Jeudi 19 novembre, Airparif a annoncé que les départements de Seine-et-Marne et des Yvelines ne participaient plus à l'association agréée de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) officiellement chargée de la mesure de la pollution atmosphérique en Ile-de-France. Airparif a pris acte de ces désengagements lors de son assemblée générale, tenue le jour même. Ces deux retraits font suite à celui des Hauts-de-Seine en 2013. Aujourd'hui, cinq départements continuent à financer l'association : l'Essonne, Paris, Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val d'Oise.
Airparif ne peut s'opposer à ces retraits, son financement dépendant pour partie du bon vouloir des collectivités concernées. Pourtant, "ces décisions sont doublement problématiques", déplore Airparif.
Les trois quarts de l'Ile-de-France concernés
Tout d'abord, "elles ont un impact direct sur le financement de l'associationqui devra être compensé par les autres membres, notamment pour maintenir une surveillance et une information dans ces départements, alors que d'autres collectivités ont aussi souligné leurs difficultés". Dans un contexte de multiplication des missions confiées aux AASQA, leur situation financière a fait l'objet d'alertes répétées émises par Atmo France, leur fédération.
Par ailleurs, "elles sont surtout en contradiction avec les principes de la loi sur l'airqui appelle l'ensemble des collectivités à concourir à une politique dont l'objectif est le droit reconnu à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé, et qui prévoit un financement mutualisé de la surveillance et de l'information". Et Airparif d'alerter sur l'absence de ces acteurs majeurs du territoire, qui "représentent pourtant 4 millions de Franciliens et près des trois quarts de la superficie d'une région largement concernée par la pollution de l'air".