopté en juin 20015, après près de deux ans de débat, le plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et de travaux publics (Predec) d’Ile-de-France faisait jusqu’à présent consensus. Voté à l’unanimité par l’hémicycle régional, ce plan de gestion décrétait d’une part un moratoire sur les stockages en Seine-et-Marne (aucun projet d’extension ou de création de lieu de stockage autorisé pendant une durée de trois ans, et limitation à 4 millions de tonnes par la suite), imposait d’autre part aux départements de la petite couronne d’envoyer leurs déchets dans un département de grande couronne dont ils sont limitrophes, et fixait comme objectifs 200 points de collecte en 2020 pour les artisans (220 points en 2026) et le doublement du nombre de déchèteries professionnelles (16 en 2020 et 20 en 2026 contre 8 en 2010). Indispensable pour gérer une quantité de déchets qui devrait 43 millions de tonnes à l’horizon 2026 avec les chantiers du Grand Paris Express.
Mais voilà que le préfet de la Région Ile-de-France, Jean-François Carenco a décidé d’attaquer le Plan et a demandé son annulation en justice. « J’ai déféré ce plan au tribunal pour le faire annuler dans les délais » indique-t-il dans Les Echos du 9 février. Le principal grief du préfet porte sur le moratoire en Seine-et-Marne. « La Région ne saurait poser ce type d’interdiction. C’est l’affaire de la loi. Et ce plan ne règle rien de nouveau en matière de déchets » épingle-t-il.