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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 17:50

 

 

C’est la question que se posent les riverains auprès avoir appris que l’ANDRA recherche désespérément des sites pour stocker certains déchets radioactifs.

 

L’ETAT qui a déjà autorisé le stockage de déchets à radioactivité naturelle renforcée

chez SITA Villeparisis pourrait autoriser le stockage d’autres déchets radioactifs encore plus dangereux.

 

Car ouvrir une nouvelle décharge de déchets radioactifs en France paraît bien difficile mais transformer les décharges existantes de déchets dangereux ou d’ordures ménagères en décharges de déchets radioactifs pourrait être moins difficile.

 

 l’ETAT pourrait avoir recours à l'article 49-3 pour faire passer en force le stockage des déchets radioactifs dont il ne sait que faire dans les décharges de déchets dangereux et d’ordures ménagères.

 

Rappelons que la Seine et Marne possède une décharge de déchets dangereux et 5 décharges

d’ordures ménagères Claye-Souilly, Monthyon, Soignolles, Fouju-Moisenay, Isles les Meldeuses toutes situées dans la moitié nord de ce département.

 

 

 

Paru dans l’Est Républicain :

 

01/07/2015 à 05:05

 

DÉCHETS RADIOACTIFS - L’ANDRA A PUBLIÉ SON INVENTAIRE. LE DERNIER DATAIT DE 2012
ANDRA : CAPACITÉS DE STOCKAGE INSUFFISANTES POUR LES DÉCHETS RADIOACTIFS

 

 

Bure. Chaque année, le volume des déchets radioactifs (civils et militaires) progresse et le dernier inventaire national publié tous les trois ans par l’Andra (Agence nationale de gestion des déchets radioactifs) le confirme. 1,46 million m³ de déchets radioactifs ont été produits en France au 31 décembre 2013. Soit 140.000 m³ de plus que trois ans auparavant. Normal selon Michèle Tallec, responsable du service inventaire de l’Andra. Elle observe que « 73 % des déchets sont déjà stockés dans les centres de l’Andra dans la Manche (fermé) et dans ceux de l’Aube ». Faute de sites dédiés à l’inverse des TFA (très faible activité) et des FAVC (faible activité vie courte), les déchets haute (HA) et moyenne activité (MAVL) et les faible activité à vie longue (FAVL) sont « entreposés » en centrale ou au centre de retraitement de la Hague pour les plus dangereux (HA et MAVL) qui ont vocation à rejoindre le centre géologique (Cigéo) souhaité par l’Andra à Bure (Meuse).

Ce volume de 1,46 million de m³ ne tient pas compte du stock des résidus d’exploitation dans les mines d’uranium, des déchets radioactifs jetés dans l’océan, et des vieux stockages existants dont « la reprise générerait plus d’inconvénients que d’avantage ».

Si l’inventaire identifie 1.200 producteurs, 60 % du total est d’origine électronucléaire, 27 % issus de la recherche (par le CEA) et 9 % de la Défense. Enfin, 3 % sont d’origine industrielle et 1 % du secteur médical. Les centrales d’EDF produisent 98 % des déchets HA qui ne représentent que 0,2 % des stocks.

réacteurs (avec l’EPR). Transition énergétique, pression des écologistes pour une sortie du nucléaire et réorganisation de la filière nucléaire française, difficultés d’Aréva et loi de 2014 n’y sont pas étrangers. Ainsi, au fil de la fin de vie des installations (40 ans de fonctionnement), la quantité des déchets augmente significativement. L’inventaire évoque aussi les déchets futurs résultant du fonctionnement des sites nucléaires actuels ou dont l’autorisation de création a déjà été accordée (EPR Flamanville et Iter Cadarache). Mais aussi, nouveauté, ceux du démantèlement total du parc de 59

Fin 2020, le volume se situera à environ 1,8 million de m³. Dix ans plus tard, il est estimé à 2,5 millions de m³ et au terme du démantèlement du parc actuel, 4,3 millions de m³ dont 10.000 de HA et 72.000 de MAVL. Le combustible usé (18.710 tonnes fin 2013 avec des prévisions à 21.290 t en 2030), qui n’est pas considéré comme un déchet car valorisable par le retraitement, n’est pas comptabilisé. Selon l’Andra, « le démantèlement ne produit pas de déchets (HA) mais essentiellement des déchets conventionnels, des TFA (2,2 M) et FAVC (1,1 M) ».

m³ contre 10.000, mais le combustible usé devient un déchet à part entière (57.000 assemblages). En abordant le démantèlement, relativement tabou jusqu’à présent, l’Andra travaille sur deux scénarios : la poursuite de la production électronucléaire et son abandon à la fin de vie de l’EPR de Flamanville. La différence ? Le volume des HA est réduit à 3.900

Avec cet inventaire, l’Andra dresse une photographie de la quantité de matière qu’elle aura à gérer à l’avenir et mesure si les solutions et les espaces dont elle dispose, ou qu’elle envisage de créer, sont adaptés aux besoins. Avec le démantèlement du parc actuel, la réponse est non, sachant qu’elle n’a pas de solution pour les FAVL et que Cigéo pour les HA et MAVL n’est pas acté. Les volumes à venir dépassent les capacités de stockage. Les centres de l’Aube pour les TFA et pour les FMAVC seraient pleins à l’horizon 2025 et 2030.

 

L’Andra indique avoir engagé une réflexion pour améliorer des capacités de stockages actuelles, créer de nouveaux centres avec les difficultés que l’on connaît pour trouver des terres d’accueil, et une priorité optimiser le traitement et les volumes de déchets par de la recherche et développement.

 

Sébastien GEORGES

 

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2015/07/01/bure-capacites-de-stockage-insuffisantes

 

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