Pauline Conradsson | 10 Nov. 2015, 21h20 | MAJ : 10 Nov. 2015, 22h51
« Ce soir, nous n’avons eu aucune réponse. Nous avons été reçus par un directeur de cabinet insignifiant. Si j’avais un conseil à donner au secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies, ça serait d’en changer ! » Jean-Pierre Blazy ne mâche pas ses mots. Le député-maire PS de Gonesse était présent ce mardi soir à la manifestation organisée par des élus et des associations pour dire stop aux nuisances aériennes en Ile-de-France et dans l'Oise.
Environ 150 personnes s’étaient rassemblées devant le ministère de l’Ecologie, situé boulevard Saint-Germain à Paris, avions gonflables, casques antibruit et pancartes à l’appui. Alors que de grosses enceintes diffusaient des bruits d’avions à fort volume. « C’est pour montrer ce qu’on subit tous les jours », crie Nadine, venue de Saint-Prix, commune survolée par les avions de Roissy.
«On a parlé santé et pollution…, on nous a répondu emploi»
L’élu a été reçu dans une délégation de douze élus de tous bords et militants associatifs par le directeur de cabinet d’Alain Vidalies. Une déception pour tous les participants. « Je vais solliciter dès demain une audience auprès du président de la République », affirme Jean-Pierre Enjalbert. Le maire DLF de Saint-Prix vient de déposer une plainte contre le secrétaire d’Etat aux Transports pour « mise en danger de la vie d’autrui ». En pleine campagne des régionales, la tête de liste DLF dans le Val-d’Oise dénonce de longue date les conséquences des vols de nuit sur le sommeil des habitants. « Il ne doit pas être au courant des répercussions sur la santé, ce n’est pas possible. »